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ENSEMBLE 05 - Page 354

  • Pour l'économiste Benjamin Coriat, le Traité expose l'Europe à "l'austérité perpétuelle"

    Manifestation au Portugal contre les mesures d'austérité et la "Troïka" (Union européenne, BCE et FMI) 


    A gauche du PS comme à droite de l'UMP, plusieurs partis brandissent l'étendard de la révolte contre le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG).  Le Front de gauche appelle ainsi à manifester le 30 septembre à Paris contre L'Europe austéritaire, comme l'a qualifiée Jean-Luc Mélenchon.

    Le projet de loi de ratification du TSCG passe en conseil des ministres le 19 septembre avant d'être examiné le 2 octobre à l'Assemblée nationale. Dans L'Europe mal-traitée (Les Liens qui libèrent), le collectif des Economistes atterrés dénonce ce "Pacte budgétaire" (l'autre nom du Traité) et son obligatoire "règle d'or" contre les déficits budgétaires.

    Nous avons demandé à l'un des auteurs, Benjamin Coriat, professeur d'économie à l'université Paris XIII, pourquoi ce traité entre pays européens, négocié par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, puis accepté par François Hollande, aggraverait, selon lui, la crise. Ses réponses.

    Pourquoi estimez-vous que le Pacte budgétaire repose sur un "diagnostic erroné" de la crise ?

    Pour une raison très simple : l’ensemble du Traité est basé sur l’hypothèse implicite que la crise est avant tout une crise de l’endettement et des déficits publics, et que ce sont ceux-ci qu’il faut combattre.

    Ce que le Traité feint d’ignorer, c’est que les déficits et l’excès d’endettement observables aujourd’hui, ont d’abord et avant tout pour origine la crise financière de 2008-2010, l’explosion en plein vol du modèle de finance libéralisée et dérégulé qui s’est imposé à travers le monde depuis trente ans.

    Fin 2007, avant la crise de la finance, aucun des pays de la zone euro, sauf la Grèce, ne dépassait significativement les 60 % autorisés par le Pacte de Stabilité Budgétaire, et le déficit public en Europe était inférieur à celui des Etats-Unis et à fortiori du Japon. En s’attaquant aux déficits, le Traité prend donc pour cible "un effet" et non la cause de la crise.

    Une vraie et efficace réforme de la gouvernance européenne doit affronter cela : le pouvoir exorbitant des marchés financiers et des banques, l’absence d’harmonisation fiscale qui pousse à la concurrence par le bas, l’absence de coordination économique entre pays membres, notamment pour promouvoir une politique de l’emploi et assurer la transition écologique. Evidemment il n’y a pas un mot sur cela dans le Traité.

    Pas plus que le Traité de Lisbonne, dont il est un simple prolongement et durcissement, ce texte n’apporte les solutions dont nous avons besoin.

    Pourquoi dites-vous que ce Traité expose les peuples d'Europe à l'"austérité perpétuelle"?

    Ce Traité condamne à l’austérité  perpétuelle -ou à tout le moins, introduit un biais systématique vers l’austérité- parce que la règle d’équilibre des finances publiques qu’il instaure souffre d’un double vice.

    D’abord elle n’a aucun fondement économique. C’est une pure convention, à laquelle ne croient que les néo-libéraux pour qui le marché est auto-régulateur et pour lesquels il faut donc museler et réduire à néant l’influence de la la politique économique. Cette vision des choses est inepte. Aucun pays ne s’est jamais donné une règle permanente d’équilibre des finances publiques ! Seule l’Europe se lance dans cette invraisemblable aventure !

    Soixante-quinze ans ans de théorie économique appliquée montre au contraire que les marchés sont fondamentalement instables et que seule l’intervention publique peut leur donner, pendant un certain temps, quelque stabilité.

    Se priver d’une politique économique active en imposant des déficits zéro, c’est se priver du dernier outil qui restait encore entre les mains des Etats, puisque le taux d’intérêt et le taux de change sont désormais entre les mains des marchés et en partie de la banque centrale.

