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ENSEMBLE 05 - Page 591

  • LA CRISE

    Mathieu Magnaudeix - mediapart
    Mathieu Magnaudeix. Journaliste à Mediapart.fr, il suit l'actualité sociale.

    500.000 pauvres de plus à cause de la crise ?

    IMGP0030.JPGPour la première fois, une étude économique tente d'évaluer l'impact à long terme de la crise sur le chômage et sur la hausse du nombre de pauvres. On attendait cette étude depuis plusieurs mois. Certes, il ne fallait pas être grand clerc pour émettre l'hypothèse que vu sa brutalité et son ampleur, la crise actuelle allait être dévastatrice, le chômage allait se poursuivre, la pauvreté gagner du terrain. Mais grâce à l'Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po Paris), il est désormais possible d'évaluer plus précisément les conséquences prévisibles de la crise en 2010, mais également eau cours des années suivantes, jusqu'à la présidentielle de 2012. A la demande de l'ONPES, un organisme gouvernemental de lutte contre la pauvreté, l'OFCE s'est penché il y a plusieurs mois sur cette évaluation. la première du genre. Cette étude, qui devait être dévoilée jeudi 25 février lors de la remise du rapport annuel de l'Onpes, a été dévoilée dès mardi 23 sur Mediapart.fr.

    Même si ce genre d'étude prospective doit être maniée avec des pincettes car elle repose certes sur des données existantes mais aussi sur des modèles économiques par définition fragiles, le rapport de l'OFCE confirme dans les grandes lignes ce dont la majorité des Français se doutent au vu des ravages de la crise : «La brutale montée du chômage [..] va se poursuivre dans les années qui viennent, dit le rapport [...] On entre aujourd'hui dans une phase de chômage durablement élevé. Cette hausse du chômage aura des conséquences considérables en termes sociaux.»

    Première leçon, cruciale alors qu'il est partout question de sortie de crise : les difficultés sont encore devant nous. Selon l'OFCE, qui n'a certes pas la réputation d'être optimiste quand elle fait des prévisions économiques, la croissance dans les trois ans qui viennent (0,8% en 2010, 1,8% en 2011 et 2012) ne sera pas suffisante pour faire baisser le chômage. En clair : avec la brutale explosion du chômage en 2009, une marche a été franchie qu'il sera très difficile de redescendre. Le chômage va continuer d'augmenter. En 2012, année d'élection présidentielle, il pourrait culminer autour des 10% (contre 9,5% aujourd'hui). En décembre 2012,  il pourrait être de 3 millions, ce qui évaudrait à 3,9 millions de chômeurs inscrits à Pôle emploi et tenus de faire des recherches actives. Surprise: le pic du nombre de chômeurs ne sera atteint qu'en juin 2011. Le mouvement de reflux, maintes fois prophétisé par les ministres et par le président de la République lui-même, ne tient donc pas à l'épreuve de ces estimations.

    Dans ce contexte, «le nombre de chômeurs de très longue durée ne cessera d'augmenter». De façon mécanique, explique l'OFCE : comme l'activité ne s'améliore pas, les chômeurs de la crise vont venir grossir les rangs déjà fournis des demandeurs d'emploi. Ainsi, en 4 ans (janvier 2008-décembre 2012), le nombre de demandeurs d'emploi recherchant un emploi depuis plus d'un an augmenterait de presque 600.000. Des personnes durablement éloignées du marché du travail, et confrontées au fort risque de ne rien retrouver...

