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ENSEMBLE 05 - Page 404

  • Parlement Européen

     

    • Un texte de Francis Wurtz qui relate la drôle d’alliance qui s’est produit le 2 février dernier au Parlement Européen entre les groupes de droite, du Parti Socialiste Européen et des Verts dans une motion unique avalisant le Traité Merkozy ! 
    • Droite, PSE et Verts unis pour le traité Merkozy !
    •     L’Europe est décidément un élixir de vérité sur les grands choix stratégiques des différentes familles politiques. La dernière illustration spectaculaire de cette évidence date du 2 février dernier. Ce jour-là, le Parlement européen était appelé à se prononcer (informellement car il s’agit d’un traité intergouvernemental) sur le projet de traité cher à Angela Merckel et à Nicolas Sarkozy et visant à instituer une “règle d’or” contraignant durablement les gouvernements à respecter une sévère “discipline budgétaire” sous peine de se voir infliger des “sanctions automatiques”.
    •     Dans ce cas, chaque groupe politique prépare en principe son propre projet de résolution exprimant sa position sur le sujet, avant de négocier, le cas échéant, un texte de compromis avec certains autres groupes ( aux positions compatibles avec les siennes) pour tenter d’obtenir une majorité des votes. Rien de tel ne s’est produit cette fois ci.
    •     Incroyable mais vrai : le Parti Populaire Européen (PPE où siège l’UMP) ; les Libéraux (où siège le MODEM) ; le groupe des ” Socialistes et des Démocrates” ; et le groupe des Verts ont fait cause commune en présentant d’emblée une résolution unique! Elle l’emporta évidemment, par 443 voix contre 124 et 75 abstentions. On y cherchera vainement, et pour cause, la moindre critique de fond de ce traité,  qu’il s’agisse de son essence même (l’abandon de toute ambition sociale et la pérennisation d’une politique d’austérité) ou des moyens prévus pour remplir ses “missions” (en particulier la violation d’un principe démocratique fondamental, en retirant aux parlements nationaux leur droit souverain de maîtriser le budget).
    •     Les quatre groupes en question tiennent même à mettre en exergue des “améliorations par rapport au texte initial” tel que “l’ajout d’une référence aux objectifs (du traité) que représentent la croissance durable, l’emploi, la compétitivité et la cohésion sociale”(!) Ils n’hésitent pas non plus à rendre hommage au Conseil européen des Chefs d’Etat et de gouvernement pour avoir reconnu qu’il fallait “renforcer la solidarité”. Le seul “regret” explicitement exprimé est qu’il ne soit pas tenu compte… de la demande du Parlement européen que son président participe pleinement aux réunions informelles des sommets de la zone euro. On croit rêver.
    •     Oui, vous avez bien lu : telle est la substance de la position commune du PPE, des Libéraux, des Socialistes et des Verts au Parlement européen sur le traité Merkozy! Courageux mais pas téméraires, la plupart des députés socialistes et verts français (campagne électorale oblige) se sont abstenus sur le texte co-signé par leur groupe.
    •     Le seul texte alternatif fut celui de notre groupe de la “Gauche unitaire européenne” (GUE-NGL) : celui-ci a rappelé les causes profondes de la crise; fustigé les gouvernements qui “ont accepté les diktats des marchés financiers”; souligné la “crise de légitimité” de l’Union européenne actuelle ; ”rejeté le traité” après en avoir décrypté les ressorts ; réclamé une série de mesures fortes et notamment une refonte des missions de la Banque centrale européenne et le “contrôle public des banques”; et exigé des consultations populaires par voie de référendum sur le traité en question. Une fois encore, le groupe GUE (dont fait partie Marie Christine Vergiat, députés de la circonscription Sud Est) a sauvé l’honneur de la gauche au Parlement européen. Sa composante française s’appelle le “Front de Gauche.”
  • Epandage immodéré de sel (courriel transmis à Mme la préfète, à M. le maire de Gap et au président du conseil général)

