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ENSEMBLE 05 - Page 619

  • Dialogue de sourds à Copenhague

    Communiqué Attac France, 10 Décembre 2009, de Copenhague



    Entre les pays industrialisés, prêts à enterrer le protocole de Kyoto, qui leur impose des contraintes particulières liées à leur responsabilité historique, et les pays du Sud et les petits États insulaires, qui veulent conserver le protocole, proposent des amendements pour une deuxième période d’engagement, entre 2012 et 2017, et lancent des appels terribles au monde et à l’ONU tout au long des réunions plénières.

    Entre les pays du Sud qui demandent des financements publics conséquents et les propositions sur la table, soit 10 milliards de dollars d’ici 2012, vécus comme une charité mal ordonnée, alors que les plus pauvres subissent déjà les conséquences du changement climatique.

    Entre les fanatiques du marché comme le ministre français Borloo, qui n’hésite pas à déclarer, « Puisque le marché a été choisi pour limiter les émissions de gaz à effet se serre, soit, alors allons-y à fond » et ceux qui pensent que la crise climatique est une affaire trop sérieuse pour être laissée aux appétits infinis de la finance globale.


    Entre ceux, qui comme la délégation bolivienne affirment que la crise climatique n’est pas le problème mais le symptôme : «Si vous nous demandez si nous voulons vivre comme des américains ou des européens, la réponse est non. Non, parce que nous ne les aimons pas, mais parce que leur mode de développement est insoutenable. Voilà pourquoi nous devons changer de système. Il faut délivrer la «mère-terre» de l’esclavage»... et ceux qui souhaitent gérer la crise climatique comme une nouvelle opportunité ou une nouvelle providence.

    Le ciel est bas et le climat est lourd à Copenhague. Mais la parole des pays du Sud, omniprésente dans la conférence, relayée par les mouvements sociaux présents à Copenhague, ne peut plus être étouffée par les discours vides des pays riches.

    Attac France

    Copenhague, le 10 décembre 2009
    http://www.france.attac.org/spip.php?article10570

  • Budget primitif 2010 ville de Gap

    DECLARATION DU GROUPE G.A.U.C.H.E.

    Monsieur Le Maire, mesdames et messieurs les élus


    1120203944_789724b2-d450-11de-b499-0c879196e7ab.jpg[435x-1].JPGMr Le Maire vous nous présentez votre budget 2010 et c’est un budget d’austérité dont les conséquences se traduiront par moins de services publics pour couvrir les besoins de nos concitoyens.

    Votre budget vise à augmenter les charges et taxes supportées par les gapençaises et gapençais alors que vous stabilisez ou vous diminuez les dépenses destinées au fonctionnement des services publics et notamment les frais de personnel.

    En fait, consciemment vous ne dénoncez pas et ne condamnez pas la baisse relative des subventions de l’Etat et en gestionnaire docile mais avisé vous augmentez les charges fiscales supportées par les ménages de notre ville dont la progression a été et est encore plus rapide que le taux d’inflation.

    Même si vous limitez la hausse des taux d’imposition, l’actualisation et la progression de l’assiette ou des bases sur lesquelles s’appliquent ces taux ne cessent de progresser rapidement et conduit à un accroissement du produit fiscal payé par nos concitoyens nettement supérieur au taux d’inflation.

    S’ajoute à cela la décision du gouvernement et du Président Sarkozy de supprimer la taxe professionnelle et de nous promettre une « Cotisation Economique Territoriale » basée sur la valeur ajoutée des entreprises dont le taux d’imposition sera fixé par le gouvernement.

    Cette réforme fiscale est injuste. Elle  profitera en priorité aux grandes entreprises alors que les PME et les professions libérales n’en tireront guère avantage.

    Mais surtout, les Collectivités territoriales perdront une partie de leur autonomie financière ainsi que d’importantes ressources fiscales qu’elles seront obligées de compenser à travers une augmentation de la fiscalité des ménages, si elles veulent maintenir les services publics offerts à la population.

