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Histoires, anecdotes, discussions autour du pastoralisme.
Samedi 19 Janvier, Gap, Café des familles, 20h à 22h.
Pascal Wick, ancien berger nomade vient nous parler de ses expériences autour du monde en tant que berger.
Loin de toutes polémiques, ce moment ludique sera l'occasion de s'enrichir des différentes façons d'éduquer un patou, des différentes personnalités de loups et surtout des différentes façons de vivre avec.Venez nombreux écouter ces histoires et poser vos questions !
Pour petits et grands, gratuit!
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Concert le 25 janvier
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Procès des solidaires de Briançon Acte II (récit par Agnès Antoine)
Ce jeudi 10 janvier 2019, en l'absence de la justice et du droit, Pierre et Kévin ont été condamnés pour ASSISTANCE à PERSONNE EN DANGER. La stupéfaction nous a saisi lorsque le tribunal refuse les demandes de renvoi des avocats. Dès lors nous avons compris que ce procès n'était en fait qu'un procès politique pour condamner l'engagement militant et humaniste de ces deux solidaires. Pourtant les demandes de renvoi étaient parfaitement justifiées et Maître Chaudon nous confiera « qu'il n'a jamais vu ça ». Et oui, ici dans les Hautes-Alpes, il se passe des choses extraordinaires.
Maître Chaudon, avocat de Pierre, exprime sa difficulté à explorer et analyser sérieusement le dossier de plusieurs centaines de pages (contenant entre autre fadaises : relevés gps et tutti quanti…) alors qu' il ne l'a reçu que le 27 décembre. Il ajoute qu'il détient des pièces capitales à joindre au dossier : les rushs du film tourné par les journalistes qui accompagnait Pierre ce soir là que l'instruction ne s'est même pas préoccupée de demander.
Que nenni rien n'y fera, le film ne sera même pas visionné à l'audience.
Pour Maître Binimelis, avocate de Kévin, la demande de renvoi se justifiait tout simplement parce qu'elle n'avait pas reçu le dossier de son client. La procureur d'expliquer que oui ce dossier avait bien été envoyé par lettre recommandée tardivement parce que le fax du tribunal, malgré 4 essais, ne marchait pas, et que même par mail, c'était impossible, “vous savez les moyens de la justice” ... Nous ne savons pas où est passé le soi-disant recommandé puisque Maître Binimélis n'a jamais reçu…
Qu'à cela ne tienne, le parquet de Gap a décidé que ce procès devait se tenir, il se tiendra : droit de la défense bafouée, on se croirait dans un film de Costa Gavras...
Pierre est appelé à la barre. La juge nous fait la lecture du rapport de la police qui est en parfaite inadéquation avec les images que nous avons pu voir sur la 7 ( télé italienne qui était présente ce soir la) vous pouvez les voir ici http://www.la7.it/piazzapulita/video/bardonecchia-il-viaggio-dei-migranti-nella-neve-11-01-2018-231246
Regardez ces images, on y voit Pierre à partir de la 6eme minute distribuer du thé des gâteaux des gants. La police arrive, contrôle d'identité, lorsqu'une exilée fait un malaise. Pierre la transporte dans la voiture de la police et demande aux agents des force de l'ordre d'appeler les secours.
Pour justifier interpellation de Pierre, et sa convocation devant le tribunal, la police ment et l'accuse d'avoir fait fuir deux autres personnes. Ainsi donc la police mentirait… alors en plus de malmener les exilés, de les mettre en danger à la frontière, de les frapper de les voler, la police est aussi coupable de faux témoignages ?
Et voilà pourquoi Pierre se retrouve à la barre : parce qu'il a porter assistance à une personne en danger !
Fermez le ban et vive la République...
Devant cette mascarade, Kévin va user de son droit au silence, et son avocat ne plaidera pas un dossier qu'elle n'a pas pu étudier.
Plusieurs personnes présentes dans la salle expriment alors leur colère, un médecin très connu dans le briançonnais part en claquant la porte du tribunal.
