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ENSEMBLE 05 - Page 274

  • 1er Novembre : début de la trêve hivernale et arrêt des expulsions locatives, un soulagement « temporaire » pour les familles

    Communiqué de presse du Collectif des associations unies

     lundi 4 novembre 2013

    La trêve hivernale qui débute le 1er novembre ne protège que de façon temporaire les familles menacées d’expulsion.

    Tandis que la garantie universelle des loyers ne sera pas opérationnelle avant 2016, il faut tout mettre en oeuvre dès maintenant pour éviter que les personnes menacées d’expulsion ne viennent à la fin de la trêve hivernale grossir les rangs des personnes à la rue et les sollicitations du 115.

    En 10 ans, le nombre de décisions judiciaires d’expulsion pour impayés de loyers a augmenté de 40% et celui des expulsions avec le concours de la force publique a doublé. En 2012, plus de 115 000 ménages ont fait l’objet d’une décision judiciaire d’expulsion pour impayés de loyers, sachant que seulement 5% et 8% d’entre eux sont protégés de l’expulsion au titre du Droit au logement opposable (DALO). Pour enrayer ce fléau qui touche avant tout les personnes concernées et interpelle l’ensemble de notre société, le Collectif a porté des amendements au projet de loi ALUR « Accès au Logement et Urbanisme Rénové » pour :

    - inscrire dans la loi et renforcer la portée de la circulaire du 26 octobre 2012 donnant instruction aux Préfets de ne pas expulser de familles reconnues prioritaires au titre du DALO sans proposition de relogement, en l’élargissant à tous les ménages menacés d’expulsion ;

    - intervenir le plus tôt possible avant que la dette ne devienne trop importante ;

    - conforter le rôle des FSL et des Commissions départementales de coordination des actions de prévention des expulsions locatives (CCAPEX) comme outil de prévention, ainsi que les dispositifs d’intermédiation locative ;

    - développer l’intervention du champ social en matière d’expulsions (diagnostic social dès le premier impayé de loyer, accompagnement social des ménages si nécessaire et avec leur adhésion, maintien des allocations logement) ;

    - informer les ménages sur les recours DALO.

    Le Collectif rappelle que l’accès et le maintien dans le logement des ménages les plus fragiles sont de plus en plus menacés. Le logement social reste difficile voire impossible d’accès sur les territoires tendus pour un grand nombre de nos concitoyens les plus modestes. En 2012, seuls 100 000 logements sociaux ont pu être financés et les perspectives de production sont en berne pour 2013, nous éloignant chaque jour un peu plus de l’atteinte de l’objectif de 150 000.

    Par ailleurs, le gel des allocations logements prévu dans le projet de loi de finances en cours de discussion est inacceptable. Cette régression vient renforcer la fragilité des ménages et alourdir la charge des dépenses de logement alors même que plus de la moitié des allocataires sont sous le seuil de pauvreté. Il est donc impératif et urgent d’accélérer la construction de logements accessibles et abordables, de réinterroger l’accessibilité financière des plus défavorisés au logement social, et de mettre en place dès maintenant une véritable politique de prévention des expulsions pour protéger les plus vulnérables qui risquent de se retrouver à la rue dès le 15 mars prochain.

     

  • Le courage

    "J'ai appris que le courage n'est pas l'absence de peur, mais la capacité de la vaincre."
    Nelson Mandela

  • Conseil municipal de la ville de Gap: séance du 8 novembre 2013: questions orales.

    gapM. le maire,

     
    Vous trouverez ci-dessous la question orale de notre groupe pour la séance du conseil municipal du 8 novembre prochain:
     
    MARCHE DU SAMEDI
     
    Le 16 octobre dernier nous vous avons transmis le courriel ci-après qui est resté à ce jour sans réponse de votre part:
     
    Nous avons été sollicités sur l'organisation du marché le samedi.
    En effet, les personnes qui nous ont interpellés, nous indiquent que, contrairement aux pratiques habituelles, vous avez décidé de ne plus remplacer les forains permanents absents, qui ont habituellement leurs étals rue Carnot, par des forains "passagers". Vous imposez dorénavant à ces derniers de s'installer place aux herbes où l'activité est réduite.
    Nous souhaitons avoir connaissance de l'arrêté municipal en vigueur à ce sujet.
    Nous proposons que, comme par le passé, les places laissées disponibles par les forains permanents absents (notamment les producteurs en période d'hiver), soient réservées aux forains "passagers" qui, pour la plupart, sont en situation difficile.
    En ce qui concerne la place aux herbes, nous pensons que si vous souhaitez maintenir un petit marché alimentaire, il faudrait que celui-ci soit clairement signalé, depuis la rue Carnot et la place Jean Marcellin. 
     