    C’est pourquoi nous demandons au Conseil Municipal de voter à l’intention du gouvernement et du Président de la République, le texte suivant :

    «  Nous élus de la ville de GAP réunis le 10 décembre 09 condamnons la décision du gouvernement de supprimer la Taxe Professionnelle et la mise à mal de l’autonomie financière des collectivités territoriales.
    Nous demandons que l’Etat attribue chaque année une dotation globale de fonctionnement qui respecte l’évolution du taux d’inflation et assure un pouvoir d’achat constant de cette dotation. »
    Nous demandons que les services publics, Education, Enseignement supérieur, Hôpital…reçoivent les crédits nécessaires à leur bon fonctionnement en vue de satisfaire les besoins des populations »
    Concernant votre budget 2010, nous voterons CONTRE car il est l’application à GAP à la fois de la politique d’austérité décidée par le gouvernement à l’encontre des collectivités territoriales et de votre mauvaise gestion antérieure qui vous a conduit au surendettement de notre ville (l’encours de la dette passera de 74,6 M d’euros début 2009 à 78,5 M d’euros début 2010 budget principal+budgets annexes) que vous tentez d’atténuer en faisant supporter à nos concitoyens les aberrations financières de la majorité municipale précédente dont vous étiez un membre éminent.

    C’est ainsi que, pour 2010 le budget proposé permet après les dépenses courantes de fonctionnement de disposer d’une somme de (recettes réelles de fonctionnement moins dépenses de gestion courante, p. 6 du document) 53,6 M € - 45,4 M € = 8,1 M €
    Cette somme constitue ce que l’on appelle la marge brute d’autofinancement.
    Dans le même document, nous constatons que l’annuité de la dette que la ville doit rembourser aux banques se monte, elle, à  4,1 M € d’intérêts plus 6,2 M € de capital à rembourser soit : 10,3 M € à sortir pour rendre aux banques.
    La somme dont la ville va disposer pour payer sa dette annuelle est insuffisante de 2,2 M € et, cette situation nous contraint à constater que la ville devra trouver les fonds nécessaires à son équilibre général.
    Pour mémoire, l’an dernier, nous disions que les chiffres que nous dénoncions ne pouvaient que s’aggraver.
    En 2009 les chiffres ci-dessus étaient : (même page du budget)
    Recettes réelles de fonctionnement : 52,2 M €
    Dépenses de gestion courante :          44 M €
    Marge brute :                                        8 M €
    Annuité de la dette :                             9,6 M €
    Intérêts :                                               3,7 M €
    Capital annuel :                                    5,8 M €

    Les faits sont têtus et notre ville s’enfonce dans une situation de surendettement, elle n’a réglé aucun des problèmes de fond, nous sommes au point mort pour le développement de l’intercommunalité, nous poursuivons une politique de prestige sans rapport à nos moyens fiscaux, nous sommes imprévoyants face aux désengagements de l’Etat, nous bradons le patrimoine public pour la moitié de sa valeur domaniale y compris sur des actions qui ne sont pas de la compétence de la ville (formation des apprentis = compétence de la région).
    Il y a probablement des dépenses à diminuer mais ce n’est pas en frappant en premier lieu les frais de personnel que notre ville retrouvera une gestion saine. Il faut analyser les dépenses par catégorie de services rendus et appliquer une politique d’évaluation de ces dépenses en terme d’avantages réels reçus par la population. Ce n’est qu’après ce travail d’évaluation que l’on saura si telle ou telle dépense doit être réduite ou si d’autres doivent progresser.

    Votre gestion, basée uniquement sur les principales catégories de dépenses sans en évaluer l’importance et l’intérêt réel pour la population en termes de services rendus, ne permettra pas de retrouver des marges de manœuvre financière autrement qu’en accroissant les inégalités entre nos concitoyens. Sur ce dernier point votre budget est le fidèle reflet localement de la politique gouvernementale du président Sarkozy.

    JC Eyraud

  • Article de Politis

    plusbeaux_villages_intro-villages1_490x327.jpgEMPLOI Les saisonniers exigent une amélioration de leurs
    conditions de travail, et envisagent un forum social.

