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veynes - Page 8

  • RAILS ET ROUTES « Il y a urgence à améliorer le réseau de transport collectif »


    par La Rédaction du DL | le 26/05/10

    Philippe Cottet, Secrétaire général de l'UD CGT 05, a répondu à nos questions

    Pourquoi avoir organisé cette après-midi de réflexion sur les transports collectifs dans les Alpes du Sud ?

    « La CGT est engagée dans une vaste réflexion sur les transports depuis 2 ans et demi. Nous avons donné ponctuellement notre avis sur divers sujets à divers moments. Aujourd'hui, il est temps d'avoir une vision plus globale du transport. D'où un travail que nous avons mené en trois parties. La première a été la publication, en décembre 2009, d'une revue où nous avançons des préconisations pour améliorer les déplacements dans les Alpes du Sud. Nous avons rencontré des élus locaux, notamment le député Joël Giraud et le sénateur Pierre Bernard-Reymond. Nous avons aussi tenté d'entrer en contact avec le Département. En vain, malheureusement. Deuxième étape, aujourd'hui, 26 mai, avec cette initiative publique à Veynes où nous souhaitons confronter nos propositions avec d'autres acteurs du dossier. Dans un troisième temps, nous allons essayer d'obtenir la saisine du Conseil économique et social Paca afin qu'il émette un avis sur la nécessité d'améliorer les dessertes ferroviaires et routières dans les Alpes du Sud. »

    Qui participe à cette initiative publique d'aujourd'hui ?

    «Une première table ronde sur le thème "Des transports pour répondre aux besoins des populations et de l'économie locales" rassemblera Christine Nivou (maire de Veynes et conseillère régionale), Francisco Murillo (secrétaire CGT cheminots à Veynes), Pierre Roux (président honoraire de la CCI 05), Christian Mahut (secrétaire CGT Equipement 04) et Daniel Genest (secrétaire général de l'Union interfédérale des transports CGT). Ce dernier apportera une vision extérieure sur la situation et dressera une synthèse des débats. Une seconde table ronde sur la ligne des Alpes, ses enjeux régionaux et internationaux, permettra d'entendre les points de vue des usagers à travers le témoignage de représentants de la Fédération nationale des usagers des transports Paca, de syndicalistes italiens du CGIL Piémont, d'un chef d'entreprise installé sur le port de Marseille (Marc Reverchon de Custer Paca logistic).»

    Quel message voulez-vous envoyer aujourd'hui, au cours de cette rencontre ?

    «Il y a urgence à améliorer le réseau de transport collectif. Économiquement, on ne peut pas travailler uniquement sur le tourisme. Le département -et les Alpes du Sud dans leur ensemble- doivent diversifier leurs activités et viser des emplois qualifiés. Pour faire venir les gens, il faut qu'il y ait un minimum d'infrastructures. Le transport est un maillon essentiel. Pour nous, le chemin de fer est la colonne vertébrale auquel il faut ajouter la complémentarité d'autres modes de transport. À travers cette journée, le syndicat sort de son rôle habituel.

    Mais en traitant ce thème du transport, nous nous intéressons bien à la vie des salariés dans l'entreprise et dans leur cadre de vie. C'est l'occasion de souligner quelques aberrations comme l'absence de train circulant entre Veynes et Gap le matin entre 7 heures et 9 heures. Il n'y a qu'un car à 7 h 10 qui circule en longeant la voie ferrée !»

    Pour se rendre à l'initiative publique organisée par la cgt

     

    Aujourd'hui, de 13 h 30 à 18 heures, salle des Arcades à Veynes.

    Ouvert au public, entrée libre.

