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ENSEMBLE 05 - Page 402

  • TROP, C’EST TROP !

    TOUS DANS L’ACTION LE 29 FEVRIER 2012


    Le 29 février 2012, ensemble, à l’appel de tous les syndicats d’Europe agissons pour dire non à l’austérité.
    Une vaste campagne de culpabilisation se développe. Partout, les salariés s’entendent dire qu’ils coûtent trop cher. En France, le Président de la République a annoncé deux mesures qui à nouveau vont frapper durement les salariés, les retraités, les privés
    d’emploi.
    Après la réforme des retraites de 2010 et les deux plans d’austérité de 2011, il aggrave la situation en voulant augmenter la TVA, l’impôt le plus inégalitaire, diminuant encore le pouvoir d’achat pour le plus grand nombre de salariés. La Protection sociale serait une nouvelle fois fragilisée.
    Il entend instaurer des accords « compétitivité emploi » légalisant ainsi le chantage des employeurs « emploi contre salaires et temps de travail ». Ces accords ouvrent la voie à la remise en cause d’un pilier essentiel du droit social français et du contrat de
    travail.
    Plus globalement, age de départ à la retraite, durée légale du travail, conventions collectives, procédures de licenciement, salaire minimum, droit de grève, service public et protection sociale … tout devrait passer à la moulinette de « la compétitivité ».
    Pourtant les moyens existent pour une autre politique. Le bouclier fiscal fait bénéficier de cadeaux par milliards aux plus riches, les exonérations de cotisations sociales ne profitent qu’au patronat, etc… La richesse créée va toujours aux mêmes ! Nous nous prononçons pour une autre répartition des richesses en faveur des salariés, des retraités, des privés d’emploi.
    Partout en Europe, les mêmes logiques sont imposées de façon coordonnée. En effet, les chefs d’Etat et de gouvernement ont décidé de passer un cran supérieur pour instaurer l’austérité. Ils s’apprêtent à signer un nouveau traité, le 1er mars prochain, élaboré à quelques uns en dehors de toute procédure et consultation démocratique. Il imposerait un carcan budgétaire et économique à des pays déjà durement touchés par le chômage et la récession. L’austérité s’imposerait à tous, encadrant toute négociation au niveau national, sectoriel et d’entreprise et réduisant les capacités d’intervention des organisations syndicales.
    Lors du T.C.E., les Français, comme les Irlandais, seuls peuples à être consultés, avaient clairement dit NON. Pourtant, les gouvernements sont alors passés en force. Aujourd’hui, sans consultation on veut nous imposer un traité dont les conséquences seraient de faire supporter à ceux qui produisent les richesses les conséquences de la crise capitaliste, à l’image de la Grèce.
    Ce traité est contraire à l’Europe sociale à laquelle nous aspirons, il ne ferait qu’alimenter les rejets des solidarités, les replis nationaux, la montée des forces nationalistes et d’extrême droite.
    Dans toute l’Europe, les syndicats s’opposent à ce traité. Pour la première fois la Confédération Européenne des Syndicats dit clairement NON à un traité européen. Ils appellent ensemble à agir le mercredi 29 février 2012, veille du sommet européen
    pour dire non à l’austérité et exiger des réponses pour l’emploi et la justice sociale.
    Dans les Hautes Alpes, les syndicats CGT, FSU et Solidaires appellent les salariés à se
    mobiliser, à décider de la GREVE sur les lieux de travail et à participer à la MANIFESTATION INTERPROFESSIONNELLE organisée à Gap le mercredi 29
    février 2012 à 11h00 ( Place Jean Marcellin, devant la Maison de l’Europe) jusqu’à la
    Préfecture des Hautes Alpes.
    Gap, le 17 02 2012

  • Mécanisme européen de stabilité (MES)

     

    Patrick Braouezec 

    21 février 2012

    Sous le Mécanisme européen de stabilité : un FMI européen

     « Tous les citoyens ont le droit de constater, par eux-mêmes ou par leurs Représentants, la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée ». article 14, Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, adoptée le 26 août 1789 

    Il nous est demandé de voter par le biais de la procédure d’urgence, le projet de loi ratifiant le traité instituant le Mécanisme européen de stabilité (MES).

    Ce projet, préparé dans une opacité totale au point que la presse ne prend pas la peine d’informer les citoyens, contient tous les éléments pour que soit, d’une part  abandonnée la souveraineté et que, d’autre part  la démocratie régresse.

    En définitive, nous allons voter pour un FMI européen. Je ne cesse de dénoncer les politiques mises en place par le FMI qui rend les pays exsangues et affame les peuples, ce n’est pas pour voter pour le MES.

    Ce MES prendra la suite, à partir de juin 2013, des instruments créés en 2010 pour faire face à la crise de la dette. Il viendra renforcer le Pacte budgétaire (TSCG).

    Un Etat, pour avoir accès aux aides du MES, devra accepter toutes les dispositions sur l’austérité budgétaire contenues dans le TSCG.

    Lorsqu’un Etat Membre sollicitera une demande de soutien à la stabilité, c’est la Commission européenne en liaison avec la Banque Centrale Européenne (BCE) qui évaluera le risque pour la stabilité de la zone euro et, en collaboration avec le FMI, analysera la soutenabilité de l’endettement public du pays demandeur et les besoins réels de financement de ce dernier. La négociation devra s’inscrire dans le respect du Pacte budgétaire (TSCG.)

