Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ENSEMBLE 05 - Page 159

  • Réaction de Luc BOURDUGE, membre de la commission Duron, au sujet de l’avenir des Trains d’équilibre du territoire

    4584_Gleise.jpgLuc Bourduge est Vice-Président du Conseil Régional Auvergne en charge des transports et de la mobilité - Groupe Front de gauche

    Danger pour le mode ferroviaire et l’aménagement du territoire

    Membre de la commission sur le devenir des trains d’équilibre du territoire, dite « TET d’avenir », présidée par le Député Philippe Duron, voici les raisons qui m’amènent à ne pas cosigner ce rapport remis ce jour au Ministre des Transports.

    Sur l’ensemble du document, si je partage en grande partie l’analyse de la situation qui amène à un constat accablant du système, suite à des décennies de baisse des moyens pour ce mode transport, il est évident que beaucoup d’autres points m’inquiètent très fortement.

    En tout premier lieu, il est important de rappeler que la mission confiée à cette commission est à intégrer dans le cadre d’austérité voulu par ce gouvernement, avec une seule et unique orientation : la baisse des dépenses publiques, donc la baisse des moyens alloués par l’Etat au déficit du système ferroviaire.

    Si je rajoute à cela la réforme ferroviaire qui ne règle en rien la question des moyens, la baisse de participation de l’Etat dans le volet ferroviaire des Contrats de Projet Etat-Région, la libéralisation des transports par autocars, ce rapport, s’il était repris par le Gouvernement, amènerait à une remise en cause profonde du rôle du ferroviaire dans notre pays et aurait des conséquences fortement néfastes sur l’aménagement du territoire. Je regrette que ce rapport ne préconise pas un redynamisme et un développement du mode ferroviaire au regard des enjeux économiques, sociaux et environnementaux.

    Si le déficit de l’activité ferroviaire est en forte hausse, il est à mettre essentiellement sur la hausse du cout du système qui est supporté par les seuls transporteurs au travers des péages d’accès à l’infrastructure. A ce titre, la France a été pointée du doigt par la commission européenne dans le cadre du débat sur le 4e paquet ferroviaire, ne finançant qu’à 32% le système contre 90% en Suède ou 50% en Allemagne. Seule la Belgique fait plus mal…

    Déficit qui pourrait s’accentuer avec la loi « Macron », la SNCF ayant évalué à 60 millions d’€ le déficit supplémentaire dès la première année !

    Le renforcement de l’offre sur les axes les plus fréquentés tels que Paris-Caen, Paris-Limoges-Toulouse, Bordeaux-Marseille, Nantes-Lyon ou Paris-Clermont ne suffira pas à cacher l’abandon par l’Etat des territoires les plus en difficultés.

    Car la grande majorité des liaisons verra au mieux une réduction importante des services et, au pire, une fermeture pure et simple comme cela est préconisé pour Clermont-Béziers.

    Il est à noter que sur les 6 lignes nationales indispensables pour l’Auvergne, 5 seront supprimées : Montluçon-Bourges-Paris, Clermont-Ussel-Bordeaux, Lyon-Montluçon-Limoges-Bordeaux, Clermont-Beziers, Clermont-Nimes.

    Je rappelle qu’il y a souvent pour ces territoires, une forte imbrication entre l’activité voyageurs et l’activité FRET, donc industrielle. Le retrait de l’Etat sur ces liaisons fragilise l’avenir de celle-ci. C’est le cas sur Clermont-Béziers et pour l’activité industrielle à St Chely d’Apcher (Arcelor Mittal) dont l’alternative routière pour le transport par camion est très limitée.

    D’autre part, la baisse de l’offre réduit les recettes et augmente le déficit du système. La démonstration inverse a été faite dans les régions avec une augmentation des services et donc de l’attractivité. Quid des investissements passés et à venir dans les Contrats de Projets Etat-Région ?

    Depuis de nombreuses années des financements sont mis sur l’infrastructure dans le cadre de contractualisation tripartites Etat - SNCF Réseau - Régions. En Auvergne c’est le cas sur les liaisons Clermont-Béziers, Clermont-Nimes et Bordeaux-Lyon, les Régions Centre et Auvergne ont budgétisées des études pour l’amélioration de la liaison Montluçon-Bourges…que ce rapport préconise de supprimer…

    Quant à l’alternative routière pour le transport des voyageurs, préconisée dans ce rapport, elle n’est pas la réponse apportée aux besoins. L’autocar n’offrira jamais le même service (parcours, points d’arrêts...), tout particulièrement pour les territoires intermédiaires qui seront les plus pénalisés encore une fois. D’ailleurs lors des auditions, nombre d’associations et d’organisations ont démontré que le transfert vers les autocars amenait à une désaffection du transport collectif au bénéfice de la voiture individuelle.

