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  • Face à l’urgence sociale : solidarité et choix de société !

       

    Communiqué du “Réseau Plus jamais ça 05, construisons le monde d'après"


    Notre réseau, qui regroupe de nombreux-ses citoyen-ne-s et une quinzaine d’organisations des Hautes-Alpes (associations, collectifs locaux, syndicats, mutuelles, mouvements politiques), et se situe dans la dynamique nationale liée à l’appel “Plus jamais ça ! Préparons le jour d'après, souhaite alerter citoyen-ne-s et élu-e-s face à l’urgence sociale qui touche notre département.

    Notre constat, issu d’une présence active sur le terrain, est sans appel : la vague de pauvreté qui arrive est d’une ampleur sans précédent, touchant des populations de différents horizons et professions. Pour de nombreuses familles vivant avec des minimas sociaux, des contrats courts ou à temps partiel, la précarisation est terrible. Les exilé-e-s sont eux aussi touché-e-s de plein fouet et la solidarité est de plus en plus difficile à leur égard dans cette période de confinement. Ils sont contraints à de nombreuses restrictions, notamment alimentaire. De nouvelles personnes commencent à faire appel à la solidarité : saisonniers, petits artisans ou commerçants, salariés avec de faibles ressources et contraints au chômage partiel, salariés partiellement ou entièrement non-déclarés (Btp, secteur agricole, tourisme…)... Les conséquences de cette crise seront multiples mais elles affectent en priorité les plus précaires (20 000 personnes en dessous du seuil de pauvreté dans le 05) déjà fragilisés par une politique injuste et autoritaire.

    Confrontée à cette situation, la mobilisation des hauts alpins et de leurs associations d’entraide est sans précédent et de nombreuses actions ont lieu tous les jours et sur tous les territoires. L’auto-organisation de la solidarité prend des formes multiples : aide aux devoirs, paniers repas, points de collecte et de distribution, lien social, fabrication de masques… De nouvelles revendications apparaissent comme l’ouverture de terrains pour des jardins solidaires, le remplacement des fleurissements des communes par des plants de légumes offerts à tous, l’ouverture de permanences sociales, la reversion des indemnités des élu-e-s locaux aux associations de solidarité...

    Pourtant il faut aller plus loin et plus vite. Le “monde d’avant” construit sur la compétition et la précarité doit laisser place à un monde de partage et de respect de la vie dans nos territoires ruraux. Il faut répondre à l’urgence et permettre à chacun de manger, dormir, se soigner, avoir accès à l’énergie dans une dignité retrouvée. 

    Pour cela nous exigeons dès à présent :

    • un plan d'urgence pour la santé : réouverture des lits, embauche de personnel, revalorisation salariale, abrogation des réformes qui ont transformé l'hôpital en entreprise, annulation de la dette des hôpitaux…
    • la mise en place de conseils sanitaires locaux qui associent usager-e-s, soignant-e-s et élu-e-s locaux pour co-organiser le déconfinement et réfléchir à refonder notre système de santé à partir des territoires (privilégier la prévention et l’éducation à la santé, la présence accrue de praticien-ne-s…).
    • l’arrêt de la distribution des dividendes aux actionnaires pour financer les mesures d’urgence en direction des salarié-e-s.
    • le rétablissement de l'ISF, la suppression de la Flat tax et du CICE, la mise en place d’un audit citoyen de la dette publique.
    • un moratoire sur les loyers des plus précaires (notamment de ceux vivant dans des logements gérés par les bailleurs sociaux).
    • la revalorisation conséquente des minimas sociaux et du salaire minimum.
    • le retrait définitif de la réforme du chômage qui précarisera encore plus les chômeurs et les saisonniers.
    • le retrait définitif de la réforme des retraites.
    • le déblocage immédiat des fonds nationaux devant être affectés à la solidarité. Les associations d’entraide doivent être soutenues “quoi qu’il en coûte”.
    • la mise en place de permanences sociales (par les communes et le département) favorisant l’accès aux besoins essentiels dans tous les villages et quartiers des Hautes-Alpes en lien avec les mobilisations solidaires de terrain.
    • la gratuité des masques.
    • une allocation, destinée aux élèves boursiers, pour l'achat de fourniture scolaire (papier, cartouche d'encre) nécessaire à l'enseignement à distance.
    • la mise à disposition de tablettes et d'ordinateurs pour les élèves qui n'en ont pas.

     

    La crise sanitaire et la crise économique entraînent une crise sociale sans précédent : nos élu-e-s locaux et nos parlementaires doivent répondre à nos sollicitations. Il ne sert à rien de demander l’unité nationale si des citoyen-ne-s ne peuvent se nourrir ou nourrir leurs enfants, si l’accès à l’eau, l’énergie et la santé est impossible.

    Depuis plusieurs décennies, et surtout depuis l’élection d’Emmanuel Macron, c’est le choix politique du chacun pour soi et du productivisme, le choix de la fin des services publics et de la solidarité qui ont pris le dessus. Cette crise nous met face à nos responsabilités et à un choix de société. Partout émergent une colère et un espoir. La colère contre ceux et celles qui ont fragilisé nos sociétés et nos écosystèmes pour servir les marchés financiers. L’espoir de voir apparaître un “jour d’après” où les citoyen-ne-s prennent leurs affaires en main sur chaque territoire, dans chaque pays. La solidarité d'aujourd'hui est le signe que ce jour d’après a déjà commencé. 

     


    Réseau plus jamais ça 05, construisons le monde d'après, constitué de citoyen-ne-s et d'organisations dont la liste n'est que provisoire (ATTAC, la CGT, la FSU, Sud solidaires, Alp'ternatives, Collectif Solidarité citoyenne Briançon, UCL 04/05, les collectifs Jaune Toujours, Intersanté des Alpes du Sud, Printemps heureux, la Mutuelle de France Alpes du sud, Ensemble!, la FI, Gap autrement, le PCF).

    Le réseau est en formation, il demeure ouvert à toutes celles et ceux (citoyen-ne-s et organisations) qui veulent s'y joindre et participer à sa construction et à celle d'un monde d'après, solidaire, démocratique et écologique.

    Pour prendre contact avec nous : laurenteyraud1@gmail.com herissonbertrand@orange.fr 

  • Le jour d'après a commencé

    LIRE le N° 2

    Du 30 avril 2020

  • CERISES la coopérative dernière livraison

    "Pas de polémique" disent-ils. "le temps est à l'unité!". Mais c'est bien sûr!... Comme si on pouvait croire que leur jour d'après serait vraiment différent de leur jour d'avant... Cerises la Coopérative a décidé, au contraire, d'alimenter une quinzaine de polémiques. Toute la rédaction s'y est mise : la référence de Macron à 1945, l'appel à l'union nationale, la loi d'urgence sanitaire, le sens des mots, les dividendes des actionnaires et la "charité" des entreprises du CAC 40, etc.socialisation ou nationalisation, etc.

    Et c'est le moment, dit l'édito de Sylvie Larue, de se lancer "en quête d'alternative".

    Un livre revient en force dans l'actualité. C'est "La Peste" d'Albert Camus. Bénédicte Goussault s'y est replongée.

    Et comment s'en sortira la culture? Laurent Eyraud-Chaume fait le point de tout ce qui nous manque. Pour lui, "nos intimes sont en lutte de classe".

    Et puis, malgré le confinement dû à la pandémie, la lutte est toujours à l'ordre du jour un peu partout dans le monde. En Algérie, le Hirak, après plus d'un an, respire encore. Ensemble lui a consacré une brochure.

  • 1er MAI

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