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  • Appel du Comité Consultatif du Mouvement de Citoyens Indépendants. « L’Etincel »

     

    Créé à l’initiative de Mikis Theodorakis. Athènes, 26 Mai 2011..

    « Nous saluons les dizaines de milliers, voire les centaines de milliers de nos concitoyens, jeunes pour la plupart, qui se sont rassemblés sur les places de toutes les grandes villes pour manifester leur indignation à l’occasion de la commémoration du mémorandum (accord cadre signe entre le gouvernement grec, l’UE, le FMI et la BCE, en Mai 2010 et renouvelé depuis régulièrement),  demandant le départ du gouvernement de la Honte et de tout le personnel politique qui a géré le bien public, détruisant, pillant et asservissant la Grèce. La place de tous ces individus n’est pas au Parlement, mais en prison.
    Nous saluons les premières Assemblées générales qui se déroulent dans les centres de nos villes et la démocratie immédiate que s’efforce de découvrir le mouvement inédit de notre jeunesse. Nous saluons les travailleurs de la fonction publique qui ont entrepris manifestations, grèves et occupations pour défendre un Etat qui, plutôt que le démantèlement prévu par le FMI, a désespérément besoin d’une amélioration et d’une réforme radicales. Par leurs mobilisations, les travailleurs de l’Hellenic Postbank, de la Régie nationale d’électricité et de la Société publique de loterie et de paris sportifs défendent le patrimoine du peuple grec qu’entendent piller les banques étrangères, par le truchement de leur gouvernement fantoche à Athènes. »

    « Le pacifisme exemplaire de ces manifestations a démontré que lorsque la police et les agents provocateurs ne reçoivent pas l’ordre d’intervenir, le sang ne coule pas. Nous appelons les policiers grecs à ne pas être les instruments des forces obscures qui tenteront certainement, à un moment donné, de réprimer dans le sang les jeunes et les travailleurs. Leur place, leur devoir et leur intérêt est d’être aux côtés du peuple grec, des protestations et des revendications pacifiques de celui-ci, aux côtés de la Grèce et non des forces obscures qui dictent leur politique au gouvernement actuel.

    « Un an après le vote du mémorandum, tout semble attester son échec. Après cette expérience, on ne peut plus s’autoriser la moindre illusion. La voie qu’a emprunté et continue de suivre le gouvernement, sous la tutelle des banques et des instances étrangères, de Goldman Sachs et de ses employés européens, mènent la Grèce à la catastrophe. Il est impératif que cela cesse immédiatement, il est impératif qu’ils partent immédiatement. Jour après jour, leurs pratiques révèlent leur dangerosité pour le pays. Il est étonnant que le procureur général ne soit pas encore intervenu contre le Ministre de l’Economie et des Finances, après les récentes déclarations tenues par ce dernier sur l’imminence de la faillite et l’absence de ressources budgétaires. Pourquoi n’est-il pas intervenu suite aux déclarations du président de la Fédération des patrons de l’industrie et de la commissaire européenne grecque Mari Damanaki sur une sortie de l’euro ? Pourquoi n’est-il pas intervenu contre le terrorisme de masse avec lequel un gouvernement en faillite, sous le diktat de la Troïka [UE - FMI - BCE], tente une nouvelle de fois d’extorquer le peuple grec ? Par leur catastrophisme, leurs allusions tragiques et tout ce qu’ils inventent et déblatèrent pour effrayer les Grecs, ils ont réussi à humilier le pays dans le monde entier et à le mener réellement au bord de la faillite. Si un chef d’entreprise s’exprimait de la même façon que le fait le Premier ministre et ses ministres lorsqu'ils parlent de la Grèce, il se retrouverait immédiatement derrière les barreaux pour malversation grave.

    « Nous nous adressons aussi aux peuples européens. Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. Ne croyez pas les mensonges grossiers et absurdes de journaux compromis qui veulent vous convaincre que le problème est dû soi-disant à la paresse des Grecs alors que, d’après les données de l’Institut statistique européen, ceux-ci travaillent plus que tous les autres Européens !
    « Les travailleurs ne sont pas responsables de la crise ; le capitalisme financier et les politiciens à sa botte sont ceux qui l’ont provoquée et qui l’exploitent. Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle. Il n’y a pas d’autre solution qu’une restructuration radicale de la dette, en Grèce, mais aussi dans toute l’Europe. Il est impensable que les banques et les détenteurs de capitaux responsables de la crise actuelle ne déboursent pas un centime pour réparer les dommages qu’ils ont causés. Il ne faut pas que les banquiers constituent la seule profession sécurisée de la planète ! »

    « Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance. Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes. Comment peut-on proposer un ancien collaborateur de la Goldman Sachs pour diriger la Banque centrale européenne ? De quelle sorte de gouvernements, de quelle sorte de politiciens disposons-nous en Europe ? »
    « Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire a été le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. Nous ne vous demandons pas un traitement de faveur parce que nous avons subi, en tant que pays, l’une des pires catastrophes européennes aux années 1940 et nous avons lutté de façon exemplaire pour que le fascisme ne s’installe pas sur le continent.
    "Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour. Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes. Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. Bâtissons ensemble une Europe nouvelle ; une Europe démocratique, prospère, pacifique, digne de son histoire, de ses luttes et de son esprit. Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme. »

    Le Comité Consultatif du Mouvement de Citoyens Indépendants. « L’Etincel » Créé à l’initiative de Mikis Theodorakis. Athènes, 26 Mai 2011.