     

    Nous groupe souhaite vous faire part d'une pratique déviante depuis quelques années et qui choque beaucoup de nos concitoyens. Nous voulons parler de l'épandage immodéré de sel sur la voirie communale autant que sur le réseau routier départemental. Certaines zones du centre-ville de GAP sont intégralement recouvertes sur plusieurs dizaines de mètres carrés d'une épaisseur de sel qui masque totalement le sol. Les rues et les trottoirs sont colorés de blanc et il suffit d'emprunter le col de Manse (entre autres) pour s'apercevoir que le bitume est totalement blanc de sel ... Il semblerait que les différents protagonistes (services municipaux de la voirie, commerçants, services du conseil général et de l’état) ignorent les dégâts considérables que crée le sel en stérilisant les sols agricoles ou naturels, et en déséquilibrant les biotopes, lorsqu'il est drainé par les eaux pluviales et de fonte de neige, et ceci assez loin en aval des zones d'épandage. Des solutions autres existent, à commencer par le déneigement mécanique qu'on a toujours connu, mais aussi l'épandage de sable, gravillons, copeaux de bois ... Ce comportement excessif est d'autant plus choquant qu'il apparaît à une période où les épisodes neigeux deviennent plus rares.
     
    Bien cordialement,
     
    Françoise Perroud et Jean-Claude Eyraud
     
    Conseillers municipaux de la ville de Gap

     

     
  • Appel du Front de Gauche pour l’Art et la Culture

     

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    QUELLE HUMANITÉ VOULONS-NOUS ÊTRE ?

    mercredi 15 février 2012


    Le Front de Gauche affirme que l’art et la culture sont le moteur de l’émancipation, de l’affranchissement, de la subversion, de l’invention, de la libération du joug des obsédés du profit.

    Les propositions du Front de gauche concernant l’art et la culture visent à mettre en oeuvre un recentrage vital : l’humain d’abord.

    La démocratie sera culturelle ou ne sera pas.

    « Il n’y a pas d’alternative », répètent en boucle jusqu’à l’écoeurement les néolibéraux depuis les années Thatcher et Reagan. Cette injonction, insulte à la pensée, à un conformisme résigné à la loi du marché donnée comme la forme achevée et indépassable de la civilisation, est en fait le symptôme le plus voyant de la faillite du libéralisme qui proclamait avec arrogance la fin de l’Histoire : l’énorme machine technico-financière est en train de dévorer la planète et l’humanité qui l’habite. Les métastases inhérentes au système financier se sont propagées de façon pernicieuse au point de provoquer une crise de civilisation remettant en question jusqu’aux fondements de l’humaine condition dans son environnement naturel : l’homme d’aujourd’hui n’aurait donc plus d’autre horizon que de celui de satisfaire son supposé intérêt individuel en obéissant à des réflexes programmés de consommation. La conscience claire de ce qu’est d’être humain sur la terre, de ce que cela implique de solidarité avec le prochain, est ainsi brouillée à dessein par les usuriers. L’homme est devenu gage pour les prêteurs sans scrupules.

    Alors bien entendu, l’art et la culture pouvant présenter un danger majeur pour les agioteurs, - le danger de la pensée critique et créative source de renouvellement et de changement -, ces derniers ont programmé et entrepris le saccage du service public de la culture, la déstabilisation des créateurs et l’égarement de tous les citoyens : faire du profit sur le divertissement, oui ; laisser penser les artistes et spectateurs, non !

    Car dans cette relation de dialogue entre l’individu et son semblable, d’offrande réciproque, de création de pensées et de rêves, de poésie et de beauté, d’harmonie et de disharmonie, d’observation et de conscience, de transformation, de jouissance du temps, d’introspection et d’expression, bref, tout ce que l’art et la culture favorisent ou fabriquent pour nos humanités singulières et plurielles, il y a risque de bonheur certes, mais aussi risque d’affrontement radical avec la doctrine culturelle des sectateurs de la concurrence faussée et servile farouchement opposés à l’intelligence et la sensibilité, à la jouissance du partage, à la complémentarité et la solidarité. Le comploteur craint toujours la lumière, l’oxygène, la liberté et le cri.

