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Thomas Coutrot, coprésident d’Attac Pierre Khalfa, coprésident de la Fondation Copernic
Le mois d’octobre a vu la crise de la zone euro s’aggraver considérablement et les agences de Tribune parue dans Libération Jeudi 3 Novembre 2011 |
ENSEMBLE 05 - Page 434
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Sortir les États de la servitude volontaire
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Communiqué
En Europe et en France :
les libéraux contre la démocratie
Il aura suffi que le Premier ministre grec annonce la tenue d’un référendum dans son
pays sur le « plan d’aide européen » pour que les bourses s’effondrent, que les
autorités européennes s’émeuvent et que l’Elysée s’afflige.
Consulter le peuple alors qu’on lui promet une cure d’austérité comme il n’en a jamais
connue ? Cela serait inutile et contreproductif : de quoi se mêlerait-il ?
Il faudrait laisser l’Union européenne et ses technocrates diriger.
Il faudrait surtout éviter que le peuple ne s’empare de la question de la dette,
demande des comptes et mette en cause les choix des libéraux et des sociauxlibéraux
! Imaginez qu’il envisage la nationalisation du secteur bancaire !
Il faudrait que les Indignés et les forces de transformation sociale et écologique
restent sagement dans leurs terres respectives, celle de l’indignation et celle d’une
alternative institutionnelle toujours à venir !
En France, les mêmes qui prétendent donner des leçons de démocratie à la planète
s’offusquent de ce que les peuples puissent décider. Et pour cause : ils entendent,
comme dans chacun des Etats membres de l’Union, imposer les mêmes recettes
libérales. Et ils redoutent que les peuples disent « non ! ».
Certes, le référendum n’est pas l’alpha et l’omega d’une démocratie fertile. Mais,
mobilisés depuis plusieurs mois, les Grecs vont avoir la possibilité de rejeter le plan de
l'UE. Rappelons qu’en 2005, le référendum sur le Traité constitutionnel européen a
été en France l'occasion d'un formidable débat, qui a largement dépassé la simple
réponse par oui ou par non à la question posée.
En fait, l’exigence que le peuple s’approprie les choix politiques et décide devient
intolérable à l’ordre libéral : le temps où les libéraux affirmaient que démocratie et
capitalisme sont indissociables est bien loin.
L’Association des communistes unitaires, composante de la FASE, est et sera partie
prenante de toutes les mobilisations face à la crise du système économique et pour
une réorientation fondamentale de la construction européenne.
2 novembre 2011
Contacts : Gilles Alfonsi 06 18 06 17 17 – Sylvie Larue 06 81 21 20 58 -
Un “Héritage” qui peut tout changer (article du DL du 3 novembre)
Laurent Eyraud-Chaume a écrit ce conte théâtral dont il est également l’acteur.
C’est un conte théâtral “made in Hautes-Alpes” qui sera présenté ce samedi 5 novembre à 20 h 30 au CMCL de Gap. Seul sur scène, Laurent Eyraud-Chaume, également à l’origine du spectacle.“L’Héritage”, création 2010 de la compagnie du Pas de l’Oiseau, est l’aboutissement d’une formation professionnelle suivie par Laurent Eyraud-Chaume, dirigée par le conteur et comédien Pépito Matéo, au Cnac (centre national des arts du cirque) de Châlons-en-Champagne. Pepito Matéo, dont le travail est caractéristique du renouveau du conte en France et en occident, s’est retrouvé partie prenante du projet, tout comme le groupe Jabuz qui signe la composition de la bande-son de ce spectacle.
Dans un village qui ressemble à tant d’autres
Après avoir été présenté en mai et juin derniers au Café du Peuple de Veynes, à Toulouse et à Sigoyer, “L’Héritage” s’invite donc à Gap, sur la scène d’un CMCL heureux d’accueillir “une troupe de chez nous”.
Avec “L’Héritage”, Laurent Eyraud-Chaume raconte l’histoire d’un village comme il en existe tant d’autres, notamment dans les Hautes-Alpes : ce village nommé “le Villard” a sa mairie, sa chorale, son café du commerce. Depuis la mort du vieil agriculteur Joseph Barbayer, tout le monde est en effervescence, à commencer par le conseil municipal. Il y a de quoi : Joseph a légué tout son patrimoine à la commune, à la condition d’y instaurer le communisme.