    En tant qu’élu régional, je ne peux accepter les préconisations de la commission, ou plus exactement cautionner les décisions qui pourraient en découler avec un transfert important du nombre des liaisons ou morceaux de liaisons vers les Régions. C’est un désengagement supplémentaire de l’Etat vers celles-ci.

    D’ailleurs c’est une des craintes exprimée par l’Association de Régions de France lors de son audition, excluant tous surcouts supplémentaires liés aux transferts éventuels et aux rabattements à mettre en place avec des suppressions d’arrêts sur les TET restants.

    Un transfert dans la précipitation.

    Il est inconcevable d’envisager que des modifications de grandes ampleurs puissent voir le jour à l’occasion du service annuel 2016 (décembre 2015) !

    La réservation des sillons pour 2016 ne peut qu’être modifiée à la marge. Ce qui signifierait que les services abandonnés » par l’Etat dès la nouvelle convention TET au 1erjanvier 2016 ne seront pas repris immédiatement par les Régions. Si on rajoute à cela les difficultés budgétaires de ces dernières, de là à imaginer qu’ils seraient définitivement supprimés, il n’y a qu’un pas… D’autant plus qu’il sera extrêmement compliqué de mettre autour d’une table plusieurs régions concernées par un transfert, alors qu’avec la réforme elles seront organisées sur un périmètre différent dans quelques mois ! Un débat parlementaire est nécessaire.

    Face à un tel bouleversement proposé, il est indispensable que la représentation nationale soit saisie de ce dossier et puisse apporter son avis sur un enjeu aussi important pour l’aménagement du territoire.

    Luc BOURDUGE

  • CERISES

    Cerises en ligne

    Editoriaux / Culture / Aujourd'hui

    Cannes, épicentre des extrêmes

    Soirées VIP, acteurs bankables, entertainment tout puissant, obscénité de l'argent coulant à flot : à Cannes, semble-t-il, seul le tapis est rouge.
    Le cinéma est une industrie du divertissement et de l'imaginaire. Le long glissement vers une domination sans faille des producteurs sur les réalisateurs se conforte chaque année. Cette emprise a un impact certain sur les contenus, sur le dénouement des histoires et les thèmes des productions. Cet empire est politique dans sa fondation même. L'imaginaire est l'espace par essence de la lutte des classes. Les films catastrophes, guerriers ou de science fiction suscitent un sentiment d'instabilité permanente, un désir d'ordre et de sécurité. Le récit de la vie des stars cloue l'émancipation sur le mur des "génies" purs et de vies intimes à convoiter...

    La France a cette curieuse exception d'être au cœur de cet empire sans être jamais sous sa totale emprise. La fondation du festival de Cannes doit beaucoup à la CGT et au PCF. Le CNC, l'intermittence et les multiples mécanismes de solidarité maintiennent une production indépendante et puissante. Sa diffusion, qui profite de la caisse de résonance du festival, est ample et structurée. Les films français, ou co-produits par des fonds français, sont souvent un antidote sensible à la machine hollywoodienne. Les réalisateurs de ce cinéma indépendant ne limitent pas leur champ de création et, chaque année, ils sont nombreux à investir des sujets sociaux ou politiques. À Cannes, il y a la terre entière, le récit de notre monde qui tombe et des mots qui aident à vivre debout.

    Le cinéma et tous les arts vivants sont comme les conteurs de notre mondialité. Ils nous aident à donner sens à cette complexité sans fin, de l'intime et du commun. Cannes pourrait redevenir cet espace de dialogue poélitique mondial si strass et paillettes, argent et médiocrité cessaient de dominer les flux médiatiques. Redonnons la parole aux créateurs, provoquons des rencontres entre artistes, militants, intellectuels... L'art est un fait social. L'imaginaire a sa place dans la construction du réel.

    Au cœur de ces enjeux, qu'apportent les déclarations de Manuel Valls ? S'il est effectivement grand temps de ré-augmenter le budget de la culture, où sont les priorités politiques : développement des marchés ou émancipation humaine ? Alors que partout en France, festivals et théâtres paient le prix fort des baisses de dotation aux collectivités, qui croira qu'une campagne de communication cannoise suffit à inverser la courbe de cette disparition lente d'une exception culturelle enviée dans le monde entier ?

    http://www.cerisesenligne.fr/

  • Choisissons la voie du rassemblement citoyen et de l'alternative à gauche !

     
    vignette_clr_ensemblemagesfdg__0.png
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Aux élections départementales de mars dernier, dans tout le pays, quand des listes d’union entre le Front de Gauche et EELV, ouvertes à d'autres et surtout aux citoyen-ne-s, ont été constituées, elles ont créé un début de dynamique. Cette union a montré qu’elle répondait à une attente citoyenne, ancrée à gauche, mais en rupture avec la politique conduite par le PS au gouvernement, qui tourne le dos aux exigences sociales et environnementales.

