Les cheminots ne désarment pas
par La Rédaction du DL | le 03/02/10
« Une fois de plus, on veut tirer la sonnette d'alarme. Il faut se demander vers quel service public ferrovaire on s'achemine. » Hier, Francisco Murillo, pour la CGT cheminots - en présence de Philippe Cottet, secrétaire de l'union départementale CGT - présentait la journée d'action à laquelle appellent au niveau national et de façon unitaire les syndicats CGT, Unsa, Sud Rail et CFDT. Outre un préavis de grève nationale qui court de mardi 2 février 20h au jeudi 4 février 8h, la CGT des cheminots de la ligne des Alpes « appelle l'ensemble des agents de la ligne et de tous métiers » à participer au rassemblement organisé ce matin, à 11 heures, devant la gare de Gap.
Distribution de tracts, discussion avec les usagers, motion transmise au directeur de l'Etablissement multifonction sont prévues. « Le but est de mener une journée d'action de référence, tous services, pour peser sur les choix de la SNCF » explique encore Francisco Murillo. En ligne de mire des syndicats figurent toujours, entre autres, « le recul du niveau des conditions de vie et de travail, la mobilité imposée par les restructurations, le transfert de charges vers les filiales ». La CGT cheminots s'intéresse aussi, dans la lignée de la mobilisation du 20 octobre dernier, au fret. Pour le syndicat, « la SNCF et le gouvernement sont toujours dans une logique de destruction du fret. désormais, sur la ligne des Alpes, le fret représente deux agents seulement, contre une vingtaine il y a quelques années».
Pour la CGT, qui se veut «force de proposition», une solution plus cohérente serait la création d'un établissement multi-activités (EMA), favorisant le maintien de l'emploi cheminot à statut spécifique (plutôt que des emplois occupés par des travailleurs relevant du régime privé). Cet "EMA" coordonnerait les différentes activités (TER, grandes lignes et fret), « à l'inverse d'une logique de segmentation des activités et de spécialisation des agents », comme l'explique Francisco Murillo.
Quant à la journée de grève. elle s'annonce assez suivie. « Ce n'est qu'une prévision, mais il pourrait y avoir 40 % de grévistes au niveau national, 60 % chez nous » indique le représentant de la CGT cheminots. Si ce préavis de grève n'est pas reconductible, les syndicats de cheminots n'excluent pas d'en déposer un autre dans la foulée s'ils restent «sans réponses concrètes».