Après leur dépôt de bilan et leur mise en redressement judiciaire, les Acieries et fonderies de Provence sont à la recherche d'un nouveau repreneur. Et le temps presse.
Réponse le 21 octobre
L'administrateur judiciaire attend les lettres d'intention avant le 21 octobre. Un délai qu'il a l'intention de tenir.
Le voile se lève un peu pour l'usine argentiéroise qui emploie 60 personnes puisqu'une dizaine de dossiers ont été envoyés à des repreneurs éventuels. « Mais aucune lettre officielle ne m'est parvenue pour l'instant », temporise Me Gilibert.
L'administrateur judiciaire estime qu'il est « trop tôt pour en parler. Les repreneurs se manifestent souvent au dernier moment ».
Pourtant, salariés, représentants du personnel, élus et syndicats qui ont fait le point jeudi en préfecture, veulent y croire. « Si aucune lettre ferme n'est parvenue, nous savons que trois ou quatre sociétés ont déjà établi des contacts. Certains se sont déjà rendus sur place », précise Philippe Cottet, responsable du dossier à la CGT.
Sachant que le candidat à la reprise devrait, selon les informations fournies à la CGT, mettre 2 millions d'euros sur la table.
« Pour l'instant 600 000 euros de créances sont impayés mais le montant sera certainement plus élevé », observe Me Gilibert.
Le tribunal de commerce
En attendant, l'usine continue de tourner. Mais le carnet de commandes n'est pas assez rempli.
Les salariés attendent encore leur salaire de septembre qui devrait leur parvenir dans les prochains jours.
Une nouvelle réunion en préfecture est prévue autour du 21 octobre pour faire le point.
Le tribunal de commerce entendra, quant à lui, le rapport de l'administrateur judiciaire le 13 novembre.
Pour une reprise ? Un prolongement du redressement judiciaire ? Une liquidation ? Personne ne souhaite cette dernière hypothèse.
Sylviane GARCIN
Paru dans l'édition 05A du 10/10/2009