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ENSEMBLE 05 - Page 406

  • Notre association existe maintenant depuis de nombreuses années.

    hautes alpesElle est issue et s'est créée par le rassemblement de collectifs citoyens locaux qui s'étaient constitués pour combattre le projet de traité constitutionnel européen.

    Depuis cette époque nous avons participé à l'ensemble des combats, aussi bien à l'échelle locale qu'à l'échelle de l'Europe, contre le développement de l'ultralibéralisme économique que nous jugeons contraire à l'avenir social de l'humanité.

    C'est dans ce cadre que nous avons participé à l'ensemble des mouvements sociaux qui se sont développés dans notre région, c'est dans ce même cadre que nous avons participé directement à la vie politique en présentant partout et chaque fois que c'était possible des citoyens issus de nos rangs lors des élections locales.

    Pour nous, vie politique et vie sociale sont indissociables, les luttes locales et les luttes plus générales sont les deux volets de mêmes combats économiques, écologiques et politiques.

    Dès 2007 notre association servait de support essentiel à la présentation d'un candidat issu de nos rangs lors des législatives, cette situation était exceptionnelle dans le climat politique national de l'époque et elle a permis (malgré des divergences à l'époque et des candidatures multiples au niveau de la présidentielle) que l'ensemble des forces de la gauche de transformation sociale réalise un score honorable proche des 10 % de l'électorat qui s'est exprimé (PCF, NPA., Verts, POC et notre association)

    Depuis cette époque notre association n'a de cesse de tout faire pour rassembler la gauche de transformation sociale à l'échelle de notre circonscription, à l'échelle locale des communes aussi bien qu'à l'échelle nationale et à celle de l'Europe.

    Nous sommes ainsi partie prenante lors de toutes les élections qui se sont déroulées depuis lors, toutefois, dans notre esprit, les élections ne sont qu'un moment qui n'évacue pas l'ensemble des problèmes constants qui se posent aux citoyens de notre pays, c'est la raison pour laquelle nous sommes également, depuis lors, de tous les combats sociaux et de toutes les revendications qui nous paraissent légitimes (et elles sont nombreuses).

    Nous avons pris position et nous sommes fortement exprimés pour exiger un référendum lors de la modification des traités européens fin 2007, Nicolas Sarkozy a décidé autrement et l'abstention du parti socialiste lors de l'assemblée de Versailles a permis une ratification sans l'avis du peuple.

    Nous avons pris la décision d'adhérer à une structure nationale qui partage nos valeurs et notre approche sur les nécessaires transformations sociales et sur le rassemblement de toutes les forces situées à gauche de la gauche : nous sommes adhérents de la  FASE (fédération pour une alternative sociale et écologique).

    Nous avons poursuivi nos efforts pour obtenir cette union de toutes les forces de transformation sociale de notre pays et nous nous sommes retrouvés chaque fois que possible avec l'ensemble de ces forces pour présenter des candidats communs :

    - Nous avons un groupe constitué dans l'opposition municipale de Gap

    - Nous avons participé aux dernières élections cantonales et nous avons obtenu des résultats significatifs (48 % au second tour contre le maire de la ville à Gap).

    Nous participons au nombreux combats sociaux locaux dans de nombreux domaines d'activité ; Nous nous battons pour le développement des services publics de production d'eau, pour le maintien quantitatif et qualitatif des hôpitaux de notre département, pour le maintien de l'ensemble des services publics de proximité, pour le maintien d'un réseau ferré de transport en commun ainsi que pour le maintien et le développement des activités économiques, écologiques sociales et culturelles indispensables à la survie de notre département et de sa population.

    Nous constatons au fil de ces années que la situation s'aggrave sur l'ensemble des domaines évoqués ci-dessus, chaque fois que l'on nous oppose une exclusive rentabilité, chaque fois que n'est pris en compte que l'aspect marchand d'un produit donné, dans notre zone montagneuse et rurale à faible densité de population, ce discours se traduit par la suppression progressive des services publics y afférents.

    Nous continuons d'affirmer que notre santé n'est pas un produit marchand pas plus que l'éducation de nos enfants, que l'existence de transports en commun publics moins polluants que les transports privés individuels doit être maintenue au-delà des seuls critères de rentabilité immédiate et que l'eau que nous consommons constitue un bien commun de l'humanité dont l'usage ne nécessite pas la création de rapports privés marchands.

