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  • Communiqué du collectif Urgence Climatique Justice Sociale

    2d07ef4204.jpgCopenhague : "Des mesures véritablement alternatives sont nécessaires"

    A un mois de l’ouverture du sommet de Copenhague, les négociations sont dans l’impasse. Au point que les pays africains ont quitté la table des négociations, ce mardi 3 décembre, à Barcelone, lors de la dernière rencontre intermédiaire. Les propositions de l’Union Européenne, des Etats-Unis, et plus largement des pays de l’Annexe 1 de la Convention-Cadre, tant en termes d’objectifs de réduction que de financements de l’adaptation au changement climatique, ne sont pas à la hauteur des enjeux. Elles suscitent le mécontentement et l’opposition des pays du Sud. Par l’absence de propositions chiffrées suffisantes, l’Union européenne, loin de sa posture usurpée de locomotive des négociations, ne facilite pas l’obtention d’un véritable accord à Copenhague. Cet accord devrait d’ailleurs se limiter à une déclaration politique sans véritable caractère contraignant, bien éloignée de ce que l’on attend d’un sommet présenté par certains comme le plus grand rendez-vous de l’humanité.

    Le collectif Urgence Climatique Justice Sociale entend ici réaffirmer qu’un véritable accord à Copenhague doit être contraignant et doit :

    - reconnaître les responsabilités des pays historiquement fortement émetteurs de GES par des engagements de réduction à la hauteur des recommandations du GIEC ;

    - Assurer le transfert de technologies « vertes » et de financements conséquents vers les pays du Sud ;

    - Exiger des engagements de réduction domestique, sans recours aux mécanismes de flexibilité/compensation ;

    - créer un fond mondial pour le climat sous l’égide de l’ONU, sans ingérence de la Banque Mondiale ou du Fond Monétaire International.

    En l’état, le collectif Urgence Climatique Justice Sociale considère que les mesures mises en œuvre et prévues par les différents États face au changement climatique sont tout à fait insuffisantes. Considérant que le réchauffement climatique met en danger les moyens d’existence et les vies de milliards d’êtres humains, et menace d’extinction des millions d'espèces, le collectif appelle à une action urgente et radicale. Des mesures véritablement alternatives sont nécessaires. Le nucléaire et les agrocarburants ne peuvent en aucun cas être la solution. Les sommes colossales investies dans le sauvetage du système bancaire montrent que les moyens financiers existent. Les mesures à prendre doivent être débattues démocratiquement et faire l’objet de politiques publiques audacieuses. Une autre répartition des richesses doit permettre une transition solidaire vers des économies écologiques, au Nord comme au Sud.

    Signataires de l’appel Urgence Climatique Justice Sociale

    4D (Dossiers et Débats pour le Développement Durable), Acme France (Association pour le Contrat Mondial de l'Eau), Action Consommation, A.C.! Agir ensemble contre le chômage, AE2D (Agir pour un Environnement et un Développement Durables), Aitec – IPAM (Association Internationale de Techniciens, Experts et Chercheurs – Initiatives Pour un Autre Monde), Amis de la Terre, Attac France, Avenir Climat, Bizi !, CADTM France (Comité pour l'annulation de la dette du Tiers Monde), Centre national d'information indépendante sur les déchets (Cniid), Collectif "Areva ne fera pas la loi au Niger", Collectif Tchinaghen, Confédération Paysanne, Ecorev', Europe solidaire sans frontières (ESSF), Fac Verte, France Libertés Fondation Danielle Mitterrand, Fondation Copernic, Fondation Sciences Citoyennes, France Amérique Latine, France Tibet, FSU (Fédération Syndicale unitaire), IDD (Immigration Développement Démocratie), LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Mémoire des Luttes, Mouvement de la Paix, MRJC (Mouvement Rural de Jeunesse Chrétienne), Réseau Féministe « Ruptures », Réseau Sortir du Nucléaire, RITIMO (Réseau d’Information et de documentation pour le développement durable et la solidarité Internationale), Union des Familles Laiques (UFAL), Union Syndicale Solidaires, Vélorution Paris Île-de-France, Zone d'Ecologie Populaire (ZEP)

    Soutenu par :

    Alter Ekolo, Alternative Libertaire, Bretagne Ecologie, Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE), Gauche Citoyenne, Gauche Unitaire, Jeunes Verts, Les Alternatifs, Les Verts, Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) Parti de Gauche, NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), Union Démocratique Bretonne, Utopia

  • Chronique France Culture de Clémentine Autain

    Chute du Mur : qu’avons-nous fait de ces vingt ans ?

