Rappel, ce vendredi ...
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Quelques chiffres:
L'allocation personnalisée d'autonomie (APA) en chiffres (2009)
- 2050 bénéficiaires à domicile
- 977 bénéficiaires en établissement
Coût de l'APA par an et par personnes
- 4259 euros en établissement
- 3976 euros à domicile
Evolution du coût de l'APA
9,66M€ en 2006
12,31 M€ en 2009
L'aide sociale pour les personnes sans ressources
Augmentation de 31% en quatre ans
Dépense annuelle: 5,25 millions d'euros (2009)
L’affaire Woerth-Bettencourt avait déjà dévoilé les liens suspects,
mais assumés, entre la plus grande fortune de France, principale
bénéficiaire du bouclier fiscal, fraudeuse du fisc et néanmoins généreuse
donatrice de l’UMP, avec le ministre du budget, chargé de
traquer… les fraudeur du fisc, et par ailleurs trésorier de l’UMP.
Avant cela, certains s’étaient étonnés de la précipitation du gouvernement à
faire adopter la loi sur les jeux d’argent en ligne, en octobre 2009, avant que
l’on apprenne que nombre de convives de la fameuse soirée du Fouquet’s
allaient être les principaux bénéficiaires d’une loi qui permettait de blanchir
leurs investissements, jusque là illégaux, dans ce secteur prometteur.
Au début de cette année, le frère de Nicolas Sarkozy, délégué général du
groupe Malakoff-Médéric, a lancé un fonds de pension, devenant ainsi l’un
des premiers bénéficiaires de la réforme des retraites.
Un autre exemple, plus dramatique, nous est fourni par l’affaire du Mediator,
qui aurait dû depuis longtemps être retiré du marché. En attendant, ce médicament
a contribué à la prospérité des laboratoires Servier, dont le fondateur
et PDG était un proche du chef de l’Etat et, lui-aussi, un généreux donateur
de l’UMP.
La proximité avec le chef de l’Etat est aujourd’hui un atout indispensable pour
faire avancer ses propres intérêts, bien loin de l’intérêt général. On peut également
noyauter l’appareil d’Etat en plaçant ses pions à des postes stratégiques.
Ainsi, deux salariés des laboratoires Servier étaient des conseillers de
M. Bertrand lors de son premier passage au ministère de la santé.
La même stratégie semble être mise en place concernant la dépendance.
Alors qu’une large majorité de nos concitoyens est favorable à sa prise en
charge solidaire et publique, Nicolas Sarkozy s’obstine à présenter comme
inéluctable un recours aux assureurs privés. Il est pour cela bien conseillé : le
directeur général du principal réassureur des mutuelles a ainsi travaillé sur ce
dossier pour trois ministres du travail successifs, dont M. Bertrand. Un autre
de ses ex-collaborateurs, l’ancien directeur général de la cohésion sociale, a
par ailleurs rejoint depuis peu l’assureur privé Groupama.
Lors d’une séance de questions au gouvernement, j’ai interpelé le premier ministre
sur ce dangereux mélange des genres. La réponse du porte-parole du
gouvernement, pleine de circonvolutions et hors-sujet, montre l’embarras de
la droite sur cette question. Il faut dire que l’on est bien loin de la République
irréprochable promise par le candidat Sarkozy…
● Jacqueline Fraysse