    Le Front de Gauche considère que le champ culturel est un enjeu primordial et déterminant dans la lutte contre la déshumanisation de la société contemporaine. Il veut réinviter l’art à occuper l’espace du débat public.

    Le Front de Gauche veut rebâtir un service public de l’art et de la culture en le chargeant de composer et entretenir le terreau qui rend possible toute création artistique, en lui demandant d’organiser une éducation réellement populaire, en lui confiant les clés des patrimoines passés, présents et futurs.

    Le Front de Gauche reconnaîtra l’artiste dans sa fonction de chercheur indispensable à la société, et le protégera comme tout travailleur. Le Front de Gauche confiera à chaque citoyen les outils du symbolique pour devenir co-créateur du futur partagé.

    En oeuvrant pour la démocratie culturelle, le Front de Gauche entend assurément servir d’abord l’humain.

    - Signez l’appel

  • Les élus locaux repoussent le chantage de Sarkozy

    Comme il l’avait annoncé lors de son intervention télévisée, Nicolas Sarkozy a reçu le 10 février, les associations d’élus à l’Elysée. Les discussions se sont conclues sur un constat de désaccord. Les responsables locaux refusent d’être « les boucs émissaires » de la stratégie de campagne du candidat-président, visant à faire de la réduction des dépenses sociales son arme de campagne.

    S’exprimant à la sortie de cette conférence, François Fillon a expliqué que les collectivités territoriales devaient participer à la stratégie présidentielle de réduction de la dette publique. « Nous nous sommes engagés à réduire le déficit de 100 milliards d’ici à 2016. Chacun doit participer. L’Etat représente 35 % des dépenses, les collectivités 20 %. C’est une œuvre collective qui doit faire l’objet d’un diagnostic commun et de mesures partagés », a-t-il affirmé.

    Argument majeur du discours présidentiel : les effectifs des agents publics pèsent trop lourd dans les budgets locaux. Alors que les conséquences de la RGPP commencent à être largement critiquées, le chef de l’Etat souhaite que les collectivités suivent un mouvement identique, en réduisant le nombre de leurs fonctionnaires. (Voir l’interview de Baptiste Talbot, secrétaire général de la CGT service public dans la Lettre du CIDEFE 1360 du 10 février 2012)

    Pour ce faire, il propose, à l’image des logiques européennes, « un pacte de stabilité » aux collectivités. Ce dernier devrait faire l’objet d’un débat au Parlement et pourrait être mis en œuvre dans la loi de finances pour 2013. Il permettrait de « fixer la trajectoire des objectifs en matière d’emplois et d’effectifs », a déclaré François Fillon. Le Premier ministre a également fait valoir qu’une nouvelle enveloppe de 2 à 5 milliards d’euros devrait être débloquée pour soutenir les investissements publics locaux, en attendant l’arrivée « dans les plus brefs délais » de la banque publique chargée de remplacer Dexia. Enfin, un système de bonus malus, récompensant les collectivités « vertueuses », et pénalisant les collectivités qui le seraient moins, a été proposé.

    Cette annonce, contraire au principe constitutionnel de libre administration des collectivités territoriales, a provoqué un tollé de réactions négatives.

    Après les finances publiques, la conférence a évoqué la question de l’inflation des normes. Un travail sur la réduction de ces dernières devrait être lancé. Il portera à la fois sur les normes existantes et à venir. Une proposition de loi déposée par le sénateur Dolige va être examinée dans ce sens à l’Assemblée nationale et au Sénat. Le renforcement des pouvoirs de la commission de « contrôle des normes » devrait aussi être abordé.