PROVENCE - ALPES - CÔTE D’AZUR
ENSEMBLE 05 - Page 631
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Lettre aux organisations du PCF, du PG, du NPA et de la GU en PACA
Chers camaradesAu point où en sont arrivées les discussions sur les régionales dans la gauche de la gauche, la FASE PACA considère qu'il est impensable qu'elles n'aboutissent pas à un accord et à la constitution de listes communes de nos organisations, listes communes dont nous souhaitons tous qu'elles soient largement ouvertes à des représentants des mouvements sociaux et des mobilisations citoyennes de nos départements.La seule divergence qui subsiste aujourd'hui concerne la participation à des exécutifs régionaux à majorité socialiste et/ou Europe Ecologie. Il y a là un vrai débat et cette divergence n'est pas sans importance, mais elle ne saurait constituer pour nous un obstacle insurmontable à une union que nous appelons tous de nos voeux et dont les enjeux sont considérables pour l'avenir des combats que nous partageons.Pour ce qui la concerne, la FASE est favorable à porter nos propositions sociales, écologiques et démocratiques jusque dans les exécutifs régionaux et à participer à ces exécutifs partout où il sera possible de faire avancer ces propositions, c'est à dire là où il sera possible de conclure un accord acceptable avec les autres listes de gauche (ce qui dépendra dans une large mesure de nos résultats au 1er tour). Nous considérons néanmoins que, sur cette question, il faut maintenant trouver un compromis entre toutes les composantes.Ce compromis pourrait s'exprimer dans les termes suivants :"Notre volonté est de porter des projets concrets de transformation sociale, écologique et démocratique dans la région PACA. Si les conditions en sont créées, nous pourrons travailler à leur mise en oeuvre jusque dans l'exécutif régional. Notre participation à cet exécutif sera fonction des possibilités de mettre en oeuvre des points essentiels de notre programme et du rapport de force permettant effectivement de les appliquer. Des appréciations différentes existent aujourd'hui sur ce point entre les composantes de notre liste. Nous mettrons tout en oeuvre pour les dépasser et pour aboutir, le moment venu, à une position commune de la liste, mais chaque composante conservera sur cette question sa liberté de décision et d'action tout au long du mandat. Cette hypothèse exclut toute participation du Modem ou d'une quelconque autre organisation de droite à l'exécutif régional."Nous espérons vivement que cette proposition obtiendra votre accord et nous permettra d'engager ensemble sans plus tarder la campagne de masse, alternative et citoyenne, qu'il nous faudra mener pour bousculer le rapport de force.Le 16 novembre 2009.La coordination PACA de la FASE -
Impôts: pourquoi faire payer les riches?
Laurent Mauduit - mediapart
Ancien chef du service économique de Libération puis directeur adjoint de la rédaction du journal Le Monde, auteur de nombreux essais, Laurent Mauduit est co-fondateur de Mediapart.fr dont il est un des chroniqueurs économiques.Impôts: pourquoi faire payer les riches?
Plus justes que les impôts indirects, qui sont proportionnels, les prélèvements progressifs que sont l'impôt sur le revenu et l'impôt sur la fortune ne cessent de reculer. Et le budget de 2010 confirme cette inquiétante tendance. L'examen par le Parlement du projet de loi de finances pour 2010 a apporté une triste confirmation : la fiscalité progressive française est décidément dans un piteux état. Occupant une place de plus en plus réduite dans le paysage fiscal national, elle joue du même coup un rôle redistributif de plus en plus limité. Et le constat vaut tout autant pour l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) que pour l'impôt sur le revenu.
Sous le coup de la crise, qui a fait reculer les actifs boursiers ou immobiliers, mais plus encore sous l'effet des mesures de Nicolas Sarkozy, l'ISF s'est d'abord effondré. Déjà, en 2008, il avait spectaculairement reculé de 5%, pour ne plus porter que sur 4,2 milliards d'euros, du fait de la mise en œuvre des promesses de campagne du chef de l'Etat (durcissement du bouclier fiscal...), qui avaient amputé les recettes de ce prélèvement de près de 700 millions d'euros. Pour 2009, la loi de finances initiale escomptait une nouvelle baisse, encore plus impressionnante de -14,2%, soit 3,6 milliards d'euros. Mais, en exécution, les grandes fortunes ont été encore mieux loties : l'impôt n'a rapporté que 3,5 milliards d'euros. Et pour 2010, c'est ce même montant de 3,5 milliards qui est inscrit dans le projet de loi de finances.
Autant dire que 2010 sera une formidable année. Pour les grandes fortunes, évidemment, pas pour les caisses de l'Etat qui n'ont jamais été dans un état aussi délabrées.
La situation de l'impôt sur le revenu n'est guère plus reluisante. Selon les projections inscrites dans ce projet de budget, cet impôt sur le revenu ne rapportera que 54 milliards d'euros en 2010, soit seulement 15% des 347 milliards d'euros de recettes fiscales (brutes) qui viendront alimenter le budget de l'Etat.
Au fil des ans, et sous l'effet d'une cascade de mesures d'allégement prise par la droite mais aussi par la gauche, le poids de l'impôt sur le revenu est devenu ridiculement faible par rapport aux autres impôts. La France se distingue d'ailleurs en cela de la plupart des pays de l'OCDE, où le poids moyen de l'impôt sur le revenu est de 30% des recettes fiscales totales, soit deux fois plus que dans notre pays.
En résumé, le poids des prélèvements indirects (proportionnels et donc relativement injustes) n'a cessé en France de progresser. Et dans le même temps, les deux grands prélèvements progressifs que sont l'ISF et l'impôt sur le revenu, ont été mis à mal.
