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  • Roger Didier, la respectabilité et le squat illégitime.

    Ainsi, il y a des aidants respectables et des aidants non respectables, ainsi il y aurait un clivage dans les conditions d’accueil entre les humanistes bon teints et ceux détestables ? Pourtant tous font le même travail : éviter que la ville soit un dortoir à ciel ouvert, hanté par la faim et la soif. Les personnes respectables et les soit disant non respectables assurent un minimum à des gens dépourvus de tout. Si la mairie avait accédé à la demande des services de l’État d’ouvrir un lieu d’accueil que ceux-ci étaient prêts à financer, il n’y aurait pas eu de squat. L’existence de celui-ci est la conséquence de la politique anti migration du maire de Gap ; ce qui est illégitime c’est de ne pas aider. Nous espérons que les listes concurrentes dénonceront ce grave manquement à l’esprit de la fraternité.

    								Ensemble!05 – PACG	
  • Après la communication de l’UFC Que Choisir

     

    Les méthodes fantaisistes qui tournent le dos au droit a la santé

     

    La communication de l’association UFC Que Choisir sur l´évolution des cotisations des complémentaires santé repose sur 498 témoignages recueillis à la volée, fruit du hasard du volontariat. Ils ne sont pas représentatifs de la population couverte par les organismes complémentaires maladie, quelques 64 millions de personnes. Les « témoignages » mentionnent 86 OCAM, mutuelles, sociétés d’assurance, instituts de prévoyance, alors que notre pays en compte 450 !

    Nous contestons ces chiffres résultant d’un travail fantaisiste et les conclusions hâtivement tirées !

    Selon une étude menée par la Mutualité Française auprès de 29 mutuelles couvrant 13 millions de personnes, le taux moyen d'évolution des cotisations en 2020 est de +2,4%. Il est plus faible pour les contrats individuels (+2,2%) et est plus élevé pour les contrats collectifs (+2,7%). Et ce malgré la mise en œuvre du coûteux dispositif « RAC zéro »

    Les variations de cotisation peuvent être la conséquence d’un changement de garantie ou de la situation personnelle des personnes couvertes. Elles viennent aussi des transferts de charge des dépenses de santé de la Sécurité sociale vers les mutuelles ou les ménages : alors que l’évolution naturelle des dépenses de santé est en moyenne de 4,5% par an, les remboursements de la Sécurité sociale n’augmentent que de 2,5%.

    Les dépenses des mutuelles, qui servent de base au calcul des cotisations, évoluent en fonction de la consommation de soins et de biens médicaux. Dans son rapport 2019 sur les dépenses de santé, la Drees indique que les prestations des organismes complémentaires ont enregistré une croissance de 3,9% entre 2017 et 2018. « Cette dynamique concerne en particulier l’optique, les soins dentaires et les autres soins de ville », constate-t-elle.

    La mise en place du « RAC zéro » du gouvernement, improprement appelé « 100% santé », a débuté le 1er janvier 2020 en optique et pour une partie du dentaire. L’ensemble est largement financé par les organismes complémentaires santé, donc par les personnes couvertes avec leurs cotisations.

    Enfin, loin de faire baisser les cotisations aux complémentaires, la mise en œuvre de la « résiliation à tout moment » va entraîner une augmentation des cotisations en cassant les mécanismes de solidarité. Certains organismes complémentaires en profiteront pour faire croître leurs dépenses de publicité et de démarchage.

    La fausse alerte lancée par UFC Que choisir tente de mettre en valeur les réformes du gouvernement inutiles et même dangereuses pour le droit a la santé que nous défendons.

