Dans le cadre de la journée d'action interprofessionnelle du 1er mai 2018
RDV 10H30 devant la gare SNCF de Gap
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Dans le cadre de la journée d'action interprofessionnelle du 1er mai 2018
RDV 10H30 devant la gare SNCF de Gap
Deux élus briançonnais, abondamment cité dans les éditions du 10 et 11 avril 2018, parlent sans pudeur d'un "appel d'air créé à Briançon [par l'occupation de la Gare SNCF] qui nous mène dans le mur." Bien sûr cette rhétorique n'a aucun sens météorologique sinon nous aurions affaire à une tornade! Elle se veut empreinte de "bon sens" en laissant entendre que si les migrants arrivent la cause en est la politique menée par les associations et les institutionnels. Ces deux élus ne voient pas qu'ils intervertissent les causes et les effets. Ils ignorent que pour arriver à la gare de Briançon, les migrants ont quitté leur pays il y a un an ou deux, voire pour certains plus. A cette époque ils ne connaissaient pas Briançon et encore moins sa gare ! Ils ignorent aussi que l'immense majorité d'entre eux ne quittent pas leur pays pour venir en France. Les migrants partent de chez eux pour des raison internes à leur pays. Ils sont d'abord « agis » par des causes familiales, sociales, éducatives, économiques, politiques propres à leur mode d'existence. Si la France y joue un rôle, ce n'est pas en tant qu'agitatrice d'air mais à cause de la politique économique de prédation qu'elle mène dans ces pays et qui ne contribue pas à améliorer leur situation. Les causes de leur venue sont bien antérieures à tout « appel d'air ». A moins de penser que l'appel d'air actuel soit excessivement puissant pour remonter le temps – chose impossible comme on doit normalement le savoir – et agir de façon rétroactive !! Ensemble leur laisse volontiers l'avantage de ce « bon sens » absurde car confondre les causes et les effets est ce que quelques philosophes nomment la perversion absolue de la Raison !
Ensemble 05 ! le 11 avril 2018
Tribune unitaire.
Le mouvement unitaire du 22 mars a constitué un beau premier succès en défense du service public. En réponse, le gouvernement apporte pour seule perspective la casse de la SNCF. Elle s’accompagne d’une attaque frontale contre les cheminot-es, la préparation de la privatisation de l’entreprise publique via la mise en concurrence et la fermeture programmée de milliers de kilomètres de voies ferrées .
Depuis trop longtemps, l’abandon progressif du transport de marchandises par train qui s’est traduit par la fermeture de gares de triage et la prime accordée à la route et au transport routier plombe la SNCF et notre environnement. De plus, l’ouverture par E. Macron de lignes de transports par cars au détriment du rail est un non-sens écologique et un mépris pour les personnes à faibles revenus, alors qu’il faudrait plutôt développer des tarifs sociaux SNCF. Nous ne voulons pas du tout-camion qu’accentue ce projet de loi. Nous voulons au contraire que soit pris le virage de la transition écologique en dynamisant en autre le fret ferroviaire.
La priorité accordée aux grandes lignes TGV donne plus aux territoires les plus riches, et moins aux territoires les moins peuplés. Nous ne voulons pas d’une France où toute l’activité serait concentrée dans quelques grandes métropoles et quelques grands centres financiers, et où la plupart des territoires, des zones rurales, des villes moyennes seraient abandonnés. Nous voulons que soit valorisé et respecté l’ensemble des territoires par la desserte des zones rurales et des villes moyennes. Nous voulons le développement du réseau ferré avec la réouverture de lignes et de gares de proximité.
Notre pays a donc besoin d’une relance des investissements dans le réseau ferré. L’Etat doit prendre en charge la dette qu’il a fait porter à l’entreprise publique indûment, et accorder des recettes pérennes pour le développement du service public ferroviaire. Il s’agit pour cela de financer les transports vertueux d’un point de vue écologique et de l'égalité du territoire comme le train, plutôt que les transports polluants comme la route et l’aérien doublement subventionnés par l'Etat : de manière directe et indirecte à travers les dépenses de santé et d'adaptation environnementale induites par la pollution.
La mobilisation des cheminot-es et de leurs organisations syndicales est juste et légitime. Nous soutenons totalement leur mouvement de grève, porteur de progrès pour l’ensemble des populations et des territoires. Leur victoire est essentielle pour le service public, pour un aménagement des territoires équilibré et pour affronter les enjeux environnementaux et énergétiques du 21e siècle
Elle l’est aussi pour les droits collectifs de tous les salarié-es. Le gouvernement Macron cible le « statut » des cheminot.e.s dans le but de remettre en cause tous les statuts du travail, toutes les conquêtes sociales, dans le secteur privé tout autant que dans les services publics avec par exemple la santé indexée sur la rentabilité et la mise en place de la sélection pour l’entrée à l’université.
En conséquence, nous appelons au retrait immédiat du projet de loi proposé par le gouvernement.
