Elle a formé un recours - toujours en instance - contre le Schéma Régional d'Organisation des Soins (SROS) parce que cet Arrêté du 30/01/2012 de l'Agence Régionale de Santé (ARS) prévoyait, à partir des deux services actuels de Gap et Briançon ("objectif 2014") "la réorganisation sur Gap ("en objectif 2016") de l'activité de réanimation de Gap et Briançon"...
C'est cette décision qui a été interprétée comme favorable par le sénateur. Elle s'inscrit pourtant strictement dans le cadre de la décision attaquée par nos soins, qui menace de mort notre service ainsi que les patients qui ne pourront plus y avoir recours à l'échéance de 2016.
Que s'est-il produit entre temps?
- Le SROS a été annulé partiellement par le Tribunal Administratif, notamment son annexe "réanimation",
- Une mission de l'Inspection Générale de la Santé (IGAS) a été diligentée, mais la Ministre a refusé de nous en communiquer les conclusions. Officieusement, nous savons qu'elle confirme les perspectives de fermeture de la réanimation de Briançon;
- Une nouvelle mission de 6 mois a été mandatée, qui doit remettre son rapport en juin/juillet prochain (après les échéances électorales de cette année...); mais nous savons que sa feuille de route consiste à préciser les conditions de faisabilité du regroupement prévu dès 2012, et qui doit toujours être achevé en 2016.
Il est clair que tant que persiste cette perspective de fermeture à 2 ans, il deviendra de plus en plus difficile d'assurer le maintien du service dans les conditions qu'impose la règlementation.
L'ACDHPB constate qu'aujourd'hui les communiqués d'autosatisfaction d'un côté, les constats de dégradation de la situation de l'autre, font que beaucoup de nos concitoyens pensent à tort, soit que le problème est règlé dans le bon sens, soit que "c'est foutu".
En raison de la gravité de l'enjeu pour l'ensemble du pôle santé de Briançon, nous appelons les élus, les médecins, le personnel de l'hôpital et l'ensemble des citoyens du Briançonnais à rester avec nous vigilants et mobilisés pour éviter d'être mis devant le fait accompli.