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  • ASSEZ !

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    Exigeons la gratuité des masques ! Reprenons les choses en main : réapproprions-nous notre Sécurité Sociale en exigeant le remboursement des exonérations scandaleuses, en augmentant ses ressources et en rétablissant une gestion démocratique. Ouvrons partout la concertation sur la politique de santé dont nous avons besoin pour que la crise que nous venons de vivre, qui va durer encore un certain temps, ne se reproduise plus : états généraux, cahiers de doléances,
    observatoires locaux de la santé…Usagers, personnels, élus, inventons ensemble la politique de santé dont notre pays a besoin, il y a urgence et, dès maintenant, exigeons la prise en charge du Covid 19 à 100% par la Sécurité Sociale comme pour tous les soins.
    Assez de belles paroles sur l’hôpital, assez de sanglots longs sur les hospitaliers, Mesdames et Messieurs qui nous gouvernez, un peu de dignité, lorsqu’on fait des choix, il faut les assumer.
    La population a applaudi les soignants à juste titre : les personnels ont montré la remarquable capacité d'adaptation de l'hôpital et cela n'a été possible que parce que c'est un service public.
    Et cela, malgré tous les obstacles sur leur route, conséquences des choix politiques calamiteux depuis de nombreuses années.
    Un petit rappel historique :
    1979
    La Loi pour la première fois permet de supprimer des services et des lits
    1990
    Premiers grands plans de suppression de lits et d’effectifs
    2004
    Mise en place de la tarification à l’activité (T2A). L’hôpital est rémunéré selon son activité et devient ainsi une entreprise qui doit maximiser sa production (les actes de soin) en diminuant sa masse salariale
    De 2008 à 2018
    L’austérité budgétaire s’accentue : 8 milliards d’euros sur le dos des hôpitaux
    De 2010 à 2017 La productivité augmente de 15% dans les hôpitaux, les effectifs seulement de 2%
    2018
    4200 lits fermés sur cette seule année.

    Au total, c’est près de 100 000 lits qui ont été fermés dans notre pays ces 30 dernières années. Si certains pays arrivent à mieux affronter cette crise sanitaire (avec moins de décès), en plus d’une politique de tests généralisée, c’est qu’ils ont fait le choix de mettre plus de moyens dans la santé, l’Allemagne c’est 8 lits pour 1000 habitants, la Corée du sud 14 lits... pour seulement 6 lits pour la France.
    Pour les EHPADs, une récente commission parlementaire préconisait un ratio de 0,6 personnel par résident, sans l’obtenir alors que certains pays pratiquent la politique du 1 pour 1.
    Faut-il ajouter le secteur de la Psychiatrie en très grande souffrance encore augmentée avec le covid 19 ?
    Les gouvernements successifs ont fait le choix de saborder l’hôpital public. Le choix de l’argent et non de l’humain.
    Et n’allez surtout pas croire les belles paroles, le « plus jamais ça » de notre Président car la casse continue de plus belle et la crise actuelle va permettre d’accélérer l’application de la dernière loi « ma santé 2022 », dite loi Buzyn, avec Véran aux manettes qui opérait déjà sous…Touraine.
    Les fermetures de lits et suppressions de postes vont continuer comme au CHU de Nancy, au Vinatier de Lyon ou à l’hôpital de Douai les fermetures de services « provisoires » pour cause de Covid 19 comme les Urgences à Concarneau et à Lavelanet, la Chirurgie au Blanc, qui risquent de s’éterniser.
    Cela va permettre de labelliser les fameux « hôpitaux de proximité » dans lesquels il n’y aura plus que des soins de suite et de réadaptation (SSR) ou de la médecine à orientation gériatrique. Le reste des établissements, les hôpitaux « pivots » des Groupements Hospitaliers de territoire (GHT) ne vont plus pouvoir faire face à l’augmentation d’activité à moyens constants mais, comme pour le Covid 19, le secteur privé sera là et, comme pour le Covid 19, il prendra en charge ce qui lui
    rapportera le plus : chirurgie programmée, cancérologie…
    Tout cela est déjà bien huilé et permettra ce que la loi appelle : aller au bout des GHT en mutualisant avec le secteur privé. C’est vrai quoi, nous sommes un peu ringards à vouloir défendre le public à toute force !
    Mais, comme le dit la formule, quand tout sera privé, nous serons privés de tout et pour les soins :
    dépassements d’honoraires, refus de prise en charge, notamment des bénéficiaires de la CMU…
    Voilà ce que le privé va nous offrir et nous n’aurons plus d’autre choix que le renoncement aux soins.
    L’hôpital public a donc bel et bien été bradé sur l’autel de la rentabilité financière, mais il en est de même pour la recherche avec les conséquences dramatiques suite à l’arrêt des recherches publiques sur les vaccins, par exemple.
    Le premier recours a été abandonné à la "liberté d'installation", en fait la privation du droit d'être soigné correctement dans toute une partie de notre pays
    Même catastrophe avec le choix d’externaliser la production de matériels nécessaires à la santé :
    masques, gels, réactifs pour les tests, respirateurs…
    Il est plus que temps de nous mêler de ce qui nous regarde : notre santé.
    Le Président a dit que nous étions en guerre, argument plus que discutable qui va permettre de museler la démocratie pendant un bon moment.
    Il est vrai que notre pays, à l’issue de la pandémie, va se trouver presque aussi exsangue qu’à la sortie de la 2ème guerre mondiale. Alors, rappelons-nous que c’est à ce moment que le Conseil National de la résistance (CNR) a créé la Sécurité Sociale, a nationalisé les industries dont les productions étaient indispensables à la vie de la nation. Reprenons les choses en main !