    Dans le même temps nous avons constaté la détérioration progressive de toutes les économies des pays du sud de l'Europe, les volontés multiples de changer les systèmes en place que ce soit au Moyen-Orient, en Amérique du Sud ou, même devant la bourse de New York, nous aussi, sommes indignés des situations qui sont proposées aux citoyens du monde pour le maintien du système marchand dominant.

    C'est dans ce contexte que nous avons pris la décision unanime de rallier le Front de Gauche et l'ensemble des forces qui le composaient tout en souhaitant continuer la recherche d'une union plus large avec ceux de nos partenaires qui en sont encore éloignés (les Verts et le NPA)

    Dans notre circonscription c'est l'un de nos adhérents qui est proposé par l'ensemble des forces du Front de Gauche pour présenter nos objectifs communs et le programme : l'humain d'abord, que nous soutenons ; c'est donc Jean-Claude Eyraud que nous proposons à vos suffrages pour la première circonscription des Hautes-Alpes.

    Notre association vous appelle à voter dans une même logique de transformation sociale lors des présidentielles pour notre candidat Jean-Luc Mélenchon et pour les législatives pour notre candidat Jean-Claude Eyraud.

    Nous pensons sincèrement et profondément que ces échéances électorales dans notre pays correspondent à une situation historique particulière de notre vieux système économique, que l'ultralibéralisme a fait la preuve de son incapacité à résoudre les problèmes de notre société, qu'il est temps de participer à de profonds changements structurels, de passer à une sixième république et que nous ne saurions nous contenter des réformes telles qu'elles sont actuellement proposées par le parti socialiste de notre pays alors que partout en Europe où les partis socialistes participent au pouvoir, les crises sont aussi profondes et durables que nous le constatons ici.

    Nous voulons une Europe différente de celle que l'on nous propose, nous voulons que nos responsables politiques décident des finances publiques, nous ne voulons plus être à la merci des banques privées et des spéculateurs, nous voulons que les citoyens décident de l'avenir qu'ils souhaitent dans les domaines économiques, sociaux et environnementaux et nous vous appelons en conséquence à placer pour l'avenir : l'humain d'abord !

     

  • Conseil municipal extraordinaire et ordinaire du vendredi 27 janvier 2012 de la ville de Gap

    gapLIRE LES COMPTES RENDUS REDIGES PAR LA MAIRIE DES SEANCES DU CONSEIL MUNICIPAL DU 27 JANVIER 2012.

  • CHOMAGE

     

    HAUTES-ALPES

    CE N’EST PLUS POSSIBLE !

    Une fois de plus, le chômage explose dans notre département de + 3,3% sur un mois et de + de 10,2% sur un an ! Ce sont 300 chômeurs de plus en un mois qui sont décomptés par Pôle Emploi. Comme chaque mois, les Hautes-Alpes détiennent le triste record de la plus forte progression de PACA.

    Les salariés les plus touchés : les moins de 25 ans (107 chômeurs de plus en un an) et les 50 ans et plus (328 chômeurs de plus en un an), soit une augmentation de 21,8%. Ces deux catégories représentent plus de la moitié des nouveaux privés d’emploi sur l’année écoulée.

    Autre constat, la poursuite de la montée du chômage de longue durée (+ 13,8% sur un an) et de très longue durée (+ 21,9% sur un an).

    Ces chiffres froids sont accablants, car derrière eux il y a une réalité sociale faite de souffrance, de pauvreté, de précarité, de petits boulots mal payés, etc…

    Ce sont les travailleurs qui paient le plus lourd tribut à la crise. Pourtant ils ne sont pour rien dans l’origine de cette crise. Ce sont eux aussi qui sont les premières victimes des politiques d’austérité et de rigueur imposées par le gouvernement. Politiques qui enfoncent encore plus le pays dans le marasme comme le prouve cette aggravation du chômage.

    Il y a donc urgence à changer d’orientations, urgence à satisfaire les revendications salariales des travailleurs, urgence à revaloriser la place du travail dans la société, urgence à partager les richesses créées au profit des travailleurs, privés d’emploi et retraités. La CGT le réaffirme, c’est le seul moyen de sortir de l’ornière dans laquelle nous nous enfonçons.