    La fédération des Mutuelles de France

  • COMMUNIQUE DE PRESSE DE L’INTERSYNDICALE CGT/FSU/Solidaires/FO/Gilets Jaunes

    L’avis du Conseil d’État est un désaveu cinglant à la stratégie gouvernementale. Cette réforme est décidément injuste et dangereuse. Il confirme nos analyses d’une réforme qui méprise les formes réglementaires et législatives et, sur le fond, fait ressortir le flou du projet.
    Il pointe les biais de l’étude d’impact et des 29 ordonnances auxquelles le texte du projet de loi renvoie comme autant d'éléments qui masquent la réalité de la réforme. Il contredit les engagements de compensation aux dégâts de la réforme que le gouvernement avait fait miroiter pour certaines catégories.
    Une mobilisation historique par sa force et sa durée, le soutien sans faille de l’opinion publique, l’avis du Conseil d’État : le projet de réforme des retraites n’a jamais été si fragile.
    Les organisations syndicales CGT, FSU, Solidaires, FO, GJ convient tous les citoyens à un forum d’informations et de discussions sur la question des retraites autour d’un pique-nique (grillades et boissons proposées par les organisations syndicales) le JEUDI 6 FEVRIER dès 12h sur le parvis du conseil général.
    Ce moment informatif et convivial sera suivi d’une manifestation à 14h.
    Les organisations syndicales seront reçues le Samedi 8 février par le député Joël Giraud à l’Argentière-la-Bessée. Un rassemblement sera organisé le même jour devant sa permanence à 10 h.

  • Rallye : Manifester contre les loisirs des autres ?

     

    par Lec

    Alors que chaque marche pour le climat a réuni entre 500 et 1000 manifestants à Gap, pourquoi la mobilisation contre le Rallye Monte Carlo n’a que faiblement mobilisé ? Alors que les médias et les réseaux sociaux avaient laissé une large audience aux revendications du collectif “Ras le Rallye”, qui concernent les questions climatiques dans leur ensemble, les pilotes et les fans des sports motorisés ont pu développer en boucle leur dégoût pour la mobilisation des “écolos”.

    Sans détailler le péril qui nous guette (le diagnostic est à présent public et largement consensuel…), il est important de rappeler que le réchauffement climatique et les différents dérèglements en cours nous obligent à des décisions rapides qui touchent à nos modes de vie et également à l’orientation générale de l’économie. Alors qu’une quête de lenteur et de cohérence intime parcourt une partie de la population, le rallye est pour beaucoup un sport symbole de pollution et d’une fuite en avant vers le “toujours plus vite”. Notre département, ses routes en lacets et ses paysages enneigés, est depuis des dizaines d’années un lieu où les courses automobiles passionnent largement la population. Un contre-argumentaire face à ses détracteurs se développe depuis longtemps qui mêle innovation technique au "service" du climat et retombée économique pour un territoire pauvre… Les élu-e-s savent bien l’engouement populaire et ils-elles étaient peu nombreux-ses à oser manifester contre le rallye en période électorale. Il y a dans l’air une montée en puissance de phénomènes de “communautés” et les citoyen-ne-s qui savent l’urgence climatique doivent s’interroger sur les modèles de mobilisation et sur les clivages qui traversent la population.

    En effet, ils et elles sont nombreu-se-s à constater les limites de marches climat populaires mais sans impact politique clair, à questionner une stratégie des petits pas et des gestes individuels qui ne pèsent pas lourd face aux enjeux globaux : une radicalisation semble nécessaire mais par quel bout nous y prendre ? Si bien que ce Rallye est aussi l’occasion de nous interroger sur le “Que faire ?” cher au vieux Vladimir.

    Il n’y aura pas de jour J où aura lieu l’effondrement. Il y aura des effondrements. Et le monde qui vient ne sera pas "tout autre" et entièrement “apuré”… Il sera le même mais transformé par nos choix individuels et collectifs. Sachant qu’il faudrait 2,9 planètes Terre si tout le monde vivait comme les français, que souhaitons-nous garder ? Que souhaitons-nous abandonner ou transformer ? Et surtout, comment prendre de telles décisions ?

