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ENSEMBLE 05 - Page 330

  • Où en est la Réforme des scrutins locaux ? Et la proportionnelle ?

    Tribune de Dominique Adenot, Président de l’Association Nationale des Élus Communistes et Républicains publiée dans l’Humanité du 14 janvier 2013 :

    À la suite de l’annulation décidée par la majorité sénatoriale du conseiller territorial prévu dans la réforme de décembre 2010, et avant le débat parlementaire sur la nouvelle réforme territoriale (acte III de la décentralisation), le Sénat est appelé à examiner un projet de loi du gouvernement visant à modifier les modes de scrutin des élections locales, pour une application dès 2014 et 2015.

    On peut s’interroger légitimement sur cet ordre du calendrier  : décider d’un mode électoral avant que ne soit établi le contenu de la réforme institutionnelle, ne prend-on pas les choses à l’envers  ?

    Dans ce débat, trois dispositions importantes sont au menu.

    La première d’entre elles – la réforme du scrutin départemental – fait problème  : il est proposé l’élection d’un binôme de candidats de sexe différent dans des cantons dont le nombre serait réduit de moitié (et donc avec un périmètre doublé).

    Ce nouveau mode de scrutin binominal s’accompagnerait d’un redécoupage des cantons, voire des circonscriptions législatives, avec toutes les injustices démocratiques que cela génère à chaque fois. Dans une déclaration (disponible sur elunet.org), l’Anecr s’est prononcée contre cette proposition qui renforce le bipartisme. Les partis dominants, PS et UMP, ont avec ce type de scrutin le plus de chance de voir élus d’un seul coup deux candidats. Certes, la parité serait respectée, mais il y a une autre façon de la mettre en place sans passer par cette entourloupe régressive  : c’est la proportionnelle.

    Pourquoi d’ailleurs ne pas s’engager dans cette voie pour les élections départementales, alors qu’elle est mise en œuvre pour toutes les autres élections locales (régionales et municipales), et qu’elle est envisagée partiellement pour les élections législatives  ? Seule la proportionnelle permet en réalité de faire respecter à la fois le pluralisme et la parité. C’est le mode électoral le plus juste.

    La deuxième modification proposée par la réforme va dans le bon sens. Elle concerne les élections municipales pour les petites communes et prévoit l’abaissement à 1 000 habitants (contre 3 500) du seuil au-dessus duquel un scrutin de liste est requis.

    Nous sommes favorables à cette disposition qui signifie une citoyenneté renforcée des habitants des petites communes, permet une meilleure prise en compte des sensibilités et un débat sur les projets plutôt que sur les personnes, et qui fait avancer la parité de façon importante. Cette mesure pourrait d’ailleurs être poussée plus loin avec un abaissement encore plus significatif du seuil.

    La troisième disposition est celle qui établit l’élection des délégués communautaires au suffrage universel, par fléchage, au moment de l’élection municipale. Aujourd’hui, les délégués communautaires sont élus au sein des conseils municipaux.

    Si la disposition nouvelle est adoptée, les électeurs, en votant pour la liste de leur choix, se prononceraient du même coup pour les candidats appelés à siéger à la communauté de communes ou d’agglomération. Cette disposition fait débat. De nombreux élus ont exprimé leur réserve dans le contexte de l’orientation libérale d’effacement des communes, qui s’est accélérée avec la réforme territoriale de 2010 sous Nicolas Sarkozy (regroupement autoritaire des communes et 
intercommunalités).

    Près de 20 000 élus de toute la France se sont exprimés lors de la préparation des états généraux, à l’automne dernier, en remplissant un questionnaire. La préférence de la majorité d’entre eux allait au maintien de l’élection des conseillers communautaires par les conseils municipaux.

    C’était, pensaient-ils, un gage de la reconnaissance du fait communal comme pilier essentiel de l’architecture républicaine, faute de quoi, à court terme, le rôle de la commune est vidé de ses capacités. Aujourd’hui, avec ce que nous savons de l’avant-projet de loi sur l’acte III de la décentralisation, l’inquiétude revient légitimement  : le texte prévoit en effet le renforcement des compétences transférables des communes vers les intercommunalités de très grande taille, vers des «  eurométropoles  » et des «  communautés métropolitaines  ».

    Cette version autoritaire du devenir institutionnel du pays, les transferts lourds de compétences qu’elle contient, incite à la mobilisation pour modifier la donne.

    C’est dans ce but que l’Anecr donne rendez-vous aux maires, aux élus, le 19 février, à l’auditorium de l’hôtel de ville de Paris, avec la participation des groupes parlementaires, GDR à l’Assemblée 
et CRC au Sénat, pour un moment fort de réactions, d’échanges, d’exigences 
et de construction alternative.

     

    Dominique Adenot

  • "EN TRANSITION"

     

    Projection de film 

    suivi d’échanges participatifs

     

    « EN TRANSITION »

     

    De la dépendance au pétrole à la résilience locale

     

    Premier film détaillé sur le mouvement des villes et territoires en transition, optimiste et axé sur des solutions locales, transposables concrètement dans la vie de tous les jours.