    Conséquence prévisible de cette profonde désorganisation du marché du travail, fruit de la récession historique de 2009, «la plus profonde depuis la Grande Dépression des années 1930» : les rangs des pauvres vont devenir plus nombreux. A en croire l'OFCE, entre 239.000 et 523.000 personnes pourraient avoir basculées en dessous du seuil de pauvreté entre 2007 et 2010. Sur deux personnes qui ont perdu leur emploi entre 2007 et 2010, une ou deux risquent de basculer en-dessous du seuil de pauvreté dans la même période. Et les dépenses liées au RSA vont augmenter, dit encore l'étude. Qui précise : à ce diagnostic sombre, il n'y a pas de fatalité. L'Etat et les partenaires sociaux, en prenant des mesures de correction par exemple pour aider les chômeurs en fin de droit ou rapprocher les chômeurs de l'emploi, peuvent infléchir cette tendance. Problème : dans les caisses, l'argent manque. Il faudra donc inventer des solutions efficaces et peu coûteuses pour tenter de réduire l'onde de choc. La mission s'avère d'ores et déjà difficile. Voire impossible.

  • Déclaration commune des partis et organisations de gauche en défense des retraites

    Alternative Libertaire (AL), Les Alternatifs, La Fédération pour une Alternative Social et Écologique (FASE), Le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Le Parti de Gauche (Le PG), Le Parti Communiste Ouvrier de France (PCOF)


    Nicolas Sarkozy a confirmé son obstination de réformer le système des retraites, lors du troisième sommet social qui s'est réuni le lundi 15 février, Même s’il n’est pas connu encore exactement sur quoi va porter cette contre-réforme, différentes pistes de régression sont dessinées. En particulier, les deux plus importantes sont l' allongement de la durée de cotisation et le recul de l'âge légal du départ à la retraite.
    A cela s’ajoutent de nombreux coups portés aux droits du plus grand nombre : un million de « fin de droits » qui frappent les chômeurs et les précaires et les laissent sans ressource, une réduction des effectifs de la Fonction publique et en particulier l'Éducation nationale, immense plan social public, la chasse aux sans-papiers, familles et salariés, la multiplication des fermetures d’entreprises de grands groupes qui font des profits immenses (Philips à Dreux, Total à Dunkerque), la poursuite de la contre-réforme Bachelot qui liquide des hôpitaux,
    Sur tous ces fronts, des résistances se développent, comme celles des ouvriers de Total, les travailleurs et travailleuses sans-papiers en lutte pour leur régularisation, les enseignants, élèves et parents…
    S'agissant des retraites, les signataires refusent ces nouvelles attaques annoncées contre les salariés et la population pour leur faire payer les frais de la crise. Les pensions de retraite sont déjà si basses ! Le recul de l'âge légal de départ ou le rallongement de la durée de cotisation aurait comme autre conséquence, notamment compte tenu de la situation globale de sous-emploi, la baisse du niveau des pensions, ce qui est inacceptable.
    Alors que la productivité n’a jamais été aussi forte et que le temps de vivre aussi hors travail est une avancée considérable de civilisation.
    Nous défendons le départ à la retraite à 60 ans à taux plein. D'autres choix sont possibles pour assurer le financement des pensions pour l'ensemble des salariés. Ils nécessitent une autre répartition des richesses en prenant sur les revenus du capital qui se sont accumulés au détriment de l’emploi et de la rémunération du travail.
    Le débat sera lancé officiellement par le gouvernement de droite en avril pour déposer un projet de loi en septembre prochain ; d'ici là, il faut organiser les résistances.
    Les organisations syndicales annoncent une journée de grève et de manifestation le mardi 23 mars. Nous la soutenons pleinement et ferons tout pour qu'elle soit une réussite.
    A l'initiative de la fondation Copernic et d’ATTAC, un cadre unitaire a commencé à se réunir pour envisager les alternatives à construire. Nous y prenons toute notre place et appelons toutes les organisations politiques et sociales de gauche à s'y investir, à l’exemple de ce que nous avons réalisé pour la Poste afin de mener une campagne à la hauteur des enjeux.
    Nous en appelons à l’ensemble des salariés et de la population pour en faire une grande démarche populaire et citoyenne,.

