Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ENSEMBLE 05 - Page 344

  • Pérennité des aides alimentaires de l’Union européenne : une nécessité vitale: déclaration du groupe GAUCHE au conseil municipal de Gap

    Le vendredi 23 novembre prochain, les Chefs d’Etats et de gouvernement de l’Union européenne devraient statuer sur l’avenir du Programme européen d’aide aux plus démunis (PEAD).

    Voté en 1987 par les institutions européennes, ce programme historique d’aide alimentaire européenne coûte seulement 1€ par Européen et par an, et permet - depuis plus de 25 ans - d’assurer les besoins vitaux alimentaires de plus de 18 millions de personnes en grande difficulté.

    En cette période de crise financière et économique aggravée où la flambée des prix agricoles et des prix à la consommation rendent inaccessibles à des dizaines de millions d’Européens des produits alimentaires de première nécessité, la disparition du PEAD n’est pas à exclure.

    En France, le projet de la Commission européenne de refonte du PEAD signifierait 130 millions de repas en moins en un an pour les personnes qui fréquentent  les quatre associations que sont la Fédération française des Banques alimentaires, le Secours populaire, la Croix-Rouge et les Restos du cœur  et aussi pour les milliers d’autres associations qui agissent localement.

    Nous proposons de  soutenir la Fédération française des banques alimentaires, du Secours populaire français, des Restos du cœur et de la Croix Rouge, pour exiger la reconduction de l’aide alimentaire et la revalorisation de son montant. Nous répondrons présents à toutes les invitations de ces organisations pour que l’action engagée permette de pérenniser les aides alimentaires à celles et ceux qui en ont le plus besoin.

    Gap le 9 Novembre 2012

     

  • COMMUNIQUE DU FRONT DE GAUCHE EN REACTION AU « PACTE DE COMPETITIVITE »

    5883695885_c7dcf66fb0_m.jpgLa gauche c’est prendre le parti des salariés et de l'intérêt général, pas celui de la compétitivité et de la réduction du "coût" du travail au profit du capital !

    Il y a quelques semaines, le Président Hollande et sa majorité PS poussaient à l’adoption  du Traité Merkozy sans en bouger une ligne, il proposaient un budget 2013, amputé de 30 milliards mais épargnant les revenus du capital.

    Aujourd'hui en reprenant le rapport Gallois, ils continuent dans la logique de réduction des dépenses publiques et sociales, largement inspirée par le patronat. Au nom de la soi-disant compétitivité, le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault accorde un nouveau cadeau indifférencié aux entreprises de 20 milliards de crédit d'impôt qui seront payés par les ménages à travers 10 milliards d’impôt dont 7 milliards de TVA et 10 milliards de dépenses publiques en moins qui s’ajoutent aux restrictions déjà prévues !

    Durant la campagne présidentielle, le Front de Gauche pointait l’inaptitude du candidat Hollande à affronter réellement la finance. Malgré tout, nous n'imaginions pas l'ampleur et la rapidité à laquelle le nouveau gouvernement allait céder face aux pressions du MEDEF.

    Cette orientation politique est non seulement injuste, mais inefficace. Elle amènera la France comme l'Union Européenne à la récession, pour le seul profit des actionnaires et des spéculateurs. Elle conduira notre peuple au désastre, pénalisera ceux qui ont voulu le changement le 6 mai pour le seul bénéfice des Mme Parisot, du Medef et des 98 plus grands patrons français.

    Cette voie là, le Front de Gauche la refuse et en propose une autre ; celle du partage des richesses, d'une fiscalité juste, de la relance des activités socialement et écologiquement utiles. Aujourd'hui la charge des dividendes versés aux actionnaires est le double du montant des cotisations des salariés. C'est cela qu'il faut changer de toute urgence en imposant aux revenus du capital de participer à la même hauteur que les travailleurs à l'effort national.

    En France comme dans toute l'Europe, il faut envoyer un signal fort pour refuser toutes les politiques d'austérité. C'est pourquoi le Front de Gauche appelle à se mobiliser le 14 novembre pour la journée européenne contre l’austérité aux côtés des salariés et de leurs syndicats.

  • COMMUNIQUÉ ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES MUTUELLES DE FRANCE 2012

    Log04-05 Cœurquadri2.jpgLa situation préoccupante de la protection sociale, du renoncement aux soins et les moyens d’y remédier ont dominé les échanges des 300 délégués réunis en assemblée générale de la Fédération des mutuelles de France le 7 novembre 2012 à la Maison de la Mutualité.
    Pour lutter efficacement contre les dépassements de tarifs des médecins libéraux, les délégués ont réaffirmé la nécessité de revenir à des tarifs opposables, seule solution effective pour assurer l'accès aux soins pour tous, sans discrimination des populations.
    Profondément inquiets de la grave crise économique et sociale que traverse le système hospitalier, ils ont appelé à des mesures de toute urgence pour assurer la pérennité de l’hôpital public, pilier de l’accès aux soins de tous.
    De la même façon, les Mutuelles de France ont manifesté leur volonté de poursuivre leur mobilisation pour que le financement de la protection sociale, dont la réforme est annoncée pour 2013, soit assis sur l'ensemble des richesses.
    Enfin, les délégués des Mutuelles de France réaffirment leur opposition à toute forme de transfert de financement vers les ménages, à travers la TVA ou la CSG, et à toute baisse des prises en charge, ainsi que leur volonté de parvenir à la suppression totale des taxes sur les contrats complémentaires santé responsables et solidaires.


