Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 5

  • Sécurité sociale

     

    Cessons de dramatiser les déficits, il faut apporter de nouvelles recettes à la Sécu !

    lundi 12 septembre 2011

    La publication du rapport traditionnel de la Cour des comptes sur l’application de la loi de financement de la Sécurité sociale fournit l’occasion à de nombreux médias de rajouter une nouvelle couche sur le « déficit abyssal de la Sécu » (La Tribune du vendredi 9 septembre pour ne prendre qu’un seul exemple).

    L’existence d’un déficit de près de 30 Mds€ de la Sécurité sociale mis en évidence par le rapport publié par la Cour des comptes le 8 septembre n’est pourtant pas en soi un évènement. Ce déficit était connu depuis la publication du rapport de juin 2011 de la Commission des comptes de la Sécurité sociale.

    Ce déficit effectivement très élevé traduit l’impact des effets à long terme de la crise. Après une baisse historique de la masse salariale en 2009, la reprise est effectivement très lente, avec un taux de chômage se situant au niveau insupportable de 9,5%. A la fin de l’année 2011, le niveau du PIB n’aura dans le meilleur des cas qu’à peine retrouvé son niveau d’avant la crise.

    Cet impact de la crise est certes pointé par le rapport, mais c’est pour le relativiser, en indiquant que sur 1,2% de déficit rapporté au PIB, 0,7% présenteraient un caractère structurel, chiffrage qu’au demeurant le Cour des Comptes ne justifie nulle part dans son rapport.

    Cela amène la Cour a tenir un discours stéréotypé sur la nécessité de maîtriser les dépenses, notamment celles d’assurance maladie, alors même que la croissance de l’ONDAM en 2010 a été la plus faible que nous ayons connue depuis le Plan Juppé.

    Elle est ainsi conduite à défendre un ensemble de propositions dangereuses comme par exemple la nécessité d’encourager « la convergence tarifaire » entre hôpitaux publics et hôpitaux privés dans le cadre de la T2A (en clair l’alignement du Public sur le privé), concernant l’évolution des affections de longue durée (ALD), ou encore la remise en question de l’exonération de cotisations sociales dont bénéficient les contrats collectifs en entreprise.

    Enfin, dans le contexte de restructuration massive de l’ensemble des branches de la Sécurité sociale, de difficultés croissantes à répondre aux besoins des assurés, et de souffrance au travail constaté dans de nombreuses caisses, l’appel aux suppressions d’emplois (la Cour fait référence à une étude de l’IGAS estimant possible la suppression de 12.000 emplois) est proprement inadmissible.

    En revanche, un certain nombre de critiques de la Cour rejoignent les préoccupations de la CGT. Il en est notamment ainsi des critiques concernant la politique du médicament et notamment les conditions de fixation des prix et d’admission au remboursement que la Cour juge « insuffisamment rigoureuse ».

    Si la Cour s’appesantit sur le déficit et sur la dette, elle est en revanche largement muette (à l’exception de la critique de certaines niches sociales) sur la nécessité d’apporter de nouvelles recettes.

    Pourtant, c’est bien la question fondamentale qui est posée, celle d’une réforme globale du financement que porte la CGT (qui va bien au-delà de la suppression de quelques niches), et qui est la vraie réponse à la situation de déficit que nous connaissons actuellement.

    Cessons de dramatiser les déficits et de laisser croire que la réponse c’est de tailler dans les dépenses. Ce qu’il faut c’est une vraie réforme du financement de la Sécurité sociale

    Montreuil, le 12 septembre 2011

  • Sécurité sociale

    Cour des comptes : l’inquiétant déficit de la Sécurité sociale

    mardi 13 septembre 2011

    La Cour des comptes a rendu public, le 8 septembre 2011, son rapport annuel sur l’application des lois de financement de la sécurité sociale.

    En 2010, le déficit de la sécurité sociale a atteint un niveau particulièrement élevé (29,8 milliards d’euros au total, soit 1,5 % du produit intérieur brut - PIB - contre 8,9 milliards en 2008). Pour la Cour, ce déficit n’est que partiellement dû à la crise économique. Le déficit se concentre pour l’essentiel sur les branches du régime général (maladie, familleFamilleGroupe de personnes liées par des liens de filiation et d’alliance., retraites, accidents du travail/maladies professionnelles) et le Fonds de solidarité vieillesse (FSV) qui verse le minimum vieillesse aux personnes âgées ne touchant pas de retraites. La loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2011 prévoit encore des déficits des régimes obligatoires de base et du FSV de près de 21 milliards en 2014. Ces déficits de la sécurité sociale qui, selon la Cour, constituent une véritable anomalie, entretiennent un accroissement de la dette sociale qui s’élevait à 136 milliards fin 2010.

    La Cour des comptes, au-delà d’un renforcement des transferts à la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES) qui gère ce déficit, recommande un effort accru de rétablissement des comptes, concentré en priorité, sur l’assurance maladie. Il s’agit de réduire encore les dépenses de médicaments et de remédier aux inégalités persistantes dans la répartition territoriale des médecins en introduisant une modulation généralisée de la prise en charge des cotisations sociales des médecins conventionnés par l’assurance maladie en fonction de l’implantation territoriale des médecins. La Cour insiste aussi pour réorienter les niches sociales et fiscales des couvertures complémentaires santé et de l’épargne retraite vers les catégories aux revenus peu élevés.

