
La mort de deux jeunes saisonniers dans le véhicule qui leur servait de logement dans la vallée de Chamonix réveille notre colère et notre effroi devant la terrible démission, l’inanité des autorités à tous les échelons. Après la mort des deux jeunes saisonniers de La Cluzas, nous avions espéré entendre« plus jamais ». Mais rien n’a été fait. Nous pensons à leurs familles, leurs amis à la souffrance terrible qui s’abat sur eux.
Et nous nous interrogeons : qui est responsable du logement de ceux qui assurent par leur travail la 1ere place de la France en matière de tourisme ? Qui sinon ceux qui gèrent les relations sociales du pays ?
Des centaines de milliers de saisonniers se déplacent des 4 coins de France pour se rendre en stations chaque hiver et au printemps. Ils doivent consacrer plus de la moitié de leur salaire à leur hébergement sans que la loi n’oblige ni collectivité ni employeur à les loger. A l’exception de quelques collectivités dont il faut saluer l’engagement social, la plupart des saisonniers doivent s’entasser dans des colloc’ qui coutent une fortune.
Combien faudra t il de drame pour que la France qui vente son tourisme puisse être reconnue pour ses actions sociales ? Quid des droits des salariés saisonniers ?
Nous espérions que l’ouverture de discussion portant sur l’acte 2 de la loi montagne débouche comme c’est annoncé depuis des années sur des mesures concrètes, mais il n’en est rien.
Oh, le gouvernement publiera des énièmes préconisations …Mais rien n’obligera les employeurs ni les collectivités à accueillir des aires de stationnements, des mobil home dignes d’un accueil humain aux conditions sanitaires et sociales satisfaisantes.
Il serait aujourd’hui légitime que le contrat saisonnier soit assortit d’une obligation d’un hébergement pour l’employeur qui y recourt. Ce serait reconnaitre enfin qu’il faut cesser de balader les saisonniers d’une précarité à une autre sans aucun respect des engagements successifs pris par l’état.
FORUM SOCIAL DES SAISONNIERS
Chambéry le 22 janvier 2016
Prendre connaissance de:
Les 4 candidats de la liste Gauche coopérative pour les élections de GAP-1 étaient samedi 16 janvier, du matin au soir, du marché en passant par les rues du centre-ville dans l'après-midi, à la rencontre des habitants du canton. Le soir, c'est à la Mutualité, dans une ambiance joyeuse et politiquement déterminée, qu'Erik BONNAUD, Madeleine POGGIONOVO, Sophie COLLEY et Bernard DERBEZ, ont répondu aux questions des citoyens venus, malgré le froid, partager leurs idées, leurs craintes mais, également, leurs espérances, autour d'un buffet convivial. L'économie sociale et solidaire et les baisses annoncées de dotations et de soutien social par le conseil départemental, furent au cœur des discussions et des interrogations. Les candidats ont rappelés que ces restrictions budgétaires étaient moins dues à la fatalité qu'à des choix politiques participant à la déstructuration de notre modèle social voulus et aussi bien par la droite que par le gouvernement. Les candidats ont réaffirmé leur volonté de défendre un projet de "tourisme 4 saisons" vertueux, réaliste et créateur d'emplois, plus adapté aux dérèglements climatiques que de vouloir faire artificiellement ce que l'homme a contribué si naturellement à défaire par des choix délirants et polluants. La sous exploitation du lac de Serre-Ponçon en matière d'activités nautiques "propres" ainsi que le manque d'audace politique pour faire des Hautes-Alpes un département phare en matière de sports verts et de découverte ont été discutés. Le potentiel énorme du développement dans le domaines des énergies renouvelables a été évoqué également. Loin des divisions et des postures politiciennes, cette coopérative de mouvements et partis issus de la gauche sociale, écologiste et citoyenne, et unique dans le champ politique actuel en France, démontre que là où il y a la bonne volonté des hommes et des femmes différents, il y a un chemin, une ligne de partage, ouverts à la transformation de la société plutôt qu'une voie sans issue, une impasse, dans laquelle la politique actuelle veut nous obliger à aller. Tout cette semaine sera consacrée à des rencontres avec les citoyens du canton.
Bonjour,