LIRE L'ORDRE DU JOUR:
ENSEMBLE 05 - Page 193
-
Conseil municipal de Gap: 74 questions à l'ordre du jour dont le débat d'orientation budgétaire 2015
-
3ème Forum Social des Saisonniers 21 et 22 novembre 2014
Résultats de l’enquête saisonnière Express
Cette enquête à été effectuée durant le FIMM, auprès de134 visiteurs choisis de manière aléatoire. Elle a été réalisée par 10 enquêteurs aux profils socioprofessionnels divers.
Dans un lieu où se tiennent à la fois le FFS et le FIMM (20 ans) notre intention était de questionner les visiteurs sur les représentations qu’ils se font des saisonniers et de restituer cette enquête express au cours du FSS en présence de la presse et des élus.
1. Logement :
Pensez vous qu’il soit légitime que les saisonniers soient logés par leurs employeurs ?
87 % répondent oui
11 % disent qu’ils doivent être pris partiellement en charge entre 25 et 75%
Seulement 2 % des interviewés considèrent que le logement doit être exclusivement à la charge du saisonnier.
Cela signifie, dans la représentation des interviewés que l’employeur est perçu comme le responsable du logement des salariés qu’ils emploient hors du bassin d’emploi.
Il eut été intéressant d’interroger la responsabilité partagée des employeurs et des collectivités sur la responsabilité du logement des saisonniers.
2. Transports :
Pensez-vous que les transports des saisonniers doivent être à la charge des employeurs ? 52% disent oui 8% à 50% 40% disent non
Ainsi, 60 % des interviewés considèrent que les employeurs doivent assumer toute ou partie du coût des transports.
3. Selon vous, le CDD saisonniers permet-il de bénéficier de la prime de fin de contrat ? 61% oui 39% savent que ça n’ouvre pas
Pour 60 % le CDD saisonnier est un CCD comme les autres qui doit ouvrir le droit à une prime de précarité.
4. Selon vous combien de saisonniers n’ont pas de contrat de travail déclarés ?
10% pensent que 5% des saisonniers n’ont pas de contrat
21% pensent qu’ils sont 10% à ne pas en avoir
24% pensent qu’ils sont 20%
Et 45% qu’ils sont encore plus nombreux à ne pas avoir de contrats de travail
Ces résultats sont alarmants en termes de représentation. La brutalité du traitement u salariat saisonnier est intégrée dans les représentions comme une norme. Comment ne pas faire rimer précarité et saisonnalité ?
5.Selon vous combien n’ont pas leurs heures supplémentaires payées par leur employeur
3% pensent que 5% des saisonniers n’ont pas les heures sup’ payées
13% pensent qu’ils sont 10%
29% pensent qu’ils sont 25%
54% qu’ils sont encore plus nombreux
Le pourcentage élevé de ceux qui pensent que les heures supplémentaires effectuées ne sont pas payées rejoint la représentation qu’ils ont sur l’ampleur du travail non déclaré.
6. Selon vous les saisonniers fidélisés chez leur employeur depuis plusieurs années devraient-ils bénéficier d’une clause de reconduction de leur contrat de travail ?
93% pensent qu’ils devraient bénéficier d’une reconduction de leur contrat
7% y sont opposés
C’est un plébiscite pour la clause de reconduction visant à sécuriser un salariat que l’on considère par ailleurs comme maltraité (voir 4 et 5)
7. Pensez-vous qu’un saisonnier fidélisé choisi d’être saisonnier ou préférerait-il un emploi stable ?
40% pensent que les saisonniers préféreraient avoir un emploi stable
44% pensent qu’être saisonniers, c’est un choix
16% moitié/moitié
C’est une représentation qui tient compte de l’hétérogénéité connue du salariat saisonnier dans une région marquée par les saisonniers météores (3500 saisonniers arrivent en début de saison à val d’Isère…) et la pluriactivité. Le chômage de masse contribue à une modification de la représentation que l’opinion se fait du possible choix ou de la contrainte.