    Paris, le mardi 23 février 2010

  • Grève au collège de Veynes

    Monsieur l'Inspecteur d'Académie,
    En tant que parents soucieux de l'avenir des enfants de notre pays, nous désirons vous faire part de notre incompréhension face aux mesures prises depuis quelques années par l'Education Nationale, et qui se concrétisent brutalement aujourd'hui par la suppression d'une classe de troisième au collège de Veynes.
    C'est la raison pour laquelle nous nous associons à l'équipe enseignante de cet établissement pour vous exprimer notre profond mécontentement et soutenons leur légitime mouvement de grève.
    En effet, malgré la gêne ponctuelle occasionnée pour la scolarité de nos collégiens, elle n'est en rien comparable aux effets dévastateurs de votre décision. Sachant l'importance que vous attachez à un enseignement de qualité pour tous les enfants, nous nous interrogeons donc sérieusement sur la méthode consistant à en faire "toujours plus avec de moins en moins de moyens". Cette dégradation continuelle de l'enseignement public génère de plus en plus d'inégalités dans l'acquisition des savoirs et nous ne pouvons tolérer cet état de faits.
    Dans ce sens, nous vous demandons de maintenir les effectifs des professeurs de ce collège, permettant ainsi de garder le même nombre de classes, et à la condition que ce ne soit pas au détriment d'autres établissements.
    Nous sommes de fait bien conscients que cette politique est menée dans tout l'hexagone et nous refusons son application de manière globale.
    En vous remerciant à l'avance de l'attention que vous porterez à ce courrier, veuillez agréer Monsieur l'Inspecteur, nos respectueuses salutations.
    Florence et Frédéric JANDARD
    A diffuser le plus largement possible :
    Contact : pourlecollegeveynes@voila.fr (pour s'inscrire sur la liste de diffusion - laisser alors son nom + e-mail)

  • HOPITAL de GAP


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    HOPITAL Richard Dalmasso : "Le retour à l'équilibre sera douloureux"

    par La Rédaction du DL | le 25/02/10

    A la tête du Chicas, autrement dit le Centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud, depuis un mois, Richard Dalmasso a remplacé Solange Zimmerman en poste depuis 1991. Entretien avec le nouveau directeur des hôpitaux de Gap-Muret et Sisteron.

    Où en est-on du plan de retour à l'équilibre ?

    Richard Dalmasso : « Le déficit financier est de l'ordre de 7,5 millions d'euros. Nous travaillons au retour à l'équilibre d'ici deux ans, pour 2011 ».

    Quelles sont les raisons de ce déficit ?

    « Des facteurs internes peuvent expliquer ce déséquilibre financier. Nous avons constaté une baisse d'activités, surtout dans le secteur médical, de l'ordre de 8 %. Baisse dont nous recherchons les causes exactes. Certes il y a eu pendant quelques mois la fermeture du service de radiothérapie, mais cela n'explique pas tout. Nous avons également une augmentation des charges avec la hausse des coûts des médicaments.

    Pour les facteurs externes, la situation géographique du site de Gap -au Nord de la région- nécessite que l'on maintienne des activités de pointe comme la réanimation, les soins intensifs en cardiologie par exemple. Ce sont des activités coûteuses où l'on n'a pas toujours le retour financier. De même avec le fait d'avoir deux services d'urgences, deux Smur (l'un sur le site de Gap, l'autre à Sisteron), cela augmente les coûts. Cette situation explique l'arrivée de l'aide financière exceptionnelle de l'ARH (Agence régionale d'hospitalisation) de 3 millions d'euros en ce début d'année. Mais cette aide n'est pas reconductible ».

    Comment comptez-vous

    atteindre ce retour à

    l'équilibre financier ?

    « Chacun doit bien avoir en tête que le retour à l'équilibre financier conditionne nos projets de développement. Avec les responsables des pôles médicaux, nous travaillons actuellement sur ce plan de retour à l'équilibre. Nous allons le présenter aux instances en avril prochain. L'hôpital est payé à l'activité. Parmi les pistes, nous allons coder plus finement l'activité. Par exemple veiller à ce que toutes les analyses, les radios, les interventions de médecins soient toutes bien facturées. Autre piste : relancer l'activité, par exemple voir ce que les autres ne font pas et ce que nous pourrions proposer.