     
    Bien cordialement,
     
    Françoise Perroud
    Jean-Claude Eyraud
     
  • Ouvrir l'avenir

    !cid_CDCD6EDEA91947339368FAC0DA13E1C9@PCClaude.pngUn débat est nécessaire pour prendre la bonne mesure de la situation. Quel avenir voulons-nous ? Quel avenir est possible ? Notre activité au quotidien dépend des réponses à ces questions.

    Ces derniers jours, l'extrême-droite semblait, avec la droite, avoir marqué des points décisifs. Leur victoire à Brignoles n'est pas seulement une contribution à la respectabilité du FN, à son installation au centre du débat politique. Elle a aussi pour effet de démoraliser y compris dans des forces proches de nous. Imposer l’hégémonie du FN passe par la capacité à faire croire que, lui seul, rend compte de la réalité et pose les bonnes questions. Sous l’angle médiatique, cette opération a aussi pour fonction de relégitimer les partis dits « de gouvernement » qui se présentent chacun comme le meilleur rempart contre une prise de pouvoir par le FN. Le Nouvel Obs. fait ainsi sa « une » avec un sondage qui place le FN en tête des européennes. Cette volonté d'affoler conforte les « réformistes  » du PS qui prétendent qu'il n'y a pas de salut en dehors de leur « réalisme  » (c’est-à-dire gérer le système et liquider les droits sociaux). (Lire...)

    Cette machine à fabriquer de la résignation, à diviser les classes populaires, à y insuffler de la haine s'enraye toutefois. Les drames de Lampedusa, puis l'expulsion des jeunes sans papiers ont fait exploser le cadre des médias bien pensants. Bien sûr, il y a eu depuis les discours lénifiants sur la responsabilité des passeurs pour éluder celle de l’UE ainsi que l'exploitation des « mensonges » du père. Malgré tout, une autre voix sur l'immigration, contre l'Europe forteresse, se fait entendre. C'est la voix de la solidarité des gens de Lampedusa, c'est la voix de la jeunesse.

    Valls - étoile montante des sondages et du gouvernement - que rien ne semblait pouvoir atteindre- se voit contester radicalement, y compris dans ses propres rangs. Toute une partie de la gauche lui oppose les valeurs de Liberté, égalité et fraternité (Lire...). Quand les médias nous sortent, vite faits « bien fabriqués », des sondages montrant la xénophobie de la quasi totalité des français, des milliers de jeunes descendent dans la rue pour affirmer le contraire (Lire...).

    Comme d'autres irruptions populaires dans le débat public (nationalisation de la sidérurgie ou du raffinage, refus des licenciements, exigence écologique comme à NDDL...) les mouvements d'aujourd'hui vont vite rejoindre les oubliettes médiatiques.

    Mais devons-nous subir cette mise à l'oubli sans réagir ? Bien évidemment non. Comme l’a fait remarquer Dominique Rousseau (Le Monde, mercredi 16 oct.) : « les sociétés européennes traversent une crise existentielle (…) aucun parti n’ose opposer un discours de midi et se contentent d’un discours de nostalgie et de craintes ». Aucun n’ose dire que l’État-nation, la souveraineté, les frontières - ces choses fabriquées dans les ateliers du 19e siècle - sont périmées… Le Front national occupe bien cette place du « parti qui veut le retour du passé ». Nous ne sommes pas des nostalgiques de « l’ordre ancien ». Les droits sociaux sont plus solides quand ils s'accompagnent d'une perspective d'avenir.

     «  Partout, dans les écoles, quartiers, villages, lieux de travail l’individu démocratique imagine, agit et fonde une manière nouvelle de faire société (…) Toutes ces formes d’avenir sont là, souvent lumineuses, mais attendent d’être mises en lumière. (…) Quand Voltaire, Diderot, Rousseau ou Condorcet pensent leur société, ils ne regardent pas le passé sécurisant des liens féodaux. Ils inventent des mots – contrat social, citoyen, république –qui vont permettre à la société de s’arracher à l’ordre ancien  » (id).

    Une nouvelle révolution démocratique est tout à fait d’actualité. (Lire...)

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