C’est le travail qui est malade, pas les salariés
Mourir du travail, mourir au travail est insupportable, intolérable.
Il nous faut ensemble dire stop à cette spirale infernale du « mal travail ».
Les Directions d’entreprises qui refusent d’écouter les organisations syndicales portent une lourde responsabilité dans ces terribles drames. La Cgt n’a eu de cesse , dans son quotidien, d’œuvrer à donner à toutes et tous la capacité d’agir afin de transformer en positif les situations de travail.
Les causes de la dégradation des conditions de vie au travail sont :
la disparition des collectifs de travail ;
les objectifs contradictoires et inatteignables ;
une hiérarchie écartelée ;
l’évaluation comportementale en lieu et place de la qualité du travail ;
une redoutable stratégie d’humiliation et de manque de reconnaissance.
Remettre le travail à l’endroit.
La Cgt considère qu’il faut redonner toute sa dimension émancipatrice au travail. Elle réaffirme l’urgence d’agir pour la transformation des situations de travail avec une reconquête de temps et d’espace de respiration où les salariés peuvent penser leur travail, retrouver leurs capacités et leur pouvoir d’agir…
C’est bien avec l’entrée de la démocratie au sein des collectifs de travail oeuvrant à une contestation des modèles économiques dominés par la finance, que le respect et la dignité prendront un nouvel essor.
Le travail doit redevenir une source de vie et d’émancipation.
Nous appelons les salariés à porter cette exigence notamment dans la journée de mobilisation mondiale du 7 octobre 2009 concernant le travail décent.
Montreuil, le 14 septembre 2009
ENSEMBLE 05 - Page 659
-
Suicides au travail
-
Conseil municipal du 25 septembre 09
la prochaine séance du conseil municipal de la ville de GAP se tiendra le vendredi 25 septembre à 18h15 à l'hôtel de ville.(le public est fortement invité à y participer)Nous vous communiquerons l'ordre du jour début de la semaine prochaine.Afin de préparer les travaux, nous vous convions à la réunion qui se tiendra le MERCREDI 23 SEPTEMBRE à la MUTUALITE (immeuble le St Denis à Gap) à 18h.Votre présence et fortement souhaitée.Bien amicalement,Laïla et Jean-Claude -
ACIERIES ET FONDERIES DE PROVENCE Le PDG de la Scop s'explique : "Nous sommes à la recherche d'un repreneur"
Par la rédaction du DL
La Société coopérative ouvrière de production (Scop) des Acieries et Fonderies de Provence (AFP) a déposé le bilan.
Le tribunal de commerce a aussitôt prononcé sa mise en redressement en nommant deux administrateurs judiciaires, Me Gilibert pour défendre les intérêts de la Scop et Me Lageat pour faire valoir les droits des créanciers (lire notre édition d'hier).
La Scop est aujourd'hui en cessation de paiements : les dettes (environ 1 million d'euros) ne sont pas épongées et les salaires du mois d'août n'ont pas été versés aux 60 employés de l'entreprise de métallurgie argentiéroise.
Toutefois, Jocelyn Thilly, le président de la Scop (il a succédé à Robert Claverin, récemment décédé) ne se cache pas derrière les difficultés économiques et financières : « Je fais face à cette situation car je veux croire que tout n'est pas noir ».
Pourquoi AFP-Scop a-t-elle déposé le bilan ?
Jocelyn Thilly : - « En un an, les commandes ont baissé de 40 % (ndlr, en 2008, le chiffre d'affaires de la société était de 13,6 millions d'euros). Notamment à cause de l'effondrement des marchés pétroliers.
Aussi, nous avons rencontré un problème de "process" en interne (ndlr, une commande d'un million d'euros a été renvoyée à AFP-Scop après qu'un client eut constaté un défaut de fabrication sur des pièces). »
Comptez-vous stopper l'activité de production ?
- « Pour le moment, tout le monde travaille. L'activité est maintenue. Mais c'est une course contre la montre permanente car il faut trouver de l'argent au jour le jour ».
