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Faible impact de la rénovation urbaine sur la pauvreté et le chômage en banlieue

Selon un rapport du Comité d'évaluation et de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale, rendu public jeudi, «la politique de rénovation urbaine lancée en 2003 n'a pas réussi à endiguer la pauvreté et le chômage dans les banlieues où ces fléaux se maintiennent à des niveaux élevés».
Rédigé par François Goulard et François Pupponi après plusieurs auditions et déplacements sur le terrain, le document de 600 pages note que «la pauvreté et le chômage demeurent dans les quartiers sensibles à des niveaux élevés, sans amélioration réelle par rapport au reste du pays». «Les écarts en termes de pauvreté, de chômage, d'accès aux soins et de résultats scolaires ne se sont pas réduits depuis la loi du 1er août 2003, qui avait fixé des objectifs en la matière et demeurent à des niveaux parfois très préoccupants», constate le rapport intitulé "Quartiers défavorisés ou ghettos inavoués: la République impuissante".
Le constat est accablant car si les différents acteurs publics ont mis de l'argent, il est souligné que personne n’est capable «d'avoir une vision claire des montants engagés, et encore moins des effets de ces politiques». Selon les travaux menés par la mission parlementaire, seule l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, créée en 2004, constitue un «outil efficace».
Parmi les critiques formulées, le rapport pointe la mise en œuvre des internats d'excellence, «qui ne font qu'accroître les difficultés de certains établissements dans la mesure où les meilleurs élèves ont vocation à les quitter pour aller en internat» et la réforme de la carte scolaire «qui aggrave la situation» car elle incite les classes moyennes à aller vers des établissements plus attractifs.

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