Un sondage TNS Sofres réalisé pour la Fédération hospitalière de France rend compte de la difficulté des Français, qu’elle soit personnelle ou financière à faire face à la dépendance liée au grand âge, doublée et d’un sentiment d’abandon de la part des pouvoirs publics sur la prise en charge et l’information délivrée.
En 2011, plus d’un Français sur trois (36%) déclare avoir dans son entourage proche une personne âgée dépendante, en perte d’autonomie physique ou psychique.
Près de sept Français sur dix (67%) jugent qu’à l’heure actuelle la prise en charge des personnes âgées par les pouvoirs publics en France n’est pas satisfaisante.
55% des Français déclarent qu’ils ne se sentiraient pas capables de prendre en charge une personne âgée dépendante de leur entourage, en perte d’autonomie physique ou psychique. Plus d’un sur quatre (28%) se dit même totalement démuni (pas du tout capable).
Ce sentiment d’impuissance est aggravé par l’incapacité déclarée de 42% des répondants à s’acquitter du coût moyen mensuel de 2 200 euros pour un hébergement en maison de retraite si un de leurs parents devaient recourir à cette solution.
14% des parents des interviewés pourraient payer eux-mêmes leur maison de retraite, 29% seraient obligés de vendre une partie ou la totalité de leur patrimoine pour la payer, et 10% des parents ne pourraient pas payer mais se feraient financer par leurs enfants. Au global, seuls 43% des parents pourraient payer eux-mêmes leur maisons de retraite. Avec l’aide financière des enfants, ils seraient 53%.
Les inégalités de revenus sont bien évidement déterminantes sur cette problématique de financement. La moitié (51%) des catégories socioprofessionnelles les plus modestes se dit dans l’incapacité de payer, que ce soient les parents ou les enfants. Cette incapacité à couvrir l’intégralité des frais d’hébergement n’est pas pour autant l’apanage des plus modestes puisque près du quart (24%) des CSP+ est dans la même impasse.
L’hébergement en maison de retraite est le principal hébergement des personnes âgées dépendantes. Pourtant, c’est encore une solution que l’on choisit avec réticence.
En 2011, c’est une majorité franche (52%) qui dit avoir une mauvaise opinion des maisons de retraite, pour 39% de bonne opinion, une opinion identique à celle de 2009.