    Si le pouvoir en place, ici et ailleurs, libéral et autoritaire, reste aux manettes, les décisions sont déjà prises : nous garderons ce qui est rentable, les riches vivront dans leurs bunkers, protégés par la police et la planète et les pauvres seront les premières victimes. Passons donc sur ce scénario que nous sommes nombreux à vouloir éviter à tout prix.

    Si nous souhaitons une large et populaire mobilisation pour le climat et pour le partage des richesses, il faut penser dès à présent à demain. Il faut “commencer par les fins”. Le réchauffement pose chaque jour la question centrale à tout positionnement politique : qui décide ? Et c’est ici que notre intimité se heurte à celle de notre voisin. Il faudra bien décider ensemble dans notre diversité et face à la complexité du réel. Soit nous nous en sortons ensemble soit ce sera chaque individu face aux autres et face aux effondrements... 

    Le danger de la mobilisation contre le rallye c’est d’attiser des clivages qui éloigne une issue collective. Imaginons des manifestations devant les Cinémas bien plus pollueurs que le rallye ? Nous devrons bien arrêter ou à minima transformer en profondeur nos modes de vies. Comment décider qu’un rallye est moins légitime que des vacances en Inde ou au Brésil ? Comment choisir les bons combats sans rester dans une énumération “bonnes intentions”?

    D’abord, alors que de nombreux foyers s’interrogent sur leur impact carbone et modifient, petit à petit, leurs habitudes, il semble important que chaque secteur d’activité fasse lui-même son propre chemin. Le trophée Andros a eu lieu cette année avec des voitures électriques… Bien-sûr ça ne suffit pas, mais on découvre partout des “bougés” souvent surprenant. Même si des paroles aux actes, il y a souvent un gouffre, les programmes électoraux pour les municipales en sont l'exemple du moment : l'écologie devient une orientation unanime.

    Ensuite, en constatant que le local ne suffira pas, il faut engager une réflexion globale sur le nécessaire et le superflue. Alors que l’argent coule à flot pour financer les dividendes du Cac40 et les écrans publicitaires dans les grandes villes, les écoles, les hôpitaux, les services publics sont délaissés. Le réchauffement climatique et les choix qu’il impose nous obligent à questionner notre modèle de société. De même, les dérèglements climatiques à venir demandent de l’anticipation et nous aurons plus que jamais besoin de services publics qui ne s’interrogent pas sur la rentabilité avant de rebrancher une ligne pour un village de montagne après un éboulement !

    Nous saurons construire un consensus sur l'hôpital et l’école, sur la retraite et l’accès à l’énergie, mais que faire de nos loisirs, de nos passions, de nos modes de vies ? Comment arbitrer entre un match de foot et un voyage, entre regarder des vidéos sur netflix et une semaine en station ? Poser la question, c’est faire l’expérience du lien entre l’intime et le politique et aussi de la nécessaire révolution dans la manière d’engager le combat. Il y aura toujours des choix individuels et une diversité d’approches mais aujourd’hui plus qu’hier, ma liberté s'arrête là où elle empiète sur celle de mon voisin. Choisir de polluer a un impact collectif. Alors comment décider ? Certainement pas en imposant par en haut des choix impopulaires mais en mettant en mouvement le plus grand nombre, en trouvant des luttes rassembleuses et surtout en inventant des lieux de délibérations et des modes de prises de décisions innovantes et impensées, locales, nationales et mondiales.

    Oui il est plus que temps de mobiliser contre la caravane publicitaire du Tour de France, contre la publicité dans nos rues, contre les subventions à l’agriculture productiviste, contre les banques qui financent l’extractivisme, contre la réforme des retraites !

    Oui il est plus que temps de poser la question de la propriété, puisqu’ils foncent droit dans le mur à nous de prendre le volant et d'imposer d'autres choix et un nouveau récit !

    Oui il est urgent de passer de la 5ème république à la première démocratie !

    Laurent Eyraud-Chaume