    Ensuite promouvoir des politiques récessives en période de récession, c’est, comme disait l'économiste John Keynes à propos des néolibéraux des années 1930, faire une "politique d’asiles d’aliénés". La vraie "règle d’or"  issue de l’expérience dit que c’est que c’est par la croissance que l’on peut surmonter les déficits et les dettes, et non en ajoutant de l’austérité à de l’austérité. L’exemple de la Grèce, de l’Espagne ou de l’Italie, sous nos yeux, le montrent clairement.

    Il faut refonder l’Europe sur des bases véritablement coopératives et mettre fin au régime de la finance mondiale libéralisée qui a conduit à la concurrence destructrice et finalement à l’explosion de 2008-2010.

    Pourquoi  qualifiez-vous de "non démocratique" ce traité alors que les dirigeants européens sont démocratiquement élus ?

    Pour de multiples raisons. D’abord parce qu’il est imposé sans consultations du peuple alors qu’il va introduire des changements majeurs, à commencer par cette fameuse "règle d’or" sur les déficits. Les sondages disent que plus de 70% des Français veulent un référendum sur ce sujet et que 66% s’apprêteraient à voter non.

    Il aurait été pour le moins correct de leur donner la parole sur ce sujet majeur. De quoi a-t-on peur ? Pense-t-on vraiment qu’on peut construire une chose aussi grande et aussi importante que l’Europe contre les peuples, voire simplement sans eux ?

    Ensuite ce Traité accroit considérablement le pouvoir de la technocratie : en l’occurrence le pouvoir de la Commission européenne, constituée de membres désignés et non élus. C’est elle en effet qui est en charge de surveiller et de contrôler que les budgets ne s’écartent pas de l’équilibre. Des règles automatiques sont installées pour assurer la correction des écarts qui se manifesteraient.

    Ainsi l’automaticité se substitue à la délibération : on ne discute pas entre élus ce qu’il est bon de faire. On applique des règles et leur application est surveillée par des technocrates qui n’ont de compte à rendre à personne. Il s’agit d’un vice majeur de ce Traité.

    On appelle « coordination » l’application de règles automatiques là où il aurait a fallu instaurer de véritables instances de délibérations et de décisions responsables devant les peuples. On est très loin du compte ! Très loin de tout ce dont avons besoin pour sortir de cette crise.

    L'Europe mal-traitée (Les économistes atterrés, édition Les Liens qui libèrent, 8 euros). Ouvrage coordonné par Benjamin Coriat, Thomas Coutrot, Dany Lang et Henri Sterdyniak.

  • Conseil municipal de la ville de Gap: séance du 28 septembre 2012

    gapLa prochaine séance du conseil municipal de Gap est fixée au VENDREDI 28 SEPTEMBRE à 18h15.
    Afin de la préparer nous t'invitons à participer à la réunion qui se tiendra le MERCREDI 26 SEPTEMBRE à 18h salle "la Mutualité" immeuble le St Denis à GAP.
    Nous comptons sur ton active participation.
     
    Bien amicalement,
     
     
    Cécile, Françoise et Jean-Claude

  • INAUGURATION DU STADE DE GLACE : La Folie des Grandeurs !

