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  • FourmiDiables Infos-


    Lettre d'infos du FourmiDiable n°32 (Veynes, O5) -mars 2010
    pour plus d'informations, n'hésitez pas à visiter le site http://www.fourmidiable.org

    //// Festival Rouge Printemps
    3 dates, 3 lieux, 3 organisateurs, 13 rendez-vous.
    "Nous sommes tous sur un grand bateau, certains en proue, d'autres en poupe, certains qui pensent qu'ils montrent la voie, sûrs d'eux, droits dans leurs bottes, et d'autres qui rament autant qu'ils peuvent, et même d'autres qui sont à fond de cale, et le bateau fonce... droit vers les glaces, et le bateau croit qu'il va les briser, bien sûr, droit dans ses bottes, mais parfois... tel Titanic est pris qui croyait prendre... Alors la glace, mieux vaut la faire fondre, à force de toutes nos chaleurs rassemblées..." Jean-Luc Schwartz / extrait.
    De Buëch en Durance, délions les gorges, vibrons les ventres, levons haut les yeux, brandissons nos cœurs brûlants de désirs, de révoltes et d'engagements!

    Vendredi 19 mars à VEYNES
    Samedi 20 mars à BARATIER
    Dimanche 21 mars à GAP
    Organisateurs: Le FourmiDiable, Rions de Soleil, La Pension du Content

    Vendredi 19 mars à Veynes, salle des Variétés

    18h00 LE COMPLEXE D'UBU OU LA NÉVROSE LIBÉRALE (entrée libre)
    Conférence, rencontre avec Jean-Claude LIAUDET, psychanalyste et psychosociologue
    Le libéralisme était déjà analysé par Molière, et surtout par Jarry et son père Ubu. "Le ventre plein d'or, il n'en lâche pas un pet! Quel coffre! Féroce contre le monde entier ligué pour lui ravir sa gidouille".
    19h30 REPAS
    Préparé par La Pension du Content (plat unique 4 €), et boissons du BistroQuai.
    Animation musicale avec le groupe "The Hillbillys", musique old time des Appalaches.
    21h00 CONCERTS (entrée 6/12€)
    Monsieur Chouf
    Monsieur Chouf a perdu son petit bateau de bois… Et alors? Et alors ses textes nous font ressentir le poids de ses mots sans demi-mesure. Le gars qu’on a envie d’inviter chez nous pour une dernière petite chanson.
    C'est pas un juron, c'est un groupe, qu'est pas québécois.
    Ce groupe est bien de chez nous. Candice Guennec et Guillaume Baranger, dit "Bab", vous les avez peut-être déjà vus et entendus au sein du groupe Musard.
    Pas facile de les ranger dans une de ces nombreuses cases qui nous sont si commodes. Rock, Folk, électro-jazz... Leurs compos passent savamment du Rock, voire du Punk, à de poétiques ballades. On pourrait inventer, pour ce grand écart qui confine à l'oxymore, une case "punko lyrik"?
    Samedi 20 mars à BARATIER
    entrée libre:
    16H30 Colette ANDRIOT, Poète.
    Nous dépendons de deux ou trois mots.
    Ils tissent autour de nous une étoffe protectrice
    Contre le froid de l'indifférence.
    17h30 Jean-Claude LIAUDET, «Le complexe d'Ubu ou la névrose libérale»
    19h00 REPAS Préparé par La Pension du Content (plat + dessert 5 €)
    20h00 CONCERTS (entrée 6/12€)
    Céline OLLIVIER
    Qui voudra avoir une idée de ce que peuvent être des chansons oniriques aura tout intérêt à se ruer écouter les chansons de Céline Ollivier... Sa poésie susurre aux audacieux une douce invitation à l'errance.
    La musique de KATEL évoque une ambiance comparable à celle qu'on peut ressentir en écoutant Noir Désir réduit à l'essentiel. Une voix féminine tantôt sèche et cassante, tantôt résonnante, toujours intense.
    Des musiciens faisant alterner souplesse générale, rythmes saccadés, et détails sonores discrets.
    Et enfin des textes poétiques, parfaitement assortis à cette ambiance sonore, évoquant de manière imagée les fuites contre le temps, contre la part de ridicule du monde, contre l'aliénation d'un quotidien fade...
    Dimanche 21 mars à GAP
    Entrée libre à La Pension du Content (place aux herbes)
    Joyeux mezzé en journée continue avec :
    11h Céline OLLIVIER
    12h KATEL
    13h Mathias LAIR
    14h Colette. ANDRIOT
    15h TABARNAK
    16h/18h JOYEUSE PAGAILLE MUSICALE ET SURPRISES DU CRÛ HAUT-ALPIN !!!
    Papotages et bavardages ½ h entre les interventions. Repas à prix modique.
    Vie de l'association
    Le 15 Mars 2010 à 19h, réunion au Fourmidiable: la dernière ligne droite des travaux et les finitions avant l'ouverture.
    Samedi 27 mars aux Variétés : demi finale du tremplin musiques actuelles des HautesAlpes
    en coorganisation avec la mairie de Veynes et le CDMDT/Conseil Général des HautesAlpes.
    Avec Choco Gong, Acid Liric, Ze Cavistes, You Stone, Second Souffleà partir de 20h30 entrès gratuite.
    À inscrire dès maintenant sur votre agenda:
    Du jeudi 24 au dimanche 27 juin, INAUGURATION DU CAFÉ DU PEUPLE.

