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ENSEMBLE 05 - Page 195

  • Nouvelle réflexion sur les trains d’équilibre des territoires

    L' X 72555 / 72556 manœuvre tranquillement en gare de Châteaudun, en vue d'assurer un TER pour Paris Austerlitz. Il passe dans les signaux mécaniques de la gare, a priori en sursis. Au fond, l' X72543/44, arrivé de Paris quelques minutes auparavant.

    « Le temps presse. Il n’est plus possible de retarder les décisions, depuis trop longtemps repoussées. » C’est sur ces fortes paroles qu’Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des Transports, a officialisé hier le report d’un an de la signature du renouvellement de la convention entre l’État et la SNCF sur les trains d’équilibre du territoire. Il a également annoncé la mise en place d’une nouvelle commission qui va plancher sur l’avenir de ces trains.
    Les « trains d’équilibre du territoire » – dont l’État, à défaut de renouveler leur matériel roulant, a très souvent changé le nom, de Corail à Téoz en passant par Intercités – apparaissent toujours comme les parents pauvres du réseau ferré français. Coincés entre les TGV, qui bénéficient d’une excellente image et de beaucoup d’argent, et les TER, dont les régions, depuis 2001, ont fait exploser la fréquentation, les TET sont lourdement déficitaires. Avec un taux de remplissage moyen ne dépassant pas les 37 % selon la Cour des comptes, le déficit de cette branche de la SNCF a dépassé les 310 millions d’euros l’an dernier. La plupart des locomotives ont 35 ans d’âge, et l’une des seules solutions mises en avant par l’État ces dernières années a été de proposer de les remplacer par… de vieilles rames de TGV qui rouleraient sur le réseau TET à vitesse normale.
    La commission nommée hier par Alain Vidalies sera présidée par un incontestable spécialiste, puisqu’il s’agit de Philippe Duron, ancien maire de Caen et député du Calvados, et surtout ancien patron de la commission Mobilité 21. C’est cette commission qui, l’an dernier, avait tranché dans le vif des projets du Schéma national des infrastructures de transport, ramenant le budget de celui-ci de 245 milliards d’euros à… 8 milliards. Cette fois-ci, la nouvelle commission Duron devra « permettre de clarifier l’articulation des trains TET avec les autres services de transport ferroviaire, et notamment les TER, mais aussi avec les alternatives que peuvent représenter les autres modes de transports ou les nouvelles formes de mobilité ». Et les finances de l’État étant ce qu’elles sont, il est évident que les évolutions des TET devront se faire à budget constant, si ce n’est en baisse. En la matière, la commission va certainement réfléchir à l’articulation entre les futurs TET et les autocars, qui vont être très probablement libéralisés par la future loi Macron sur la croissance (lire Maire info du 17 octobre). Autre question posée par le ministre à la commission : l’avenir des trains de nuit sur les lignes TET, qui pourraient tout bonnement être abandonnés.
    En revanche, une question ne se pose pas, a clairement dit Alain Vidalies hier : celle d’une ouverture à la concurrence des lignes TET. « Ce n’est pas le sujet », a indiqué le secrétaire d’État.
    D’ailleurs, sur les douze membres de cette nouvelle commission (six parlementaires, deux présidents ou vice-présidents de conseils régionaux et quatre personnalités qualifiées) seul l’ancien ministre des Transports Dominique Bussereau est favorable à la réflexion sur ce sujet.
    La commission a maintenant six mois pour réfléchir. Elle devra rendre son rapport en mai ou juin prochain.

    F.L.

     

  • Ligne des Alpes : lancement d’un comité de défense !

     

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    Lundi 13 octobre 2014 s’est tenue, à l’initiative de Jean-Yves Petit, Vice Président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, délégué aux transports et de Joël Giraud, député des Hautes Alpes, pour la troisième année consécutive, une réunion publique d’information à propos du train d’équilibre du territoire Briançon – Paris avec la présence de SNCF, de RFF et de l’Etat, qui est l’autorité organisatrice de ce train.