    Chronique France Culture

    Le 9 novembre, nous célébrerons la Chute du Mur de Berlin. Presse, édition, audiovisuel : les festivités ont déjà commencé. L’Etat français a même prévu un grand spectacle musical place de la Concorde à Paris, organisé pour la modique somme de 975.000 euros qui ne sera pas payée par le contribuable mais par de grandes entreprises telles que Areva, EADS ou Total. Belle ironie. La tonalité générale de ce vingtième anniversaire impose une seule lecture, une seule vérité, celle univoque d’un mur dont la chute serait synonyme de liberté. Le regard sur ce que fut la réalité des pays de l’Est ne connaît ni la nuance, ni la complexité. Et pour cause, toute approche plus contrastée est suspecte et assimilée à la caution d’un régime abject, responsable de millions de morts. Les Unes des très nombreux suppléments ne parlent que d’une dimension de l’événement, réelle mais insuffisante, celle de la liesse d’une libération. En 1989, j’étais adolescente et j’apprenais déjà dans les manuels scolaires les désastres du stalinisme, les goulags, la pénurie. Dans la seconde moitié des années 1990, la pensée libérale de la « fin de l’Histoire » laissait entendre que, pour avoir voulu dépasser le capitalisme, le communisme au pouvoir ne pouvait que devenir un totalitarisme mortifère. Le Livre noir du communisme, sorti en 1997, était bâti tout entier sur cette foi. Puisque le soviétisme n’avait pas réussi à le dépasser, le capitalisme était indépassable ; toute théorie de la révolution serait donc, par fondation, une pensée « alibérale » et donc « totalitaire »…

    Cette longue expérience du communisme des pays soviétiques était plus riche que ces simplifications. Même dans ses échecs. Nous pourrions nous en laver les mains. Les tenants d’une alternative politique pourraient dire qu’ils n’ont rien à voir avec cette histoire. Certains dirigeants communistes osent aujourd’hui l’affirmer. Mais peut-on s’en tirer en faisant l’autruche ou par le déni ? Tous ceux qui rêvent d’une alternative ont maille à partir avec cette histoire. Parce qu’elle fut la forme la plus aboutie, la plus pérenne d’une alternative au capitalisme. Il faut donc comprendre. Le communisme ou le socialisme, tels que l’ont imaginé des intellectuels engagés comme Marx ou des foules d’utopistes debout, ne peut être assimilé à la réalité de ce que furent ces régimes. Mais, en pensant à aujourd’hui et à demain, il faut bien comprendre comment un ensemble d’idéaux ont pu déboucher sur la bureaucratie, l’autoritarisme et l’inefficacité au lieu de répondre aux besoins et aux aspirations populaires. Il faut tout autant prendre la mesure de l’ampleur de cette expérience. Sur les questions cruciales qui nous hantent aujourd’hui encore, des réponses ont été apportées. Pourquoi ont-elles échoué, comment reprendre le sujet ? Par exemple, quelle autre forme de motivation, de mobilisation des subjectivités que la consommation ou la menace ? Comment concevoir la radicalité des ruptures et le temps des êtres humains, nécessairement plus lent ? Que faire de l’Etat ? Comment assurer la sécurité de la vie et ne pas enfermer les uns et les autres dans des chemins étouffants ? Qui dira que ces questions ne sont plus les nôtres ? Notre regard ne peut se résumer à la seule question du goulag, quelle qu’en soit l’abjection.

    En 1989, un monde l’a emporté sur l’autre, en gagnant au final la longue confrontation de la guerre froide. Mais le capitalisme n’en a pas été légitimé pour autant. Vingt ans après, nous cernons mieux les termes du dilemme. Les révolutionnaires du XXe siècle n’avaient pas tort de vouloir remettre en question les logiques fondamentales des sociétés du capital. Mais la manière dont ils s’y sont pris pour y parvenir les ont placés au final devant un cuisant échec. En cela, ce que l’espace social, politique et intellectuel critique fera de cet héritage douloureux est l’une des clés de la redéfinition d’une alternative émancipatrice crédible et durable. D’où ma question : qu’avons-nous fait de ces vingt ans ?