    Le groupe G.AU.C.H.E. avait voté contre cette réalisation lors de la séance du conseil municipal du 26 mars 2010, en faisant d’autres propositions plus raisonnables financièrement et adaptées au contexte local :
    - trouver une solution plus judicieuse et surtout moins coûteuse pour les Gapençais,
    - étudier un projet de complexe piscine/patinoire à Fontreyne, qui aurait permis une synergie des dépenses énergétiques et une accessibilité à un plus grand nombre de citoyens,
    - mettre en place un référendum décisionnel local pour connaître l’avis des Gapençais,
    - transformer l’ancienne patinoire en une grande halle destinée à des événements populaires (marché couvert,
    foire expo...)
    - enfin, en toute logique, réfléchir à un projet inscrit dans le cadre de la future communauté d’agglomération.
    D’un projet d’un montant initial de 10 millions d’euros TTC, la majorité municipale s’est finalement lancée dans un investissement de 16 millions d’euros TTC, ensuite réévalué à 17 millions d’euros TTC lors de la dernière séance du conseil municipal (révision des prix de + 780 000 € HT) alors, qu’à notre connaissance, la subvention du Conseil Régional ne serait toujours pas acquise.
    De plus, des travaux supplémentaires seraient à l’ordre du jour de la prochaine séance du conseil municipal... sans parler des aménagements extérieurs et des équipements intérieurs (casiers, patins...).....
    Le déficit d’exploitation annuel de l’ancienne patinoire était de 200 000 €. Il a été estimé à 500 000 € pour le stade de glace pour 71 500 entrées prévues alors que le nombre des entrées était de 51 400 en 2009. (A la même époque le stade nautique faisait 182 000 entrées et pourtant il devra encore attendre d’être mis aux normes bien qu’il montre des signes techniques de «faiblesse» et de décrépitude). Tout ceci pour 550 pratiquants réguliers (hockey et patinage artistique).
    Concernant les tarifs publics, ils vont augmenter de 40 à 80% : le tarif d’entrée passe de 3,50 € à 5 €, le tarif réduit de 2 € à 3,50 € et la carte de 10 entrées sans patin (tarif réduit) de 17,50 € à 31,50 €.
    Espérons que les scolaires pourront bénéficier de tarifs minimes…
    De nombreux clubs sportifs de Gap, tous aussi dynamiques que le hockey et le patinage artistique, ont un budget dérisoire par rapport à leur nombre d’adhérents et s’entraînent dans des conditions beaucoup moins luxueuses !
    Enfin, cerise sur le gâteau, le groupe GAUCHE vient d’être informé que des nuisances sonores importantes importunent, de jour comme de nuit, les habitants des immeubles voisins...
    Une pétition circule.
    COMMENT ALORS NE PAS S’INDIGNER DE CETTE DÉBAUCHE DE MOYENS ET DE CETTE «SOMPTUEUSE» FÊTE DESTINÉE À INAUGURER UN ÉQUIPEMENT DÉMESURÉ, DONT LA CONSTRUCTION A SURTOUT RÉSULTÉ D’UN CAPRICE DE QUELQUES UNS QUI NE SAVENT TOUJOURS PAS COMMENT LE BUDGET DE LA VILLE DE GAP EN ASSURERA LE FINANCEMENT, LE FONCTIONNEMENT, ET L’ENTRETIEN ?

  • Emplois d'avenir saisonniers: Le vrai combat pour sortir les salariés haut-alpins de la précarité…

     Le député Joël Giraud semble ne pas apprécier la réaction des syndicats suite à son amendement visant à créer des « emplois d'avenir saisonniers »... Cela le conduit à quelques envolées, dans la presse régionale du jour, contre les syndicats accusés pelle mêle d'être responsables de la précarité, du chômage et de méconnaître la problématique de la saisonnalité que lui connaît très bien ! Rendre les syndicats responsables de la précarité de saisonniers, il fallait oser !

    L'UD CGT 05 en appelle le député à plus de mesure. L'extension des emplois d'avenir aux contrats saisonniers n'est pas une revendication des salariés saisonniers mais bien d'une partie du patronat, notamment celui des centres de vacances. Et contrairement à ce qu'affirme Joël Giraud, il ne s'agira pas d'un contrat de trois ans mais de trois contrats de quatre mois. Ce n'est pas tout à fait la même chose....

    L'UD CGT 05 tient également à rappeler, en outre, à Joël Giraud que si aujourd'hui le système d'indemnisation du chômage pour les saisonniers s'est quelque peu amélioré, c'est bien grâce à leurs mobilisations menées avec la CGT depuis plusieurs années pour obtenir les mêmes droits que les autres salariés et être reconnus comme des salariés à part entière.