« Il faut rassurer les salariés, ils seront payés »
Les 60 salariés seront-ils payés pour ce travail ?
- « Les salaires du mois d'août n'ont pas été versés, c'est vrai. Ça crée de la tension de l'entreprise. Mais il faut rassurer les salariés, ils seront payés : soit par la société si nous trouvons l'argent nécessaire soit par l'AGS (ndlr, l'Association pour la Gestion du régime de garantie des créances des salariés intervient lorsqu'une entreprise est en redressement judiciaire) ».
En tant que président, quel est votre rôle pendant cette période délicate ?
- « Actuellement, je cours partout. Mon rôle à moi, c'est de trouver le maximum de fonds pour perdurer pendant cette période de transition. Je dois aussi trouver de nouveaux marchés pour essayer de relancer la trésorerie. Pour le reste, c'est Me Gilibert qui tient les rênes ».
Qu'attendez-vous justement de cette mise en redressement judiciaire ?
- « Le but c'est de trouver un repreneur. Pour l'instant, nous n'avons aucune piste concrète, uniquement des bruits de couloir. Mais je sais qu'il y a des groupes français voire italiens qui font la même chose que nous et qui peuvent être intéressés pour reprendre les AFP car nous sommes sur une niche spécifique. Je fais confiance à Me Gilibert pour nous trouver un repreneur. »
Qu'est-ce qui vous fait penser qu'une autre société puisse être intéressée par la reprise des AFP ?
- « Nous avons un bon outil de travail et des connaissances spécifiques : tout n'est pas noir. Mais pour qu'on s'en sorte, il faudra passer par un plan de restructuration ».
Propos recueillispar Yoann GAVOILLEParu dans l'édition 05A du 16/09/2009 -
Projection du film "Ya queremos saber"
Bonjour,E'changeons le Monde soutient le projet de Chloé Jacquemond et vous invite à venir à la projection de son film "Ya queremos saber"le mercredi 23 septembre à 20 h.30 à la salle Dum'arten présence de la réalisatrice qui animera un débat après le filmAnnette RIT -
ÉCONOMIE Les Fonderies de Provence en redressement judiciaire
Par la rédaction du DL
Il n'y a pas eu de miracle : la Société coopérative ouvrière de production (Scop) qui exploite les Acieries et Fonderies de Provence (AFP) à L'Argentière-la-Bessée a bel et bien déposé le bilan, comme on pouvait s'y attendre (lire notre édition du 9 septembre).
En proie à des problèmes financiers, la société se trouve actuellement en cessation de paiements. Elle a immédiatement été placée en redressement judiciaire.
Vers des licenciements économiques ?
Me Gilibert a été désigné en tant qu'administrateur judiciaire pour représenter la Scop et Me Logeat pour défendre les intérêts des créanciers auprès du tribunal de commerce.
« On attaque tout juste la procédure, on ne sait donc pas encore quelles mesures vont être prises » commente Me Gilibert, conscient que le bilan financier, économique et social qu'il dressera de l'entreprise dans les jours à venir aura certainement des conséquences sur l'employabilité des 60 personnels des AFP-Scop.
Baisse de l'activité
Joël Giraud, le député-maire de L'Argentière-la-Bessée, doit rencontrer Me Gilibert prochainement pour étudier les différentes pistes qui permettront à la Scop de bénéficier d'un étalement de la dette et du maintien de l'activité.
Les Acieries et Fonderies de Provence sont spécialisées dans la fabrication des outillages, dans la réalisation de moules, dans l'élaboration d'alliages métalliques et dans la finition métallurgique des pièces, à destination notamment des secteurs pétrochimiques. Mais depuis la baisse d'activités sur les marchés pétroliers, deux importants clients des AFP-Scop ont annulé leurs commandes. A cela s'est ajoutée une autre déconvenue puisqu'un client insatisfait de la production a fait renvoyer les pièces de sa commande qui s'élevait à 1 million d'euros.
Yoann GAVOILLEParu dans l'édition 05A du 15/09/2009