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ENSEMBLE 05 - Page 54

  • Covid] La pression monte à l’hôpital psychiatrique de Laragne. [témoignage]

     

    Sandrine Giaime se présente comme une “infirmière ordinaire” mais elle est aussi une militante syndicale à la CGT. Alors que la pression de la pandémie sur les services de santé est de plus en plus concrète, elle nous livre un récit factuel sur l’état de son travail, et de celui de ses collègues, au sein de l’Hôpital psychiatrique de Laragne. 

    Vendredi

    Vendredi dernier en urgence nous sommes allés chercher des tenues pour le week-end mais il n'y en aura pas suffisamment pour la semaine d'après et les tailles sont aléatoires par manque de stock. Les visiteurs ont eu le droit de venir 1 personnes à la fois. Mais en psychiatrie malheureusement peu de patients ont de la visite.

    Les écoles ferment, les agents travaillant à l'hôpital ne peuvent pas s'arrêter pour garder leurs enfants. La mairie de Laragne demande aux familles d'appeler ce jour-là entre 14h00 et 16h pour inscrire les enfants. 

    Les horaires de garderie ne correspondent pas aux horaires hospitaliers. En temps normal, les nounous assurent le périscolaire mais elles n'ont plus le droit désormais. Pour les plus grands de moins de 16 ans et habituellement autonome avec les transports scolaires, ils sont coincé seul chez eux car les transports sont arrêtés.

    Les enfants des salariés de l'hôpital non pas le droit au confinement pour se protéger. Ils continuent à être en groupe quand c'est possible.

     

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    Lundi

    Lundi, le port du masque devient obligatoire mais il n'y a que 2 boîtes pour tout le service. La pénurie est malheureusement nationale. Il nous est demandé de garder le même pendant tout notre service puis de le mettre dans une enveloppe pour le réutiliser dans 15 jours ! Sera-t-il de nouveau neuf ?

    Le gel hydroalcoolique est rationné, mais nous privilégions de toutes façons le lavage des mains au savon.

    Nous avons des permis de circulation fait par la direction pour nous rendre au travail.

    Pour les patients hospitalisés les visites sont interdites. 

    L'hôpital de Laragne a uniquement des services de psychiatrie ouverts. Mais actuellement les patients ne peuvent plus sortir de l'hôpital. Ils sont limités pour aller retirer de l'argent. C'est un soignant qui va faire les achats groupés de tabac 3 fois par semaine pour diminuer les déplacements. Cette gestion est compliquée pour la population que nous accueillons. 

     

    Mardi

    Mardi les personnes ayant la santé fragile se mette pour certaines en arrêt de travail, nous sommes donc à un niveau critique du19990998342_f0ff770481_o nombre de psychiatres. Elles ne sont plus que 2,5 équivalent temps plein (au lieu de 7…) pour la psychiatrie adulte qui s'étant de Laragne à embrun et ses environs.

    Les accueils des adultes et enfants en ambulatoire sont réduits. Mais cette situation génère de l'angoisse chez les plus fragiles. De nombreux patients nous téléphone pour être hospitalisés mais nous n'avons plus de place car 15 lits ont étaient fermés il y a quelques jours.

    Toutes ces restrictions et contraintes font que des personnes qui étaient en passe de se stabilisés rechutent. Et d'autres en détresse ne peuvent pas être accueillies. 

    Si l'épidémie prend de l'ampleur, nous pouvons être appelé à renforcer le CHICAS et/ou accueillir des malades du covid 19 en ouvrant un service en urgence. Dans ces 2 cas, nous serions en grande difficulté en nombre de personnel.

    Les personnels les plus précaires même avec une santé fragile restent au travail avec angoisse car nous avons une prime de fin d'année soumise à présence équivalente à un 13ème mois dont ils ne peuvent se passer.

    Le travail des ASH monte en charge car les désinfections surtout des poignées de porte sont augmentés.

    Dernière nouvelle il ne reste plus qu'un chauffeur au lieu de 4, tous en arrêt maladie mais pas à cause du coronavirus. Les électriciens et plombiers remplacent les chauffeurs en arrêt de travail pour que nous soyons livrés en linge, nourriture et médicaments.

    Il ne faut pas parler que des soignants. Les autres agents sont aussi en contact avec les patients et touchés par les arrêts maladies en cascade.

