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  • Le DRAME de la CLUSAZ

    la-station-de-gap-ceuze-2000-attend-une-importante-chute-de-neige-pour-pouvoir-ouvrir-ses-pistes.-photo-archives.jpgLa mort d'un saisonnier et de sa petite amie jeudi soir à La Clusaz (Haute-Savoie), dans l'incendie de leur fourgon aménagé relance le débat sur les conditions de vie et de travail des salariés saisonniers et pluriactifs.

    Vous trouverez ci-dessous le communiqué du forum social des saisonniers.

    Je m'associe sans réserve à ce communiqué, d'autant que la situation dans les Alpes du Sud et notamment dans les HA ne diffère pas de celle des départements des Alpes du Nord.

    Je rajoute qu'au sein du conseil National de la montagne, où j'ai siégé durant 10 ans comme représentant de la CGT je n'ai eu de cesse de faire des propositions en matière de logement, de chèque transport et de dialogue social dans le cadre de la mise en place d'une commission par département des saisonniers et pluriactifs.

    J'espère que l'on attendra pas qu'un drame similaire se produise dans les HA pour se soucier des conditions de vie et travail des saisonniers et pluriactifs.

     

    Jean-Claude EYRAUD

     

     

    "Le drame de La Clusaz pose la question de la responsabilité des pouvoirs publics à tous les échelons, mais particulièrement des communes, des départements et de l’Etat dans le traitement du salariat saisonnier. Faut-il rappeler que sur les trois départements l’Isère, la Savoie et la Haute Savoie ce sont 120000 saisonniers qui travaillent en hiver. Qu’ils permettent par leur travail d’enrichir les stations et l’ensemble des commerces et contribuent à placer notre pays au premier rang des pays visités au monde. Pour quelle reconnaissance ?

    Logés le plus souvent dans les villages limitrophes des stations, car les loyers sont inaccessibles en stations, ils prennent souvent leur véhicule pour rentrer après le service à leurs frais. 15% n’ont pas de contrat de travail. Et 25% n’ont pas d’heures supplémentaires payées.

     

    Le saisonnier, c’est la figure emblématique du précaire. Il ne bénéficie pas de la prime de fin de CDD, ni de clause de reconduction de son contrat d’une année sur l’autre. Les employeurs font leur « marché de l’emploi » lorsqu’arrive la saison. Ils puisent dans un vivier très fourni, moins exigeant avec le  chômage de masse. Les patrons  n’ont aucune obligation de payer leur transport ou de les loger.

    Dans ces conditions on peu imaginer que le fameux « choix de vie » que certains prétendent faire est un peu contraint par la difficulté de se loger sur place.

    Ne serait-il pas le minimum exigé que d’associer au contrat saisonnier, l’obligation pour l’employeur, qui fait venir et embauche hors de la localité ou du canton, un logement conforme aux normes ?

     

    Dans l’urgence, pour empêcher que se reproduise le drame  de La Clusaz, il faut partout où c’est nécessaire mettre à disposition des saisonniers qui « souhaitent » vivre dans leur véhicule des parkings surveillés, alimentés en eau et en électricité.

     

    Le forum social des saisonniers réitère la demande faite au ministre Sapin,  d’être reçu et associé aux mesures à prendre visant à améliorer les conditions de vie et de travail des saisonniers".

     

  • Stade de glace: nous demandons la transparence sur les frais de fonctionnement

    M. le Maire de Gap,
     
    vous avez publié dernièrement via les médias (voir DL du 5/01/13), le montant des recettes générées depuis le 24 septembre 2012, date d'ouverture du stade de glace.
    Lors de la dernière séance du conseil municipal, nous vous avons demandé un bilan provisoire entre les recettes et les dépenses de la structure.
    Dans la cadre de la nécessaire transparence, nous vous demandons de nous transmettre le montant des charges de fonctionnement détaillé (personnel, énergétiques...).
     
    Bien cordialement,
     
    Jean-Claude EYRAUD

  • "Pour une réforme de toute la fiscalité"

    Alors que la droite fait pression pour obtenir l’abandon définitif du projet de taxation des revenus des super-riches, des voix à gauche s’inquiètent de l’attitude du gouvernement. Comme Jean-Marc Durand, économiste et membre de la commission économique du PCF, qui prône "une réforme de toute la fiscalité". Il s’explique dans une interview à l’Humanité :

    - Comment réagissez-vous à la controverse sur la taxation à 75 % des plus hauts revenus  ?

    Jean-Marc Durand. Le retoquage des «  75 %  » est un très mauvais signe donné. On pouvait toutefois s’y attendre puisque, dès le départ, il y avait quelque chose qui n’était pas très juste en termes juridiques dans l’énoncé du projet  : en France, on travaille sur la notion de foyer fiscal et non d’individu. Aujourd’hui, des voix s’élèvent, à droite, mais aussi parfois à gauche, pour dénoncer le caractère confiscatoire de cette mesure. En réalité, au haut niveau de revenu auquel cette taxation s’adresse – au-delà du million d’euros –, et sachant qu’il s’agit d’un impôt progressif, c’est loin d’être confiscatoire, c’est marginal. Et à peine plus de 1 500 contribuables sont concernés.

    - Comment, selon vous, établir une fiscalité efficace 
touchant les plus riches  ?

    Jean-Marc Durand. Il faut une réforme complète du barème de l’impôt sur le revenu, en rétablissant une réelle progressivité, en allant au minimum vers 9 tranches, au lieu des 5 tranches actuelles. Et porter le taux sommital de cet impôt à 65-70 %. Et il faut concevoir une accélération de la progressivité à partir d’un revenu se situant entre 30 000 et 35 000 euros par an, par foyer fiscal. D’autre part, l’ensemble des revenus des contribuables, du travail comme du capital, doivent y être soumis. Il s’agit, dans cette optique, de revoir toutes les niches fiscales participant à baisser l’impôt des plus riches – cette «  optimisation fiscale  » qui coûte plus de 50 milliards d’euros à l’État. Ensuite, il faut élever les taux de l’impôt de solidarité sur la fortune au-delà du premier effort qui vient d’être fait et en prenant en compte les biens professionnels.

    - La réforme fiscale ne doit-elle s’appliquer 
qu’aux revenus des personnes  ?

    Jean-Marc Durand. Non. L’affaire Depardieu braque les feux sur la fiscalité sur les hauts revenus, qui, en effet, doivent contribuer davantage, mais cela risque de détourner l’attention de la question centrale du financement public par les entreprises. Aujourd’hui, la fiscalité dans son ensemble, TVA et impôts locaux inclus, pèse lourdement sur les ménages moyens. Or, il nous faut donner de l’air aux budgets publics et sociaux. Pour cela, il s’agit d’élargir la base de la fiscalité, donc de relancer l’activité économique. Ce qui pose la question à la fois d’une autre politique du crédit et d’une réforme de la fiscalité des entreprises pour y introduire de la progressivité et une modulation en fonction de l’utilisation des bénéfices pour le développement de l’emploi, la formation, la recherche.

     

  • A MEDITER !