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  • L'ARGENTIÈRE-LA-BESSÉE (HAUTES-ALPES)

     Les Aciéries de Provence déposent le bilan

    Les AFP comptent 57 salariés, actuellement en congés. L’activité devrait reprendre en septembre. Photo archives le DL

    Les AFP comptent 57 salariés, actuellement en congés. L’activité devrait reprendre en septembre. Photo archives le DL

    Le jugement a été prononcé le 10 août dernier. Les Aciéries et fonderies de Provence (AFP) ont déposé le bilan. L’actuel directeur général délégué, Jean-Yves Zani (le président-directeur-général, Mathieu Odaimy, a démissionné le 1 er juin), recherche un repreneur. « On cherche un partenaire industriel qui ne serait pas une scop (société de coopérative ouvrière de production, NDLR). »

    Vers un plan de cession, avec un partenaire privé

    Pourtant, en juin dernier, lors de la visite de la préfète Francine Prime, et du sous-préfet, Imed Bentaleb, il avait été annoncé la création d’un centre de formation, un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros en 2010 et plusieurs postes à pourvoir en 2011. « Notre carnet de commandes est plein, précise le directeur général délégué. Mais il y a eu un désengagement de notre maison-mère, qui a des difficultés. On ne peut pas parler de dette, mais de manque de trésorerie. »

    Pour le député-maire Joël Giraud, « la boîte gagne de l’argent mais a un taux de rentabilité faible. Les banques n’aident pas les opérations industrielles. C’est pourtant une boîte dont la viabilité a été démontrée. Il n’existe que quatre ou cinq usines comme celle-ci en France, et elle ne trouve pas de financeur. »

    Les AFP avaient été placées en redressement judiciaire le 14 septembre 2009. Un repreneur, Usis entreprise, s’était manifesté pour relancer l’activité industrielle de l’usine argentiéroise de métallurgie. Mais cela n’a pas suffi.

    Les AFP comptent aujourd’hui 57 salariés, en congés. L’activité devrait donc reprendre normalement début septembre, selon le président du tribunal de commerce, Jean-Paul Olive. « Le salaire du mois de juin a été payé par la société. Celui de juillet par les avances du fonds de garantie des salaires. Usis a eu des difficultés avec la société des bains de mer de Monaco, qui fabrique de très grosses fonderies. Elle devait faire travailler l’usine de L’Argentière-la-Bessée, ce qui n’a apparemment pas été le cas. Mais ils espèrent renouer contact. »

    Pour le président du tribunal de commerce de Gap, « on s’oriente vers un plan de cession. L’usine risque d’être rachetée par une société privée, car la Scop est en difficulté avec les fonderies. Il y a de gros investissements à faire. Nous avons donc ouvert une période d’observation de six mois. Il y aura un administrateur de Lyon, Maître Sapin, et un mandataire d’Aix-en-Provence, Maître De Carrière. Le 23 septembre prochain, l’administrateur donnera son avis. »

    Selon Jean-Yves Zani, ces six mois sont renouvelables une fois. « Mais si un repreneur doit s’y intéresser, il n’attendra pas douze mois. »

    par la rédaction du DL le 19/08/2011 à 05:57

  • INTERVIEW

     Certains riches veulent être plus taxés pour éponger les déficits publics. Une vaste hypocrisie, dénonce la sociologue Monique Pinçon-Charlot, spécialiste de la bourgeoisie...

    Le patron de Publicis, Maurice Lévy estime que les Français les plus riches doivent participer à la réduction du déficit sous la forme d'une contribution fiscale exceptionnelle. Pierre Bergé y est également favorable. Mais pour Monique Pinçon-Charlot, co-auteur du Président des riches*, ce n’est rien d’autre que de la poudre aux yeux. Elle décrypte les vraies motivations des riches.

    Comment analysez-vous l’appel de Maurice Lévy au paiement par les plus riches d’une contribution exceptionnelle pour éponger les déficits?