Cet héritage, c’est aussi “l’histoire d’Émilie et de Martin, qui vont rompre leurs solitudes, réapprendre à rêver, à aimer. C’est l’histoire joyeuse d’un mort qui donne de la vie, d’un conteur qui cherche un héritage, d’une table de conseil municipal qui n’en croit pas ses oreilles”.
Ainsi, ce conte “humain plus que militant, repose à sa manière la question des chemins d’émancipation” et ces autres questions : Peux-on transformer la réalité ? Comment réinventer le vivre ensemble ? Quelle place pour la transmission et l’engagement dans nos vies ?”
A découvrir ce samedi soir, en partenariat avec la Compagnie Conte.
le 03/11/2011 à 06:01
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Référendum grec: une première avancée démocratique
L'annonce (hélas trop tardive) par M. Papandréou de l'organisation d'un référendum sur le plan européen « d'aide » à la Grèce est une première avancée de la démocratie face aux plans d'austérité qui s'abattent partout en Europe. Tout dépendra de la question posée et des conditions du débat pour que ce référendum ne soit pas une manipulation politique. Mais c'est aussi l'occasion d'un réel débat citoyen, qui fasse écho aux revendications populaires pour plus de démocratie... à l'image du référendum en Islande, qui s'est soldé par un rejet du vaste plan d'austérité sociale prévu.
Le plan européen d'aide à la Grèce, même s'il organise un défaut partiel et de toutes façons inévitable de la Grèce sur sa dette, ne résout aucun des problèmes de fond posés par les incohérences de la zone euro et l'irresponsabilité de la finance. Il aggrave encore l'austérité et la tutelle de la « troïka » - Commission, BCE, FMI - sur le peuple grec. Les oligarchies européennes pensaient pouvoir imposer à leurs peuples les exigences des banques et des prêteurs en s'abritant derrière des majorités parlementaires. Mais les politiques d'austérité qui sont en train de détruire la Grèce, et qui s'étendent progressivement dans le reste de l'Europe, suscitent de trop fortes résistances sociales.
>Les citoyens ne se reconnaissent plus dans une classe politique inféodée aux dogmes et aux intérêts de la finance. « Vous ne nous représentez pas ! », ce cri des Indignés à la classe politique, est devenu une évidence. La décision de M. Papandréou, pourtant représentant archétypique de l'oligarchie politique grecque, de donner la parole au peuple est donc une bonne nouvelle. Même si Nicolas Sarkozy, à l'image de la plupart des dirigeants européens, est "consterné" par cette décision où il ne voit que démagogie et irresponsabilité...
Bien sûr, la machine médiatique va se mettre en branle, en Grèce et en Europe, comme en France en 2005 à propos du traité constitutionnel européen. Les droites et une certaine gauche vont fustiger l'archaïsme et le nationalisme des Grecs qui voudraient soit-disant quitter l'Europe et briser l'euro. Mais c'est rigoureusement l'inverse: le peuple grec, en défendant ses droits sociaux et sa souveraineté démocratique, défend les droits de tous les peuples européens. Les mouvements sociaux européens doivent soutenir le mouvement grec qui rejette ces politiques d'hyperaustérité destructrices et mortifères. La victoire du « non » au référendum grec ne résoudra pas à elle seule la crise actuelle. Mais elle posera concrètement la nécessité d'une alternative au modèle néolibéral, qui devra commencer par la dénonciation des dettes illégitimes, le refus des politiques de régression sociale, la reconquête de la souveraineté démocratique sur notre monnaie commune, l'euro. Attac mettra dans les semaines à venir toute son énergie pour construire la solidarité européenne avec le peuple grec, faire triompher le non à l'austérité, et poser les premiers jalons de la refondation d'une Europe démocratique et solidaire.
Attac France
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Communiqué de JL Mélenchon
Enfin un référendum en Grèce
Communiqué du 01/11/2011
L'Elysée est consterné quand le peuple est consulté. Au contraire, je me réjouis que douze grèves générales aient contraint M.Papandréou à convoquer un référendum réclamé par le peuple.
Je forme le vœu que les Grecs disent non au plan européen de dix ans d'austérité qui plomberaient leur avenir. Ils imposeront ainsi aux dirigeants européens l'obligation de sauver le peuple autant que la monnaie.