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ENSEMBLE 05 - Page 107

  • Communiqué sur l'accueil des migrants de Calais

    30 migrants accueillis à Gap, un revers pour le FN

    Le conseil municipal unanime et sous les applaudissements a validé la venue à Gap de 30 migrants en provenance de Calais. Bienvenue à nos hôtes, après la jungle, la capitale douce. Alors que le FN s'évertue à créer une ligue des villes sans migrants, cette arrivée dans notre ville cimente le pacte républicain de fraternité.

    En 1998, le conseil municipal jeune avait organisé une manifestation dénommée Gap ville du monde et des personnes originaires de 52 pays y avaient participé. Ainsi l'arrivée de ces nouveaux migrants se situe dans une tradition d'accueil et d'ouverture dont la ville peut être fière.

    Néanmoins nous nous posons quelques questions :

    - Pourquoi les accueillir dans des hôtels ? Ils seront dispersés dans une ville inconnue, sans lieux pour se retrouver et se réconforter. Le Foyer Bellevue, actuellement vide, ne serait-il une bonne solution ? Ils auraient un espace de rencontre, des salles pour des cours ou autres activités, un bus proche pour aller au centre ville…

    - Pourquoi l'accueil des réfugiés de Calais ne relève-t-il pas « de la politique migratoire mais de la politique de l'hébergement et de l'habitat avec le démantèlement d'un bidonville » : ils ne viennent pas de nulle part ! Il est tout de même important de savoir quel pays ils ont quitté pour les accueillir le mieux possible.

    - Au bout des 6 mois passés à Gap que deviendront-il ? Auront-ils des papiers qui leur permettront de connaître des jours meilleurs après leur prise en charge administrative ? Ou repartiront-ils faire un nouveau bidonville ? Combien sont d'avance voués à être rapidement expulsés vers le pays de leur arrivée en Europe ou vers leur pays d'origine ? Pour combien l'évacuation de Calais ne sera qu'une farce cruelle, les éloignant de l'Angleterre qu'ils avaient presque atteinte pour les rejeter vers des pays qu'ils avaient fui ? La fameuse tradition d'accueil des Hauts Alpins ne se heurtera-t-elle pas à la nouvelle tradition perverse des Préfets et des Ministres qui ne vise qu'à éloigner et se débarrasser du problème en déplaçant les migrants ? Combien resteront en France ? Gouverner c'est prévoir, décider sans prévoir serait un peu court. Quelle garantie d'accueil vrai, durable, humain la préfecture peut-elle donner ?

    Ensemble05-PACG

     

     

     

  • Le devenir des Hautes-Alpes : réserve indienne ou modèle de développement durable ?

    4584_Gleise.jpgL'annonce par Christian Estrosi de la rupture des négociations avec la SNCF, outre son jeu de poker menteur, repose une fois de plus la question lancinante du devenir des Hautes-Alpes. Les Hautes-Alpes sont-elles un territoire à part entière de la République Française ou un territoire marginal de type colonial où il serait idiot de dépenser l'argent du contribuable pour maintenir l'égalité républicaine pour quelques "autochtones" y demeurant ? C'est ce que pense Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) qui veut supprimer la ligne Grenoble-Gap. C'est ce qu'espère secrètement Estrosi, Président de PACA. La bataille du Rail fait rage ! Haro sur ce qu'il reste des services publics, tout pour le privé ! Voilà les mots d'ordre des Républicains. Ils sont les alliés de la politique de Macron et de ses cars que la SNCF met en place pour se concurrencer elle-même.

    Fric, chiffres, statistiques, courbes, voilà ce qui hante les cerveaux de ces décideurs. qu'il puisse y avoir des habitants dans le 05, voilà qui les étonne, qu'ils veuillent se déplacer en train, voilà qui les stupéfie. On leur parle d'un problème « politique » d'un territoire de montagne isolé, ils répondent "économie". On soulève les besoins des "habitants", ils les considèrent comme des "indiens" dans une "réserve".

    Nous, les habitants du 05 nous crions : "Nous voulons des services publics comme à Nice, au Puy en Velay et à Lyon. Nous voulons des trains comme à Marseille et Paris. Nous sommes des citoyens actifs et responsables, nous luttons contre la pollution des voitures, des camions et des cars. Nous agissons pour un développement durable, ici comme ailleurs : il passe par le transport ferroviaire des personnes et des marchandises.

    Gap le 10 octobre 2016

    Ensemble 05

  • La branche famille fragilisée, l’universalité menacée

    jeudi 29 septembre 2016[]

    Modulation des allocations familiales

    Pour l’UNAF, la modulation des allocations familiales n’est rien d’autre qu’une mise sous conditions de ressources des allocations familiales mettant ainsi fin au principe d’universalité.

    Cette mesure porte spécifiquement atteinte aux familles nombreuses alors que leur pouvoir d’achat est déjà amoindri par la charge d’enfants. Elle porte atteinte à ces familles qui sont les plus contributrices à la solidarité nationale par leurs cotisations et leurs impôts avec, à terme, un risque de rupture du pacte social.