     

  • Flottille de la liberté : la guerre de l'image a déjà commencé

    http://gaza.blogs.liberation.fr/flottille/

    Plus qu'apporter de l'aide humanitaire à Gaza, la «flottille de la liberté» veut jouer sur le symbole et remporter la bataille médiatique contre Israël qui fait pression sur la presse.

    Le mardi 28 juin, la «flottille internationale de la liberté» pour Gaza devrait partir d'Athènes. Objectif: rejoindre le territoire palestinien 48 à 72 heures plus tard. L'année dernière, la tentative d'un navire turc de briser le blocus israélien s'était terminée dans le drame: intervention de l'armée israélienne, neuf morts et des images de l'assaut qui font le tour du monde.

    Cette année, rebelote, même principe pour les organisateurs,  «apporter de l'aide humanitaire et faire respecter le droit international», avec toutefois un contexte et des acteurs différents.

    Il n'y aura ainsi pas de bateau turc, interdit de départ par son gouvernement. Certains de ses passagers se sont répartis sur les douze ou treize embarcations qui vont composer cette flottille. On y trouve notamment deux Français, le premier est parti de Corse dès samedi, un américain, un espagnol, un canadien, un suisse, etc. Ils devraient transporter plusieurs dizaines de tonnes d'aide humanitaire, surtout des médicaments.

    A bord de chaque bateau, on retrouvera des militants de la cause palestinienne, des défenseurs des droits de l'homme, des syndicalistes, des hommes politiques et des journalistes. Sur les embarcations françaises, le «Louise Michel» et le «Dignité-Al-Karama», seront normalement présents Olivier Besancenot, Julien Bayou du collectif Jeudi Noir, le député communiste Jean-Paul Lecoq, la députée européenne europe-écologie Nicole Kiil-Nielsen ou encore le marin breton Jo Le Guen (qui fait la visite du bateau sur Youtube, ici). Il y aura

    également plusieurs médias français pour couvrir l'événement, dont Lemonde.fr, RFI, France 3 et moi-même pour Libération.

    Sur l'embarcation américaine, opportunément nommée The Audacity of Hope, comme l'un des livres de Barack Obama, on retrouve des militants pacifistes et des droits de l'homme comme Nic Abramson qui édite le journal militant The Woodstock International, ou Medea Benjamin, fondatrice de l'ONG Global exchange.

    Le contexte est lui aussi différent. Nous sommes depuis six mois en plein printemps arabe, une situation géopolitique pleine d'espoir mais aussi très instable qui inquiète Israël. Du coup, il ne semble prêt à aucune concession alors qu'il estime que les changements de gouvernement dans les pays voisins peuvent menacer sa propre sécurité. Lorsque la Syrie a tenté de déporter sur le Liban, Israël et la Palestine son propre conflit intérieur, la réponse de Tsahal a été très claire, n'hésitant pas à tirer sur des hommes sur le plateau du Golan le 5 juin dernier.

    Combat médiatique

    Comme le reconnaissait la porte-parole de l'opération française, Claude Léostic, sur Libération.fr, l'aide humanitaire apportée, si jamais la flottille passe le blocus, ne va pas sauver Gaza. L'enjeu est le symbole. Si les navires passent, cela peut créer un précédent et cela serait considéré comme une victoire pour la cause palestinienne.

    Tous les participants se présentent comme des pacifistes qui ne sont pas là pour affronter Tsahal, mais juste pour «faire respecter le droit international». En France, le collectif a ces derniers mois organisé de nombreux événements et conférences pour plaider sa cause, lever des fonds – avec succès puisqu'il a récolté plus de 600 000 euros – et créer un comité de soutien très large. Ils ont donc bien fait attention à avoir un bateau avec une quarantaine de personnes aussi variées que possible, afin de paraître légitime et humaniste, non pas extrémiste. L'année dernière, Israël avait beaucoup joué sur le possible côté fondamentaliste des Turcs pour justifier son intervention.

    Les autres embarcations ont adopté une tactique similaire. Sur l'américaine on trouve même une Israélienne, Hagit Borer, qui affirme être née là-bas en «1952» et y avoir vécu jusqu'en 1977 avant de partir pour les Etats-Unis.

