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ENSEMBLE 05 - Page 594

  • Intersyndicale du 15 février 2010


    Communiqué commun



    photo_1266273879638-11-0-225x149.jpgCOMMUNIQUE COMMUN CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA

    Lors du sommet social qui s’est tenu aujourd’hui, le président de la République s’est limité à annoncer une série de rendez-vous. Les organisations syndicales continuent de manifester leur profonde inquiétude sur l’emploi, le pouvoir d’achat et les retraites.

    Le gouvernement n’a apporté aucune réponse concrète sur l’emploi, les salaires, le pouvoir d’achat, les conditions de travail et les politiques publiques. Il renvoie la question des chômeurs en fin de droits à une concertation avec le secrétaire d’Etat à l’emploi.

    Alors que les organisations syndicales ont récemment dénoncé les atteintes au statut général des fonctionnaires, le gouvernement ne dit rien non plus sur le malaise dans la Fonction publique. Au nom de la révision générale des politiques publiques, il supprime des emplois au détriment des missions des services publics.

    La dégradation des conditions de travail et de l’emploi touche les salariés du privé comme du public.

    Concernant les retraites, avec un projet de loi annoncé dès septembre 2010, le calendrier reste très serré. Les organisations syndicales affirment leur volonté d’agir pour que le débat sur les retraites, prenne en compte l’ensemble des questions tant au niveau du privé que du public, notamment le niveau des pensions, l’emploi, le financement, la pénibilité, le code des pensions et la réduction des inégalités.

    Les rendez-vous fixés par le président de la République et les négociations avec le patronat doivent être l’occasion d’apporter des solutions favorables aux salariés. La situation économique et sociale nécessite l’intervention convergente des salariés du public comme du privé, des retraités, des privés d’emplois, pour porter avec force leurs attentes et défendre leurs intérêts communs.

    C’est pourquoi les organisations syndicales décident d’une mobilisation inter-professionnelle unitaire afin de peser sur ces différents rendez-vous. Elles décident ensemble d’une journée qui donne lieu à des grèves et des manifestations dans tout le pays le 23 mars.

    Les organisations syndicales réaffirment que la sortie de crise passe par des mesures en faveur de l’emploi, des salaires et pensions, une fiscalité plus juste, des politiques publiques en faveur d’une relance économique respectueuse des impératifs écologiques.

    Le 15 Février 2010

  • Les chasses présidentielles

    Les chasses présidentielles! On avait oublié que ça existait. Ou plutôt on pensait que ça ne pouvait plus exister. D'ailleurs, un président du XXIe siècle qui avait dit, je cite... «Je veux changer la pratique de la république: plus de simplicité plus de proximité, plus d'authenticité» (spot de campagne, avril 2007) ne pouvait pas réactiver cette institution caricaturale de notre république aux accents monarchiques que sont les chasses présidentielles.

    Elles avaient partiellement disparues sous Jacques Chirac qui, sous l'influence moderniste de sa fille Claude, avait supprimé les chasses de Marly et Rambouillet. Restait Chambord, son château, ses 160 hectares de forêts encloses, parfaites pour ce type d'activité coûteuse, obscure et anachronique.
    Tableau de chasse

    Vendredi dernier, se tenait donc à Chambord une chasse présidentielle organisée par le conseiller et ami du président, l'inénarrable Pierre Charon, qui vient d'être nommé par Nicolas Sarkozy responsable de la chose avec pour mission d'en faire un objet d'influence et d'entretien de réseaux. Donc vendredi, ça a commencé, comme le veut la tradition, par un petit déjeuner pour les 30 invités et leurs épouses (ou maris) et ça s'est terminé (après la partie de chasse) par un dîner dans le château. Juste avant ce repas, il y aura eu la cérémonie dite du «tableau de chasse».

    Pierre Charon a réintroduit le faste qui avait disparu depuis longtemps, c'est-à-dire la présentation du tableau de chasse avec garde républicain en grande tenue et flambeau à la main. Tout le décorum le plus éculé, le plus clinquant, le plus monarchique, le plus impérial, le plus déplacé –pour ne pas dire le plus obscène– est réhabilité. Tout ça bien sûr, dans la confidentialité et l'opacité la plus totale. On ne sait pas combien ça coûte. Le contribuable n'a pas le droit de savoir qui est invité. Pas de listes, pas de photos. C'est clinquant, pompeux et dépensier et c'est secret comme une réunion de secte.
    Créer des «obligés de l'Etat»

    Généralement, le ridicule ne tue pas, là il dégomme du gibier. Si c'était du folklore, ce serait public comme ce fut d'ailleurs le cas sous les présidents Auriol et Coty. Pierre Charon assume tout à fait (il le dit dans L'Express de cette semaine) de faire des chasses présidentielles un instrument de réseau, un lieu et un moment de rencontre entre grands du pays.

    Sont invités des préfets, des ministres, surtout des partons du CAC40 et des grands flics aussi. On dit que Martin Bouygues, Serge Dassault, l'ancien procureur Yves Bot, le sans doute futur membre du Conseil constitutionnel Michel Charasse y ont tiré quelques gibiers récemment. Le but avoué est de créer des «obligés de l'Elysée». On se promet des rosettes, des pistons, des prébendes, des marchés... On y fomente des trahisons, des alliances... après avoir descendu un vieux faisan qui n'avait sans doute jamais volé avant d'être lâché fort opportunément devant les calibres de cette nouvelle noblesse bling bling.