    Copinage
    L'Auberge de la Tour
    Mardi 9 mars
    Home : Yann Artus Bertrand - Film et débat présentés par l'Adhéla ligue de l'enseignement et l'Espace Info Energie
    Mardi 23 mars
    Laurent Berger : Chant et guitare - Quand certains n'ont rien à dire et du mal à se taire, Laurent Berger est plutôt du genre contraire : le geste mesuré ; mais quand il l'ouvre, ça tombe juste... Un homme de parole, en somme.
    Association Tour..Billons - 05140 St Pierre d'Argençon - 04 92 58 71 08 - dela.tour@orange.fr
    L'art est dans le pré
    En prévision de la délirante soirée déguisée du 17 avril 2010 sur le thème de l'insecte l'association "l'art est dans le pré" propose des ateliers de conception de costumes les 26 mars, 2 et 9 avril à partir de 18h dans la salle des associations de Montbrand.
    Contact et informations : Nathalie Tison 04 92 58 02 75 - Philippe Rodriguez 04 92 46 68 80
    FourmiDiable
    Café du Peuple - 33 rue J. Jaurès 05400 Veynes - 04 92 43 37 27 - http://www.fourmidiable.org

  • Salles de cinémas Le CLUB et Le CENTRE à GAP

    places-autres-marches-gap-france-2830316425-894729.jpgLIRE et TELECHARGER le TRACT à DIFFUSER LARGEMENT et RAPIDEMENT.

    Merci

    JCE

  • Rencontre à l'inspection d'académie à Gap

     

    Une délégation de professeurs et de parents s'est donc rendue motivée et prête à tout à Gap pour rencontrer le grand manitou de l'Inspection. Dans l'après-midi ce dernier avait pris soin de préciser par téléphone qu'il conviait finalement les parents le mercredi à 18h30. Néanmoins le mouvement étant porté par des adultes de notre communauté: enseignants et parents (il arrive même parfois que les deux rôles se croisent!), c'est une délégation mixte qui s'est rendue sur place. Chacun avait consciencieusement préparé le moment lors d'une réunion la veille. C'est dire l'énergie et les préparatifs que nous coûte un rendez-vous pour la bonne cause!
    Après vingt minutes d'attente dans le vent glacé qui balaie le trottoir de l'Inspection, nous avons décidé d'aller sonner à la petite porte de service qui conduit au sommet.
    Quelques minutes plus tard, une secrétaire tirée à quatre épingles et d'une politesse irréprochable invite cinq professeurs à la suivre. Détail de taille: elle est accompagnée de ... Monsieur Boulard! Nous expliquons, entre deux claquements de dents, que nous montrons mais accompagnés de parents. La réaction est catégorique "Impossible, c'est Monsieur Barrière qui en a décidé ainsi". Nous demandons que notre inspecteur soit informer pendant que nous nous concertons. A ce moment-là, dans le regard de la brave femme, notre bon sens se transforme en chantage ahurissant. La bouche pincée, elle ajoute alors un "je vous laisse dans le froid" et referme la porte à clef.
    Il n'a pas fallu se concerter longtemps pour tomber d'accord. Ensemble nous donnons du temps, nous canalisons des énergies, nous partageons nos convictions pour nos enfants, ensemble nous grelottons, ensemble nous rencontrerons Monsieur Barrière ! Dorénavant c'est clair le monde est divisé en deux: il y a ceux qui sont confortablement au chaud à ne pas en démordre et ceux qui gèlent méprisés sur le trottoir.
    La clef ouvre à nouveau la porte, derrière : les mêmes (M. Boulard et la sécrétaire), rassurez-vous ils ne sont pas métamorphosés mais bien égaux à eux-mêmes: "Monsieur Barrière ne recevra que cinq professeurs".
    - "Dans ces conditions nous ne le rencontrerons pas, avons-nous rétorqué, et nous ne manquerons pas de décrire sa subtilité en matière de négociation à la presse." Notre style a été plus direct car le froid incite à raccourcir les échanges.
    Est-ce pour économiser le chauffage que la porte a aussitôt été refermée?
    Demain mercredi, Monsieur Barrière attend une délégation de parents à 18h30. Ilfaudra se renseigner sur la météo avant de sortir!
    Charlotte Serisier.

