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ENSEMBLE 05 - Page 58

  • Grève : la bataille est lancée, c’est maintenant qu’il faut y aller !

    1 500 000 manifestant-e-s dans tout le pays, 3 000 à Gap,une participation massive du secteur public comme privé, la RATP et la SNCF paralysées, des grèves reconduites dans l’enseignement, des raffineries, dans certains hôpitaux, dans plusieurs entreprises du privé... Malgré les tentatives de division, le pouvoir a peur.

    De même dans les Hautes-Alpes, les premières décisions de reconduction de la grève ont été prises dans l’enseignement, chez EDF, à Orange, chez les cheminots...
    L’heure est à l’élargissement des grèves pour gagner

    La retraite par points c’est travailler plus longtemps avec moins d’argent. Dans tous les secteurs et pour toutes les générations :

    • La retraite par points, c’est le recul de l’âge de départ pour toutes et tous
    • La retraite par points, c’est le calcul des pensions sur toute la vie et c’est donc une baisse générale de toutes nos retraites ! En particulier pour les femmes et les précaires.

    Unité pour lutter, unité pour gagner

    C’est le seul moyen d’être entendus et écoutés !

    Le projet du gouvernement représente des années supplémentaires au boulot et une perte de revenus équivalent à des années de pensions de retraite. Ne les laissons pas faire !

    La grève coûte, mais son projet bien plus encore. Partout, dans toutes les entreprises, dans toutes les administrations, rassemblons-nous, réunissons-nous, posons revendications et décidons de nous joindre à ceux qui sont déjà en grève.
    Plus que jamais, l’heure est à l’extension et à la généralisation des grèves. C’est maintenant que nous sommes forts !

    ➔ Pour exiger le retrait du projet Macron-Delevoye.
    ➔ Pour refuser le régime universel par points.
    ➔ Pour refuser toute baisse des pensions et tout recul de l’âge de départ.
    ➔ Aucune retraite ne doit être inférieure au Smic.

    Nous pouvons renforcer et améliorer le système actuel de retraite solidaire et intergénérationnel.

    Alors nous vous appelons en intersyndicale :

    • à vous rassembler samedi 7 décembre à 14 h00 devant la préfecture de Gap
    • à tenir une nouvelle assemblée des secteurs en grève dès ce lundi 9 décembre
    • à être en grève et en manifestation mardi 10 décembre, nouveau temps fort national, rassemblement à 14h00 devant la préfecture.
  • Retraites, Emplois, Salaires, Conditions de travail… En grève et en manifestation dès le 5 décembre, Agissons pour le progrès social !

    Au service exclusif des riches et de la finance, le gouvernement met en cause les conquis sociaux et les solidarités. Il met en opposition travailleurs et privés d’emploi, actifs et retraités, ouvriers ou employés et cadres, salariés du public et du privé... 

    Le 5 décembre exigera le rejet «en bloc» du projet de réforme des retraites qui impactera négativement le niveau des pensions. Privé et public : on est tous concernés ! 

    Au delà des retraites, conditions de travail, rémunérations, assurance chômage, système de santé, vont être au cœur des luttes à mener après le 5 décembre.

    Notre système de protection sociale et notre régime de retraite sont les meilleurs au monde. Ils ne sont pas condamnés.

     Départ à taux plein à 60 ans, prise en compte des pénibilités, années d’études et précarité, augmentation générale des pensions : La CGT se bat pour une autre réforme des retraites !

     Ce combat est celui de toutes et tous : avec ce projet de réforme, les solidarités laissent place au «chacun pour soi», l’insécurité sociale l’emporte sur notre sécurité sociale.

     Soyons nombreuses et nombreux vendredi 5 décembre à répondre à l’appel à la grève et à la manifestation intersyndicale de Gap, Rondpoint de l’Europe à 14 h 00.

    La manifestation sera suivie d’une AG à 16 h 00 devant la préfecture pour débattre ensemble des suites nécessaires à donner.

     Toutes et tous dans la rue le 5 décembre 2019 !

     C’est la meilleure façon de prouver l’étendue de notre colère !

     

  • Barrages: l'eau sous haute tension !

  • Qui nourrit les monstres ?

    Après les tags racistes sur la mosquée de Gap, Briançon a découvert ce mercredi des tags antisémites sur un bâtiment de la ville. Ne doutons pas d’une unanimité républicaine pour dénoncer ces actes odieux commis vraisemblablement par des militants d’extrême droite. Comment comprendre cette recrudescence d’actes racistes partout en France et singulièrement dans notre département Alpin ?

    Le “plus jamais ça” de l’après guerre semble un vœu fort lointain. Depuis près d’une décennie s’impose lentement une banalisation des discours de haine dans l’espace public. Les élus du RN (ex-FN) ont antenne ouverte sur la plupart des médias et apparaissent  même aujourd’hui comme consensuels à côté d’une horde abjecte dont Eric Zemmour est l’archétype. La réécriture de l’histoire devient un jeu quotidien. Pour ces néo-fascistes, la Révolution, la Commune (et demain la Résistance?) deviennent des “heures sombres” de notre Histoire collective. Les musulmans deviennent un nouvel “ennemi de l’intérieur”. Et les réfugiés font du “tourisme” aux allocations. Les dérapages sont à peine condamnés et jamais vraiment punis. On s’habitue lentement à ce que les médias laissent le micro à des propos pas même dignes du café du commerce.

    Ce lent glissement semble légitimé par une criminalisation des mouvements sociaux et des acteurs de la solidarité. Les condamnations tous azimuts des gilets jaunes, les violences policières dans les quartiers populaires et contre les manifestants, les bavures couvertes par l’Etat, tous ces faits sont des signaux donnés pour d’une part renforcer une idéologie ouvertement anti-démocratique et d’autre part éteindre tout espoir d’une issue progressiste. Les procès de maraudeurs (qui font de la solidarité un délit) disent aussi en creux : “l'absence de solidarité est une position légitime”. La très faible mobilisation des élu-e-s locaux auprès des “accueillants” et cette posture inique de certains médias et responsables politiques qui renvoient dos à dos “pros” et “antis” migrants participent à une évolution éthique catastrophique où la position médiane serait une voie macronienne autoritaire et antisociale.

    Dans ce moment tragique, où l’on voit resurgir les monstres du passé, les mobilisations en cours semblent le seul antidote valable pour trouver un issue de résistance et d’espérance. Ne nous y trompons pas : le racisme, l’antisémitisme, l’islamophobie sont autant de manière de nous diviser et de nous éloigner des enjeux du moment. Ils sont un allié objectif d’un pouvoir à bout de souffle et qui souhaite utiliser cette (énorme) ficelle pour dire à nouveau en 2022 : “je suis le seul barrage face à l’extrême droite.” (Il aura entre temps utilisé ses méthodes et pioché dans son programme.) Pour continuer à prospérer, le capital a besoin d’un gouvernement servile mais aussi de nos divisions. Le combat contre la réforme des retraites peut devenir dès le 5 décembre le catalyseur d’un convergence des luttes. Pompiers, enseignants, personnels soignants, cheminots, étudiants, fonctionnaires : partout la colère est grande et cherche à s’exprimer. Pour résoudre les crises sociales et climatiques, il faudra ré-inventer le monde et contester radicalement le pouvoir de l’argent sur nos vies et nos imaginaires. Un grève, si elle est populaire et longue, est toujours un bon moment pour nous retrouver et transformer nos colères en projets, une sorte de rond-point permanent. Alors la peur de l’étranger fera place à l’espoir d’un monde de partage.

     

    Laurent Eyraud-Chaume