    Cette idée est dans l’air du temps. Elle circule dans les cercles privés et les résidences huppées. Avec les révolutions arabes, les émeutes en Angleterre, la classe dominante sent les dangers explosifs de la situation actuelle.

    A la suite de la sortie de notre livre Le Président des riches, nous avons passé 8 mois à sillonner la France.  Nous avons pu mesurer à quel point il y a un sentiment de révolte dans le pays de Nicolas Sarkozy parmi les classes moyennes et populaires.

    Compte tenu des affaires Servier, Tapie, Bettencourt et Wildenstein qui touchent de près le président de la République, ses amis se devaient de faire un geste pour apaiser la tension. C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre la tribune de Maurice Lévy.

    L’idée que les riches paient une contribution exceptionnelle est quand même une bonne nouvelle?

    Payer une contribution exceptionnelle est le moyen pour les riches de se légitimer. Surtout qu’elle ne serait pas très contraignante. Maurice Lévy parle bien d’une taxe exceptionnelle. Cela sous-entend qu’elle sera provisoire.

    Pour réellement bien faire, les riches devraient payer enfin leurs impôts en mettant fin à l’optimisation fiscale. Il faudrait une réelle réforme fiscale progressive où tous les revenus du travail et du capital seraient prélevés à la source pour éviter les niches et l’évasion.

    La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 ne dit-elle pas que l’impôt «doit être également réparti entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés?»

    Mais quand bien même, une contribution exceptionnelle serait appliquée, le montant resterait très symbolique au regard de leur richesse.

    Pensez-vous qu’avec cette crise, en France, les riches vont devenir plus solidaires?

    Rien ne va changer. Souvenez-vous en 2008, l’Etat français a volé au secours des banques à coup de milliards. Tout est rentré dans l’ordre très vite pour ces institutions. La preuve, elles se sont remises à verser des bonus à leurs dirigeants et à leurs traders. Regardez cette année, le plan de sauvetage de la Grèce. Il va alourdir l’endettement de la France de 15 milliards d’euros. Mais c’est un cadeau inouï aux grandes fortunes grecques qui sont les principales créancières du pays. Conclusion: on fait toujours des cadeaux aux plus riches.

    A partir de quand est-on considéré comme très riche en France?

    La grande richesse est multidimensionnelle. Bernard Arnault est l’homme le plus riche de France avec 21 milliards d’euros. Jean-Paul Gaultier, qui est la 500e fortune hexagonale selon Challenges est à la tête de 60 millions d’euros.  L’écart entre les deux est très important.

    Mais la richesse est de plusieurs ordres. Au-delà de la richesse matérielle, il y a la richesse culturelle (tableaux et autres œuvres d’art…), sociale (cercles, réseaux…) et la richesse symbolique. Le riche est plutôt mince et redressé alors que le pauvre a tendance à souffrir d’obésité. Jamais les individus n’ont autant porté l’origine de leur classe sur leur corps. 

    La grande richesse, c’est comme un iceberg. Quand on en voit une partie, il faut se dire qu’il y en a 100 fois plus en-dessous.

    *Une nouvelle version enrichie du Président des riches sortira en librairie le 15 septembre aux éditions La Découverte.

     Propos recueillis par Mathieu Bruckmüller

     

     

  • Intersyndicale du 18 août

     

    005.jpgCommuniqué de l’intersyndicale CFDT, CGT, FSU, SOLIDAIRES, UNSA

    jeudi 18 août 2011

    A la crise économique et sociale de 2008 aux effets durables, s’ajoute la crise des dettes publiques de la zone Euro. Celle-ci et la nature des réponses politiques apportées par l’Union et les états membres menacent en permanence la stabilité de la monnaie commune et l’avenir de l’Union Européenne. Les conséquences sont lourdes pour les salariés.

    Face à l’atonie de la croissance et à l’aggravation de la crise des dettes de la zone Euro, le gouvernement a prévu d’annoncer le 24 août des « mesures destinées à réduire le déficit de la France ».