    Le mouvement de la Transition concerne des communautés du monde  entier, réagissant au pic pétrolier et au défi climatique et économique avec créativité, imagination et humour, et se mettant en action pour reconstruire leur économie et leur communauté locale.

             Le vendredi 18 janvier de 19h30 à 22h, à Gap, salle Dum'art.(sur parking intermarché)        :                Participation libre

                           

      Zone de Texte: V.O. sous-titrée
          Echanges animés par Pierre Bertrand, membre du groupe de liaison transition France et co-fondateur de "Trièves en transition".

  • Formation des emplois d'avenir : l'économie sociale montre l'exemple


    Publié par : http://www.localtis.info
    Le : lundi 14 janvier 2013

    *************

    L'Usgeres et l'Etat ont signé ce 14 janvier une convention sur la
    formation professionnelle des jeunes recrutés en emplois d'avenir.

    Lancés en fanfare début novembre, les emplois d'avenir ont connu de
    premiers accrocs : des licenciements pour insuffisance professionnelle,
    notamment au sein de la caisse d'allocation familiale du Var qui vient
    de licencier six jeunes encore en période d'essai, recrutés en tant que
    téléconseillers.

    Proposés à des jeunes peu qualifiés, dans le secteur public ou social,
    ces emplois impliquent en effet un parcours formation : l'emploi doit se
    traduire par une attestation de formation, d'expérience professionnelle
    ou une validation des acquis de l'expérience. Condition nécessaire pour
    sortir ces jeunes éloignés du marché du travail de la spirale du chômage.

    Pour atteindre cet objectif, l'Usgeres (Union des syndicats et
    groupements d'employeurs représentatifs dans l'économie sociale),
    important pourvoyeur d'emplois d'avenir, vient de signer une convention
    avec l'Etat, ce lundi. Les employeurs de l'économie sociale et solidaire
    s'engagent ainsi à apporter une véritable formation aux jeunes recrutés
    en emploi d'avenir. Vingt millions d'euros seront réservés à ces actions
    par la société Uniformation, un organisme paritaire collecteur agréé
    (Opca) de l'économie sociale.

    Cette convention va permettre "la mise en place de formations
    qualifiantes qui sont le meilleur gage de la pérennisation des emplois
    pour tous les jeunes recrutés, quels que soient leur niveau initial et
    leur lieu de résidence", s'est félicité le ministre délégué chargé de
    l'ESS, Benoît Hamon. L'Etat s'engage pour sa part à cofinancer une
    action de développement de l'emploi et des compétences consacrée à de
    l'ingénierie, avec Uniformation, précise Bercy dans un communiqué. Il
    mobilisera les autres financeurs comme les régions et les partenaires
    sociaux via le FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours
    professionnels). Le rôle des régions dans le dispositif en matière de
    formation a été rappelé par le pacte signé entre elles et l'Etat le 12
    septembre. Quant au FPSPP, il lancera cette année un appel à projets de
    30 millions d'euros dédiés à la formation des jeunes en emploi d'avenir.

    S'agissant des jeunes embauchés en collectivité, le Centre national de
    la fonction publique territoriale (CNFPT) assurera le financement de
    leur formation. Une convention annuelle d'objectifs et de moyens doit
    être signée entre le CNFPT et l'Etat.

    Certains observateurs considèrent que la période d'essai d'un mois
    prévue pour ces contrats est trop courte pour dispenser les formations
    nécessaires.

    M.T.

  • Accord sur la sécurisation de l’emploi : un dynamitage du droit du travail !

    Le nouvel accord sur l’emploi trouvé le 11 janvier 2013, fait pencher la balance du côté de la flexibilité. La sécurisation des parcours pour les travailleurs en prend un sacré coup.

    Ce texte sera signé par l’ensemble des organisations patronales et par 3 des 5 syndicats représentatifs : la CFDT, la CGE-CGC et la CFTC. La CGT et FO ne signeront pas.

    Pour Agnès Le Bot (CGT) : "Nous avons un accord national interprofessionnel qui est proprement inacceptable. C’est plus de flexibilité, plus de précarité et plus de liberté de licencier pour les employeurs. On est à l’opposé de l’objectif initial de cette négociation, qui s’intitulait ’sécurisation de l’emploi’. » « Pour la CGT, la partie n’est pas finie (...) Il est hors de question pour la CGT de ne pas agir, de ne pas informer les salariés, de ne pas les mobiliser."

    Voici les principaux points, qui pour s’appliquer, devront être traduits dans la loi.