    Chaque jour qui passe confirme en effet que ce gouvernement n’a de gauche que le nom. L’austérité à perpétuité. La croissance… du chômage et des inégalités. La loi Macron qui détricote le code du travail. Les sénateurs PS qui en votent une version encore plus droitière. La libéralisation de l’économie pour le plus grand profit des banques et des multinationales. La loi sur le renseignement qui organise une surveillance de masse liberticide. La poursuite insensée des grands projets inutiles et de la construction de nouvelles centrales nucléaires malgré les risques encourus. Le consentement à l’étranglement de la Grèce par l’Union Européenne et à l’édification d’une Europe forteresse qui transforme la Méditerranée en cimetière de migrant-e-s.

    Chaque élection démontre que cette politique fait le lit du Front National et d’une droite qui lui dispute la première place dans la surenchère raciste et sécuritaire. En PACA, le danger est évidemment encore plus pressant. Et c’est aussi pour cela que cette politique doit être résolument combattue. Dans les luttes au quotidien et dans les élections.

    La région PACA ne doit pas se retrouver sous la coupe de l'extrême droite ou de la droite extrême. Il n'y a pas de fatalité ! La gauche et l'écologie, les mobilisations citoyennes, les aspirations à produire, à consommer et à vivre autrement existent aussi dans notre région, comme l'ont montré les Fralib.

    Dans ces conditions, le Front de Gauche et Europe Ecologie Les Verts, comme aussi Nouvelle Donne et le NPA, ont la responsabilité de choisir la voie de l’union, de l'élargir à d'autres forces politiques qui le souhaiteraient et de proposer ensemble aux citoyen-ne-s de construire avec eux/elles une alternative de gauche, sociale, écologique et démocratique opposée à la politique du gouvernement, fondée sur une nouvelle pratique citoyenne, et capable en conséquence de barrer la route à la droite extrême et au FN.

    Le mouvement « Ensemble ! », partie prenante du Front de Gauche, ne ménagera aucun effort pour que cette union se concrétise aux prochaines élections régionales.

     Le 18 mai 2015.

  • 89% des français estiment que l’hôpital public est en danger

    La Fédération Hospitalière de France (FHF) publie pour la deuxième année consécutive son Observatoire de l’égalité d’accès aux soins.

    84% des Français ont aujourd’hui une bonne image de l’hôpital public français.

    - 84% jugent l’hôpital public efficace,
    - 80% à la pointe des nouvelles technologies,
    - 72% estiment qu’il sait s’adapter au monde d’aujourd’hui.

    Pour autant, 89% estiment que l’hôpital public est en danger.

    - Les principales menaces qui pèsent sur lui : manque de personnel (70%) et exigences de rentabilités économiques (58%).

    Malgré la crise, le système de soins doit être préservé :

    - 1 Français sur 2 (49%) estime qu’on ne peut plus faire des économies importantes pour réformer le système de santé sans mettre en danger la qualité des soins apportés aux patients.

    Dès lors des pistes de réformes sont envisagées par les Français :

    - Réforme territoriale : 71% sont favorables à une répartition équitable des médecins sur le territoire quitte à leur imposer un lieu d’exercice.

    - Réforme des urgences : 1 Français sur 2 (56%) juge souhaitable et indispensable d’inciter les patients à consulter d’abord un médecin généraliste avant d’aller aux urgences en cas de léger problème de santé.

    - Réforme de l’hospitalisation : Hospitaliser les patients à leur domicile chaque fois que cela est possible ou opérer les patients et les faire sortir le jour même chaque fois que cela est possible est indispensable pour environ 8 Français sur 10, et souhaitable pour la moitié d’entre eux.

    Un sanctuaire demeure : le niveau de remboursement des frais de santé : les trois quarts des Français jugent ni souhaitable ni indispensable de diminuer les remboursements de la sécurité sociale ou d’augmenter le niveau des cotisations aux mutuelles.

    - Les résultats Observatoire FHF/IPSOS sur l’égalité d’accès aux soins

     

  • Création de « la Ville en commun », laboratoire d’idées ancré à gauche

    La Ville en Commun s’est constituée ce jeudi 7 mai 2015.