  • Primaires à gauche : la bonne idée ? (chronique France Culture)


    primaires-socialistes.bmpPuisque ce mois de septembre politique est saturé par l’organisation de primaires pour désigner le candidat du PS et du PRG à la présidentielle, il n’est pas absurde de revenir sur cette idée. Ses promoteurs y voyaient le moyen de contribuer à moderniser la démocratie et à refonder la gauche, en répondant à la crise de leadership. A l’heure où les organisations politiques paraissent essoufflées, recroquevillées sur elles-mêmes, cette procédure visant à ouvrir les partis sur la société, à associer le plus grand nombre au choix de candidature, est apparue comme un bol d’air. L’idée s’est vite imposée avec la force de l’évidence, ses détracteurs apparaissant comme les survivants d’un vieux monde.

    Pourtant, la critique de fond mérite qu’on s’y arrête. Professeur de science politique à l’université Lille-II, Rémi Lefebvre vient de publier aux éditions Raisons d’agir : Les primaires socialistes. La fin du parti militant. Selon lui, les primaires ne seraient que “l’envers de la clôture du parti”, une “réponse institutionnelle que les socialistes, de plus en plus repliés sur leurs jeux et leurs enjeux propres, ont apportée à l’échec de la “rénovation” du parti et à son manque d’ancrage social”. Il y voit une prime à la personnalisation et aux logiques d’opinion à court terme, une solution en phase avec un monde médiatique où les sondages d’opinion et les petites phrases font la pluie et le beau temps. Rémy Lefèbvre doute de la participation des catégories populaires à ce processus de désignation. Il perçoit donc la primaire plutôt comme un événementiel démocratique que comme un temps de remobilisation populaire. Surtout, le chercheur y voit une véritable rupture dans la conception du parti. Les militants se voient dépossédés d’une prérogative importante, ce qui rend le fait de militer moins attractif.

    Dans le mensuel Regards de septembre (mensuel que je co-dirige), l’historien Roger Martelli enfourche la critique. En dessaisissant partiellement les militants, le choix de la primaire dévalorise l’engagement pérenne, au profit de la mobilisation électorale conjoncturelle, et donc du calcul de circonstance : « On écarte théoriquement un danger, celui de l’ossification partisane. En réalité, on risque de délégitimer l’engagement militant de long souffle. » L’intellectuel communiste ajoute qu’en « mettant la totalité de la mécanique partisane au diapason de l’élection présidentielle, on légitime un peu plus la logique politique qu’elle porte. Or, cette logique est une des racines de la crise civique contemporaine. Là encore, on fait le choix de l’efficacité à court terme (la « bonne technique » de sélection des candidats) contre la logique de politisation à long terme ». Roger Martelli pointe également un effet pervers rarement évoqué : la primaire accentue le tropisme vers le centre. Pour la social-démocratie d’aujourd’hui, explique-t-il, « s’il ne faut pas trop perdre sur la gauche, l’essentiel se joue au centre, notamment dans les franges déçues par l’exercice du pouvoir du camp adverse ». La primaire serait donc une réponse technique pour un PS recentré. L’espace militant étant réputé trop sensible à la « propension identitaire » (un candidat qui « incarne » au mieux le coeur de la gauche), on constitue un corps électoral interne suffisamment large pour préfigurer le corps électoral réel. « Erreur fondamentale de perspective », nous dit Roger Martelli car « en situation de crise civique, ce sont les noyaux de mobilisation de la droite et de la gauche qui sont en question. Et quand la crise économique se fait systémique, ce n’est pas vers les régulations marginales que se noue son issue ».

    On ne peut prêter toutes les vertus ni tous les vices à l’organisation de primaires. Je suis sensible aux effets pervers que je viens de citer mais je mets au crédit de l’idée de primaire le parti pris de l’expérimentation, de la recherche nécessaire de formes modernes d’implication politique. Les primaires disent en creux la panne des partis et le besoin profond de novation. Si l’on veut mieux y répondre, il faut encore se presser le citron…

    Clémentine AUTAIN

  • Capitalisme

     

    737 maîtres du monde contrôlent 80 % de la valeur des entreprises mondiales

    Par Ivan du Roy (9 septembre 2011)

    Une étude d’économistes et de statisticiens, publiée en Suisse cet été, met en lumière les interconnexions entre les multinationales mondiales. Et révèle qu’un petit groupe d’acteurs économiques – sociétés financières ou groupes industriels – domine la grande majorité du capital de dizaines de milliers d’entreprises à travers le monde.

    http://www.bastamag.net/article1719.html
  • Mutualistes : mobilisons-nous pour un grand rassemblement le : 21 septembre à partir de 16 h 30 devant la préfecture de région à Marseille

     

    Quelle que soit la décision des nos sénateurs au sujet de l’augmentation de la Taxe sur les contrats complémentaires, le mouvement mutualiste a choisi de rester mobilisé et le faire savoir ! L’union régionale invite toutes ses mutuelles, leurs adhérents et sympathisants à se retrouver le 21 septembre à partir de 16 h 30 devant la préfecture de Région afin de protester et d’exiger le retrait de cette taxe injuste et inefficace.

    Pour le déplacement, nous mettons à votre disposition un car : RV à la Gare de Gap le 21 septembre pour un départ à 13h30. Merci de nous contacter D'URGENCE au 0679253844.