  • ALLEZ ON DECONFINE LUNDI... POUR VOUS UN PETIT TEXTE D'AIR PUR ET DE MONTAGNE POUR CÉLÉBRER LA LIBÉRATION

    Ce serait la journée du 11 mai 2020......Elle commencerait par un lever à l’aube. L’anfractuosité du volet dirait le temps qui s’annonce. Forcément, il ferait beau. On le verrait à la densité de l’éclaircie qui envahit la chambre. On se lèverait, on irait vers le café. L’arôme de l’enfance, le bol de la mère ébréché. Souvenir de chocolat chaud avant le sentier gelé de l’école du hameau. On se rendrait au village à pied. On goûterait aux taillis les senteurs dégagées par les vignes vierges qui penchent aux haies. On reboirait un café au bistrot, juste pour balayer le journal et fêter les retrouvailles des amis. Histoire de se rassurer qu’ils sont encore là et que le jour sera paisible avec eux. On reviendrait vers la maison par un autre couloir d’odeurs. On se mettrait à l’écriture, on affronterait les mots, un morceau de chocolat noir en bouche, histoire de faire face. Il faut de la santé pour écrire...
    > Après ce serait vite 11 heures. On prendrait une boîte de sardines, (capitaine Cook, s’il vous plaît !) un quignon de pain, une orange, un sac à dos, un livre. On avalerait le sentier. On retrouverait fragrances d’armoise. Il y aurait des troncs d’arbres qui sueraient au soleil leur coulis de miel, on entendrait les sources bousculer le silence des forêts, les pierres se fendre aux lumières montantes, les oiseaux vous saluer. Une mésange charbonnière, un coucou. Peu à peu s’éloignerait le chahut que refont les hommes pressés. On marcherait longtemps en se rassurant au coulis d’une fontaine, laissant parfois son dos à la paroi comme le faisaient les anciens. Monterait en vous peu à peu, cette sensation d’absolu qui vous saisit quand tout est beauté, quand il n’y a plus rien entre vous et le monde. Rien d’autre qu’une harmonie subite qui pourrait vous faire croire à la transcendance. Une saponaire rouge, les cheveux d’un érable qui s’habille, une petite source sous un lever de mousse, la main d’un arbre sur votre épaule.
    > Le village après les courbures de la pente. Les maisons nichées au creux des pommiers, des aulnes rompus par l’âge. On s’étendrait sous la brise fraîche, on regarderait le ciel. Les névés au loin posés sur les verts tantôt sombres tantôt lumineux. Les nuages qui courent et se reposent sur une crête avant d’autres voyages. On mangerait doucement. On savourerait plutôt et puis on sortirait le livre. Un autre carreau de chocolat et des mots. Je ne sais rien d’autre de plus doux, je n’attends rien d’autre de la vie après l'enfermement du confinement. Cet instant de communion avec les mots, les senteurs d’une nature alpine qui vous offre son nid. « Devant moi, à perte de vue, les monts, la vanité des hommes oubliée. Il ne reste que le vent, le bruissement d’un lilas dont le violet tombe à terre et tes mots confiés à l’or du jour… » C’est du Maupassant, des mots qui se confondent à vous-même ou à l’ombre de ceux qui autrefois hantaient les lieux et dont la présence s’est enlisé maintenant dans la terre et les arbres. Et puis rester là sans rien dire. Des heures. Attendre l’or du soir, retrouver les lignes, le crépuscule qui chiffonne vos balcons tandis que vous ouvrez un nouveau livre. Parmi les ultimes chants d’oiseaux, par-delà l’Alpe, chante déjà la nuit paisible d'une libération, disponible comme peut l’être l’encre qui dort dans les vieux grimoires.

