Les députés radicaux de gauche (PRG) et apparentés voteront contre le changement de statut de La Poste lors du vote solennel qui a lieu aujourd’hui. En effet, le Gouvernement s'est montré fermé à l'ensemble des propositions donnant une garantie concrète que les missions du service public postal, notamment en matière de service universel et d'aménagement du territoire, ne seront pas sacrifiées par cette réforme qui entérine un premier niveau de privatisation de La Poste.
Cette fermeture aux propositions que les députés PRG et apparentés ont avancé avec l'ensemble de leurs collègues d'opposition démontre la duplicité du discours gouvernemental qui dit rendre « imprivatisable » La Poste alors que le texte prévoit justement le passage d'un statut public à un statut privé !
C'est faire bien peu de cas de la fonction et du rôle des parlementaires que d'affirmer que La Poste, une fois privatisée, conservera un financement intégralement public. Les députés PRG et beaucoup de leur collègues n'ont pas oublié que les mêmes engagements avaient été pris par les mêmes responsables politiques pour EDF et GDF...
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Conseil municipal du 10 décembre 09
LIRE et TELECHARGER le compte rendu de la dernière séance du conseil municipal de la ville de Gap.
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En 2010, dans les Hautes-Alpes faisons entendre une autre voie à gauche
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Etats généraux du service public
Associations, syndicats et partis de gauche réunis à la Mutualité
vendredi 18 décembre 2009, par Isabelle Chasserant
Associations, syndicats et partis de gauche lancent les états généraux du service public Une trentaine d’associations, partis de gauche et syndicats ont lancé jeudi à Paris les Etats généraux du service public, afin de faire de 2010 « une année de débats et de mobilisations pour des services publics du XXIe siècle efficaces et démocratiques. »
Réunis à la maison de la Mutualité, à Paris, les participants (Parti communiste, Parti socialiste, Les Verts, Parti de gauche, NPA, FSU, CGT, Solidaires, Attac, syndicat national de la magistrature, Confédération paysanne, la ligue des droits de l’homme, etc.), réunis au sein d’un "comité national", ont exprimé leur volonté de « reprendre l’offensive idéologique sur le terrain du service public face aux politiques néolibérales ».
Ces états généraux se déclineront au niveau local entre janvier et avril 2010, au travers des comités locaux, avant des Etats généraux nationaux début juin.
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Copenhague ou le fardeau légué par les riches
«Le plus grand rendez-vous de l’histoire de l’humanité» selon Jean-Louis Borloo se solde par un échec politique historique, un déni du réel et des savoirs scientifiques, une honte morale, une insulte aux plus pauvres.
Alors que sous la pression des opinions publiques, plus de cent chefs d’État ou de gouvernement étaient réunis, aucun accord digne de ce nom n’a pu être conclu. Les pays riches, en refusant de prendre des mesures qui reconnaîtraient leur responsabilité historique dans le changement climatique, ont précipité l’échec. Soumise aux lobbies du green business et enfermée dans des logiques diplomatiques héritées des périodes coloniales, la tribu des pays riches n’a pas su voir que le chaos climatique, subi déjà par nombre de pays du Sud, rendait dérisoires leurs tentatives de division. Les manipulations néocoloniales de Nicolas Sarkozy en direction de l’Afrique n’ont pas suffi !
Ils n’ont pas su voir, eux qui se pensent toujours les maîtres du monde et de la nature, qu’une nouvelle configuration des relations entre le Nord, à bout de souffle, et le Sud est en train de se dessiner et qu’on ne négocie pas avec la nature, comme le scandaient de nombreux manifestants.
Après avoir expulsé des négociations les ONG qui contestaient le fiasco en gestation, après avoir concocté des textes dans des salles obscures au mépris des règles multilatérales minimales, ils s’en prennent désormais à l’ONU, où il est vrai, la Bolivie, les pays de l’ALBA, Tuvalu, et tant d’autres peuvent s’exprimer en principe à égalité avec des pays dont la superpuissance s’avère dérisoire face aux enjeux. Pourtant le texte final a été concocté, en dehors de toute procédure onusienne, par le MEF (Major Economies Forum), équivalent du G20. Un texte qui ne mentionne pas d’objectif de réduction des émissions à court, moyen et long terme, un texte dont le principal motif est de refuser tout traité international contraignant pour les pays riches. Un texte qui met à nu la logique des intérêts privés.
Après avoir tenté de criminaliser les multiples mouvements sociaux présents à Copenhague par des techniques policières d’arrestation de masse, ils ne sont pas venus à bout d’un mouvement pacifique, déterminé, massif et imaginatif, un mouvement international, porteur d’un nouvel espoir et conscient de ses responsabilités. Desmond Tutu a déclaré : « il est préférable de ne pas avoir d’accord plutôt qu’un mauvais accord. » Nous y sommes. Et Copenhague n’est qu’une étape pour que la déclaration des peuples, issue du forum alternatif et lue dans l’enceinte de l’ONU, devienne la base d’un accord entre les peuples.
À Copenhague, une convergence inédite entre mouvements sociaux, mouvements écologistes, mouvements de solidarité internationale a fait naître un nouvel espoir et constitue un tournant du mouvement altermondialiste. Plus que jamais, nous avons à poursuivre partout sa construction, à nous engager dans des initiatives locales, à faire pression sur les élus, et nous serons présents aux prochains rendez-vous jusqu’à Mexico, fin 2010. C’est leur échec, ce n’est pas le nôtre !
Attac France,
le 19 décembre 2009