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ENSEMBLE 05 - Page 354

  • 4e baromètre de l'action sociale locale : retraités et ruraux de plus en plus fragilisés

    « Les CCAS au pied du mur » : tel est le sous-titre du 4e baromètre de l'action sociale locale, présenté ce matin devant le Conseil économique, social et environnemental par l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (UNCCAS) et la Gazette Santé Social.

    L'un « des plus inquiétants résultats de l'étude » porte sur « la fragilisation d'une part croissante des populations retraitées ». Deux tiers des CCAS ayant répondu « ressentent une dégradation de leur situation socio-économique ». Cela se traduit par des demandes d'aides en hausse (pour près d'un CCAS sur six) de la part de personnes âgées isolées et/ou disposant de moins de 1100 euros par mois de retraite, de même que « des difficultés de paiement du reste à charge » pour les personnes ayant recours à un service à domicile.
    Autre constat préoccupant souligné par le baromètre, « les difficultés d'accès aux services municipaux en milieu rural ». Cela se manifeste par des difficultés de paiement des services comme la cantine ou les accueils périscolaires. Tandis que des « signes de renoncement à ces mêmes services commencent clairement à apparaître » et que les demandes d'aide alimentaire, sont, par ailleurs, plus fortes que l'an dernier.

    Le baromètre fait le lien entre ces familles modestes qui quittent les villes-centres et la part massive des aides consacrées au paiement des loyers. Les difficultés à payer les loyers, les charges, les services municipaux (cantines, crèches) sont, en général et massivement, à l'origine des nouvelles demandes d'aide.

    Plus globalement, tous publics confondus, ce baromètre confirme «
    le risque de précarisation d'une part croissante de ménages » face auquel l'UNCCAS appelle à des « réponses publiques ambitieuses et rapides ».

    Télécharger le 4e baromètre de l'action sociale locale

  • Pour l'économiste Benjamin Coriat, le Traité expose l'Europe à "l'austérité perpétuelle"

    Manifestation au Portugal contre les mesures d'austérité et la "Troïka" (Union européenne, BCE et FMI) 


    A gauche du PS comme à droite de l'UMP, plusieurs partis brandissent l'étendard de la révolte contre le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG).  Le Front de gauche appelle ainsi à manifester le 30 septembre à Paris contre L'Europe austéritaire, comme l'a qualifiée Jean-Luc Mélenchon.

    Le projet de loi de ratification du TSCG passe en conseil des ministres le 19 septembre avant d'être examiné le 2 octobre à l'Assemblée nationale. Dans L'Europe mal-traitée (Les Liens qui libèrent), le collectif des Economistes atterrés dénonce ce "Pacte budgétaire" (l'autre nom du Traité) et son obligatoire "règle d'or" contre les déficits budgétaires.

    Nous avons demandé à l'un des auteurs, Benjamin Coriat, professeur d'économie à l'université Paris XIII, pourquoi ce traité entre pays européens, négocié par Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, puis accepté par François Hollande, aggraverait, selon lui, la crise. Ses réponses.

    Pourquoi estimez-vous que le Pacte budgétaire repose sur un "diagnostic erroné" de la crise ?

    Pour une raison très simple : l’ensemble du Traité est basé sur l’hypothèse implicite que la crise est avant tout une crise de l’endettement et des déficits publics, et que ce sont ceux-ci qu’il faut combattre.

    Ce que le Traité feint d’ignorer, c’est que les déficits et l’excès d’endettement observables aujourd’hui, ont d’abord et avant tout pour origine la crise financière de 2008-2010, l’explosion en plein vol du modèle de finance libéralisée et dérégulé qui s’est imposé à travers le monde depuis trente ans.

    Fin 2007, avant la crise de la finance, aucun des pays de la zone euro, sauf la Grèce, ne dépassait significativement les 60 % autorisés par le Pacte de Stabilité Budgétaire, et le déficit public en Europe était inférieur à celui des Etats-Unis et à fortiori du Japon. En s’attaquant aux déficits, le Traité prend donc pour cible "un effet" et non la cause de la crise.

    Une vraie et efficace réforme de la gouvernance européenne doit affronter cela : le pouvoir exorbitant des marchés financiers et des banques, l’absence d’harmonisation fiscale qui pousse à la concurrence par le bas, l’absence de coordination économique entre pays membres, notamment pour promouvoir une politique de l’emploi et assurer la transition écologique. Evidemment il n’y a pas un mot sur cela dans le Traité.

    Pas plus que le Traité de Lisbonne, dont il est un simple prolongement et durcissement, ce texte n’apporte les solutions dont nous avons besoin.

    Pourquoi dites-vous que ce Traité expose les peuples d'Europe à l'"austérité perpétuelle"?