    Dans les Hautes-Alpes, il y a également urgence à échanger de braquet économique, à travailler à la diversification des activités (sortir du tout tourisme), à créer des emplois pérennes et de qualité.

    Le 27 mars prochain, l’Union Départementale CGT, organisera à Gap les Assises de l’Emploi et du Développement Economique dans les Hautes-Alpes, ouvertes à toutes les bonnes volontés qui veulent œuvrer dans ce sens.

    Gap, le 03.02.2012

     

  • Ville de Gap

    LIRE l'analyse des besoins sociaux 2011

    LIRE le Panorama social 201127364_100001115076350_6844_n.jpg

  • Revenir en régie municipale de l'eau

     

    De plus en plus de communes, confrontées à des difficultés diverses face à leurs délégataires ou par choix politique, reviennent en régie municipale de l'eau. Dans les Hautes Alpes, 90 % des unités de distribution (soit 65 % de la population) sont gérées par les communes (à part Gap, toutes les villes de plus de 3 000 habitants des Hautes Alpes sont en régie). Trois exemples – deux dans les Hautes Alpes, Briançon et Embrun  – et un dans les Vosges, Neufchâteau, illustrent bien ce que peut être un retour en régie. La variété de ces municipalités, différentes par leur situation géographique, leur taille, leur orientation politique, démontre, s'il en était besoin, que ce n'est pas un« choix idéologique » qui a présidé au changement.

    Jusqu'en 1991, l'eau et l'assainissement, à Briançon, étaient en régie directe. A cette date, le maire, M. De Caumont, (PS) décide d'un affermage à la SAUR moyennant un droit d'entrée abondant le budget général de la ville. En 2000, le maire, Alain Bayrou (UMP), crée la RBEA, régie municipale de gestion de l'eau et l'assainissement. Puis, en tant que président de la Communauté de Communes, signe, en 2006, un contrat en DSP avec Suez pour l'assainissement. Cette situation, plutôt paradoxale, n'a pas simplifié la gestion de la régie (en EPIC) qu'il avait créée sur sa ville.

    A son arrivée en 2009,  le Président de la régie municipale de Briançon, Joël Pruvot, face aux difficultés financières qu'il découvre, demande un audit qui révèle un déficit de 570 000 €. Des mesures sont prises : restructurations au niveau du personnel, amélioration de la  gestion du matériel et des dépenses (location de matériel, frais de téléphone...), renégociation des contrats de sous-traitance, recouvrement des impayés (plus de 300 000 €). Au total, 25 % de frais de fonctionnement sont économisés. Le prix de l'eau est augmenté de 30 %. Grâce à ces   mesures, le déficit est épongé en deux ans.gap

    Un vaste programme de travaux est alors entrepris car la sécurité incendie et l'approvisionnement ne sont pas assurés (830 000 € en 2011, 1,172 million € en 2012), en particulier la construction des réservoirs devenus indispensables à l'alimentation de la ville. Une nouvelle ligne "Participation aux travaux" a été ajoutée sur le prix du m3 pour pouvoir entamer la campagne de travaux.  

    Aujourd'hui, Briançon se lance dans une réflexion sur une tarification progressive : une 1ère tranche de 35 M3 par an avec un rabais de 30 % sur le prix du m3, une 2ème tranche de 35 à 120 M3 par an au tarif actuel et une 3ème tranche : plus de 120 M3 avec un prix majoré de 40 %. Cette tarification, outre l'aspect social (en particulier pour les petits consommateurs), peut amener les usagers à une réflexion sur leur consommation. L'intérêt des abonnés est pris en compte dans cette recherche de remise en état du réseau et d'amélioration des tarifs.

    A Embrun, en  2007, la gestion de l'eau était en Délégation de Service Publique depuis 50 ans. En 2006, la mairie d'Embrun lance un appel d'offre sur la gestion de l'eau et étudie parallèlement un scénario de retour en régie. Malgré un prix du m3 supérieur à ce que proposait Veolia après négociations (qui, pour répondre à l'appel d'offre, était bien en-dessous du prix facturé depuis longtemps à Embrun), la municipalité  décide de revenir en régie municipale, considérant que le prix de Veolia rejoindrait ou dépasserait celui de la régie en deux ans. Choix réfléchi, décision politique que les élus de cette commune ont décidé d'assumer.