    La situation nationale est préoccupante. Les politiques menées et le faible niveau de croissance ne réduisent pas le chômage et mettent en cause la cohésion sociale et la solidarité :

    • Le chômage reste très élevé, bien au-dessus de ce qu’il était avant 2008. Le chômage de longue durée s’est accru. La précarité s’est accentuée comme en témoigne la forte proportion d’embauche en CDD de très courte durée.

    • La situation des moins de 25 ans sur le marché du travail s’est particulièrement dégradée.

    • La politique fiscale est inéquitable et épargne les plus hauts revenus. Les revenus du travail sont plus mis à contribution que les autres revenus. Les suppressions d’emplois aveugles dans les fonctions publiques mettent en péril la qualité du service rendu. Les réformes sociales, telle celles des retraites, font porter l’essentiel des efforts sur les salariés et accentuent les inégalités.

    Pour l’intersyndicale, des réponses nouvelles priorisant l’emploi, la cohésion sociale (protection sociale, services publics,…), la réduction des inégalités (une autre répartition des richesses, le pouvoir d’achat, une autre fiscalité), la maîtrise des déficits publics sont urgentes.

    L’intersyndicale, réunie ce jour, demande la tenue d’une véritable concertation sociale avec le gouvernement et le patronat pour examiner les mesures à prendre pour soutenir la croissance, soutenir l’emploi et réduire la dette tout en garantissant la cohésion sociale.

    D’ores et déjà, l’intersyndicale estime indispensable l’intervention des salariés. Elle se réunira le 24 août au soir pour envisager les suites à donner. Celles-ci viseront à débattre avec les salariés des solutions à apporter et à organiser avec eux l’action pour faire pression sur le gouvernement et le patronat.

    Paris, le 18 août 2011.

  • L’emploi dans les associations : Bilan 2010 et conjoncture au premier trimestre 2011

    Publié par : http://www.associations.gouv.fr
    Le : 13 juillet 2011

    **********

    Selon le tout dernier bilan annuel réalisé par l’association Recherches
    et Solidarités, le secteur associatif compte 1 815 000 salariés, il a
    augmenté de 1,8% par rapport à 2009 (le secteur privé de 0,3%) et il
    représente près de 10% de l’emploi privé. Cette année, ce bilan est
    complété par une approche conjoncturelle très fine, en glissement
    trimestriel, corrigé des variations saisonnières.

    L’étude démontre que l’emploi associatif est en recul de -0,5%, au
    quatrième trimestre 2010, et de -0,4% au premier trimestre 2011. Les
    secteurs du sport, de la culture et de l’aide à domicile sont tout
    particulièrement concernés. Au plan régional, la Lorraine, Midi-Pyrénées
    et le Languedoc-Roussillon ont plus souffert que les autres régions.

    Consulter l’étude

    L’année 2009 avait montré un bon maintien de l’emploi associatif dans un
    contexte plutôt morose. L’emploi dans les associations avait ensuite
    progressé en 2010 de 1,8% par rapport à 2009 alors que le secteur privé
    dans son ensemble régressait de 2,3%. Cette croissance de l’emploi
    associatif s’était confirmée en effet au premier semestre 2010 avec une
    analyse conjoncturelle qui fait état d’une augmentation des effectifs
    dans les associations de 1,6% au premier trimestre 2010 par rapport au
    1er trimestre 2009, et de 1,4% pour le deuxième trimestre 2010.

    Les dernières tendances à la baisse reflètent l’opinion des dirigeants
    d’associations. Dans l’enquête nationale menée en juin 2010 par
    Recherches et Solidarités, les dirigeants associatifs de certains
    secteurs étaient pessimistes sur l’avenir des emplois dans leurs
    structures. Ces associations semblaient avoir été relativement à l’abri
    les années passées comme le constate les deux études.

    Consulter l’enquête nationale
     >>> http://www.recherches-solidarites.org/enquetes/cahiers-de-lora