-
La Fabrique à Idées
A Gap le 16 janvier 2015 au CMCL à partir de 18hlancement de "La Fabrique à Idées" avec
« LA COOPÉRATIVE »,
spectacle de la Cie le Pas de l'Oiseau et la venue des
Pilpas et des Fralibs, entreprises coopératives.
(LIRE le mini tract à reproduire et diffuser sans modération)
-
Najat Vallaud-Belkacem ouvre grand aux collectivités les portes des écoles
Publié par : http://www.localtis.info
Le : jeudi 27 novembre 2014
**************
La ministre de l'Education nationale a assuré son "envie de dialogue"
avec les collectivités, lors d'un grand débat sur l'école organisé à
l'occasion du 97e congrès des maires de France. Pour preuve, elle a su
convaincre le Premier ministre de pérenniser le fonds d'amorçage de la
réforme des rythmes scolaires. Mais les collectivités ont d'autres
attentes. Le dialogue ne fait que commencer. En espérant qu'on n'entende
pas trop de portes claquer...
Exit le fonds "d'amorçage" de la réforme des rythmes scolaires. En
annonçant sa pérennisation, jeudi 27 novembre, en clôture du 97e congrès
des maires, le Premier ministre l'a rebaptisé fonds "de soutien" aux
communes sous les applaudissements de la salle. "J’ai observé vos
efforts. J’ai dialogué avec votre association. J’ai entendu votre besoin
d’être accompagnés par l’Etat dans la durée, pour consolider cette
grande réforme", a-t-il expliqué pour justifier les centaines de
millions d'euros que l'Etat devra dégager en période de disette
budgétaire (pour rappel, le montant du fonds est programmé à 400
millions d'euros pour la rentrée 2015).
Une demande de tous les maires
La veille, durant le débat sur "les maires et les défis de la
refondation de l'école", en présence de la ministre de l'Education
nationale, les maires n'avaient eu de cesse de réclamer la pérennisation
du fonds. Des maires ruraux et des maires urbains, des maires de
métropole et des maires ultra-marins (ultra vindicatifs, d'ailleurs),
des maires ravis d'organiser les nouvelles activités périscolaires (Nap)
et des maires y allant à reculons, des maires intervenants depuis la
tribune et des maires prenant la parole depuis la salle… absolument tous
avaient demandé la pérennisation. "Il aurait fallu être sourd pour ne
pas vous entendre", avait plaisanté Najat Vallaud-Belkacem, annonçant
qu’elle souhaitait "travailler avec eux à la pérennisation du fonds" et
qu'elle en avait parlé au Premier ministre…
"Je ne vous dirai pas que le périscolaire, ce n'est pas mon affaire"
Une illustration d'une nouvelle relation entre l'Education nationale et
les collectivités ? La ministre en a très "envie". "J'ai envie que le
dialogue se passe bien entre nous", a-t-elle déclaré d'emblée à une
assemblée très nombreuse. "Je ne vous dirai pas que le périscolaire, ce
n'est pas mon affaire", a-t-elle ajouté, marquant ainsi sa rupture avec
la conception qu'avait exprimée Vincent Peillon lorsqu'il était ministre
de l'Education nationale. "Je sais qu'il vous coûte de l'argent" et "je
n'ai jamais prétendu que l'on résolvait les problèmes avec les
financements par le fonds d'amorçage de l'Etat et les aides de la CAF",
a-t-elle ajouté, se distinguant là encore de son prédécesseur.
En revanche, "je vous demande d'y voir un investissement dans l'avenir",
a-t-elle souligné, reprenant cette fois le discours fondateur de la
réforme des rythmes. Un discours qui d'ailleurs n'est pas contesté par
les maires, eux aussi assurant rechercher le "bien-être de l'enfant
avant tout".