    MIchel ETIEVENT

     

  • 11 mai : Place à notre 1er jour d’après !

    Lundi 11 mai une première phase de déconfinement à haut risque sanitaire commencera mais le déconfinement ne se fera pas sans nous. Les enjeux de santé publique doivent devenir un espace de délibération démocratique. Le retour au travail et dans les établissements scolaires doit être envisagé dans les meilleures conditions sanitaires possibles. Pour cela, ce sont les salariés, les soignant-e-s, les élu-e-s locaux qui sont les meilleurs spécialistes. Au lieu de manier carottes et bâtons et d'infantiliser les citoyen-ne-s , l’Etat doit nous donner les moyens de co-construire notre vie en commun en périodeépidémique (et au delà).
    Notre réseau, qui regroupe de nombreux-ses citoyen-ne-s et une quinzaine d’organisations des Hautes-Alpes (associations, collectifs locaux, syndicats, mutuelles, mouvements politiques), et se situe dans la dynamique nationale liée à l’appel “Plus jamais ça ! Préparons le jour d'après ” , propose à tous les citoyen-ne-s qui souhaitent construire un monde d’après solidaire, démocratique et écologique de s’emparer du 11 mai pour en faire le premier jour d’après. Pancartes devant les lieux symboliques (hôpitaux, écoles, mairies…), photos ou vidéos sur les réseaux sociaux, rencontres citoyennes pour penser l’après (comme certains d’entre-nous y appellent à 20h devant les hôpitaux du 05) : nous proposons d’utiliser tous les moyens d’expression à notre disposition pour dire : #plusjamaisça et commencer à construire “notre monde d’après”.
    Réseau plus jamais ça 05, construisons le monde d'après, constitué de citoyen-ne-s et d'organisations dont la liste n'est que provisoire (ATTAC, la CGT, la FSU, SUD solidaires, Alp'ternatives, Collectif Solidarité Citoyenne Briançon, UCL 04/05, les Collectifs Jaune Toujours, Nous toutes 05, Intersanté des Alpes du Sud, Printemps heureux, la Mutuelle de France Alpes du sud, Ensemble!, la France Insoumise, Gap autrement, lePCF).
    Le réseau est en formation, il demeure ouvert à toutes celles et ceux (citoyen-ne-s et organisations) qui veulent s'y joindre et participer à sa construction et à celle d'un monde d'après, solidaire, démocratique et écologique.
    Pour prendre contact avec nous : laurenteyraud1@gmail.com herissonbertrand@orange.fr

  • “Réseau Plus jamais ça 05, construisons le monde d'après” Adresse aux élu-e-s hauts alpins


    Face à l’urgence sociale: solidarité et choix de société !