    De fortes inquiétudes se sont exprimées lors de cette réunion tant sur le devenir du train de nuit que sur la ligne ferroviaire elle-même.

    En effet, nous avons été amenés à constater que :

     

    • faute de travaux sur l’infrastructure ferroviaire, les nouvelles locomotives dédiées au train de nuit ne pourront pas rouler sur la ligne des Alpes avant 2016 ;

    • dans le cadre du renouvellement de la convention entre l’Etat et SNCF relative à l’exploitation des TET (trains d’équilibre du territoire), l’existence du train de nuit Briançon / Paris n’est pas assurée et que l’acquisition de nouvelles voitures couchettes n’est pas évoquée ;

    • le financement par l’Etat et RFF des travaux relatifs à la régénération de la voie ferrée entre Mont-dauphin et Briançon n’est pas acquis ;

    • le financement par l’Etat et RFF des travaux relatifs à la modernisation de l’étoile ferroviaire de Veynes permettant d’assurer la robustesse des circulations et l’augmentation du nombre de train notamment durant les pointes saisonnières de l’hiver et de l’été n’est pas acquis.

    Face à ce constat alarmant pour le devenir de notre territoire, pour son activité économique touristique essentielle au maintien et à la création de l’emploi, où seule la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur confirme sa volonté, dans le cadre du contrat de plan Etat / Région 2015/2020 d’agir en faveur de l’égalité des territoires et donc de cofinancer les travaux sur la ligne des Alpes, il est nécessaire que les élus et l’ensemble des acteurs du territoire alpin se mobilisent.

    Dans ce sens, il est proposé la création d’un comité de défense de la Ligne des Alpes avec la participation des élus et des acteurs du territoire alpin

     

  • L’état social de la France se dégrade profondément

    L’Insee publie ce matin la nouvelle édition de son Portrait social de la France – une volumineuse étude de presque 300 pages qui trace, chaque année, les grandes lignes de l’état social du pays. Sans surprise, le bilan n’est pas réjouissant, avec une aggravation de la pauvreté partout visible.
    En cause, bien sûr, le chômage, qui ne cesse de croître. En particulier, le chômage de longue durée : en 2013, 40 % des chômeurs étaient des chômeurs de longue durée. De 2008 à 2013, le nombre de chômeurs de longue durée a crû de 400 000. L’Insee note que les taux d’augmentation sont plus élevés chez les ouvriers, employés, jeunes sans diplômes, habitants des zones urbaines sensibles. A contrario, c’est dans les communes rurales et les petites agglomérations que le risque de chômage de longue durée est le moindre – il est de 2,8 % dans les communes rurales contre 10,5 %, par exemple, dans les ZUS.
    L’étude confirme également une grande tendance qui se dessine depuis quelques années : les « couronnes » sont aujourd’hui presque systématiquement plus riches que les pôles, étant entendu que « le pôle regroupe les communes qui concentrent l’emploi et la couronne est constituée des communes (hors du pôle) où résident des personnes qui travaillent dans le pôle ». Les écarts de revenus se sont creusés, de 2007 à 2011, entre les deux, et « le revenu médian des couronnes est en moyenne supérieur d’environ 900 € à celui des pôles. »
    L’Insee décrit une situation qui se dégrade dramatiquement pour les plus pauvres. De 2008 à 2012, le nombre d’allocataires du RSA a augmenté de 25 %, et, au sein de ces allocataires, la situation s’aggrave : deux tiers des bénéficiaires du RSA sont en situation de grande pauvreté. Certains chiffres sont particulièrement affligeants : par exemple, 26 % des allocataires du RSA disent aujourd’hui se priver « beaucoup » sur l’alimentation, tandis que 18 % jugent leur état de santé « très mauvais ».
    Autre zoom effectué dans l’étude : le mal-logement. Là encore, le constat est amer : le nombre de sans-domicile-fixe a augmenté de 44 % en dix ans, avec aujourd’hui une population qui atteint 112 000 personnes dont 31 000 enfants. Et encore, de l’aveu même de l’Insee, ce chiffre est sous-estimé, puisqu'il ne prend en compte que les personnes qui fréquentent les centres d’urgence, les lieux d’hébergement ou de restauration sociale. Un quart de ces SDF a un emploi, ce qui en dit long sur la crise du logement dans le pays.
    Dernière victime en date de la crise : la culture. L’Insee rapporte que le budget consacré à la culture par les Français est « au plus bas depuis 1985 ». Il ne cesse de se dégrader, année après année, depuis l’éclatement de la crise de 2008, l’augmentation de la pauvreté amenant les salariés à restreindre un poste de dépense jugé moins vital que d’autres.

