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  • « Aux yeux de l’Etat, un habitant des campagnes et un habitant des villes ça ne vaut pas la même chose »

    Association des maires ruraux de France

    jeudi 27 octobre 2016[]

    L’Association des Maires Ruraux de France publie sur son site,une vidéo de Vanik Berberian, président de l’AMRF, qui rappelle la nécessité de revoir l’organisation territoriale en France pour un meilleur équilibre entre les espaces ruraux et urbains.

    Il appelle les citoyens à s’emparer de cette question qui concerne l’ensemble des habitants dans leur quotidien en soutenant 3 idées sur la base de la devise de la République française : Liberté – égalité – Fraternité

    1) Liberté : lutter contre le mouvement de concentration vers les pôles urbains et proposer un aménagement du territoire qui tienne compte de ce que les gens ont envie de vivre.

    Les territoires ruraux, qui regagnent en population, sont en capacité d’accueillir des habitants, de l’activité économique et des services.

    2) L’égalité : entre les ruraux et les urbains. Aux yeux de l’Etat, un habitant des champs vaut moins qu’un habitant des villes

    Aujourd’hui l’Etat verse 62 € par habitant aux communes rurales contre 124 € aux grandes villes en dotation globale de fonctionnement.

    3) Fraternité : Agir en concertation pour un nouveau modèle d’organisation territoriale : il est indispensable que les élus, les services de l’Etat et les grands opérateurs nationaux se mettent autour de la table pour repenser localement un modèle pertinent d’offre de services aux habitants.

    Le pouvoir des campagnes c’est sa capacité à innover et à proposer des solutions pratiques et pertinentes au service des populations.

  • Du 1er novembre 2016 au 31 mars 2017 Début de la trêve hivernale des expulsions locatives

    La Fondation Abbé Pierre a publié ce matin un communiqué :

    Comme chaque année, les procédures d’expulsions sont en hausse. En 2015, le nombre d’expulsions effectives, avec le concours de la force publique, a fait un bond spectaculaire de 24 % en un an, pour atteindre 14 363 (contre 11 604 en 2014) ! Une hausse et un niveau inédits, alors que ces chiffres étaient relativement stables depuis dix ans (voir données complètes en annexe).

    Et encore faut-il rappeler que les expulsions réalisées avec le concours de la force publique ne sont qu’une minorité des expulsions, compte tenu du fait que de nombreux ménages partent « d’eux-mêmes » sans attendre les forces de l’ordre.

    Ces chiffres alarmants sont la conséquence de la hausse des loyers des années 2000, dans le parc privé mais aussi dans le parc social, et de la montée de la précarité depuis la crise. Ils signent aussi l’échec des politiques de prévention des expulsions qui n’ont pas su jusqu’ici enrayer cette tendance. Le début de la trêve hivernale (du 1er novembre au 31 mars), qui offre un répit aux ménages en difficulté, doit être pour tous les acteurs l’occasion de se remobiliser pour éviter ces drames humains qui viennent alimenter la grande exclusion.

    Les expulsions ne sont pas une fatalité. Leur prévention peut réellement être améliorée, lorsque les acteurs sont investis et mettent en œuvre des dispositifs ingénieux, comme des aides à la quittance dès les premières difficultés ou des permanences associatives d’accompagnement juridique des ménages à chaque stade de la procédure. Autant de pratiques que le plan interministériel de prévention des expulsions, piloté par un pôle national, devra généraliser au plus vite.

    Toujours est-il qu’en cas d’échec de ce type de mesures de prévention, en fin de procédure, il revient aux pouvoirs publics de refuser au maximum l’octroi de la force publique, jusqu’à ce qu’une solution de relogement digne soit trouvée pour le ménage, et d’indemniser les bailleurs dans cette attente. Cela doit déjà être appliqué pour les personnes vulnérables, et plus particulièrement celles reconnues prioritaires au titre du droit au logement opposable (DALO), qui continuent pourtant, chaque année, à être expulsées par dizaines.