    Sécurisation des salariés et chômeurs

    - surcotisation chômage (patronale) sur les CDD de "surcroît d’activité" de moins d’un mois (3 pts), de 1 à 3 mois (1,5 pt) et sur les très nombreux CDD dits d’usage, dérogatoires (0,5 pt). En échange, exonération de 3 à 4 mois (selon la taille de l’entreprise) pour l’embauche d’une personne de moins de 26 ans en CDI, et CDI pour les intérimaires à définir par la branche. Juillet 2013.
    - accès généralisé à une complémentaire santé collective (financée pour moitié par l’employeur) avec un panier "minimum" : 100% de la base Sécu pour une consultation, 125% pour les prothèses dentaires et forfait optique de 100 euros par an. Avant le 1er janvier 2016.
    - "droits rechargeables à l’assurance-chômage" pour que les chômeurs conservent une partie de leurs reliquats. Horizon : renégociation en 2013 de la convention Unédic. Maintien des droits santé et prévoyance pendant 12 mois pour les chômeurs (d’ici 1 à 2 ans).
    - "mobilité volontaire sécurisée" : avec accord de l’employeur, les salariés (des entreprises de plus de 300 personnes, avec 2 ans d’ancienneté) peuvent "découvrir un emploi dans une autre entreprise", avec l’assurance du retour.
    - "compte personnel de formation", transférable, alimenté à raison de 20h/an dans la limite de 120h. Utilisable par les chômeurs. Horizon : 6 mois.
    - voix délibérative pour 1 à 2 salariés dans les organes de décision des grands groupes (5.000 salariés en France ou 10.000 dans le monde).
    - accès des représentants de salariés à une "base de données unique" (investissements, rémunérations, flux financiers, sous-traitance, etc.) pour "anticiper", grâce à un "dialogue renforcé", les évolutions. Horizon 1 an.

    Flexibilité pour les entreprises

    - accords "de maintien dans l’emploi" : en contrepartie de l’engagement de ne pas licencier, une entreprise en difficulté peut conclure un accord majoritaire pour "ajuster" temps de travail et rémunérations, sans passer par un plan social si elle licencie au moins 10 salariés refusant ces changements. Durée : 2 ans maximum. Quand l’entreprise va mieux, elle doit "partager le bénéfice économique" de l’accord avec les salariés.
    - des plans sociaux facilités, "fixés" (procédure et contenu) soit par accord majoritaire avec les syndicats, soit par une homologation administrative dans les 21 jours, avec des délais de contestation maximum préétablis.
    - temps partiels : minimum de 24h par semaine, sauf cas particuliers, lissage possible sur l’année. Majoration au-delà de la 1ère heure (10% ou 25% selon cas). Encore plus de facilités pour l’employeur de "moduler le temps de travail".
    - restructurations facilitées : mobilité interne obligée (à salaire ou classification maintenus) si un accord d’entreprise l’organise (conditions d’éloignement, etc.). Licenciement pour "motif personnel" en cas de refus.
    - pour les licenciements individuels : en cas d’accord en conciliation aux Prud’hommes, "indemnité forfaitaire" à l’ancienneté (plafonnée à 14 mois de salaire pour 25 ans). Si pas de conciliation, le juge reste souverain.
    - prescription des contestations de licenciement après 2 ans (3 ans pour les litiges sur les salaires).
    - pour les entreprises de moins de 50 salariés : expérimentation du recours direct au CDI intermittent, alternant périodes travaillées ou non, dans trois secteurs.
    - l’entreprise peut "privilégier", dans "l’ordre des licenciements" économiques, la "compétence professionnelle".
    - Fermeture de sites rentables : le texte énonce qu’"il convient d’envisager la recherche de repreneurs dès l’annonce du projet de fermeture" d’un site, pas d’obligation.

    L’Humanité décrypte point par point le projet et publie le texte de l’accord

  • Marie Tarbouriech

    Gap / Occitanie, le vendredi 11 janvier 2013

    Marie, tu viens de t'en aller et je suis si malheureux.
    Tu as été une femme simple et belle,
    Joyeuse et conviviale,
    d'une grande humilité,
    si plaisante et sympathique.

    Le sourire de tes yeux clairs,
    Et la douceur de ta voix
    Apportaient la bonne humeur
    À tes amis, à tes parents.

    Venue de ton Languedoc
    Tu en avais de la langue la chaleur,
    La clarté et la couleur.
    Avec tes amis alpins
    Tu es toujours restée ouverte
    Et joviale, remplie de bonne volonté.

    De Charance et du Queyras
    Du Dévoluy, de l'Ubaye,
    Tu connaissais toutes les fleurs.
    Tu aimais les merveilles
    Qu'apportait chaque saison,
    Les petites fleurs roses du mélèze,
    Les salades de toutes sortes,
    Les baies de l'argousier,
    De la myrtille, du mûrier
    N'avaient pour toi aucun secret.

    Ta nature était la bonne,
    Celle qui nous sauvera.
    Il nous faudra suivre ta route
    Car tu avançais toujours droit.
    La rectitude de ta vie
    Ta belle générosité
    Ta simplicité,
    Ton humanité,
    Ta si belle humilité
    Et ta grande honnêteté
    Nous montraient la voie à suivre.

    Adieu, Marie,
    Dire que tu vas nous manquer,
    Est bien loin de la vérité.
    Regarde-nous du paradis
    Conseille-nous, console-nous,
    Et laisse-nous l'espoir
    De te rejoindre au grand pré vert.

    Michel PRAT.