    La nuit du 4 août avait aboli le privilège de la chasse réservée aux nobles. Les chasses présidentielles réhabilitées discrètement, avec le retour de ce protocole à plumeau, sécurisées par des gendarmes réquisitionnés pour l'occasion, sont un peu plus qu'anecdotiques parce qu'elles traduisent une façon de faire de la politique, celle des réseaux et des amitiés hauts placés, celle des mélanges public/privé, celle des grosses fortunes qui s'amusent avec les grosses responsabilités d'Etat. Les chasses présidentielles sont aux antipodes de ce que suggérait la campagne du candidat Sarkozy et tout simplement aux antipodes de notre époque.

    Thomas Legrand (France Inter)


  • Lettre du groupe d'opposition G.A.U.C.H.E. N° 11

    places-gap-france-1089441181-898984.jpgLIRE et TELECHARGER LA LETTRE SPECIALE CONSACREE AUX SALLES de CINEMA le CLUB et LE CENTRE.

  • Communiqué commun Intersyndicale du 8 février


    Les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, FSU, Solidaires, UNSA se sont réunies le lundi 8 février 2010.
    Elles constatent que la situation économique et sociale reste très dégradée et très préoccupante pour les salariés, les retraités, les chômeurs et les jeunes qui subissent encore durement les conséquences d’une crise qui s’installe dans la durée.
    La situation de l’emploi s’aggrave : plus de 4 millions d’inscrits à Pôle Emploi, 1 million de chômeurs en fins de droit sont annoncés pour 2010.
    Le secteur privé continue de subir des plans de suppressions d’emplois. Le gouvernement, au nom de la révision générale des politiques publiques, supprime des emplois au détriment des missions des services publics. La vie au travail se détériore pour les salariés du privé comme du public. Les travailleurs sans-papiers sont dans une situation de non-droit intolérable.
    La protection sociale accuse un manque crucial de moyens. Cette situation sociale tendue, faite parfois de violence aux salariés, exige une réorientation des politiques publiques pour réduire les inégalités et renforcer les dispositifs solidaires. Elle nécessite que le patronat assume ses responsabilités sociales et change d’attitude.
    Lors du sommet social le 15 février, les organisations syndicales exprimeront leurs exigences d’ouverture de vraies négociations sur ces sujets et d’un véritable dialogue social.
    Elles réaffirment, comme elles l’ont déjà fait en 2009, que la sortie de crise passe par des mesures en faveur de l’emploi, des salaires et pensions, une fiscalité plus juste, des politiques publiques en faveur d’une relance économique respectueuse des impératifs écologiques.
    Concernant les retraites, elles exprimeront leur volonté que toutes les conditions soient créées pour un vrai débat. Nous sommes bien face à un choix de société. C’est notamment la question des solidarités intergénérationnelles qui est posée. Les organisations syndicales n’accepteront pas une mascarade de concertation. Elles ne se laisseront enfermer ni dans un calendrier ni dans un débat qui ne prendraient pas en compte l’ensemble des questions, notamment le niveau des pensions, l’emploi, le financement, la pénibilité.
    Cette situation économique et sociale nécessite l’intervention convergente des salariés du public comme du privé, des retraités, des privés d’emplois, pour porter avec force leurs attentes et défendre leurs intérêts communs.
    Les organisations syndicales conviennent de se revoir le 15 février pour analyser le contenu du sommet social et envisager les perspectives d’action et de mobilisation dès le mois de mars 2010.
    Elles souhaitent parvenir à des constructions unitaires les plus larges possibles pour obtenir des résultats redonnant confiance et espoir au monde du travail.

    Le 8 février 2010

  • "La candidate du Npa,son foulard et ce que Besancenot en dit"

    A lire et à débattre, cet article de Dounia Bouzar dans Libération (09/02) :

    Extrait :

    Les femmes voilées, n’en déplaise à certains, ne sont pas des «copier coller». Il y a autant de personnalités différentes que de couleurs de foulards. Certaines sont victimes de pressions, d’autres sont enfermées dans des traditions, mais d’autres encore se sont réappropriées la lecture de leur islam pour arracher aux hommes le monopole de leurs interprétations machistes. Pour ces dernières, le foulard leur permet parfois de se ressourcer symboliquement afin d’imposer leur redéfinition : on peut être à la fois musulmane et moderne. Là aussi, laissons cette candidate se définir librement sans penser à sa place. Ce serait peu démocratique et pas féministe du tout de l’enfermer dans une définition de femme soumise contre laquelle, justement, elle lutte. Et écoutons les valeurs qu’elle défend.

    Ilham Moussaïd serait-elle donc candidate comme une autre ? On aurait pu y croire si Besancenot ne l’avait pas présentée comme «la candidate des quartiers»… Une élue, quelles que soient ses convictions personnelles, représente l’ensemble du peuple. Pourquoi Ilham serait-elle réduite au «symbole» des banlieues ? Elle ne devrait pas être choisie pour faire plaisir à «une communauté», mais parce que c’est «la meilleure» pour défendre les idées de son parti dans l’intérêt commun. Tel est le pari : qu’avec ou sans signe religieux, qu’avec ou sans croyances, Pierre, Paul, David et Ilham puissent faire «l’unité politique» dans le respect de la Constitution et de ses valeurs. Présenter Ihlam comme la candidate des quartiers ne permet pas ce positionnement universaliste. Au lieu de transcender sa référence à l’islam, le type de déclaration ramène la candidate à un seul critère d’identification. L’islam devient une caractéristique qui définit une catégorie de personnes : les quartiers. Cela peut même amener certains électeurs à voter NPA non pas sur la base de leur programme mais sur un sentiment religieux. Et dans ce cas, la présentation de cette candidate voilée, au lieu de normaliser l’islam dans le paysage français, va encore renforcer les processus de catégorisations des individus et «d’islamisation des diagnostics sociaux»…

    Bernard