Mesdames, Messieurs,
LIRE le 10e numéro de la lettre électronique des Mutuelles de France Méditerranée.
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Mesdames, Messieurs,
LIRE le 10e numéro de la lettre électronique des Mutuelles de France Méditerranée.
Nous déplorons que la France soit encore aujourd’hui et depuis longtemps lanterne rouge en Europe dans la plupart des indices de santé au travail et les besoins de prévention au travail sont immenses. Il n’est plus besoin de démontrer qu’une réforme s’attaquant aux vrais empêchements à la prévention ferait faire un bond en avant à la fois à la santé publique et à la cohésion sociale.
La réforme actuelle, rejetée par le Conseil Constitutionnel, ne touchait à aucun des déterminants de progrès bien identifiés par les professionnels de terrain impliqués. Bien au contraire, elle laissait annoncer une véritable erreur historique. Ce sujet nécessitait un grand débat public et non un passage à la sauvette, à l’ombre du grave sujet des retraites.
Alors qu’il était urgent de libérer les acteurs de santé pour qu’ils œuvrent en toute indépendance , la mission de santé au travail était , par ce texte de réforme qui vient d’être censuré, retirée aux médecins pour être confiée aux gestionnaires employeurs , non compétents et porteurs d’un grave conflit d’intérêt, conflit d’intérêt qui a été à l’œuvre déjà dans les dysfonctionnements des services de santé au travail et dans des instances comme le Comité Permanent Amiante, aboutissant aux drames que l’on connait.
La confusion organisée dans ces jeux d’intérêt doit être cassée : que la question de la gestion des risques qui doit être assurée par les employeurs ne soit pas amalgamée avec l’exercice de la santé au travail comme le prévoyait les articles 25 et suivants; que, au contraire, les professionnels de santé au travail soient clairement séparés, dans leur mission et dans leur activité, de ceux qui génèrent les risques, avec de véritables garanties d’indépendance .
Le paritarisme de la gestion des services n’est certainement pas une garantie dans le contexte de défaillance de la démocratie sociale (dans les PME en particulier). Un petit pas vers l’équilibre consisterait à ce qu’il y ait dans les conseils d’administration 50% de salariés, 40% d’employeurs, 10% de professionnels.
En aucun cas les directeurs de service, nommés par le patronat, ne peuvent être garants de l’indépendance du médecin.
La mission de santé au travail doit être confiée à une équipe de professionnels coordonnée par les médecins, lesquels devraient pouvoir, en toute indépendance, mener les actions de prévention exclusivement à partir de leurs diagnostics portés sur la base de leurs constats : il ne peut pas y avoir de santé au travail si on ne fait pas de lien santé/ travail.
Perdurer dans un tel assemblage confusionnel et porteur de dégénérescence serait terriblement dangereux pour la santé des salariés, mais assurément aussi très pathogène pour ceux qui pratiquent la prévention en santé au travail.
Il est essentiel à cette phase de travail, que le dialogue avec les organisations syndicales soit ré-ouvert, pour construire une réforme au plus près des constats de terrains , une réforme qui s’attaque aux vrais empêchements à la prévention, nous le répétons, et qui permette de renforcer les effectifs , les moyens et l’indépendance de la médecine du travail, garante essentielle de son efficacité.
Le collectif des médecins du travail de Bourg en Bresse
Tél 04 74 21 88 24 ou 04 74 47 40 49
Le 26 novembre 2010
Jean-Paul Panzani, président de la Fédération des mutuelles de France,
demande au gouvernement de retirer purement et simplement son projet
de décret qui autorise un déremboursement de 10% des médicaments à
vignette bleue, pris en charge actuellement à 35%, et de 15% pour les
dispositifs médicaux remboursés aujourd’hui à 65%.
Ce texte insupportable doit donc être retiré de l’ordre du jour du conseil
de l’UNCAM qui devait l’examiner le 23 décembre prochain. Le pouvoir ne
peut pas d’un côté annoncer en grandes pompes médiatiques l’ouverture
d’une concertation nationale sur la protection sociale et de l’autre, dans le
secret des cabinets ministériels, rédiger un décret qui va rendre encore
plus difficile les conditions d’accès aux soins de la population.
Après avoir pérennisée la vignette orange, qui pour la première fois depuis
que la Sécurité sociale existe, a fait tomber à 15% la prise en charge de
certains médicaments, la puissance publique organise méthodiquement un
véritable désengagement de l’assurance maladie du remboursement des
médicaments utiles alors que des spécialités inutiles voire dangereuses
peuvent continuer à être prise en charge. Notre système de santé doit
être modernisé, réorganisé, gagner en efficience et en sûreté notamment
en matière de médicament.
Cela appelle, sans tarder, un débat public dans lequel la mutualité est
d’ores et déjà engagée avec des propositions qu’elle soumet à la
délibération publique. C’est tout le sens de la pétition « La sécu c’est bien
pour moi, c’est mieux pour tous » que les Mutuelles de France viennent de
lancer.
Montreuil, le 13 décembre 2010
Selon le député, cette directive est fallacieusement présentée comme garantissant les droits des travailleurs. C'est en fait un texte ouvrant la voie à la création de plusieurs statuts et de plusieurs catégories de travailleurs dans l’Union européenne. Par exemple celui des saisonniers, celui de travailleurs transférés au sein d’une même multinationale qui ne bénéficieraient que des droits de leur pays d’origine. C’est l’inégalité renforcée qui serait ainsi institutionnalisée.
"Ce projet - conclut Le Hyaric - violait gravement les principes de la charte des droits fondamentaux en ne respectant pas l’égalité des travailleurs face à leur rémunération, au temps de travail, à la sécurité au travail, à la santé, aux congés, à la protection sociale, à la formation. Aujourd'hui le Parlement s' honore d' avoir pris en compte les remarques des syndicats, notamment de la confédération européenne des syndicats, et celles formulées par sa commission de l'emploi et des affaires sociales. Les citoyens d'europe doivent rester vigilants.