    Un appel de saison
    Les grèves des salariés des
    remontées mécaniques en
    février et mars 2008 sont restées
    dans les mémoires, mais
    leur situation n’a pas connu de changements
    notoires pour autant. Les
    vacances de Noël approchant, les saisonniers
    d’hiver ont lancé un appel
    dont Hervé Novelli, secrétaire d’État
    chargé du Tourisme, se serait bien
    passé. Car, emblématiques du « salariat
    Kleenex », 400 000 personnes,
    majoritairement des jeunes, travaillent
    à tous les postes de ce secteur du
    tourisme, qui est le plus gros utilisateur
    d’emploi saisonnier.
    « Or, dans ce secteur, le travail saisonnier
    demeure trop souvent synonyme
    d’atteintes au droit du travail,
    de précarité et de conditions de vie
    dégradées », soulignent les 50 premiers
    signataires de l’appel, qui a
    été présenté à Chambéry (Savoie)
    le 3 décembre. Dans leur texte,
    saisonniers du secteur du tourisme,
    syndicalistes, militants de l’Unef, de
    la Jeunesse ouvrière chrétienne
    (JOC), de l’Association pour le
    développement économique de la
    Haute-Durance (Adecohd), de l’Association
    des lieux d’accueil des travailleurs
    saisonniers (Alatras), salariés
    et dirigeants d’institutions
    professionnelles de l’économie
    sociale et du tourisme, médecins
    et inspecteurs du travail et élus
    locaux veulent organiser « le premier
    forum social des saisonniers
    pour l’amélioration de leurs conditions
    de vie et de travail ». Ce forum
    est déjà programmé pour la fin de
    l’année prochaine (du 3 au 5 décembre
    2010) à Aubagne.
    « Nous pensons qu’il est possible
    d’agréger sans exclusive un grand
    nombre d’acteurs et de forces sociales
    dans un large rassemblement pour
    préparer et assurer la tenue d’un tel
    forum », expliquent les signataires,
    qui espèrent dès maintenant « braquer
    les projecteurs sur la saisonnalité
    » et s’engagent « dès cet hiver »
    à mettre en place des espaces d’accueil
    et de débat pour les saisonniers.
    Un site Internet a également été créé
    (www.forumsocialsaisonniers.org)
    ainsi qu’une association, avec en
    perspective la renégociation de la
    convention de l’Unedic fin 2010 et
    début 2011. Les organisations craignent
    les « tentatives répétées de suppression
    de l’indemnisation chômage
    », qui avaient suscité le fort
    mouvement de 2008. Et les nouvelles
    mesures d’indemnisation entrée en
    vigueur en avril ont été rejetées par
    quatre syndicats (CGT, CFTC, FO
    et CFE-CGC).
    Au début de l’année, la CGT Rhône-
    Alpes (www.saisonniers.org) a rappelé
    que « la situation sociale des
    saisonniers se dégrade régulièrement
    (emploi, conditions de travail,
    indemnisation chômage, logement,
    santé, formation…) ». Selon une
    enquête de la JOC, 14% des jeunes
    saisonniers sont employés sans
    contrat de travail, et les heures supplémentaires
    de 25% d’entre eux ne
    sont pas payées. « Il faut écrire une
    nouvelle page du travail salarié »,
    souhaitent les signataires de l’appel,
    qui se donnent un an pour élaborer
    des propositions.
    _Thierry Brun

  • POUR UNE ALTERNATIVE CITOYENNE A GAUCHE

    Madame, Monsieur

    Veuillez trouver ci-dessous les documents nécessaires à la préparation de l’Assemblée du 14/12/2009

    Vous trouverez plus particulièrement :

    - Une lettre d’invitation et

    - Le compte rendu de la dernière Assemblée

    Le bureau vous en souhaite bonne réception et espère votre présence (et celle de vos invités) à notre prochaine Assemblée générale.