    En 2001, la municipalité, face au rendement faible du réseau d'Embrun (68 %) avait demandé une amélioration à Veolia qui annonçait fin 2007 un rendement de 74 %. Au moment du retour en régie, la réalité  des chiffres fut brutale : les rendements n'avaient en réalité pas changé malgré les affirmations de Veolia (retour à 68 %). Comme à Briançon, la régie municipale s'est attelée à la remise en état du réseau. Dès la fin de la première année, la régie d'Embrun, malgré les frais engagés et une baisse décidée de 20 % du prix du m3, dégageait déjà 160 000 € de résultats positifs (fin 2007, Veolia présentait un compte de résultat bénéficiaire de 61 000 €).  En 2011, le rendement de réseau est passé à 74,5 %, grâce, entre autres, à la télésurveillance. La régie a investi 200 000 € en 2011 pour renouveler 4% du réseau.

    La régie municipale a repris deux salariés de Veolia (le directeur d'agence et un agent d'exploitation) qui assurent la maintenance sur le terrain, auxquels s'ajoutent un agent d’exploitation et deux administratifs, dont un agent comptable qui s'est formé à la comptabilité des collectivités publiques. La régie peut ainsi assurer le recouvrement des factures et permettre la proximité avec ses abonnés : facilités de paiement, soutien aux ménages en difficultés,...(2010 : 0,4 % d'impayés).

    Marc Audier, président de la régie et 1er adjoint d'Embrun, atteste qu'un retour en régie représente beaucoup de travail mais que les avantages pour la commune sont très importants : maîtrise de l'entretien du réseau, rendements améliorés, approche « humaine » des situations des familles. Toutes les sommes dégagées restent à Embrun pour l'amélioration du service de l'eau (entretien, investissements, baisse du prix du m3).

    La régie de la REANE, commune de Neuchâteau, fut créée en 2001 à la suite de la rupture de contrat décidée par le maire de l'époque. Depuis sa création, la REANE a investi 9 millions d'euros : construction d'un bâtiment (bureaux), d'une station d'épuration (équivalent 18 000 habitants), d'une usine d'eau potable, installation de radio-compteurs. Dans le même temps, le prix du m3 a baissé de 25 %. A tous ces investissements, la régie a dû ajouter un long travail de remise en état des réseaux et de recherches des fuites. La REANE fonctionne avec une équipe de 14 personnes qui réalise tout, de l'exploitation à la facturation. Les abonnés reçoivent 4 factures par an établies sur leur consommation réelle (grâce aux radio-compteurs, les relèves sont réalisées en 5 jours). Du temps de Veolia, les 15 salariés travaillaient uniquement sur l'exploitation. - cf audit  Gap 2012 de la SCE p 83 sur les employés d'une régie : « Une Organisation qui doit tenir compte de l'absentéisme éventuel, des Congés Payés, et des périodes de Formation. »

    Au 31 décembre 2011, la REANE a produit un résultat positif de 150 000 € pour l'eau et de 600 000 € pour l'assainissement. Cette régie a amélioré la qualité du service tout en baissant le prix de l’eau, alors que Veolia affirmait que la gestion de Neufchâteau, du temps de la DSP, était déficitaire. C'est d'ailleurs sur ce dernier point que l'entreprise a perdu en justice sur les 8 millions d'euros  de dédommagements demandés à cette commune de 8 000 habitants pour rupture de contrat.

    gap

    Dans le cadre de la loi Grenelle2, d'ici fin 2013, les collectivités devront établir un inventaire des réseaux et le rendement (au moins 80 %) du service sera un indicateur à part entière. Cela aura un coût et les sommes que dégagent une régie municipale ne seront pas inutiles.

    La ville de Gap est devant une échéance majeure alors même que le ministère de l'Intérieur demande un regroupement des services de l'eau. Le choix qu'elle fera - revenir en régie ou retourner en DSP - aura aussi, et inévitablement, des conséquences sur l'intercommunalité qui devra se mettre en place d'ici juin 2013.