Nous soutenons les mobilisations et les grèves décidées par les travailleuses et travailleurs. Nous pensons utile que se développent des collectifs d’usagers sur le territoire, à soutenir les caisses de grève mises en place. Nous appelons à engager un débat démocratique, pour le développement du ferroviaire, de tous les services publics, pour les enjeux environnementaux et sociaux d’aujourd’hui. Nous sommes disponibles pour converger tous ensemble, avec toutes celles-ceux qui le souhaitent, dans des initiatives et manifestations publiques citoyennes à large échelle, localement et nationalement, au service des mobilisations sociales et de la jeunesse.
Signataires :
Clémentine Autain (Députée LFI) ;
Eliane Assassi (Sénatrice, présidente du groupe CRCE) ;
Marinette Bache (conseillère de Paris, République et Socialisme) ;
Ugo Bernalicis (député LFI ;)
Olivier Besancenot ( NPA) ;
André Chassaigne (député communiste, président du groupe GDR) ;
Pascal Cherki (Génération.s) ;
Éric Coquerel (co-coordinateur PG) ;
David Cormand (EELV) ;
Sybille Fasso ( Gauche démocratique et sociale),
Gérard Filoche (Gauche démocratique et sociale) ;
Benoit Hamon (Génération.s) ;
Lucien Jallamion (République et Socialisme) ;
Jean-Yves Lalanne (Gauche démocratique et sociale) ;
Pierre Laurent ( secrétaire national du PCF) ;
Sarah Legrain (PG) ;
Myriam Martin (Porte-parole d’Ensemble !) ;
Claire Monod (Génération.s) ;
Jean-François Pellissier ( porte-parole d’Ensemble) ;
Christian Pierrel (PCOF) ;
Christine Poupin (NPA),
Philippe Poutou (NPA) ;
Hella Kribi Romdhan (Génération.s) ;
Simone Sebban (Nouvelle Donne) ;
Eric Thouzeau (Gauche démocratique et sociale) ;
Marie-Pierre Vieu ( députée européenne membre de la commission transport, groupe PCF-FDG-GUE).
A Gaza, ce sont des snipers de l’armée israélienne qui tirent sur les habitants palestiniens qui se rassemblent pour célébrer, comme partout ailleurs en Palestine, la journée de la terre.
L’armée israélienne a elle-même confirmé qu’une centaine de snipers avaient l’ordre de tirer contre quiconque s’approcherait de la frontière. Des snipers suréquipés ont l’ordre de tirer contre des civils sans défense.
Depuis le début de la journée, on compte 8 morts et des centaines de blessés.
Depuis 11 ans, les 2 millions d’habitants de Gaza, dont les deux-tiers sont des réfugiés, vivent sous un blocus inhumain imposé par l’armée israélienne. Un blocus qui pousse au désespoir une population inventive, éduquée, qui demande à vivre.
Des rassemblements et des villages de tentes ont été mis en place en différents points de la Bande de Gaza. Par ces rassemblements pacifiques, les Palestiniens de Gaza réclament la fin du blocus et l’application de leurs droits. Les manifestations sont prévues pour 6 semaines jusqu’au 15 mai, l’anniversaire de la Nakba.
Le monde entier, dont la France, condamne depuis des années le blocus de Gaza. Mais les mots ne servent à rien face au pouvoir israélien.
Le droit au retour des réfugiés palestiniens est inscrit dans la résolution 194 de l’ONU, que l’Etat d’Israël s’est engagé à respecter lors de son admission à l’ONU, en 1949. Mais les résolutions de l’ONU sont toujours bafouées par l’Etat d’Israël, qui se considère au-dessus du droit international.
Mais il faut, d’abord et avant tout arrêter le massacre, et la France doit agir, immédiatement.
Président de l’Association France Palestine Solidarité, Bertrand Heilbronn s’adresse en ces termes au Président de la République :
"Monsieur le Président de la République, vous ne pouvez pas accepter que l’armée de l’Etat d’Israël, avec qui la France et l’Europe entretiennent de multiples relations, tire ainsi à balles réelles sur des manifestants désarmés. Nous vous demandons d’intervenir en urgence, de faire convoquer l’ambassadrice d’Israël, et d’indiquer clairement que la France prendra des sanctions si ce scandale ne cesse pas immédiatement.
Les lignes rouges sont franchies depuis longtemps, la France et l’Europe doivent au minimum, et en urgence, protéger le peuple palestinien. Les tirs contre des manifestants désarmés doivent cesser, le blocus de Gaza doit être levé immédiatement, et Israël doit suspendre toute action de colonisation, d’annexion, de déplacement de population et de démolitions des maisons et des infrastructures palestiniennes. Les mots ne suffisent plus et l’heure est aux sanctions si ces exactions ne cessent pas."
Le Bureau national de l’AFPS
le 30 mars 2018 à 16h45
par Lec |
Chronique des 4 jeudis #13 par Laurent Eyraud-Chaume.