Cette évolution contrevient à la Déclaration des droits de l'homme, qui en son célèbre article 13, défend très explicitement ce principe de la progressivité de l'impôt : « Pour l'entretien de la force publique, et pour les dépenses d'administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés ». Mais le chef de l'Etat s'en soucie-t-il ? On devine que c'est un autre adage qui inspire sa politique fiscale : « Pourquoi faire payer les riches ? Faisons payer les pauvres, ils sont beaucoup plus nombreux ». -
Conseil municipal ville de Gap du 14 novembre 09
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Semaine de la solidarité
Voir le programme de la semaine de la solidarité internationale
et ICI
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URGENT
L’appel peut être signé en ligne sur www.reussirlerassemblement.org
La responsabilité de réussir notre rassemblement,
pour ouvrir une autre voie à Gauche !
Il n’y a pas de plus grande nécessité que de réussir le rassemblement d’une gauche offrant une alternative de transformation sociale et écologique. La colère sociale s’accumule, les droits et libertés reculent, la situation dans les quartiers populaires se dégrade ; mais, la politique de Sarkozy ne sera pas mise en échec si on ne sort pas des politiques néolibérales qui ont dominé à gauche jusqu’à présent.
Depuis plusieurs semaines, la discussion progresse entre les différentes organisations pour un accord aux élections régionales. Elle connaît des avancées et parfois des reculs, mais sa réalisation est à portée de la main.
En regard des enjeux sociaux, écologiques et démocratiques l’échec serait injustifiable auprès du peuple de gauche. Il ne faut plus tarder. L’essentiel des clarifications a été apporté, et plusieurs points essentiels font accord entre l’ensemble des organisations :
· Un accord national pour la constitution, dans les diverses régions, au premier tour, d'une liste de la gauche antilibérale et anticapitaliste, en totale indépendance du Parti Socialiste et d’Europe Ecologie.
· Ces listes répondront à trois objectifs indissociables : battre la droite, changer les rapports de force à gauche, et rassembler une majorité autour d’un projet alternatif.
· Elles s’engagent à défendre ce programme dans les futurs conseils régionaux autour des mesures que nous voulons porter ensemble.
· Leur nom et le cadre de cette campagne seront choisis pour être communs à toutes les composantes, au-delà du premier regroupement du Front de gauche aux européennes
· La construction des axes de la campagne doit démarrer dès aujourd’hui ; elle se fera avec tous les réseaux militants et citoyens. Pour donner corps à cette dynamique, il faudra créer le plus possible de cadres unitaires les plus larges. Une direction collective de campagne veillera, dans chaque région, aux tâches d’animation.
· Au cas où nos listes ne seraient pas en tête à gauche à l'issue du premier tour, elles s’engagent, à faire barrage à la droite en se rassemblant avec les autres listes de gauche au 2ème tour, une fusion démocratique à l’exclusion de tout accord avec le Modem. La liste arrivée en tête au 1er tour fusionnant avec les autres listes de gauche et écologique proportionnellement aux résultats du 1er tour. Nous demanderons le même engagement au PS et à Europe Ecologie.
· Le débat s’est précisé au sujet des conditions de participation à un exécutif des régions. Aucune caution ne sera apportée à des majorités tournant le dos aux exigences défendues pendant la campagne. Nos listes affirmeront leur volonté de mettre en œuvre partout où nous nous jugerons en situation de le faire, les points essentiels de notre programme. Cette possibilité dépendra du rapport de force permettant effectivement de les appliquer. Notre participation est donc liée aux conditions qui la rendent possible. Cette hypothèse exclut toute participation du Modem ou d’une quelconque organisation de droite.
La discussion semble buter sur le degré d’implication des différentes composantes de notre rassemblement dans les exécutifs. Des appréciations différentes existent et existeront sur nos possibilités ; mais elles ne sont pas de nature à remettre en cause la nécessité de construire nos listes de rassemblement au 1° tour. Il serait incompréhensible, pour tous ceux qui attendent de nous une volonté d’unité, de diviser la campagne commune sur ce point, dès lors que serait entendu que la participation aux exécutifs devra être discutée, après débat dans chaque région, en fonction des résultats de la campagne et dans le respect de la diversité des participants. Une réunion de la direction collective de campagne et des différentes composantes fera, dans chaque région l’analyse des résultats et des possibilités réelles d’agir dans l’exécutif.
Il faut avancer au plus tôt et débattre des axes essentiels de l’ alternative commune que nous allons proposer dans tous les quartiers et dans toutes les régions: une logique de défense des biens et des services publics, le contrôle et l'orientation des fonds publics pour l’emploi et non pour aider les profits des grands groupe mondialisés, appuyée par une démocratie active donnant les moyens aux salarié-e-s et aux citoyennes et citoyens d’obtenir des changements concrets dans la politique des régions sur le terrain des transports, de l’environnement, de l’éducation, du logement, de l’emploi et de la formation professionnelle : c’est ce qu’attendent de nous les femmes et les hommes de gauche. Soyons à la hauteur de leurs aspirations.
Des militant-e-s qui souhaitent le succès de ce rassemblement, sans appartenance politique ou membres de diverses composantes des réunions unitaires - Alternatifs, Fédération pour une alternative sociale et écologique (FASE), Forum social des quartiers populaires (FSQP), Gauche unitaire, NPA, PCF, PCOF, PG, - s’adressent à toutes les organisations à la gauche du PS
L’appel peut être signé en ligne sur www.reussirlerassemblement.org