    Ce Traité condamne à l’austérité  perpétuelle -ou à tout le moins, introduit un biais systématique vers l’austérité- parce que la règle d’équilibre des finances publiques qu’il instaure souffre d’un double vice.

    D’abord elle n’a aucun fondement économique. C’est une pure convention, à laquelle ne croient que les néo-libéraux pour qui le marché est auto-régulateur et pour lesquels il faut donc museler et réduire à néant l’influence de la la politique économique. Cette vision des choses est inepte. Aucun pays ne s’est jamais donné une règle permanente d’équilibre des finances publiques ! Seule l’Europe se lance dans cette invraisemblable aventure !

    Soixante-quinze ans ans de théorie économique appliquée montre au contraire que les marchés sont fondamentalement instables et que seule l’intervention publique peut leur donner, pendant un certain temps, quelque stabilité.

    Se priver d’une politique économique active en imposant des déficits zéro, c’est se priver du dernier outil qui restait encore entre les mains des Etats, puisque le taux d’intérêt et le taux de change sont désormais entre les mains des marchés et en partie de la banque centrale.

    Ensuite promouvoir des politiques récessives en période de récession, c’est, comme disait l'économiste John Keynes à propos des néolibéraux des années 1930, faire une "politique d’asiles d’aliénés". La vraie "règle d’or"  issue de l’expérience dit que c’est que c’est par la croissance que l’on peut surmonter les déficits et les dettes, et non en ajoutant de l’austérité à de l’austérité. L’exemple de la Grèce, de l’Espagne ou de l’Italie, sous nos yeux, le montrent clairement.

    Il faut refonder l’Europe sur des bases véritablement coopératives et mettre fin au régime de la finance mondiale libéralisée qui a conduit à la concurrence destructrice et finalement à l’explosion de 2008-2010.

    Pourquoi  qualifiez-vous de "non démocratique" ce traité alors que les dirigeants européens sont démocratiquement élus ?

    Pour de multiples raisons. D’abord parce qu’il est imposé sans consultations du peuple alors qu’il va introduire des changements majeurs, à commencer par cette fameuse "règle d’or" sur les déficits. Les sondages disent que plus de 70% des Français veulent un référendum sur ce sujet et que 66% s’apprêteraient à voter non.

    Il aurait été pour le moins correct de leur donner la parole sur ce sujet majeur. De quoi a-t-on peur ? Pense-t-on vraiment qu’on peut construire une chose aussi grande et aussi importante que l’Europe contre les peuples, voire simplement sans eux ?

    Ensuite ce Traité accroit considérablement le pouvoir de la technocratie : en l’occurrence le pouvoir de la Commission européenne, constituée de membres désignés et non élus. C’est elle en effet qui est en charge de surveiller et de contrôler que les budgets ne s’écartent pas de l’équilibre. Des règles automatiques sont installées pour assurer la correction des écarts qui se manifesteraient.

    Ainsi l’automaticité se substitue à la délibération : on ne discute pas entre élus ce qu’il est bon de faire. On applique des règles et leur application est surveillée par des technocrates qui n’ont de compte à rendre à personne. Il s’agit d’un vice majeur de ce Traité.

    On appelle « coordination » l’application de règles automatiques là où il aurait a fallu instaurer de véritables instances de délibérations et de décisions responsables devant les peuples. On est très loin du compte ! Très loin de tout ce dont avons besoin pour sortir de cette crise.

    L'Europe mal-traitée (Les économistes atterrés, édition Les Liens qui libèrent, 8 euros). Ouvrage coordonné par Benjamin Coriat, Thomas Coutrot, Dany Lang et Henri Sterdyniak.

  • Conseil municipal de la ville de Gap: séance du 28 septembre 2012

    gapLa prochaine séance du conseil municipal de Gap est fixée au VENDREDI 28 SEPTEMBRE à 18h15.
    Afin de la préparer nous t'invitons à participer à la réunion qui se tiendra le MERCREDI 26 SEPTEMBRE à 18h salle "la Mutualité" immeuble le St Denis à GAP.
    Nous comptons sur ton active participation.
     
    Bien amicalement,
     
     
    Cécile, Françoise et Jean-Claude

  • INAUGURATION DU STADE DE GLACE : La Folie des Grandeurs !