    Sandrine Giaime

     

    23979197850_e0f52a860e_oHôpital de Laragne

    • 75 personnes âgées EHPAD et Usld. Du médico social (MAS et FAM).
    • Nous avons un CMP à veynes, à Gap à embrun et à laragne. Des appartements thérapeutiques à Gap et laragne. Des hôpitaux de jours à Gap et laragne.
    • Un service d'addictoligie à laragne.
    • Nous intervenons aux urgences de gap (et dans tout le CHICAS) et embrun.
    • La pédopsy est à Laragne, Briancon et surtout Gap où sont les lits d'hospitalisations.

    Nous suivons plus de 3000 personnes.

  • L'orage finira, le soleil reviendra ...

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  • Joël REYNIER sur la liste du maire sortant

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    Joël Reynier avait toute notre confiance. Il m’a ainsi remplacé au Conseil Municipal de Gap après avoir activement mené campagne contre Roger Didier en 2014  à nos côtés. Depuis qu’il siège au Conseil Municipal de Gap, il s’est maintes fois opposé à Roger Didier, en particulier sur des questions cruciales comme la maltraitance du personnel municipal, l’alimentation en eau potable de la ville, et pour la défense des intérêts des Gapençais lors de l’achat des terrains Galleron. Nous regrettons profondément ce choix de Joël Reynier, qui n’aura de fait aucune marge d’action même avec une « délégation », la  gouvernance de Roger Didier n’offrant aucune capacité d’initiative.
    Quelle sera sa position en cas de conflit avec le personnel, lui qui milite à la CGT ?
    Quelle sera sa position demain lors de la reconduction de la concession de la gestion de l’eau à Véolia par la ville de Gap ?
     
    Gap le 4 mars 2020

    Jean-Claude Eyraud
     

  • Un « coup de force » de Macron, et sa défaite au bout.

    Le gouvernement n’a pas été capable d’un débat parlementaire : le flou de ses projets mettait en évidence ses mensonges. Il a donc sorti à nouveau le calibre 49,3.

    Pas de faux semblants ! Emmanuel Macron avait philosophé  en mai 2017 : "Je ne crois pas une seule seconde (...) à la réforme par ordonnances. Regardez ce qui vient de se passer quand on réforme en passant par le 49.3, qui est pourtant un article constitutionnel : les gens le prennent très mal." (Le Figaro, 04.10. 2017). Tous ces ministres le savaient et Bruno Le Maire disait en 2015 "Quand une majorité est obligée d'utiliser un instrument aussi brutal que le 49.3, ça sent la fin de règne." Ils ont décidé de prendre cette arme avec brutalité. Avant leur défaite annoncée aux municipales, en jouant sur une dénonciation des adversaires parlementaires, alors que la vraie question est ailleurs.

    Ce gouvernement ne peut pas convaincre. Et il ne veut pas discuter en examinant toutes les objections depuis des mois. Puisqu’il prétend faire « adopter » un texte qui comporte près de trente « trous » à combler par des « ordonnances », la défense des droits sociaux passe par une mobilisation, un pas vers une révolution démocratique.

    Discutons partout. Tout le temps des mobilisations, au moins depuis début décembre, a permis des démystifications, des prises de consciences de solidarités et de complémentarité des luttes, un moment indispensable, pour que le refus s’impose. Que l’activité du pays se paralyse.

    Préparons les manifestations syndicales. Préparons la grande journée du 31 mars.

    Nous savons que les règles constitutionnelles, au-delà du mauvais coup du 49,3, imposent encore des semaines de procédures et de déchirements institutionnels. 

    Nous savons la nécessité que des grèves ajoutent leur dose de peur dans la tête des messieurs/dames du patronat pour que les défections frappent encore dans la classe dirigeante. Nous ne visons pas une sorte de « baroud d’honneur » (la plupart du temps, on perd…) ni de « point d’orgue » d’une journée (la suite reste un coup de dés). Nous visons un immense chœur parlé, sous la forme à la fois, en même temps, des grèves  et des Assemblées populaires locales pour dire : Retrait, référendum, nos revendications… et toutes nos exigences, arrêt de toutes les poursuites anti-démocratiques.

    La mobilisation a rappelées et ravivées les revendications et les attentes politiques.

    Un pays affirmant tout cela, paralysé un jour ou deux, ou trois jours … Quel pouvoir y résistera ?

    Utilisons donc le temps dont nous disposons !  Activement : jusqu’au retrait. Un autre avenir en dépend.



    Ensemble 05 – Pour une Alternative Citoyenne à Gauche (PACG)