     

  • DEMOCRATIE, ELECTIONS, ABSTENTIONS et INCONSCIENT POPULAIRE

    Les « spécialistes médiatiques de bon ton » nous gargarisent actuellement sur le phénomène abstentionniste qui « inquiète » fortement tous les « vrais démocrates » et chacun y va de son sondage et de son analyse voire pour les plus « modestes » de son approche sociale scientifique de ce déclin de l’intérêt que porte l’électorat pour se désigner des « responsables » aux fonctions électives diverses et variées dans le cadre du schéma de notre « démocratie participative avancée ».

    Permettez moi d’y aller de mon avis, certes basique mais toutefois très concerné sur le sujet.

    Les citoyens seront motivés pour se donner des représentants dès lors que ceux-ci leur auront expliqués clairement leurs intentions, leur programme et les moyens qu’ils veulent avoir pour réaliser ces objectifs.

    Je ne pense pas que l’on puisse motiver fortement les citoyens pour élire des représentants dont la mission ressemble plus à celle d’un fonctionnaire qu’à celle d’un Politique et dont les objectifs s’apparentent plus à la gestion courante de notre crise de société qu’à la moindre volonté de transformation de certaines bases pourtant incompatibles à la gestion sociale et environnementale.

    L’ampleur du phénomène abstentionniste est très différente d’une élection à l’autre et la participation varie de moins de 50 % à plus de 80 %, ne doit-on pas s’interroger d’abord sur le type d’élection et sur le type de fonction que l’on « destine » aux candidats concernés ?

    Le plus grand désintérêt semble se manifester pour les élections européennes, régionales et départementales (cantonales, lorsque des municipales ne sont pas liées) alors qu’un intérêt manifeste reste pour l’élection présidentielle, les municipales et les législatives.

    De plus, sur une période plus longue, on constate qu’une baisse de participation  s’amorce pour les municipales (dans les grandes villes) et pour les législatives.

    On en tire volontiers comme constat que les citoyens se passionnent pour leur Maire, pour leur Président et pour leur Député, mais, est-ce l’homme (ou la femme) ou la fonction (le rôle) que ces élus peuvent jouer qui motive nos citoyens ?

    Pour les Maires, on nous affirme que c’est la connaissance locale de l’individu et le fait que les problèmes sont de proximité ; Ceci ne serait plus exact dans les villes plus importantes et serait moins vrai aujourd’hui ?

    La progressive désaffection pour les législatives serait-elle due à un éloignement quelconque?

    La totale désaffection de l’électorat pour le parlement européen ainsi que la prochaine désaffection pour les conseillers régionaux ne trouve t-elle pas sa source dans d’autres causes qui seraient d’ailleurs identiques (comme pour les conseillers généraux), le progressif désintérêt pour les élus de nos villes et villages n’a-t-il pas aussi des racines dans ce que l’on nomme la sagesse populaire ?

    Pour « faire de la Politique » il faut des ressources et il faut pouvoir faire des choix, sinon, c’est de la figuration, certes, parfois bien rémunérée, mais, figuration tout de même, et le peuple ne cherche plus vraiment des figurants, surtout en période de crise profonde, il souhaiterait choisir sur des propositions et il sait que rien ne peut lui être proposé sans ressources.

    Le rôle social et environnemental que doit déterminer le Politique pour l’Etat ou pour le niveau auquel il souhaite exercer sa mission (et pas ses fonctions, évitons le « professionnalisme » de la politique politicienne) doit être basé sur un projet politique économiquement équilibré pour que les missions qui doivent lui incomber soient réalisables par une équitable répartition des recettes et des dépenses.

    Personne ne croit plus, aujourd’hui, que les rapports sociaux des hommes se régleront par l’ensemble des échanges marchands et commerciaux de façon naturelle et « classique » (au sens économique) et que les acteurs économiques peuvent se substituer aux pouvoirs politiques dans tous les domaines (santé, éducation, retraite, etc.).