  • L'économie sociale et solidaire

    CG_05_Pl_ni_re_du_13_10_09.JPGL’Union Départementale de l’Economie Sociale et Solidaire 05 - créée en janvier 2008 à l’initiative de la Mutualité Française Hautes-Alpes - organise le 4ème Forum de l’Economie Sociale et Solidaire des Hautes- Alpes. Au programme de la journée : une conférence débat sur le thème « Les valeurs de l’Economie Sociale et Solidaire face à la crise : handicap ou atout ? » suivie de l’atelier « La transmission au sein des entreprises de l’économie sociale et solidaire ».

    Le vendredi 13 novembre 2009 de 9h30 à 16h00 à l’Hôtel du Département,

    Place Saint-Arnoux à GAP (05)

    Pour toute information : Claudine MASUREL Tél. : 04.92.52.19.91 ou c.masurel@actimut.fr

  • Défense du service public postal

    1192633592.jpgLe collectif de défense du service public de la poste, dont l'association pour une alternative citoyenne à gauche est
    partie prenante, tiendra ce lundi 9 novembre, sur la foire de Gap, deux
    points de signature de la carte postale à adresser au président de la
    république pour réclamer  :
    - le respect du résultat de la votation du 3 octobre 2009,
    - le retrait du projet de changement de statut de la Poste,
    - l'ouverture d'un débat public sur l'avenir du service public postal,
    - un référendum sur l'avenir de la Poste
    .

    Ces deux points de signature seront :
    - devant les impôts,
    - devant le Lyon.

    Il s'agit de tenir ces stands de 10h00 à 13h00, puis de
    14h00 à 17h00 pour obtenir un maximum de signatures.

    Si vous disposez de quelques heures ce lundi, merci de venir participer à cette action militante.
    Nous comptons sur vous,

    Pour le bureau
    JP Castex

  • 39 enfants pourraient être renvoyés et privés de soins

    Publié le mardi 3 novembre 2009 à 05H20 par la Provence

    La maison est menacée de fermeture par le ministère de la Santé

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    Ils ont créé l'équi-thérapie en collaboration avec l'hôpital Robert Debré puisqu'ils s'étaient aperçus que les enfants se portaient mieux au contact des poneys.

    Photo M.F.

    La maison d'enfants de Dormillouse, à Embrun, sera-t-elle prochainement emportée dans le tourbillon de la réforme prônée par le ministère de la Santé? Pour son directeur, Jean-Marc Combal, il n'y a plus guère de doute. "Aujourd'hui, notre avenir est incertain; nous sommes presque condamnés par de nouveaux textes datant de 2008 et nous n'apparaissons plus dans le récent schéma régional d'organisation de la santé (Sros)."

    L'établissement accueille des enfants âgés de 7 à 13 ans, 39 au total, affectés par des pathologies psychiques et la plupart d'entre eux viennent des Bouches-du-Rhône et du Var. La maison a été créée au début des années 1950, elle recevait alors des enfants de l'après-guerre, chétifs. C'est un Embrunais parti faire fortune aux Etats-Unis, Justin Gras, qui avait cédé sa propriété située dans la campagne, à condition qu'elle ait une vocation sociale.

    Au fil des ans, la vocation du petit établissement va évoluer; de sociale elle devient sanitaire puis de santé. "À l'heure actuelle, c'est le statut de soins de suite et de réadaptation qui s'applique à la maison de santé pédiatrique précise son directeur. Nous n'avons aucune certitude de finir l'année et, déjà, la préfiguration de notre fermeture paraît scellée. Pourtant, il y a quelques années à peine, l'administration nous a prescrit, si j'ose dire, de faire des travaux de mise aux normes, ce que nous avons fait en 2007-2008. Environ 1M€. Quand je me suis adressé à l'ARH (Agence régionale de l'hospitalisation) pour une aide financière, j'ai été l'objet d'une fin de non recevoir!"

    Évidemment, l'équilibre financier de "Dormillouse", ainsi que les Embrunais l'appellent familièrement, est gravement compromis de même, le maintien des 30 emplois; Jean-Marc Combal et sa famille pourraient bien sûr vendre leur bien pour une autre destination.

    "Nous nous y refusons, nous voulons continuer notre activité. La maison est pleine, il y a une liste d'attente et, qui plus est, nous avons investi. Si nous fermons, il n'y a pas de site équivalent dans notre région." Dans un courrier, le célèbre pédopsychiatre Marcel Ruffo n'hésite pas à certifier "confier depuis plusieurs années à Dormillouse des pré-adolescents que j'ai suivis et j'ai pu observer combien cette prise en charge leur a été favorable".

    Maurice Fortoul