    Le groupe G.AU.C.H.E. avait voté contre cette réalisation lors de la séance du conseil municipal du 26 mars 2010, en faisant d’autres propositions plus raisonnables financièrement et adaptées au contexte local :
    - trouver une solution plus judicieuse et surtout moins coûteuse pour les Gapençais,
    - étudier un projet de complexe piscine/patinoire à Fontreyne, qui aurait permis une synergie des dépenses énergétiques et une accessibilité à un plus grand nombre de citoyens,
    - mettre en place un référendum décisionnel local pour connaître l’avis des Gapençais,
    - transformer l’ancienne patinoire en une grande halle destinée à des événements populaires (marché couvert,
    foire expo...)
    - enfin, en toute logique, réfléchir à un projet inscrit dans le cadre de la future communauté d’agglomération.
    D’un projet d’un montant initial de 10 millions d’euros TTC, la majorité municipale s’est finalement lancée dans un investissement de 16 millions d’euros TTC, ensuite réévalué à 17 millions d’euros TTC lors de la dernière séance du conseil municipal (révision des prix de + 780 000 € HT) alors, qu’à notre connaissance, la subvention du Conseil Régional ne serait toujours pas acquise.
    De plus, des travaux supplémentaires seraient à l’ordre du jour de la prochaine séance du conseil municipal... sans parler des aménagements extérieurs et des équipements intérieurs (casiers, patins...).....
    Le déficit d’exploitation annuel de l’ancienne patinoire était de 200 000 €. Il a été estimé à 500 000 € pour le stade de glace pour 71 500 entrées prévues alors que le nombre des entrées était de 51 400 en 2009. (A la même époque le stade nautique faisait 182 000 entrées et pourtant il devra encore attendre d’être mis aux normes bien qu’il montre des signes techniques de «faiblesse» et de décrépitude). Tout ceci pour 550 pratiquants réguliers (hockey et patinage artistique).
    Concernant les tarifs publics, ils vont augmenter de 40 à 80% : le tarif d’entrée passe de 3,50 € à 5 €, le tarif réduit de 2 € à 3,50 € et la carte de 10 entrées sans patin (tarif réduit) de 17,50 € à 31,50 €.
    Espérons que les scolaires pourront bénéficier de tarifs minimes…
    De nombreux clubs sportifs de Gap, tous aussi dynamiques que le hockey et le patinage artistique, ont un budget dérisoire par rapport à leur nombre d’adhérents et s’entraînent dans des conditions beaucoup moins luxueuses !
    Enfin, cerise sur le gâteau, le groupe GAUCHE vient d’être informé que des nuisances sonores importantes importunent, de jour comme de nuit, les habitants des immeubles voisins...
    Une pétition circule.
    COMMENT ALORS NE PAS S’INDIGNER DE CETTE DÉBAUCHE DE MOYENS ET DE CETTE «SOMPTUEUSE» FÊTE DESTINÉE À INAUGURER UN ÉQUIPEMENT DÉMESURÉ, DONT LA CONSTRUCTION A SURTOUT RÉSULTÉ D’UN CAPRICE DE QUELQUES UNS QUI NE SAVENT TOUJOURS PAS COMMENT LE BUDGET DE LA VILLE DE GAP EN ASSURERA LE FINANCEMENT, LE FONCTIONNEMENT, ET L’ENTRETIEN ?

  • Emplois d'avenir saisonniers: Le vrai combat pour sortir les salariés haut-alpins de la précarité…

     Le député Joël Giraud semble ne pas apprécier la réaction des syndicats suite à son amendement visant à créer des « emplois d'avenir saisonniers »... Cela le conduit à quelques envolées, dans la presse régionale du jour, contre les syndicats accusés pelle mêle d'être responsables de la précarité, du chômage et de méconnaître la problématique de la saisonnalité que lui connaît très bien ! Rendre les syndicats responsables de la précarité de saisonniers, il fallait oser !

    L'UD CGT 05 en appelle le député à plus de mesure. L'extension des emplois d'avenir aux contrats saisonniers n'est pas une revendication des salariés saisonniers mais bien d'une partie du patronat, notamment celui des centres de vacances. Et contrairement à ce qu'affirme Joël Giraud, il ne s'agira pas d'un contrat de trois ans mais de trois contrats de quatre mois. Ce n'est pas tout à fait la même chose....

    L'UD CGT 05 tient également à rappeler, en outre, à Joël Giraud que si aujourd'hui le système d'indemnisation du chômage pour les saisonniers s'est quelque peu amélioré, c'est bien grâce à leurs mobilisations menées avec la CGT depuis plusieurs années pour obtenir les mêmes droits que les autres salariés et être reconnus comme des salariés à part entière.

    Dans les Hautes Alpes, les salariés sont victimes de la saisonnalité, ils ne la revendiquent pas. Ce qu'ils veulent, c'est un contrat de travail pérenne qui leur permette de vivre dignement tout u long de l'année. Et si, comme l'affirme le député, la saisonnalité est la règle dans le département, les contrats de travail saisonniers ne doivent pas l'être. Car d'autres solutions existent permettent de sécuriser les emplois saisonniers (CDI Intermittents, Groupements d'employeurs....).

    L'UD CGT 05 invite Joël Giraud à ne pas se tromper de combat et à mener, avec les syndicats, la bataille pour la fin des contrats de travail saisonniers et contre toute forme de travail précaire.

    Gap, le 16 septembre 2012