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  • LA CRISE

    Mathieu Magnaudeix - mediapart
    Mathieu Magnaudeix. Journaliste à Mediapart.fr, il suit l'actualité sociale.

    500.000 pauvres de plus à cause de la crise ?

    IMGP0030.JPGPour la première fois, une étude économique tente d'évaluer l'impact à long terme de la crise sur le chômage et sur la hausse du nombre de pauvres. On attendait cette étude depuis plusieurs mois. Certes, il ne fallait pas être grand clerc pour émettre l'hypothèse que vu sa brutalité et son ampleur, la crise actuelle allait être dévastatrice, le chômage allait se poursuivre, la pauvreté gagner du terrain. Mais grâce à l'Observatoire français des conjonctures économiques (Sciences Po Paris), il est désormais possible d'évaluer plus précisément les conséquences prévisibles de la crise en 2010, mais également eau cours des années suivantes, jusqu'à la présidentielle de 2012. A la demande de l'ONPES, un organisme gouvernemental de lutte contre la pauvreté, l'OFCE s'est penché il y a plusieurs mois sur cette évaluation. la première du genre. Cette étude, qui devait être dévoilée jeudi 25 février lors de la remise du rapport annuel de l'Onpes, a été dévoilée dès mardi 23 sur Mediapart.fr.

    Même si ce genre d'étude prospective doit être maniée avec des pincettes car elle repose certes sur des données existantes mais aussi sur des modèles économiques par définition fragiles, le rapport de l'OFCE confirme dans les grandes lignes ce dont la majorité des Français se doutent au vu des ravages de la crise : «La brutale montée du chômage [..] va se poursuivre dans les années qui viennent, dit le rapport [...] On entre aujourd'hui dans une phase de chômage durablement élevé. Cette hausse du chômage aura des conséquences considérables en termes sociaux.»

    Première leçon, cruciale alors qu'il est partout question de sortie de crise : les difficultés sont encore devant nous. Selon l'OFCE, qui n'a certes pas la réputation d'être optimiste quand elle fait des prévisions économiques, la croissance dans les trois ans qui viennent (0,8% en 2010, 1,8% en 2011 et 2012) ne sera pas suffisante pour faire baisser le chômage. En clair : avec la brutale explosion du chômage en 2009, une marche a été franchie qu'il sera très difficile de redescendre. Le chômage va continuer d'augmenter. En 2012, année d'élection présidentielle, il pourrait culminer autour des 10% (contre 9,5% aujourd'hui). En décembre 2012,  il pourrait être de 3 millions, ce qui évaudrait à 3,9 millions de chômeurs inscrits à Pôle emploi et tenus de faire des recherches actives. Surprise: le pic du nombre de chômeurs ne sera atteint qu'en juin 2011. Le mouvement de reflux, maintes fois prophétisé par les ministres et par le président de la République lui-même, ne tient donc pas à l'épreuve de ces estimations.

    Dans ce contexte, «le nombre de chômeurs de très longue durée ne cessera d'augmenter». De façon mécanique, explique l'OFCE : comme l'activité ne s'améliore pas, les chômeurs de la crise vont venir grossir les rangs déjà fournis des demandeurs d'emploi. Ainsi, en 4 ans (janvier 2008-décembre 2012), le nombre de demandeurs d'emploi recherchant un emploi depuis plus d'un an augmenterait de presque 600.000. Des personnes durablement éloignées du marché du travail, et confrontées au fort risque de ne rien retrouver...

    Conséquence prévisible de cette profonde désorganisation du marché du travail, fruit de la récession historique de 2009, «la plus profonde depuis la Grande Dépression des années 1930» : les rangs des pauvres vont devenir plus nombreux. A en croire l'OFCE, entre 239.000 et 523.000 personnes pourraient avoir basculées en dessous du seuil de pauvreté entre 2007 et 2010. Sur deux personnes qui ont perdu leur emploi entre 2007 et 2010, une ou deux risquent de basculer en-dessous du seuil de pauvreté dans la même période. Et les dépenses liées au RSA vont augmenter, dit encore l'étude. Qui précise : à ce diagnostic sombre, il n'y a pas de fatalité. L'Etat et les partenaires sociaux, en prenant des mesures de correction par exemple pour aider les chômeurs en fin de droit ou rapprocher les chômeurs de l'emploi, peuvent infléchir cette tendance. Problème : dans les caisses, l'argent manque. Il faudra donc inventer des solutions efficaces et peu coûteuses pour tenter de réduire l'onde de choc. La mission s'avère d'ores et déjà difficile. Voire impossible.

  • La Poste : non à un premier niveau de privatisation

    La_Poste_Gap.JPGLes députés radicaux de gauche (PRG) et apparentés voteront contre le changement de statut de La Poste lors du vote solennel qui a lieu aujourd’hui. En effet, le Gouvernement s'est montré fermé à l'ensemble des propositions donnant une garantie concrète que les missions du service public postal, notamment en matière de service universel et d'aménagement du territoire, ne seront pas sacrifiées par cette réforme qui entérine un premier niveau de privatisation de La Poste.

    Cette fermeture aux propositions que les députés PRG et apparentés ont avancé avec l'ensemble de leurs collègues d'opposition démontre la duplicité du discours gouvernemental qui dit rendre « imprivatisable » La Poste alors que le texte prévoit justement le passage d'un statut public à un statut privé !

