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  • Réouverture des listes électorales : informations pratiques

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    Une semaine avec la promulgation de la loi du 13 juillet 2015 « visant à la réouverture exceptionnelle des délais d’inscription sur les listes électorales », le décret d’application du texte est paru hier au Journal officiel. Il donne un certain nombre de précisions sur le calendrier à respecter.

    La première information est une confirmation : les électeurs auront bien jusqu’au 30 septembre pour s’inscrire. Plus précisément, toutes les inscriptions reçues entre le 1er janvier dernier et le 30 septembre prochain devront être prises en compte pour le scrutin des régionales de décembre prochain.
    La commission administrative (composée du maire ou de son représentant, d’un représentant du préfet et d’un représentant du tribunal de grande instance), qui chaque année statue sur les nouvelles inscriptions et doit, normalement, rendre son avis avant le 9 janvier, va donc devoir statuer en fonction de ce nouveau calendrier : elle devra rendre ses avis au plus tard le 9 octobre.
    Quant à l’Insee, qui, rappelons-le, doit « communiquer à chaque maire les informations nominatives » dont elle dispose, qu’il s’agisse d’information issues du recensement ou recueillies auprès des organismes d’assurance maladie, elle devra envoyer ses informations aux maires avant le 30 septembre.
    Les dispositions habituelles lors du renouvellement des listes électorales s’appliqueront à la rentrée. En particulier, le tableau « contenant les additions et retranchements opérés par la commission administrative » devra être déposé au secrétariat de la mairie au plus tard le 10 octobre. « Le jour même du dépôt, précise le code électoral, le tableau est affiché par le maire aux lieux accoutumés, où il devra demeurer pendant dix jours », jusqu’au 20 octobre donc.
    Étape suivante : la commission électorale devra définitivement arrêter la liste électorale, au 30 novembre. La nouvelle liste « se substitue à la liste électorale du 28 février 2015. Elle entre en vigueur le 1er décembre 2015 ». Cette nouvelle liste restera en vigueur « jusqu’au 29 février 2016 ».
    Ces dispositions modifient automatiquement celles concernant la révision des listes pour 2016. Celle-ci concernera les demandes arrivées en mairie entre le 1er octobre et le 31 décembre.
    Autre modification induite par la loi du 13 juillet : normalement, en cas de modification du périmètre des bureaux de vote, un arrêté préfectoral doit être notifié aux maires avant le 31 août, pour entrer en vigueur au mois le 1er mars suivant. En 2015, par dérogation, l’arrêté en question entrera en vigueur au 1er décembre.

    F.L.

    Télécharger le décret 2015-882 du 17 juillet 2015.

  • Appel: Le théâtre paie sa dette à la Grèce !

    Nous, hommes et femmes dont le théâtre est une part de notre vie, devons tant à la Grèce. Notre dette est immense.

    Le théâtre et la démocratie sont nés en même temps, et au même endroit, sur l’Agora d’Athènes. Ils ont grandi au coeur de notre continent et du monde. Nous ne perdons pas la mémoire.

    Nous croyons en l’Europe, celle du savoir et de l’imaginaire partagé. Nous croyons en l’Europe démocratique, celle où chaque citoyen compte pour un. Nous croyons que la crise actuelle sera demain un levier pour bâtir cette Europe là, celle qui sera au service d’une mondialité de l’échange et du co-développement.

    Nous sommes solidaires des Grecs, nous sommes à leurs côtés. Ils sont notre meilleur soutien pour chasser l’austérité de notre continent et remettre l’être humain et la solidarité au coeur de notre projet commun.

    Alors que tant de haines et de souffrances nourrissent le retour d’un fascisme qui ne dit pas son nom, le peuple grec nous appelle à ne pas nous tromper d’ennemi.
    Entendons cet appel !

    Aristophane, Eschyle, Euripide, Sophocle :
    Nous proposons de payer notre dette poélitique à la Grèce par une
    “Agora des mots et des idées“
    où les artistes et les citoyens pourront dire à leur manière les mots d’hier et d’aujourd’hui
    le Jeudi 16 Juillet à 20h30 à la place du Petit Palais d’Avignon.

