Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

sncf

  • SNCF


    60 % des cheminots de la ligne des Alpes étaient en grève hier, selon la CGT

    par La Rédaction du DL | le 04/02/10

    gap

    Ils ont débattu d'un plan de bataille pour l'avenir, les 47 cheminots réunis hier autour d'une table avec comme leader Francisco Murillo, représentant la CGT cheminots. Selon lui, 60 % des cheminots de la ligne des Alpes ont fait grève hier. « On m'a annoncé 30 % de grévistes sur l'établissement de Gap aujourd'hui, soit l'ensemble des agents du réseau TER », dit la direction de la SNCF par la voix de Patrick Vaillant. Le service minimum était assuré, « l'aller-retour entre Briançon et Gap pour venir travailler et l'aller-retour en car jusqu'à Marseille ». Aujourd'hui, le service entre Marseille et Briançon sera assuré normalement.

    Pourquoi les agents étaient-ils en grève ? Philippe Cottet, secrétaire général de l'union départementale CGT, résume : « La stratégie de la SNCF est la même que celle mise en œuvre dans les autres services publics comme France Télécom, La Poste, EDF. On précède la casse par la désorganisation complète, pour que la mission soit de plus en plus dure à accomplir et le combat plus difficile à défendre ».

    «La SNCF veut sectoriser
    pour nous vendre
    à la découpe»

    Francisco Murillo a exhorté les grévistes présents à « débattre avec le reste du personnel » pour le convaincre qu'« on est attaqué de tous les côtés, que chaque métier est touché » et qu'« il faut se mobiliser ». Car l'objet principal de la réunion d'hier était la restructuration de la SNCF. La CGT se bat contre cette politique de « segmentation des activités et de spécialisation des agents ». « Le danger est de voir apparaître un établissement multi-métiers, monoactivité, qui conduirait à la seule activité TER sur la ligne des Alpes et qui favoriserait la mise en place d'un opérateur privé », justifie Francisco Murillo. « La SNCF veut sectoriser pour nous vendre à la découpe », lance un cheminot. Philippe Cottet renchérit : « Deux questions se posent : quel est l'avenir de la ligne des Alpes, et quel est l'avenir de la SNCF sur cette même ligne ? Quand le préfet dit qu'il faut amener le TGV à Briançon, c'est en contradiction totale avec l'activité de la SNCF. Il n'y aura pas le tunnel sous le Montgenèvre avec une monoactivité TER ! »

    «Rallier les usagers
    à notre cause»

    Pour mener à bien leur combat, et surtout le faire comprendre, les grévistes ont émis plusieurs idées. « Notre meilleur relais ce sont les usagers, analyse un militant. Or, on les monte contre nous. Ils ne savent pas pourquoi on fait grève, ils voient juste qu'on leur cause des désagréments. Il faut les rallier à notre cause. » Francisco Murillo répond : « On a travaillé la question. On a distribué des tracts sur la ligne des Alpes mardi. Allons rencontrer les usagers, expliquons-leur notre conception d'un service public ferroviaire. Simplement, il faut des volontaires...»

    Pour la suite des opérations, « la SNCF veut maintenir le bras de fer, il faut s'attendre à une grève reconductible dans les semaines à venir », annonce la CGT.


    Marie-France BATARD
    Paru dans l'édition 05A du 04/02/2010
  • SOCIAL

    Les cheminots ne désarment pas

    par La Rédaction du DL | le 03/02/10

    « Une fois de plus, on veut tirer la sonnette d'alarme. Il faut se demander vers quel service public ferrovaire on s'achemine. » Hier, Francisco Murillo, pour la CGT cheminots - en présence de Philippe Cottet, secrétaire de l'union départementale CGT - présentait la journée d'action à laquelle appellent au niveau national et de façon unitaire les syndicats CGT, Unsa, Sud Rail et CFDT. Outre un préavis de grève nationale qui court de mardi 2 février 20h au jeudi 4 février 8h, la CGT des cheminots de la ligne des Alpes « appelle l'ensemble des agents de la ligne et de tous métiers » à participer au rassemblement organisé ce matin, à 11 heures, devant la gare de Gap.

    Distribution de tracts, discussion avec les usagers, motion transmise au directeur de l'Etablissement multifonction sont prévues. « Le but est de mener une journée d'action de référence, tous services, pour peser sur les choix de la SNCF » explique encore Francisco Murillo. En ligne de mire des syndicats figurent toujours, entre autres, « le recul du niveau des conditions de vie et de travail, la mobilité imposée par les restructurations, le transfert de charges vers les filiales ». La CGT cheminots s'intéresse aussi, dans la lignée de la mobilisation du 20 octobre dernier, au fret. Pour le syndicat, « la SNCF et le gouvernement sont toujours dans une logique de destruction du fret. désormais, sur la ligne des Alpes, le fret représente deux agents seulement, contre une vingtaine il y a quelques années».

    Pour la CGT, qui se veut «force de proposition», une solution plus cohérente serait la création d'un établissement multi-activités (EMA), favorisant le maintien de l'emploi cheminot à statut spécifique (plutôt que des emplois occupés par des travailleurs relevant du régime privé). Cet "EMA" coordonnerait les différentes activités (TER, grandes lignes et fret), « à l'inverse d'une logique de segmentation des activités et de spécialisation des agents », comme l'explique Francisco Murillo.

    Quant à la journée de grève. elle s'annonce assez suivie. « Ce n'est qu'une prévision, mais il pourrait y avoir 40 % de grévistes au niveau national, 60 % chez nous » indique le représentant de la CGT cheminots. Si ce préavis de grève n'est pas reconductible, les syndicats de cheminots n'excluent pas d'en déposer un autre dans la foulée s'ils restent «sans réponses concrètes».


    A.T.
    Paru dans l'édition 05A du 03/02/2010