    Dans les Hautes Alpes, les salariés sont victimes de la saisonnalité, ils ne la revendiquent pas. Ce qu'ils veulent, c'est un contrat de travail pérenne qui leur permette de vivre dignement tout u long de l'année. Et si, comme l'affirme le député, la saisonnalité est la règle dans le département, les contrats de travail saisonniers ne doivent pas l'être. Car d'autres solutions existent permettent de sécuriser les emplois saisonniers (CDI Intermittents, Groupements d'employeurs....).

    L'UD CGT 05 invite Joël Giraud à ne pas se tromper de combat et à mener, avec les syndicats, la bataille pour la fin des contrats de travail saisonniers et contre toute forme de travail précaire.

    Gap, le 16 septembre 2012

     

     

     

  • Emplois saisonniers et emplois d'avenir: réaction suite à la position exprimée par J GIRAUD

    je suis surpris et consterné par tes réponses publiées aujourd'hui dans le DL (voir le texte).
    En effet tu m'as sollicité début septembre sur la question des contrats d'avenir pour les saisonniers de l'UCPA.
    J'en ai avisé le secrétaire général de la CGT 05 qui a questionné le syndicat CGT de l'UCPA.
    Je t'ai transmis leur réponse par courriel le 10 septembre 2012 à savoir:
     
    ..."Concrètement sur le fond nous serions bien entendu d'accord sur les possibilités qui peuvent être offertes aux jeunes mais la contre partie est de les former et de les intégrer. 
    Aujourd'hui rien n'est fait en ce sens et, compte tenu de ce qu'il se passe réellement sur le terrain, nous nous opposons d'autant plus à une extension aux saisonniers de ces types de contrats pour plusieurs raisons :
    - sur l'accord unilatéral seniors Ucpa aucun dispositif n'est mise en place sur le tutorat, la loi imposait un accord signé ou pas (c'est bien le problème ) ils l'ont fait mais sans réelle volonté de s'en préoccuper
    - sur le terrain nous nous trouvons confrontés à l'inorganisation voire l'absence de tutorat pour de nombreux contrats de formations
    - dans le ski le tutorat est opéré par défaut car rien n'est organisé les tuteurs n'ont pas de temps particuliers dédiés 
    -  des tuteurs ne sont même pas informés qu'ils ont des jeunes en formation 
    - des tuteurs sur le papier ne sont pas en réalité sur le même lieu que le tutoré
    - ce sont les salariés sur le terrain qui y pallient et c'est au bon vouloir de chacun
    -  ski, canoë kayak, cuisine et entretien sont les activités majoritairement en déficit d'emploi, où allons-nous trouver les tuteurs dans ces filières ? 
    Exemple de la volonté (! ) de notre direction : sur la filière entretien-maintenance (concerné par ces emplois d'avenir ) à la demande de notre syndicat, au regard du fait que beaucoup d'anciens devaient partir en retraite et qu'aucune anticipation ni tutorat n'étaient envisagés, une réflexion a été déclenchée avec les partenaires sociaux. Il y a plus de 2 ans et cela n'avance pas.
     L'Ucpa veut le beurre et l'argent du beurre !!
    La seule solution acceptable serait d'exiger des employeurs comme condition pour prétendre aux aides de fournir un accord obligatoirement signé (et non unilatéral) pour une réelle mise en place et organisation du tutorat, seule garantie du vrai objectif de ces contrats autant pour les jeunes concernés que pour les salariés de l'Ucpa ".
     
    Pour ma part je t'avais transmis le message suivant le 3 septembre : 

    A manier avec prudence…Autant pour les emplois d'avenir dans les quartiers difficiles, gestion équipement, pourraient être réfléchis mais ouvrir la boite de pandore pour les saisonniers me parait pas jouable.Ce qu’il faudrait, c’est une réflexion profonde sur les aides au secteur tourisme social.

     Il me semble que la moindre des choses aurait été de proposer une rencontre avec les syndicats afin d'engager un dialogue sur la question et leurs soumettre le contenu de l'amendement que tu souhaitais proposer au vote des députés.

    Cordialement,

    Jean-Claude EYRAUD