    Sur les dépenses, nous devons mieux maîtriser les dépenses de médicaments et le secteur du personnel ».

    « Veiller à ce que
    les deniers publics
    soient bien utilisés »

    Maîtriser le secteur du personnel de quelle façon ?

    « J'ai prévu une réduction du personnel. Je sais que ce sera douloureux. Mais dès que nous aurons atteint ce retour à l'équilibre, s'il y a reprise de l'activité, nous proposerons un "retour sur sacrifice" en replaçant des effectifs là où ils sont utiles. Je ne vise qu'un retour à l'équilibre financier dans un hôpital public qui a des missions de services publics à remplir. Mon objectif n'étant pas de faire des bénéfices, mais de veiller à ce que les deniers publics soient bien utilisés ».

    Où en sont les projets d'extension du site de Gap ?

    « C'est une enveloppe de 70 millions qui est programmée. Avec une aide du gouvernement, dans le cadre du plan Hôpital 2012, de 40 millions d'euros. Arriver à obtenir un financement de 50 % est rare. C'est dû au gros travail de Mme Zimmerman qui m'a précédé.

    Concrètement, nous aurons tout d'abord le rapatriement du secteur gérontologie de l'Adret, avec la construction d'un nouveau bâtiment de 150 lits. Sera construit un bâtiment de chirurgie de 112 lits (l'ancien sera démoli). Le bâtiment de radiothérapie va être agrandi avec l'arrivée de la médecine nucléaire et de la scintigraphie. Enfin un nouveau bâtiment dédié à la dialyse sera édifié. Début des travaux : fin 2010. Fin du chantier : 2015 ».

    Après ses gros soucis de fermeture, le service de radiothérapie est-il définitivement rétabli ?

    « Oui, puisque nous avons maintenant deux radiothérapeutes et deux radiophysiciens pour faire fonctionner normalement le service. Nous attendons même un deuxième accélérateur de particules. D'une façon générale, nous devons arriver à couvrir toute la filière cancer, depuis le dépistage jusqu'aux traitements. Ceci afin d'offrir un vrai service de proximité ».

    REPÈRES
    richard dalmasso
    en bref
    Âgé de 44 ans, il arrive de Crest (Drôme) où il dirigeait le centre hospitalier (199 lits et 46 places) ainsi que l'hôpital local de Dieulefit (88 places).
    Auparavant (de 1998 à 2005), il a occupé le poste de directeur-adjoint au centre hospitalier d'Avignon, plus spécialement chargé des travaux, équipements et logistique.
    Après avoir suivi une formation à l'Ecole de la Santé, son premier poste fut celui de directeur-adjoint à l'hôpital d'Aubagne de 1993 à 1998.
    Originaire de Cannes, Richard Dalmasso est passionné de parapente et de musique. Il joue du stell-drum (tambour d'acier fabriqué à partir de fût utilisé dans l'industrie pétrolière) au sein d'un groupe, "Style Drôme".

    Propos recueillispar Frédérique FAYS
    Paru dans l'édition 05A du 25/02/2010
  • Grève au collège de Veynes

    4ème jour de grève pour les professeurs du collège de Veynes, car l'inspecteur d'académie campe toujours sur ses positions après qu'une délégation parents-enseignants l'ai rencontré hier pendant deux heures!!. En effet, il a décidé de la fermeture d'une classe de troisième à la rentrée 2010 (avec toutes les conséquences que cela implique...). Les parents se mobilisent pour ceux qui soutiennent; des pétitions circulent...Les professeurs vont rencontrer Mme Henriette Martinez cet après-midi à Gap, peut-être avec quelques parents. Une réunion est prévue ce soir à 18h dans le hall du bâtiment C du collège de Veynes pour faire le point et organiser les actions pour vendredi, ou tout simplement pour s'informer.
    Si vous avez l'occasion de le faire savoir, n'hésitez pas!
    Merci d'avance.
    Florence Jandard