    Montreuil, le 8 novembre 2012

  • Conseil municipal de la ville de Gap: séance du 9 NOVEMBRE 2012. Questions orales du groupe GAUCHE.

    Vidéosurveillance et voisins vigilants

     

    La presse s’est fait l’écho dernièrement de l’extension du maillage de vidéosurveillance de la ville. Dix nouvelles caméras se sont ajoutées aux trois premières installées en 2009. Le coût des 10 nouvelles caméras est de 161261 €.

    A plusieurs reprises nous avions demandé un bilan avant la réalisation de cette extension.

    Dans plusieurs villes équipées, le nombre de délits repérés grâce aux caméras représente moins de 3 % de la délinquance de voie publique. Quant aux élucidations d’enquêtes policières grâce aux captures d’images, les exemples de St Étienne et de Lyon montraient en 2010 que le bénéfice n’était au maximum que de 2 %.

    De plus, cela ne fait souvent que déplacer les délits en dehors du champ des caméras.
    Ce n’est donc pas la solution miracle au problème de fond.
    Or ce système a un coût non négligeable pour la collectivité.

    A deux reprises vous avez annoncé dans la presse votre intention de mettre en place les dispositifs voisins vigilants. Une réunion est même programmée le Jeudi 29 novembre au Royal.

    Lors de la dernière séance du conseil municipal vous vous étiez engagé à réunir la commission compétente, depuis plus de nouvelles.

    Nous vous demandons de prendre les dispositions afin que les conseillers municipaux puissent être informés et débattre en toute transparence de ces questions qui concernent l’ensemble de la population.

     

    Risques psychosociaux

     

    En 2011 notre conseil municipal a débattu à plusieurs reprises des risques psychosociaux  des agents de la ville.

    Un audit réalisé par le cabinet CATEIS a été présenté aux élus et au personnel.

     

     Le cabinet concluait son étude en ces termes « La situation à l’égard des RPS est identifiée comme alarmante et nécessite la mise en place d’actions multiples et d’interventions prioritaires sur des situations de souffrance aigue individuelle et collective.

    La démarche de prévention doit s’articuler autour des trois niveaux de prévention :

    ¤ Primaire : agissant sur la conception et l’organisation de travail

    ¤ Secondaire : agissant sur les moyens et ressources à disposition

    ¤ Tertiaire : visant à déployer des moyens d’intervention et de réparation en situation de crise »

     

    Dans le cadre d’un colloque organisé par le CODES sur les RPS, M. F Martini directeur du cabinet CATEIS est intervenu en mettant en avant 3 phases importantes :

     

    -          le diagnostic (l’audit)

    -          l’élaboration et la mise en place d’un plan d’action et d’une démarche de prévention

    -          l’évaluation des résultats du plan d’actions et de la démarche de prévention

     

    Nous souhaitons être destinataires du plan d’action, de la démarche de prévention et de l’évaluation des résultats que vous avez mis en place.

     

  • Claude Alphandéry: «Il faut un secteur qui échappe à l’économie capitaliste»

    Publié par : http://www.liberation.fr
    Le : 4 novembre 2012
    Par CLAIRE AUBÉ