    Notre réseau, qui regroupe de nombreux-ses citoyen-ne-s et une quinzaine d’organisations des Hautes-Alpes (associations, collectifs locaux, syndicats, mutuelles, mouvements politiques), et se situe dans la dynamique nationale liée à l’appel “Plus jamais ça ! Préparons le jour d'après ” , souhaite alerter citoyen-ne-s et élu-e-s face à l’urgence sociale qui touche notre département.
    Notre constat, issu d’une présence active sur le terrain, est sans appel : la vague de pauvreté qui arrive est d’une ampleur sans précédent, touchant des populations de différents horizons et professions. Pour de nombreuses familles vivant avec des minimas sociaux, des contrats courts ou à temps partiel, la précarisation est terrible. Les exilé-e-s sont eux aussi touché-e-s de plein fouet et la solidarité est de plus en plus difficile à leur égard dans cette période de confinement. Ils sont contraints à de nombreuses restrictions, notamment alimentaire. De nouvelles personnes commencent à faire appel à la solidarité : saisonniers, petits artisans ou commerçants, salariés avec de faibles ressources et contraints au chômage partiel, salariés partiellement ou entièrement non-déclarés (Btp, secteur agricole, tourisme…)... Les conséquences de cette crise seront multiples mais elles affectent en priorité les plus précaires (20 000 personnes en dessous du seuil de pauvreté dans le 05) déjà fragilisés par une politique injuste et autoritaire.
    Confrontée à cette situation, la mobilisation des hauts alpins et de leurs associations d’entraide est sans précédent et de nombreuses actions ont lieu tous les jours et sur tous les territoires. L’auto-organisation de la solidarité prend des formes multiples : aide aux devoirs, paniers repas, points de collecte et de distribution, lien social, fabrication de masques… De nouvelles revendications apparaissent comme l’ouverture de terrains pour des jardins
    solidaires, le remplacement des fleurissements des communes par des plants de légumes offerts à tous, l’ouverture de permanences sociales, la reversion des indemnités des élu-e-s locaux aux associations de solidarité...
    Pourtant il faut aller plus loin et plus vite. Le “monde d’avant” construit sur la compétition et la précarité doit laisser place à un monde de partage et de respect de la vie dans nos territoires ruraux. Il faut répondre à l’urgence et permettre à chacun de manger, dormir, se soigner, avoir accès à l’énergie dans une dignité retrouvée.
    Pour cela nous exigeons dès à présent :
    - un plan d'urgence pour la santé : réouverture des lits, embauche de personnel, revalorisation salariale, abrogation des réformes qui ont transformé l'hôpital en entreprise, annulation de la dette des hôpitaux…
    - la mise en place de conseils sanitaires locaux qui associent usager-e-s, soignant-e-s et élu-e-s locaux pour co-organiser le déconfinement et réfléchir à refonder notre système de santé à partir des territoires (privilégier la prévention et l’éducation à la santé, la présence accrue de praticien-ne-s…).
    - l’arrêt de la distribution des dividendes aux actionnaires pour financer les mesures d’urgence en direction des salarié-e-s.
    - le rétablissement de l'ISF, la suppression de la Flat tax et du CICE, la mise en place d’un audit citoyen de la dette publique.
    - un moratoire sur les loyers des plus précaires (notamment de ceux vivant dans des logements gérés par les bailleurs sociaux).
    - la revalorisation conséquente des minimas sociaux et du salaire minimum.
    - le retrait définitif de la réforme du chômage qui précarisera encore plus les chômeurs et les saisonniers.
    - le retrait définitif de la réforme des retraites.
    - le déblocage immédiat des fonds nationaux devant être affectés à la solidarité. Les associations d’entraide doivent être soutenues “quoi qu’il en coûte”.
    - la mise en place de permanences sociales (par les communes et le département) favorisant l’accès aux besoins essentiels dans tous les villages et quartiers des Hautes-Alpes en lien avec les mobilisations solidaires de terrain.
    - la gratuité des masques.
    - une allocation, destinée aux élèves boursiers, pour l'achat de fourniture scolaire (papier, cartouche d'encre) nécessaire à l'enseignement à distance.
    - la mise à disposition de tablettes et d'ordinateurs pour les élèves qui n'en ont pas.
    La crise sanitaire et la crise économique entraînent une crise sociale sans précédent : nos élu-e-s locaux et nos parlementaires doivent répondre à nos sollicitations. Il ne sert à rien de demander l’unité nationale si des citoyen-ne-s ne peuvent se nourrir ou nourrir leurs enfants, si l’accès à l’eau, l’énergie et la santé est impossible.
    Depuis plusieurs décennies, et surtout depuis l’élection d’Emmanuel Macron, c’est le choix politique du chacun pour soi et du productivisme, le choix de la fin des services publics et de la solidarité qui ont pris le dessus. Cette crise nous met face à nos responsabilités et à un choix de société. Partout émergent une colère et un espoir. La colère contre ceux et celles qui ont fragilisé nos sociétés et nos écosystèmes pour servir les marchés financiers. L’espoir de voir apparaître un “jour d’après” où les citoyen-ne-s prennent leurs affaires en main sur chaque territoire, dans chaque pays. La solidarité d'aujourd'hui est le signe que ce jour d’après a déjà commencé.


    Réseau plus jamais ça 05, construisons le monde d'après, constitué de citoyen-ne-s et d'organisations dont la
    liste n'est que provisoire (ATTAC, la CGT, la FSU, Sud solidaires, Alp'ternatives, Collectif Solidarité Citoyenne
    Briançon, UCL 04/05, les collectifs Jaune Toujours, Intersanté des Alpes du Sud, Printemps heureux, la
    Mutuelle de France Alpes du sud, Ensemble!, la FI, Gap autrement, le PCF).
    Pour prendre contact avec nous : laurenteyraud1@gmail.com herissonbertrand@orange.fr