     

    Paru dans l'édition 05A du 26/05/2010
  • LETTRE OUVERTE du collectif Parents-Enseignants du collège de Veynes

    0331214139_20100401202383101749.jpg[435x-1].JPGEn réponse aux propos de Monsieur BARRIERE, inspecteur d'académie, lors de sa visite au  collège du 23 avril 2010

    Sur les grilles, la banderole « collège en danger éducation méprisée »était toujours là ce vendredi 23 avril, jour de la visite  au Collège de Veynes de Monsieur BARRIERE inspecteur d'académie, visite décidée suite à l'occupation des locaux en mars et après six semaines de mobilisation des parents et enseignants.
    L'entretien de plus de deux heures en présence du Chef d'établissement, de parents et d'enseignants , a débouché sur une impasse :
    « le Conseil d'administration du Collège décide, vous avez les moyens d'ouvrir la 4e classe de troisième si vous le souhaitez, la dimension ZEP a bien été prise en compte »,  propos de Monsieur l'inspecteur d'académie qui ne varient guère, hormis une rallonge de trois heures d'enseignement  sur les 17 heures qu'il veut supprimer.

    Rien de neuf donc puisque parents et enseignants font toujours le constat suivant :

    Non, le choix n'appartient pas au Conseil d'administration, puisque celui-ci ne décide pas du volume des heures de cours attribuées à l'établissement (la « dotation globale horaire » ou DGH en langage technique) mais seulement de la répartition de ces heures entre les classes. En effet, c'est le chef d'établissement qui a le dernier mot et impose ainsi les décisions de son administration.

    Non, nous n'avons pas les moyens d'ouvrir une quatrième classe de troisième car ce serait en sacrifiant les  14 heures d'enseignement nécessaires à la réussite de tous les élèves (soutien dans certaines matières aux élèves en difficulté, remédiation en 6ème, aide aux enfants dyslexiques, dysphasiques, itinéraires de découverte...).

    Non, la dimension ZEP n'est pas prise en compte, l'Inspecteur d'Académie ayant pris seul la décision de modifier arbitrairement le seuil d'élèves maximum en ZEP, à 22, puis 25, 26 et aujourd'hui 27 élèves par classe (seuil à géométrie variable régulièrement révisé à la hausse sans critères pédagogiques précis). Des classes inadaptées, en nombre d'élèves et en locaux, ne permettront plus un enseignement de qualité dont une ZEP a particulièrement besoin.

    Comment ne pas s'étonner qu'à effectif global quasi constant du collège (variation d'effectif affichée pour 2010/2011 inférieure à dix élèves), l'établissement se voit attribuer une enveloppe de 461,50 heures de cours pour la rentrée prochaine contre 478,50 heures cette rentrée, et que dans le même temps, il est affirmé que les moyens restent les mêmes...il y a là des règles mathématiques que parents et enseignants ont du mal à appréhender.
    Et les 3 heures de « rallonge » octroyées à Veynes (comme à tous les collèges du département) ne permettront en aucune façon de satisfaire les besoins en heures de cours   puisque 14 heures manqueront au compteur..

    0001 (12).JPGLe discours rassurant mais non fondé de Monsieur BARRIERE sur les prévisions à la baisse des effectifs d'élèves à Veynes (baisse qui risque d'être accentuée à l'avenir par la diminution des moyens, les mauvaises conditions d'enseignement et la surcharge des classes), argument fallacieux pour justifier de la diminution des moyens du Collège, contraint parents et enseignants à poursuivre la mobilisation pour que chaque élève de Veynes puisse à la rentrée prochaine bénéficier de conditions d'enseignement décentes.

    Toutes les informations sur le site http://pourlecollegeveynes.blog4ever.com

  • VEYNES Professeurs et parents d'élèves ont occupé le collège de Veynes

    par La Rédaction du DL | le 01/04/10 à 05h05

    0331214139_20100401202383101749.jpg[435x-1].JPG
    "Collège en danger", "éducation méprisée".

    Mardi soir, deux immenses banderoles ont été accrochées sur le mur du collège de Veynes. Parallèlement, professeurs, parents d'élèves venus parfois en famille, se sont installés dans les locaux, bien décidés à y passer la nuit. Des tentes ont été installées dans les couloirs, des sacs de couchage dépliés...

    Le collectif composé de parents et d'enseignants du collège souhaitait ainsi protester contre la fermeture annoncée d'une classe de troisième à la rentrée 2010. Une nouvelle action à rajouter à toutes celles qui ont été organisées depuis maintenant six semaines.
    Délogés par les gendarmes

    « Nous étions une cinquantaine en début de soirée » indique l'un des professeurs du collège.