    Pour le bureau, un secrétaire, JC Charitat
  • GAP Une conseillère du Pôle emploi tente de se suicider


    par La Rédaction du DL | le 09/12/09

    Le joli bâtiment de la zone d'activités de Micropolis sonnait dans le vide hier.

    À l'intérieur pourtant, les conseillers du Pôle emploi s'activaient dans une ambiance pesante. On est mardi et l'après-midi est consacré, comme les trois ou quatre dernières semaines, à la reprise des dossiers d'indemnisation du chômage afin que les demandeurs d'emploi puissent avoir leurs indemnités pour Noël. Un retard monstrueux accumulé au fil des mois et qui est à l'origine de vives tensions entre les usagers du Pôle emploi et les agents.

    Au-dehors, une femme arrivée en voiture s'escrime à faire sonner l'interphone. Frappe à la vitre, puis repart, énervée.

    Sans savoir que le pôle Emploi de Gap vient de vivre un épisode douloureux et qu'à l'intérieur, les salariés pensent tous à ce drame humain qui s'est noué pendant le week-end.

    Une situation alarmante

    Une conseillère du Pôle emploi a tenté de mettre fin à ses jours dimanche.

    « Elle est actuellement à l'hôpital et ses jours ne sont pas en danger » indiquait hier à l'AFP Catherine D'Hervé, directrice régionale du Pôle emploi.

    Cette nouvelle a abasourdi les représentants syndicaux et les autres agents.

    « Je connais bien la personne et j'ai parlé à son entourage. Ce geste a été effectué pour des raisons 100 % professionnelles, témoigne un agent qui souhaite garder l'anonymat, craignant des sanctions. Notre situation est dramatique. Les retards pris en matière d'indemnisation sont catastrophiques et cela déclenche à l'accueil une grande agressivité des demandeurs d'emploi, même si on peut comprendre leur colère. Et on ne peut rien dire car le grand message de Pôle emploi, c'est de dire que tout va bien. »

    Depuis l'agression d'un agent, un vigile veille en permanence

    La situation du pôle de Gap est effectivement alarmante selon les syndicats et le personnel.

    Plusieurs mouvements de grève ont eu lieu ces dernières semaines pour réclamer d'autres conditions de travail.

    Lors de l'une de ces actions, un agent du Pôle emploi a été agressé à coup de poing par un demandeur d'emploi le 10 novembre dernier.

    Depuis, les agents travaillent avec un vigile dans les locaux pour garantir leur sécurité.

    « Plusieurs personnes sont en arrêt maladie longue durée, d'autres prennent des calmants, et on en arrive à ce geste désespéré. Tout ça à cause du travail » se révolte un salarié.

    Une réunion a eu lieu hier à Gap en urgence avec la direction régionale des ressources humaines.

    Les syndicats sont par ailleurs convoqués ce mercredi à un comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail extraordinaire à Marseille.

    À Gap, le personnel craint d'ailleurs une situation très "chaude" à l'orée des vacances de Noël durant lesquelles les demandeurs d'emploi viennent en nombre, alors même que les effectifs du Pôle baissent à cette période.

    REPÈRES
    PÔLE EMPLOI
    Cet organisme a été créé en janvier et regroupe les ex-services de l'ANPE et des Assedic pour regrouper l'indemnisation et l'accompagnement des chômeurs.
    COMME FRANCE TÉLÉCOM ?
    Il y aurait eu quatre tentatives de suicide par des agents du Pôle emploi lors des dernières semaines.
    La direction de Pôle emploi a mis en place un numéro vert et envoyé un questionnaire à ses 45 000 agents afin de déterminer les racines de ce malaise.
    Les syndicats dénoncent depuis des semaines des conditions de travail dégradées, liées au stress généré par la réforme, à l'explosion du nombre de chômeurs due à la crise et aux agressions verbales ou physiques des agents.
    LAURENT WAUQUIEZ
    Le secrétaire d'Etat à l'emploi a affirmé sur France 2 qu'il ne prenait pas "à la légère" les tentatives de suicide des salariés de Pôle emploi.

    Lionel ARCE-MENSO
    Paru dans l'édition 05A du 09/12/2009