Un PEDT light ?
Les maires avaient une seconde revendication. Il s'agissait de supprimer
le fait que les aides du fonds d'amorçage, acquises pour l'année
scolaire 2015-2016, ne soient pas conditionnées à la signature d'un
Projet éducatif territorial (PEDT). Un impératif vécu par les maires
comme un obstacle mis au travers de la route des communes (à la rentrée
2014, elles n'étaient que 8.300 à disposer d'un PEDT, sur 24.000). La
ministre n'aura pas lâché sur cette revendication, jugeant au contraire
que l'exercice du PEDT serait l'occasion de mieux sceller cette nouvelle
relation entre les collectivités et l'Etat, mais aussi avec les
enseignants, les parents d'élèves, les associations… "Je ne veux pas que
ce PEDT devienne un exercice contraignant", a-t-elle assuré, invitant
les associations de maires à travailler avec ses services à la rédaction
d'une circulaire qui illustrerait cette volonté. "Un maximum
d'efficacité et de simplification ; un minimum de contraintes", serait
ainsi la nouvelle devise des PEDT. Autrement dit, des PEDT oui, mais
allégés.
"Je vous ai apporté des scoubidous"
Les interventions depuis la salle – par définition peu contrôlables –
reflétaient bien la diversité de l'accueil dans les communes de la
réforme des rythmes scolaires. On a pu écouter toute la palette des
positions, de ceux qui y voient une "chance" à ceux qui demandent encore
la suppression, en passant par ceux qui "font le job" en demandant qu'on
les soutienne davantage.
"Je vous ai apporté des scoubidous", a ainsi ironisé la maire d’une
commune rurale qui intervenait - elle aussi - pour réclamer, la
pérennisation du fonds d’amorçage. Dans son cas, ce n’est pas pour payer
des animateurs puisque la garderie mise en place pour faire face à la
réforme des rythmes scolaires n’est assurée que par des bénévoles. "Les
enfants font un peu de poterie, du théâtre et… des scoubidous",
rapporte-t-elle sans paraître se préoccuper de la "qualité" des activités.
C’est une des nouveautés de cette année. Il y a encore quelques mois,
les élus rivalisaient sur le contenu des activités : yoga, zumba,
capoeira, initiation au code informatique, à la philosophie ou à la
citoyenneté, origami, théâtre, voile, ski, sculpture sur déchets
recyclables…, ce n’est désormais plus un sujet.
Un site internet sur les meilleures pratiques
Education nationale et pédagogues se sont relayés pour convaincre les
communes que l'on pouvait faire le bien-être de l'enfant sans dépenser
trop. Najat Vallaud-Belkacem a d'ailleurs annoncé au congrès l'ouverture
prochaine d'un site internet sur les meilleures pratiques en la matière,
histoire de valoriser les communes qui les ont initiées et donner des
idées aux autres (*). La "ressource locale" y sera probablement mise à
l'honneur, d'autant plus si elle est alimentée par les réseaux
associatifs et bénévoles (selon la récente enquête Cnaf-AMF, environ la
moitié des communes ont recours aux bénévoles). La gratuité permet en
outre de s'éviter de remplir les "paperasses" (le terme a été employé
par la sénatrice Françoise Cartron) exigées par la CAF pour bénéficier
des 54 euros par élève. Une somme que, rappelons-le, la CAF attribue
sous certaines conditions, dont le taux d'encadrement et la
qualification des animateurs.
Et on assiste alors, d'une part, à un discours sur les bienfaits de
toutes ces "petites choses" délivrées par des personnalités locales
fortes, qui éveillent les enfants sans coûter à la commune et, d'autre
part, l'exigence des CAF sur l'encadrement et la qualification des
animateurs inflexibles sur les principes de "qualité" et de "sécurité".