    Télécharger le Portrait social de la France.

  • Le salariat saisonnier

    A trois jours de l'ouverture du 3ème forum social des saisonniers qui se tient à Chambéry dans le cadre du Festival International des métiers de la montagne quelques éléments repères sur les spécificités du salariat saisonnier
     
    Qu’est ce que l’on pourrait appeler le temps productif pour un saisonnier ? Compris dans le sens d’une nécessaire évaluation des conséquences d’une intermittence non choisie.
    Que pourrait-on intégrer comme éléments à évaluer ?
    -Les transports (jusqu'au site)
    -La recherche d’un hébergement sur site
    -les démarches à pôle emploi(plusieurs fois par an)
    -La recherche (souvent aléatoire)d’autres employeurs
    -Pour 15% d’entre eux, la contrainte du recours au  travail non déclaré(source enquête JOC)
    -Pour 25% d’entre eux, les heures supplémentaires effectuées non payées(idem)
    -La relance chaque année de son (ses) employeurs saisonniers du fait de l’absence d’une clause de reconduction
    -L’impossibilité d’effectuer un emprunt(CDD)
    -L’impossibilité d’avoir des garanties(pas CDI) pour louer un appartement
    -La lecture, la formation, les démarches pour se maintenir informé de l’évolution des sujets culturels de la région où l’on retournera(par exemple)
    -les WE sans retour en famille ou auprès de ses amis
    -L’éloignement pendant plusieurs mois de sa famille
    - Le report à plus tard de ce que l’on ne peut régler sur le site pour les longs contrats
    -Le report à plus tard des soins (dentaire, suivi médical)
    -La conséquence de travailler dans des lieux festifs et touristique sur les addictions(plusieurs enquêtes)
    -l’obligation de payer un loyer toute l’année d’un appartement qu’on occupe que qq mois.

    sur notre blog le programme du forum

    Bien à vous Richard Dethyre coordinateur 06 34 12 39 45

    http://forumsocialsaisonniers.blogspot.fr/
    http://www.leszentrop.fr


  • 2014 le meilleur millésime !

    Les dividendes des 1.200 plus grandes entreprises mondiales devraient augmenter de 12,6% cette année, pour atteindre 1.190 milliards de dollars. C'est 133 milliards de dollars de plus que l’année précédente. Cela fera de 2014 le meilleur millésime en la matière depuis 2011. Mais, à en croire la société de gestion britannique Henderson, qui gère une centaine de milliards d’euros d’actifs, 2015 devrait être encore meilleur. Les dividendes versés devraient en effet atteindre 1240 milliards (+4,2%). De quoi relancer le débat sur la trop forte rémunération des actionnaires…
    Rien que sur le troisième trimestre de cette année, le montant total des dividendes versés à atteint 288 milliards de dollars, en hausse de 3,8% par rapport au troisième trimestre 2013. Cela porte à 60% la hausse des dividendes mondiaux depuis la fin 2009. C'est bien sur l'effet du redressement des comptes des entreprises après le choc de la crise des subprimes, en 2007-2008, qui avait fait plonger l'activité économique sur toute la planète et réduit significativement les profits des entreprises. Depuis, les grands groupes ont fait le ménage, et l'économie mondiale est repartie.
    Bah tient...

    Richard Dethyre