    ***************************

    Interview Le «parrain» de l’économie sociale et solidaire évoque le rôle de celle-ci au sein de la société et la loi qui lui sera consacrée au printemps 2013.
    A bientôt 90 ans, Claude Alphandéry continue à crapahuter dans tous les colloques sur l’économie sociale et solidaire (ESS) «parce qu’il se passe des choses formidables partout». L’ancien résistant, aujourd’hui à la tête du Labo de l’ESS, s’implique avec une fraîcheur intacte dans l’élaboration de la future loi sur le sujet.
    Qu’est-ce qui relie les acteurs si divers de l’économie sociale et solidaire ?
    Des valeurs communes, la volonté de conjuguer développement économique et progrès social. Le marché dominé par le capitalisme financier détruit et précarise l’emploi, creuse les inégalités, dégrade l’environnement.
    Il y a donc de la place pour un secteur moins productif, mais tout aussi professionnel, qui ne délocalise pas, ne robotise pas, et répond à des besoins non satisfaits dans le logement, la santé, l’aide sociale. Le développement des entreprises de l’ESS est soutenable, il ne détruit pas l’environnement et favorise l’accès de tous à l’emploi. Ce dernier point me paraît essentiel quand on voit le niveau de chômage actuel. Les secteurs classiques, très compétitifs, auront besoin de moins en moins de main-d’œuvre. Que fait-on des plus faibles de notre société ? On les laisse sur le côté ? Quand j’entends le bruit fait par les entrepreneurs «Pigeons» alors qu’il y a tous les jours un plan social, je suis profondément choqué. Il y a des gens plus pigeonnés que les «Pigeons». L’ESS a-t-elle vocation à réparer les dérives du capitalisme financier ou porte-t-elle les germes d’un modèle nouveau ?
    Jouer un rôle réparateur est capital. Mais on aura beau multiplier par deux ce que l’on fait déjà, par exemple le nombre d’emplois aidés, ça ne suffira pas à résoudre le problème des 5 millions de chômeurs. Il faut aller plus loin. Ce changement d’échelle a eu lieu dans le recyclage. Au départ, cette activité était toute petite ; aujourd’hui, c’est un secteur à part entière. Cela s’est produit aussi dans l’alimentation bio. Regardez la façon prodigieuse dont se répandent les Amap [Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne]. Certes, on n’arrivera pas à vendre 30millions de paniers bio, mais les Amap ont lancé un mouvement et inspiré beaucoup d’autres initiatives. Les consommateurs sont désormais sensibilisés à cette problématique. Je suis persuadé qu’il se passera quelque chose de cet ordre dans l’automobile.
    L’ESS s’installe ainsi dans certains secteurs et pousse aux changements de comportements. Même si, bien sûr, l’économie doit rester plurielle.
    On ne fera pas des Airbus via l’économie solidaire.
    N’y a-t-il pas un risque de récupération par l’industrie «classique» ?
    L’ESS est faite pour être récupérée, au sens d’irriguer l’ensemble de la société. Si certains de ses acteurs veulent répondre aux demandes de grands groupes et décident de créer une filière commune avec l’industrie privée, pourquoi pas. A condition de ne pas oublier leurs valeurs. Mais, même si je pense que c’est une bonne chose que les entreprises «classiques» s’intéressent aux questions soulevées par les précurseurs de l’ESS, cela ne veut pas dire que tout peut se faire à travers elles.
    Prenons l’exemple de la RSE [responsabilité sociale des entreprises],
    qui permet de tenir compte des questions sociétales et environnementales. L’autre jour, j’en parlais à des responsables de Danone, qui me racontaient des histoires fort sympathiques. Pour autant,
    je leur ai dit : «N’oubliez pas que vous êtes dans un système cruel. Du jour au lendemain, si Nestlé décide d’une OPA, toutes ces belles actions peuvent être effacées.» Il faut un secteur qui échappe à l’économie capitaliste et soit soutenu par l’Etat.
    Justement, l’ESS est composée à 80% d’associations très dépendantes de l’argent public. D’autres acteurs bénéficient aussi de telles aides.
    Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ?Il faut des ressources hybrides. L’économie solidaire ne se fera pas sans l’Etat, sans bénévolat, sans épargne solidaire. La loi sur l’ESS créera un label qui permettra de bénéficier d’avantages fiscaux et d’un accès privilégié aux financements de la BPI [Banque publique d’investissement], selon des critères exigeants qui différeront en fonction des secteurs et des formes d’activité. L’ESS sera placée au cœur des actions de l’Etat, via la création de nouveaux services ou la possibilité d’intervenir sur des marchés publics.

    La gouvernance démocratique dans l’ESS est-elle vecteur de transformation sociale ou paralyse-t-elle les décisions ?

    Quand on est engagé dans ce type de démarche, on ne peut pas le faire sans démocratie. Certes, il y a des progrès à réaliser. Des ego se manifestent. Les acteurs de l’ESS coopèrent mal entre eux. Mais la démocratie politique a bien mis du temps à fonctionner ! Nous sommes dans la biodiversité, dans l’économie plurielle. Je ne vois pas comment l’ESS peut être pensée sans la tension permanente entre l’économique et le solidaire, le local et le national, la norme et la souplesse.

    CV. Claude Alphandéry.

    Né en 1922, ancien résistant, Claude Alphandéry a d’abord été
    banquier avant de s’engager, dès les années 80, dans l’économie sociale
    et solidaire (ESS).
    En 1991, il est nommé président du Conseil national de l’insertion par
    l’activité économique. Il a créé l’association France Active, qui
    facilite l’accès des projets solidaires au crédit.
    Il préside aujourd’hui le Labo de l’ESS, un think tank soutenu par
    la Caisse des dépôts, dont la vocation est de promouvoir et structurer
    le secteur.