Hautes-Alpes - Une partie du personnel municipal de Gap ressent une souffrance au travail. C’est ce que révèle un rapport concernant les "risques psychosociaux". Ce rapport de 62 pages est le fruit d’un audit mené par le cabinet indépendant Catéis. 275 personnes sur les 1 200 salariés ont été entendues pendant 8 jours : c'est-à-dire seulement 24 % des agents. Il ne s’agit donc pas d’une enquête exhaustive. De se rapport il ressort un « manque de communication interne, importante fatigue, locaux vétustes, trouble cardio-vasculaire, stress chronique, anxiété, sentiment de contrôle excessif, statut de fonctionnaire dévalorisé… ». Le rapport souligne également que le taux d’absentéisme est supérieur à la moyenne nationale. Catéis constate donc que certains agents municipaux présentent des risques psychosociaux. Déjà sur ce sujet le personnel avait manifesté à deux reprises au printemps 2010.
Jean-Claude Eyraud, conseiller municipal d’opposition, confie à la Radio Alpes1 que « la situation est grave. Depuis le début de la législature, le maire n’a cessé de serrer la visse. A Gap en 2010 on avait, en charge de personnel, 560€ par habitants alors que dans des villes comparables on est à 783 € par habitant. On est en dessous de la moyenne nationale. Donc d’un côté la population réclame plus de services publics et de l’autre on a moins de moyens. Forcément dans certains services ça coince très fort ».
En réaction, la mairie a vite joué la transparence en présentant ce rapport dans les détails à 400 employés le 17 octobre. Un comité de pilotage a été créé. Il s’est déjà réuni et le maire Roger Didier a voulu que des propositions lui soient faites pour la fin de l’année 2011. Seul bémol, l’opposition de gauche n’est pas représentée dans ce comité.
Le maire Roger Didier, face à ce constat, évoque la crise mondiale : « Elle a impacté la vie des collectivités et nous avions anticipé sur la crise pour éviter qu’une fois de plus la ville se retrouve en difficulté financière. C’est peut-être ça aussi qui a fait que nos salariés se sont sentis un petit peu en difficulté. Nous devons maintenant les accompagner de façon à ce qu’ils retrouvent un meilleur confort de vie. » Le maire a certifié à la Radio Alpes1 qu’il allait prendre des mesures mais en fonction de ses possibilité budgétaire. Sur ce dossier les syndicats n’ont pas souhaité s’exprimer officiellement.
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