    Mais, il reste déterminant que les représentants que le peuple entend se donner doivent être en mesure de proposer les dépenses qui ont un caractère social et les moyens qui sont nécessaires pour les réaliser par une équitable redistribution des richesses (par l’impôt proportionnel à l’ensemble des revenus).
    Personne n’est dupe, pas plus la Région que l’Europe (ni que le département) ne disposent du pouvoir de décider de l’impôt ni, surtout, de le rendre plus équitable. L’Europe ne vote pas ses recettes qui sont déterminées par les pays en pourcentage des P. I. B., les Régions n’ont aucune marge pour modifier sensiblement les recettes locales (surtout après la disparition de la TP) et, les autres collectivités territoriales non plus.

    Le parlement s’est dessaisi de nombre de ses pouvoirs et missions pour se cantonner à l’aspect juridique, important, mais insuffisant sans son pendant économique et social, pour s’adapter au régime présidentialiste et se soumettre au pouvoir personnel.

    Les communes ont délégué de nombreuses missions dans les services de proximité à des entités intercommunales qui s’y sont substituées sans que l’on mette en place un système d’élection adapté à ces nouvelles collectivités qui n’ont plus de comptes à rendre aux citoyens dont elles gèrent les services publics territoriaux (ordures ménagères, transports, voirie, assainissement, eau, etc..) ni sur les taxes locales qu’elles perçoivent sans avoir à référer de leur « évolution » aux citoyens concernés.

    C’est ainsi que l’Europe ne gère pas ses recettes et que ses dépenses sont majoritairement préaffectées, que la région a dans ses missions des compétences que l’Etat lui a transférées sans avoir la possibilité de modifier les ressources correspondantes et qu’elle ne dispose pas, non plus, du droit régalien d’instaurer ni de modifier sensiblement les recettes fiscales (c’est aussi vrai pour les départements et ça le devient pour les communes).

    C’est dans ce contexte que la moitié de l’électorat des présidentielles s’interroge sur l’utilité de son vote pour ses futurs cadres régionaux, au regard des faibles possibilités de changer la donne économique ainsi qu’au constat d’une diminution croissante de ses capacités (l’étalage des bilans ni celui des projets de mieux faire ne semblent pas suffisants pour changer l’approche).

    Cette sagesse populaire non théorisée (comme pour le constat de son exploitation ou celui de l’injustice) fait partie de l’inconscient social populaire et, même affublé des mots pompeux de démocratie participative, le message de la représentativité sans volonté de jouer un rôle économique, social et environnemental ne passe pas.

    Les citoyens savent (aux tripes) que les politiques doivent intervenir fortement pour une répartition équitable des richesses et des produits de nécessité et que ce ne sont pas des fonctionnaires (mêmes compétents) qu’ils doivent élire, ça c’est, au mieux, un détournement de fonctions et de pouvoirs.

    J’en appelle à ceux qui se retrouvent dans cette approche pour qu’au moins au premier tour, ils affirment haut et fort leur volonté d’avoir des élus politiques plutôt que de gestionnaires et que les candidats entendent fort et clair le message d’une volonté de voir se modifier fortement les habitudes de gestion courante au profit (encore) d’une volonté politique d’agir sur le fond dans les domaines évoqués.

    Non, nous ne pensons pas que les régions puissent jouer un rôle très important dans l’économie libérale telle qu’elle est « planifiée » et centralisée, pas plus que l’Europe qui n’a aucun moyen d’intervention sociale ou environnementale aussi longtemps qu’elle ne votera pas un « mode direct de ressources » par une fiscalité directe progressive (et surtout pas une taxe qui pénaliserait encore les plus démunis).

    Votons et faisons voter à gauche de la gauche pour les listes qui acceptent et proposent ces orientations afin que se poursuivent à la fois les rapprochements indispensables aux changements économiques et sociaux de notre société et que demain nous puissions entendre des propositions concrètes pour que les Politiques décident à nouveau à la place des banques et des lobbyings industriels et commerciaux, pour, qu’enfin nos représentants politiques fassent de l’équité sociale et environnementale et réorganisent une redistribution des ressources et des richesses.

    Le résultat de ces listes favorables à une réelle transformation sociale en profondeur sera seul capable de « tirer » des unions plus à gauche pour le second tour et, surtout nous aidera à progresser dans notre recherche d’une alternative globale au système ultra libéral qui détruit notre planète et les hommes au seul profit du toujours plus pour une minorité de plus en plus réduite.

    Jean-Claude Charitat Veynes le 08/03/2010