    Premiers signataires :
    Pascale Bigot, Pépito Matéo, Philomila Akepsimas, Nicolas Roméas, Amélie Chamoux, Jean-Michel Gremillet, Annie Rosenblatt, Marc Lacreuse, Jean-louis Sagot-Duvauroux, Laurent Eyraud-Chaume, Praline Gay-Para, Thomas Pitiot, Leila Cukierman, Nicolas Bonneau, Frédéric Plicque, Alain Hayot, Bernard Colmet, Agnès Cartraud, Dominique Dublin, Alice Vantalon, Olivier Chamoux, Frédéric Richaud, Michèle Sébastia, Michel Bellier, Claudie Gourjon, Yves Sanguinette, Joëlle Cattino, Sophie Beroud, David Garibay,Samuel Wahl, Paul Bouffartigue, Christophe Alévêque, Simon Lambert Bilinski, Mandarine Fabre, Phil Venturino, Olivier Perriraz, Valérie De St Do, Isabelle Desmero, Jean-Luc Galmiche, Cyrille Hrouda, Pierre Fernandès, Paul Fructus, Catherine Zarcate, Jihad Darwiche, Delphine Noly, Morgane Chavot, Terry Pellet, Jacques Patron, Anne Lise Frichet, Sébastien Palmaro, Aurore Gathérias, Henri Gray, Michel Van Loo, Herman Delikayan, Xavier Lainé, Anna Pigkou, Dominique Barberet-Grandière Richard Dethyre, Chantal Mimoun, Nadir Mrabet, Thomas Pizard, Aline Faure, Laétitia Cavalier, Maryse Calvo, Guy Bories, Rossela Pompeo, Pierre Texier, Julien Bouchard Madrelle, Marie-France Bermejo…
    signer l’appel via l.eyraud@wanadoo.fr ou 07 85 57 73 69

  • A vous, mes amis… un texte de Michel Etievent: à méditer !

    Quand je vois la crise s’approfondir, les usines tomber, grossir le flot des pauvres, le racisme ravager l’avenir, la haine sourdre.

    quand je vois des copains fatigués déserter le front des résistances, des intellos bidon faire du fric avec le vide, prêcher le renoncement ou la ringardise à longueur de livres ou d’antenne.

    quand je vois le décor de nos vies s’enfoncer dans la télé « déréalité », parfois, moi aussi, j’aurais envie de tout laisser tomber, de sauter du train de la résistance, de m’effondrer dans mon canapé chaud, une pile de livres aimés comme futur, ou me perdre à tout jamais sur la beauté de mes sentiers, ne plus rien voir, ne plus rien entendre, « jouir de la vie », comme ils disent.

    Eh ben non, ça ne dure jamais longtemps, parce qu’aussitôt je repense à tous ces copains de misère, ces traîne la faim de dignité qui, au long des siècles, malgré les désespérances les plus noires, n’ont jamais laissé faire, ces enfants des mines qui nous livraient l’énergie du syndicalisme, ces communards écrasés qui se relevaient et montaient pour nous « à l’assaut du ciel », ces copains comme Croizat, Paul, Semard, tous ces anonymes des luttes qui se faisaient casser la gueule dans une Europe minée par le fascisme, qui désespéraient eux aussi devant l’allongement des files de chômeurs aux crises de 29, mais qui se relevaient sans cesse, nous livrant nos grands conquis du Front populaire…

    Quand je pense à tous ces jeunes Môquet, à tous ces résistants qui auraient pu, eux aussi, déserter le combat clandestin ou les maquis, et se réfugier dans le confort d’une France collabo ou indifférente, ces jeunes du CNR qui réalisaient une fabuleuse utopie dans une France assaillie par la répression et les ruines, et nous livraient la Sécurité sociale, la retraite et un héritage social considérable…

    Oui, quand je pense à tout cela, alors je me relève, certes je chancelle, mais je suis debout et je repars sur le chemin des luttes et des conférences, gonflé de l’espoir de ceux qui ont nourri mon histoire de dignité.

    Michel Etievent