    Une fois en mer, il faudra continuer à maîtriser la bataille médiatique. Sur le bateau français a été installé le Wifi et il a été expressément recommandé aux passagers de twitter. Inspiré des révolutions dans le monde arabe, le contrôle des réseaux sociaux est essentiel. Israël, évidemment, n'est pas en reste. Des pages Facebook ont été créées en plusieurs langues pour dénoncer cette flottille. De plus, le gouvernement israélien, qui se passerait bien de regards extérieurs, a menacé dimanche d'interdire son territoire pendant dix ans à tous les journalistes qui embarqueront.

    La désinformation jouera un rôle important, sans doute des deux côtés. Récemment, un homme se présentant comme un « activiste des droits des homosexuels » a posté une vidéo sur YouTube affirmant que les organisateurs de la flottille avaient refusé qu'il embarque: donc cela prouvait leur intolérance, leur non respect des valeurs occidentales, etc. Sauf que cette personne ne semblait   n'avoir jamais milité avant ce témoignage et, après enquête de plusieurs journalistes, elle devrait bientôt être embauchée par un des services du premier ministre israélien. Un hoax -une fausse rumeur- donc , ce n'est pas le premier, cela ne sera pas le dernier.

    Quentin Girard (à Athènes)

     

     

  • Communiqué du Front de Gauche

     

    Les organisations fondatrices du Front de gauche, le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche et la Gauche Unitaire se sont réunies le mardi 21 juin 2011. Jean-Luc Mélenchon et les délégations conduites par Martine Billard, Pierre Laurent et Christian Picquet se sont félicitées du résultat de la consultation des militants communistes qui ont choisi à plus de 59% de désigner Jean Luc Mélenchon comme candidat commun du Front de Gauche pour l’élection présidentielle et de présenter des candidats communs aux élections législatives de 2012.

    C’est une nouvelle étape pour le Front de Gauche qui s’ouvre. L’ambition est de changer la donne à gauche pour construire une majorité qui mette en œuvre une politique de rupture avec le capitalisme et le productivisme. Avec le Programme Populaire et Partagé du Front de Gauche, il s’agit de tourner la page des politiques qui sacrifient le peuple aux intérêts des marchés financiers et des banquiers.

    Nous voulons engager un véritable élargissement populaire et citoyen du Front de Gauche, en nous adressant largement à toutes les femmes et tous les hommes qui veulent que ça change.

    D’ores et déjà nous nous félicitons de l’aboutissement du processus de discussion avec la Fédération pour une Alternative Sociale et Ecologique (FASE), République et Socialisme et l’association Convergence et Alternative qui, sur la base d’un accord stratégique et programmatique, ont décidé de participer à l’évolution du Front de Gauche, à son élargissement et son enracinement populaire et citoyen.

    C’est l’enjeu vital du moment. Le Front de Gauche veut construire une perspective politique pour tous ceux qui se battent aujourd’hui contre les régressions sociales, écologiques et démocratiques. Il a notamment décidé d’impulser des Assemblées Citoyennes ouvertes à tous les citoyens et citoyennes qui veulent s’investir dans la démarche de reconstruction d’un nouvel espoir à gauche. Rien ne se fera sans une implication populaire permanente.

    La première étape de ce rendez-vous sera le meeting de campagne du Front de Gauche, le mercredi 29 juin à partir de 18h30 à Paris (Place Stalingrad – Métro Jean Jaurès) où interviendront Lucien Jallamion, Danielle Obono, Clémentine Autain, Christian Picquet, Martine Billard, Pierre Laurent et notre candidat à la présidentielle Jean Luc Mélenchon. Il s’agira du premier grand rassemblement de campagne à gauche pour en finir avec Nicolas Sarkozy et sa politique.

    Place au peuple

  • Souffrance au travail des fonctionnaires territoriaux

    gapLire la déclaration du groupe G.A.U.C.H.E. au conseil municipal de Gap le 24 juin.
     
    Cécile, Françoise et Jean-Claude

  • la fédération du SPF 05

    Nous vous saurions grés de bien vouloir relayer le message national. Conjointement, devant la gravité de la situation et faute d'une évolution positive de ce dossier, la fédération des hautes alpes du SPF entend mettre les autorités politiques et les représentants de l'Etat devant leur responsabilité. Nous démontrerons, chiffres à l'appui, la véritable catastrophe sociale qu'engendrerait cette mesure pour notre département. Aussi, sans tarder la fédération du SPF 05 entend s'adresser à toutes les associations humanitaires départementales victimes de cette mesure, afin d'envisager une riposte commune à la hauteur de l'enjeu, associant le maximum de bénéficiaires de ces aides. Le temps des jacqueries est peut être de retour.

    Le secrétaire général

     Gérard LADOUX