    Plateforme « Allô Prévention Expulsion » de la Fondation Abbé Pierre : 0 810 001 505

  • Communiqué sur l'accueil des migrants de Calais

    30 migrants accueillis à Gap, un revers pour le FN

    Le conseil municipal unanime et sous les applaudissements a validé la venue à Gap de 30 migrants en provenance de Calais. Bienvenue à nos hôtes, après la jungle, la capitale douce. Alors que le FN s'évertue à créer une ligue des villes sans migrants, cette arrivée dans notre ville cimente le pacte républicain de fraternité.

    En 1998, le conseil municipal jeune avait organisé une manifestation dénommée Gap ville du monde et des personnes originaires de 52 pays y avaient participé. Ainsi l'arrivée de ces nouveaux migrants se situe dans une tradition d'accueil et d'ouverture dont la ville peut être fière.

    Néanmoins nous nous posons quelques questions :

    - Pourquoi les accueillir dans des hôtels ? Ils seront dispersés dans une ville inconnue, sans lieux pour se retrouver et se réconforter. Le Foyer Bellevue, actuellement vide, ne serait-il une bonne solution ? Ils auraient un espace de rencontre, des salles pour des cours ou autres activités, un bus proche pour aller au centre ville…

    - Pourquoi l'accueil des réfugiés de Calais ne relève-t-il pas « de la politique migratoire mais de la politique de l'hébergement et de l'habitat avec le démantèlement d'un bidonville » : ils ne viennent pas de nulle part ! Il est tout de même important de savoir quel pays ils ont quitté pour les accueillir le mieux possible.

    - Au bout des 6 mois passés à Gap que deviendront-il ? Auront-ils des papiers qui leur permettront de connaître des jours meilleurs après leur prise en charge administrative ? Ou repartiront-ils faire un nouveau bidonville ? Combien sont d'avance voués à être rapidement expulsés vers le pays de leur arrivée en Europe ou vers leur pays d'origine ? Pour combien l'évacuation de Calais ne sera qu'une farce cruelle, les éloignant de l'Angleterre qu'ils avaient presque atteinte pour les rejeter vers des pays qu'ils avaient fui ? La fameuse tradition d'accueil des Hauts Alpins ne se heurtera-t-elle pas à la nouvelle tradition perverse des Préfets et des Ministres qui ne vise qu'à éloigner et se débarrasser du problème en déplaçant les migrants ? Combien resteront en France ? Gouverner c'est prévoir, décider sans prévoir serait un peu court. Quelle garantie d'accueil vrai, durable, humain la préfecture peut-elle donner ?

    Ensemble05-PACG

     

     

     

  • Le devenir des Hautes-Alpes : réserve indienne ou modèle de développement durable ?

    4584_Gleise.jpgL'annonce par Christian Estrosi de la rupture des négociations avec la SNCF, outre son jeu de poker menteur, repose une fois de plus la question lancinante du devenir des Hautes-Alpes. Les Hautes-Alpes sont-elles un territoire à part entière de la République Française ou un territoire marginal de type colonial où il serait idiot de dépenser l'argent du contribuable pour maintenir l'égalité républicaine pour quelques "autochtones" y demeurant ? C'est ce que pense Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) qui veut supprimer la ligne Grenoble-Gap. C'est ce qu'espère secrètement Estrosi, Président de PACA. La bataille du Rail fait rage ! Haro sur ce qu'il reste des services publics, tout pour le privé ! Voilà les mots d'ordre des Républicains. Ils sont les alliés de la politique de Macron et de ses cars que la SNCF met en place pour se concurrencer elle-même.

    Fric, chiffres, statistiques, courbes, voilà ce qui hante les cerveaux de ces décideurs. qu'il puisse y avoir des habitants dans le 05, voilà qui les étonne, qu'ils veuillent se déplacer en train, voilà qui les stupéfie. On leur parle d'un problème « politique » d'un territoire de montagne isolé, ils répondent "économie". On soulève les besoins des "habitants", ils les considèrent comme des "indiens" dans une "réserve".

    Nous, les habitants du 05 nous crions : "Nous voulons des services publics comme à Nice, au Puy en Velay et à Lyon. Nous voulons des trains comme à Marseille et Paris. Nous sommes des citoyens actifs et responsables, nous luttons contre la pollution des voitures, des camions et des cars. Nous agissons pour un développement durable, ici comme ailleurs : il passe par le transport ferroviaire des personnes et des marchandises.

    Gap le 10 octobre 2016

    Ensemble 05