Et même si Jeunesse et Sports promet d'assouplir encore ses exigences
quand elle donne son feu vert aux subventions CAF, on sent bien qu'un
modèle à géométrie variable se dessine. Avec la bénédiction de
l'Education nationale. Au nom de la diversité des territoires.
Valérie Liquet
(*) En attendant l'ouverture de ce site, les maires et leurs agents
peuvent toujours consulter la banque d'expériences de Mairie-conseils
qui propose un bouquet d'expériences sur le thème des rythmes scolaires. -
Chambéry 3ème forum social des saisonniers Festival International des Métiers de la Montagne.
Pour la clause de reconduction des contrats saisonniers
3 jours de débats, d’échanges d’expériences, de vies racontées par 120 saisonniers venus de toutes les régions touristiques de France à l’occasion du 3ème forum social des saisonniers.
Tous témoignent de leur attachement à leur métier et de leur fragilité sociale. Amplifié par un MEDEF, exigeant toujours plus de flexibilité et de précarisation. Par un gouvernement qui va dans le même sens. Se débarrasser du CDI, détricoter le code du travail. Tirer tout vers le bas avec la menace de la mise en concurrence avec des salariés des pays aux faibles protections sociales
Alors ils doivent accepter des logements trop chers, surpeuplés, ou sur les parkings toujours plus chers. Des heures supplémentaires non payées, sans contrat de travail. Se loger en CDD ? Emprunter ? Se syndiquer ? Un défi chaque saison renouvelé.
Est-ce ainsi que les saisonniers vivent dans la 5ème puissance économique mondiale ? Dans le pays le plus visité au monde ? Dans une activité où ruisselle l’or blanc ?
A tout cela s’ajoute la stigmatisation des périodes chômées et des chômeurs en général, qui ne chercheraient pas vraiment un emploi selon le 1er ministre…
Les salariés saisonniers, ne sont plus les étudiants des années 70. Elles, ils sont des professionnelles qui font tourner les services des stations été comme hiver. Formés, ils parlent pour certains plusieurs langues. Avec le chômage massif, pour la majorité d’entre eux, ce n’est pas un choix. La nation leur doit reconnaissance et doit leur accorder une protection à la hauteur de leur engagement renouvelé chaque saison.
Les échanges entre la salle et les chercheurs du CNRS, Mathieu Grégoire et Danielle Linhart, sur le thème « Travailler en intermittence avoir des droits en permanence » ont avancé des idées pour travailler tous, mieux et autrement.
Après les rapports d’Anicet Lepors en 1999, Alain Simon en 2003, François Vannson en 2011, François Nogué en 2013 proposant l’amélioration de la situation des saisonniers. Samedi avec Claude Comet, vice présidente du conseil régional et Annie David sénatrice, Antoine Fatiga conseiller régional et Cécile David élue CGT de la CCAS, le forum social des saisonniers a décidé de saisir le gouvernement afin de passer des paroles à des actes concrets.
Les décisions du 3ème forum social des saisonniers :
-Se mobiliser pour obtenir en priorité la clause de reconduction du contrat saisonnier. Cette disposition annoncée depuis plusieurs années sécuriserait les saisonniers et assurerait aux employeurs une stabilité professionnelle et permettrait aussi la diminution des accidents (provoqués par un trop grand turnover)
-Un rassemblement de sensibilisation et de propositions dans une station cet hiver
-Des dizaines de saisonniers au sénat avec Annie David, Michelle Demessine pour un colloque inédit sur le travail saisonnier
-Rencontre avec le premier ministre pour des mesures d’urgence, notamment la clause de reconduction des contrats permettant de sécuriser les parcours
Touristes, employeurs, pouvoirs publics, collectivités, tous ont intérêts à changer leur façon de percevoir la saisonnalité et les 800 000 salariés qui assurent la qualité des vacances. Les rassemblements et les manifestations autour de la reconduction automatique des contrats, de la prime de précarité seront l’occasion de nombreuses rencontres et débat pour la reconnaissance des saisonniers