    C'est faire bien peu de cas de la fonction et du rôle des parlementaires que d'affirmer que La Poste, une fois privatisée, conservera un financement intégralement public. Les députés PRG et beaucoup de leur collègues n'ont pas oublié que les mêmes engagements avaient été pris par les mêmes responsables politiques pour EDF et GDF...

  • Le 3 décembre 2009 : un appel à organiser le premier forum social des saisonniers pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail sera lancé à Chambéry

    blog_infos_neige_1.jpgLe tourisme représente pour la France une source essentielle de richesses. Pourtant, les conditions de vie et de travail des saisonniers détournent les salariés de ces emplois et limitent le développement de l'activité de ce secteur.
    Chacun se souvient des grèves des salariés des remontées mécaniques en février/mars 2008.

    La saison d’hiver qui démarre sera à nouveau l’occasion de s’adresser aux professionnels, habitants de la montagne  et usagers, et ensemble de se poser les bonnes questions sur les conditions d’hébergement, de transport, de santé et de respect des droits. A l’approche des renégociations Unedic, il est nécessaire de se rassembler et d’être force de proposition et de défense de ces travailleurs au contrat si particulier.

    Nous sommes salariés saisonniers, syndicalistes, élus locaux et parlementaires, militants associatifs, inspecteurs du travail, médecins, sociologues, responsables de réseaux agissant dans le secteur de l’emploi et de l’accueil des saisonniers, représentants de l’éducation populaire et d’organismes de l’économie sociale et solidaire…et ensemble nous avons décidé de nous associer pour une amélioration sensible et rapide des conditions de vie et de travail des saisonniers.

    C’est pourquoi nous lançons un appel pour la tenue du 1er forum social des saisonniers.

    Ce forum se tiendra à Aubagne les 3, 4 et 5 décembre 2010 avec l’objectif de rassembler au moins 600 personnes dont de très nombreux saisonniers.
    L’objectif est d’engager le débat, la réflexion et l’action autour des problématiques rencontrées par les saisonniers : l’emploi, le pouvoir d’achat - notamment au travers des tentatives répétées de suppression de l’indemnisation chômage -, le logement, la santé, le respect des droits du travail, la formation professionnelle…

    Nous nous engageons  dès cet hiver afin de réussir ce premier forum social des saisonniers :
    - mise en place d’espaces d’accueil et de débat pour recueillir les préoccupations, avis et propositions des saisonniers sur les diverses problématiques évoquées,
    - lancement d’un site internet permettant de débattre, de s’inscrire au forum et d’organiser un  réseau d’entraide et de solidarité,
    - création d’une association afin de préparer le forum et d’inscrire durablement les attentes des saisonniers dans le paysage politique et social.

    Nous vous donnons rendez vous le 3 décembre 2009, pour une conférence de presse.
    à 11h30, à la Maison des associations,
    67, rue Saint François de Sales à Chambéry  (73000)

    Nous vous présenterons et commenterons à cette occasion l’appel et les 50 premiers signataires

    Seront présents:
    - 12 saisonniers signataires de l’Appel des Saisonniers,
    - des représentants de JEMRA (jeunes emploi mobilité Rhône Alpes), d’ADECOHD (Association pour le Développement Economique de la Haute-Durance), d’ALATRAS (Association des Lieux d'Accueil des Travailleurs Saisonniers),
    - une représentante de la JOC nationale
    - des militants des remontées mécaniques
    - des représentants de CE et d’organismes de l’économie sociale et solidaire

    Contacts presse :
    - Richard Dethyre : 06 70 16 62 79  Sylvie Berodias : 06 05 43 13 00
    - Jean-Philippe Milesy : 06 85 56 38 58

  • CONSEIL NATIONAL DE LA MONTAGNE

    La Commission permanente du CNM a été mise en place

    vieux_chaillol.jpgsous la présidence du Ministre de l'Espace Rural et de l'Aménagement du Territoire
    le mardi 24 novembre
    à PARIS


    Martial Saddier député de Haute-Savoie a été élu président.
    Cinq groupes de travail ont été créés dont un sur le « devenir des stations de moyenne montagne ».Il sera animé par Joël Giraud député des Hautes-Alpes, la CGT siégera au sein de ce groupe.

    A la demande de la CGT« une attention particulière sera donnée à la population des travailleurs saisonniers, majoritairement employés dans les activités touristiques ».
    La CGT est intervenue afin que trois questions soient particulièrement étudiées pour améliorer les conditions de vie et de travail des salariés saisonniers et pluriactifs :

    - la sécurisation des parcours professionnels,
    -
    - -la formation professionnelle,
    -
    - -le logement.


    Un rapport définitif doit être rendu en juin 2010,le conseil national de la montagne se réunira en séance plénière sous la présidence du 1er ministre en octobre 2010.

    Un premier débat a eu lieu sur les réformes territoriales et de la taxe professionnelle.Il a été évoqué, le nombre de conseillers territoriaux, la close de compétences générales pour les départements et les régions et la représentativité des territoires de montagne qui devrait tenir compte à l’avenir du poids des lits touristiques.