    Inquiets de la crise politique profonde qui traverse la France, ses initiateurs ont pour ambition d’aider à réinventer des politiques territoriales transformatrices et émancipatrices et à les expérimenter chaque fois que possible.

    La Ville en Commun réunit des syndicalistes, des responsables associatifs, des élus, des chercheurs et des praticiens / professionnels du territoire. Elle constitue ainsi un lieu de réflexion et de production d’idées. Elle recherche dans la multiplicité des expériences municipales, citoyennes ou alternatives, en France ou ailleurs, les vecteurs d’une nouvelle dynamique démocratique, assise sur des idéaux d’émancipation individuelle et sociale.

    La Ville en commun se place clairement dans le champ de la transformation sociale, d’une nouvelle économie territoriale et de l’alternative politique.

    Au menu de cette première journée de travail :

      La mise en place des instances animatrices (voir ci-après)
      Les premiers résultats d’une étude réalisée par Roger Martelli sur l’évolution politique et sociodémographique sur les Villes PCF et Front de Gauche
      La tenue de trois ateliers exploratoires pouvant donner lieu par le suite à des investigations plus approfondies : Les Villes UDI conduite par une nouvelle génération de dirigeants politiques fédérant au-delà des clivages professionnels, le sentiment d’humiliation vécu par des populations et les réponses politiques à y apporter, et les alternatives émergentes face aux mécanismes marchands de production de la ville

    Le programme de travail définitif sera élaboré prochainement par les nouvelles instances, dans la perspective d’un démarrage effectif en Septembre 2015.

    Le Bureau de l’association est constitué de :

    Michel DUFFOUR, Président ; Jacqueline ROUILLON, Vice-Présidente-Lien avec le Comité d’orientation ; ROBERT SPIZZICHINO, Vice-Président- Lien avec le conseil scientifique ; Catherine TRICOT, Secrétaire ; Cecile FLAMENT ; Fatah AGGOUNE ; Patrick MANENTI ; Jean Louis PERU.

    Le Comité d’orientation proposent les thèmes de travail poursuivis annuellement et contribuent à ses réflexions :

    Robert ABAD, ; Dominique ADENOT, Maire de Champigny-sur-Marne ; Fatah AGGOUNE, Adjoint au Maire de Gentilly ; Clémentine AUTAIN, Conseillère municipale à Sevran ; Marie-Pierre BOUCHAUDY, Chargée de mission culture ; Patrick BRAOUEZEC, Président de Plaine-Commune ; Ian BROSSAT, Adjoint au Maire de Paris ; Maurice CHARRIER, Président de l’Association internationale de développement Urbain ; Patrick DOUTRELIGNE, Délégué général de la Fondation Abbé Pierre ; Véronique DUBARRY, Adjointe au Maire de l’Ile Saint Denis ; François LABROILLE, Conseiller régional d’Ile-de-France ; Jean Thomas LAURENT, Directeur général de l’OPH de Villeneuve-Saint-Georges ; Patrice LECLERC, Maire de Gennevilliers ; Isabelle LORAND, Adjointe au Maire de Vitry-sur-Seine ; Romain MARCHAND, 1er adjoint au Maire d’Ivry-sur-Seine ; Corinne MOREL DARLEUX, Conseillère régionale de Rhône-Alpes ; Stéphane PEU, Président de Plaine Commune Habitat ; Jacqueline ROUILLON, Chargée de mission Métropole ; Danièle SIMONNET, Conseillère de Paris ; Julien ZOUGHEBI, Directeur de Cabinet de Pierre Laurent.

    Le Conseil scientifique émet des avis et des recommandations sur les notes et études produites :

    Marie Hélène BAQUET, Sociologue-Urbaniste ; Alain BERTHO, Anthropologue ; Paul BLANQUART, philosophe et sociologue ; Marie Pierre BOUCHAUDY, Chargée de mission culturelle ; Guy BURGEL, Géographe-Urbaniste ; Paul CHEMETOV, Architecte-Urbaniste ; Nicolas FRIZE, Compositeur ; Béatrice GIBLIN, Géopoliticienne ; Alain GRESH, Journaliste ; David GUERANGER, Sociologue- politiste ; Ludovic HALBERT, Géographe ; Catherine LEGER, Directrice générale Plaine commune développement ; Martin MALTE, Graphiste ; Mohamed MAROUANE, conseiller spécial auprès de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe ; Roger MARTELLI, Architecte-Urbaniste ; Philippe PANERAI, Architecte-urbaniste ; Markan RAFATDJOU, Architecte-Urbaniste ; Simon RONAI, Géographe ; Robert SPIZZICHINO, Ingénieur–Urbaniste ; Sylivia ZAPPI, Journaliste.