Nous sommes atterrés, révoltés, nous savons ce qu'il se passe à la frontière, nous avons signalé à Mr le Procureur de Gap les maltraitances, les tabassages, les vols, les propos racistes et xénophobes, les dénis de droit et d'humanité, la mise en danger quotidienne subis par les exilé-e-s, la traque dans la montagne avec des chiens…
NOUS SOMMES ATTERRÉS PARCE QUE NOUS SAVONS QUE PIERRE, KEVIN ET TOUS LES AUTRES MARAUDEURS SAUVENT DES VIES, ET QUE CES VIES ONT UNE VALEUR INFINIMENT PLUS IMPORTANTE QU'UNE QUELCONQUE FRONTIÈRE !
Le verdict tombe dans l'après midi.
Pierre est condamné à trois de prison avec sursis.
Kévin est condamné à quatre mois de prison avec sursis.
Pendant ce temps là, deux ministres, M. Blanquer et Lecornu se baladaient dans les Hautes-Alpes en compagnie des élus et du député Joël Giraud , dans la plus parfaite indifférence du drame qui se joue à Montgenèvre, à la frontière franco italienne.
Agnès Antoine
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Procès des solidaires de Briançon : La Vice-Procureure, La Présidente et la défense des « maraudeurs »…
communiqué Ensemble PACG 05
Que la justice puisse dysfonctionner n’est pas une nouveauté mais que les droits de la défense soient ainsi bafoués est toujours étonnant.
Pierre était poursuivi pour aide à des réfugiés dont une réfugiée dans un état critique mais la police prétendait qu’il avait aidé des réfugiés qui accompagnaient la jeune femme à fuir alors même que c’est Pierre qui avait sortie une couverture de survie et mis la réfugiée très mal en point dans la voiture de gendarmerie !
Le dossier d’accusation de Pierre n’a été transmis à son avocat que le 26 décembre quant à celui de Kevin, accusé d’avoir transporté des personnes migrantes, seulement le matin du procès à 7h. Difficile, voire impossible, dans ces conditions de construire une défense consistante. D’autant plus que l’avocat de Pierre s’est vu refuser le dépôt d’une vidéo des scènes de l’arrestation. Ce soir là, Pierre était accompagné par 2 journalistes italiens. Cette vidéo l’innocente complètement. L’avocate de Kevin a refusé de plaider dans ces conditions.
La Vice-Procureure est passée outre ce déni des droits de la défense, la Présidente également, au final les juges ont accepté.e.s de prononcer un verdict entaché de graves irrégularités ! La Présidente a dit qu’elle jugeait en fonction de ses valeurs et qu’elle n’avait pas les mêmes que les « maraudeurs ». Un aveu de taille pour dire qu’elle n’a pas jugé en fonction du droit, des lois, de la justice et que ses valeurs acceptent que les droits de la défense soient bafoués, des anti-valeurs en quelque sorte.
Pierre et Kevin, condamné à 3 et 4 mois de prison avec sursis font, à juste titre, appel de ce jugement inique.
Une troisième personne, Marie, était poursuivie pour avoir transporté un migrant d’Italie en France. Mais elle était la seule qui a déclaré ne pas faire partie d’une association d’aide et de solidarité aux réfugié.e.s et avoir agi comme “bonne mère de famille, en écoutant son cœur”. Elle n’a eu qu’une amende (mais de 1500 euros quand même). La Présidente du Tribunal a demandé à chaque prévenu-e : "est-ce que vous militez dans des associations ou réseaux d'aides aux migrants", elle a même employé l’expression “associations de solidarité”. Clairement, les peines de Pierre et Kevin sont aggravées parce qu’ils militent dans des associations comme “Tous Migrants”. Derrière cette aggravation se trouve, souterraine, la notion de “bande organisée”.
Insidieusement c’est le droit d’association qui mis en cause.
Nous apportons un soutien total aux maraudeurs, à Pierre, Kevin et Marie, à tous les autres pour qui être “humain” est le plus beau des impératifs moraux. Les droits humains doivent vaincre et particulièrement ceux énoncés dans l’article 13 de la Déclaration des droits de 1948 : "Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l'intérieur d'un État. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien et de revenir dans son pays".
Ensemble 05 – PACG
11 janvier 2019