    Vers 21 heures, les manifestants ont reçu la visite des forces de l'ordre qui leur ont demandé de quitter l'établissement. Ce qu'ils ont refusé de faire.

    Finalement, vers une heure du matin, les manifestants ont été transportés à l'extérieur du bâtiment par les gendarmes, après que l'électricité eut été coupée dans le bâtiment pour essayer de les faire partir d'eux-mêmes. Les banderoles ont également été enlevées.

    L'inspecteur d'académie devrait se rendre au collège de Veynes le jeudi 22 avril. « Je l'ai annoncé au collectif, par mail la semaine dernière. Les parents et les professeurs m'avaient invité à me rendre au collège en même temps que Jean-Michel Arnaud. Je ne pouvais pas ce jour-là. Je leur ai répondu le soir même que je viendrais après les vacances de printemps » indique Pierre Barrière, l'inspecteur d'académie, alors que les représentants du collectif disent avoir appris ce rendez-vous de la bouche des gendarmes, lors de l'occupation du collège.

    « Nous souhaitons entamer une vraie négociation avec l'inspecteur. Et nous attendons qu'on nous réponde autre chose que "nous verrons les effectifs de juin" » indique un professeur.
    « Veynes a les moyens
    d'ouvrir une quatrième
    classe de 3e »

    C'est pourtant ce que compte faire l'inspecteur : « On revoit toujours les situations en juin avec les effectifs réels. Si le recalage est nécessaire, il se fera » indique Pierre Barrière. « Mais je l'ai dit et le répète. Le collège de Veynes a, avec la dotation globale horaire qui lui a été attribuée, les moyens d'ouvrir une quatrième classe de 3e, si le conseil d'administration le décide. Et la dimension Zep (zone d'éducation prioritaire) a bien été prise en compte ».

    L'inspecteur a donc décidé de se rendre à Veynes, le 22 avril, « pour discuter pédagogie, mais pas pour revoir les effectifs ».

    De son côté, le collectif souhaite rester mobilisé. Il essaye actuellement d'obtenir un rendez-vous avec le recteur d'académie. Il prévoit également d'autres actions symboliques. « À la rentrée, le mouvement repartira » annonce un professeur. Et un autre de renchérir : « On ne lâchera rien ».

    Véronique OURY
    Paru dans l'édition 05A du 01/04/2010

  • Grève au collège de Veynes

    Monsieur l'Inspecteur d'Académie,
    En tant que parents soucieux de l'avenir des enfants de notre pays, nous désirons vous faire part de notre incompréhension face aux mesures prises depuis quelques années par l'Education Nationale, et qui se concrétisent brutalement aujourd'hui par la suppression d'une classe de troisième au collège de Veynes.
    C'est la raison pour laquelle nous nous associons à l'équipe enseignante de cet établissement pour vous exprimer notre profond mécontentement et soutenons leur légitime mouvement de grève.
    En effet, malgré la gêne ponctuelle occasionnée pour la scolarité de nos collégiens, elle n'est en rien comparable aux effets dévastateurs de votre décision. Sachant l'importance que vous attachez à un enseignement de qualité pour tous les enfants, nous nous interrogeons donc sérieusement sur la méthode consistant à en faire "toujours plus avec de moins en moins de moyens". Cette dégradation continuelle de l'enseignement public génère de plus en plus d'inégalités dans l'acquisition des savoirs et nous ne pouvons tolérer cet état de faits.
    Dans ce sens, nous vous demandons de maintenir les effectifs des professeurs de ce collège, permettant ainsi de garder le même nombre de classes, et à la condition que ce ne soit pas au détriment d'autres établissements.
    Nous sommes de fait bien conscients que cette politique est menée dans tout l'hexagone et nous refusons son application de manière globale.
    En vous remerciant à l'avance de l'attention que vous porterez à ce courrier, veuillez agréer Monsieur l'Inspecteur, nos respectueuses salutations.
    Florence et Frédéric JANDARD
    A diffuser le plus largement possible :
    Contact : pourlecollegeveynes@voila.fr (pour s'inscrire sur la liste de diffusion - laisser alors son nom + e-mail)