    Le gouvernement français, qui n’en est pas à son premier passage en force, a décidé, sans l’avis de l’ensemble des citoyens, de participer à la création d’un monstre institutionnel contre lequel les Etats eux–mêmes et à fortiori les peuples seront désormais totalement impuissants. Ainsi se poursuit, sous la pression du monde du marché et des affaires, la déstructuration de l’Etat, des exigences démocratiques, le démembrement de la souveraineté populaire ; le tout au profit d’institutions échappant à tout contrôle.

    Le transfert, en toute illégalité, à des autorités européennes et internationales qui ne sont soumises à aucun contrôle démocratique de pouvoirs qui relèvent pas nature de la souveraineté populaire s’apparente à un véritable coup d’Etat.

     

  • Le vote par procuration permet à un électeur absent, de se faire représenter, le jour d'une élection, par un électeur de son choix.

    La personne choisie pour voter est désignée librement, mais doit toutefois respecter certaines conditions.

    La démarche s'effectue au commissariat, à la gendarmerie, au tribunal d'instance ou auprès des autorités consulaires.

    Pour en savoir plus, cliquez sur le lien:

  • CERISES N° 133

    Au sommaire du 17 février

    - l'édito : Régime sec pour la société ou fin de régime pour Sarkozy ? - Gilles Alfonsi
    - le gâteau : Grèce : laboratoire des néolibéraux contre les peuples - Gilles Boitte (et Naomi Klein !)
    - à table : Une gauche à la hauteur - Roger Martelli
    - cuisine alternative : Politique culturelle : prenons le pouvoir - Laurent Eyraud
    - fromage et dessert : Le doigt dans le clafoutis/ Ici, Londres - Ph. Stierlin - Image de la semaine : la Grèce
    - tribune libre : Défendons la psychiatrie - Collectif des 39
    - cocktail : Tremblay - Grèce - Gauche alternative et d'autres

    LIRE CERISES N°133


    Bonne lecture !

  • L’Union européenne, toujours plus libérale et antidémocratique

     

    L’Union européenne, toujours plus libérale et antidémocratique

    L’avenir de l’Union européenne doit être placé au cœur du débat de la campagne présidentielle. Les dirigeants européens sont en effet en train d’élaborer un nouveau projet qui accentuerait les dérives actuelles de l’Union européenne. Comme à chaque fois, tout est fait pour éviter le débat, pour enfumer les citoyens.

    Au Front de Gauche, nous faisons le pari que l’intelligence collective et l’implication de toutes et tous permettra de faire obstacle au projet des dirigeants européens. Lors de son intervention au meeting de Montpellier, Jean-Luc Mélenchon a commencé le travail d’explication sur le « Mécanisme européen de stabilité » et le nouveau traité. L’argumentaire de cette semaine se propose de continuer le travail pour que chaque citoyen s’empare du sujet et fasse vivre le débat autour de lui.

    Le Mécanisme européen de stabilité
    ⇒ Il s’agit en réalité de mettre en œuvre une procédure automatique d’aide aux pays de la zone euro en difficulté, sur le modèle de ce qui a été appliqué en Grèce. Le MES c’est donc la généralisation du schéma qui a conduit la Grèce dans une situation extrêmement inquiétante. 9 plans d’austérité ont été appliqués en Grèce et le pays s’enfonce toujours plus dans la crise. Le peuple grec paye chaque jour un tribut de plus en plus important. Dernière mesure en date : une baisse de 20% du salaire minimum !

    ⇒ Avec le MES, les mesures d’austérité deviennent automatiques dès qu’une aide est accordée à un pays européen.

    ⇒ Avec le MES, la Commission européenne et le FMI obligent les pays en difficultés à appliquer leurs recettes alors que tout le monde constate aujourd’hui leur nocivité.

    ⇒ Le MES est également le symbole d’une dérive autoritaire supplémentaire de l’Union européenne. Aucune action judicaire ou administrative ne peut être engagé contre le MES. De plus, seule la France et l’Allemagne peuvent s’opposer à l’aide d’un pays. Au Front de Gauche, nous refusons que deux pays dominent 25 autres pays !

    ⇒ Le MES a été négocié dans le plus grand secret. Même les députés européens n’ont pas été tenus au courant de l’état des négociations.
    Le nouveau traité

    ⇒ Alors qu’aucun pays ne parvient aujourd’hui à respecter les 3% de déficit autorisés, les dirigeants européens veulent étouffer davantage les peuples européens. Le nouveau traité ne permettrait que 0,5% de déficit.

    ⇒ Avec le nouveau traité, aucun pays européen ne pourra voter un budget sans l’autorisation préalable de la Commission européenne. Il s’agit tout simplement de la remise en cause du principe de la souveraineté populaire.
    Mobilisation générale !

    ⇒ Le 21 février à l’Assemblée nationale et le 28 février au Sénat, les parlementaires français devront se prononcer sur l’adoption du Mécanisme européen de stabilité. Le Front de Gauche interpelle depuis plusieurs jours l’ensemble de la gauche pour que ce projet dangereux soit rejeté. Le MES et le nouveau traité sont en effet directement liés : ceux qui acceptent le MES seront dans l’obligation d’accepter le nouveau traité. François Hollande a tord de dire qu’il est possible de voter pour le MES et de renégocier le nouveau traité. Il faut être cohérent jusqu’au bout : pour renégocier un nouveau traité, la première étape est de rejeter le MES.

    ⇒ Les parlementaires du Front de Gauche ont demandé l’organisation d’un scrutin public. Les députés socialistes l’ont refusé. Mais chaque citoyen peut encore interpeller directement ses parlementaires pour les mettre devant leurs responsabilités.

    ⇒ Le Front de Gauche demande également l’organisation d’un référendum sur le nouveau traité. Comme en 2005, c’est au peuple français de se prononcer directement.