    L’universalité s’applique aussi à l’assurance maladie : on cotise selon ses ressources et l’on reçoit selon ses besoins. Cette mesure ouvre une brèche dans l’ensemble du système de protection sociale, d’abord les allocations familiales et ensuite les remboursements de santé modulables selon les ressources.

    La mise sous conditions de ressources des allocations familiales a été présentée comme une mesure de justice sociale mais il n’y a pas eu de redistribution vers les familles plus modestes. Pire encore, sur les réformes intervenues en 2014 et 2015 pour les prestations familiales, l’UNAF tient à souligner que, sur 9 millions de familles avec enfants, ce sont 3,2 millions de familles, qui sont perdantes. Toutes ces familles ne sont pas aisées : 1,92 millions de familles (soit 60 %) sont issues des classes moyennes ou pauvres. Parmi les familles pauvres -vivant en dessous du seuil de pauvreté- 160 000 familles sont perdantes.


    La réforme du congé parental : des alertes de l’UNAF, qui tendent malheureusement à se confirmer dans les faits.

    Rappel de la position de l’UNAF

    L’UNAF a marqué son opposition à cette réforme du congé parental car :
    - Cette réforme réduit le droit des centaines de milliers de familles.
    - Elle augmente encore les besoins en mode de garde alors qu’il manque déjà 350 000 places d’accueil.
    - Elle complique l’accès au congé parental et à son indemnité car les deux parents devront remplir les conditions (ancienneté et durée de cotisation).

    Parmi les autres sujets abordés, l’UNAF a précisé que le financement de la branche est d’ores et déjà fragilisé. L’association a pointé les conséquences de la diminution tendancielle de la part des recettes de la CNAF assise sur les salaires et comment éviter qu’elle ne fragilise à terme la politique familiale.

    - Pour la branche famille, le pacte de responsabilité et de solidarité (2014-2017) s’est traduit, en 2015, par la baisse du taux de cotisation employeur de 1,8 point pour les salaires inférieurs à 1,6 SMIC, puis, à partir du 1er avril 2016, cette baisse a été étendue aux salaires inférieurs à 3.5 SMIC.

    Voir l’audition de l’UNAF

  • En onze ans, le nombre de SDF augmenté de 50%

    Institut national de la statistique et des études économiques

    Selon une étude de l’Insee et de l’Ined le nombre des SDF a progressé de près de 50% entre 2001 et 2012.

    En 2012, il y avait ainsi 140 000 sans abris en France.

    - un quart d’entre eux travaillent

    - 10% ont fait des études après le bac

    Dans les agglomérations de 20 000 habitants ou plus, le nombre de sans-abris dans ces villes a progressé en onze ans de 58%, et la progression du nombre d’enfants a été plus rapide que celle du nombre d’adultes (respectivement 85% et 49%).

    Au cours d’une semaine de collecte, 103 000 adultes ont utilisé les services d’hébergement ou de distribution de repas. Parmi eux, 81 000 sont sans domicile (80 %) ; les autres bénéficiaires sont soit locataires ou propriétaires de leur logement (11 %), soit dans une autre situation sans logement personnel (9 %). Ces derniers peuvent alors être hébergés par un tiers (famille ou connaissance), occuper un squat, ou louer une chambre d’hôtel.

    Le nombre de sans-domicile en 2012 n’est pas directement comparable à celui de l’enquête Sans-domicile de 2001. En effet, en 2012, le champ de l’enquête a été élargi, avec notamment la prise en compte des bénéficiaires de distributions de petits-déjeuners. Si l’on se limite aux mêmes types de services qu’en 2001, le nombre d’adultes sans-domicile dans les agglomérations de plus de 20 000 habitants a progressé de 44 % entre 2001 et 2012.

    Parmi les 81 000 adultes sans-domicile usagers de ces aides, 47 % sont de nationalité française, 18 % sont des étrangers non francophones, 35 % sont des étrangers francophones. Un cinquième des sans-domicile étrangers sont nés en Europe (22 %). La part des étrangers parmi les sans-domicile est ainsi passée de 38 % en 2001 à 53 % en 2012. Elle est près de neuf fois plus élevée que dans la population de France métropolitaine. Cette hausse s’explique en partie par l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile qui n’ont pas de place dans les centres d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA) et s’orientent donc vers les services d’aide aux sans-domicile.

    Les 81 000 adultes sans domicile usagers des services d’aide étaient accompagnés de 30 000 enfants. En incluant les 8 000 personnes sans-domicile des communes rurales et des agglomérations de moins de 20 000 habitants et les 22 500 personnes dépendant du dispositif national d’accueil des étrangers (essentiellement les CADA), on estime qu’environ 141 500 personnes étaient sans-domicile en France métropolitaine. L’augmentation depuis 2001 est de l’ordre de 50 %. La suite de l’étude porte uniquement sur les 66 300 adultes francophones sans-domicile des agglomérations d’au moins 20 000 habitants.

    Etude de l’INSEE