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l'emploi

  • GAP Grève à Pôle Emploi: un agent frappé au visage


    par La Rédaction du DL | le 11/11/09

    La tension est montée d'un cran, hier à Pôle Emploi.

    Alors que le site de Micropolis était fermé pour cause de grève, un des agents grévistes a été violemment frappé au visage par un individu surexcité.

    Ce dérapage fait suite à un précédent épisode qui s'était déroulé la veille, lundi après-midi : un homme a insulté et menacé verbalement un agent au guichet de Pôle Emploi. Il a pris en photo le fonctionnaire en le menaçant de le poursuivre prochainement pour le frapper...

    Ces dérapages étaient malheureusement craints par les salariés de Pôle Emploi qui l'avaient évoqué dans leurs revendications du mois dernier (lire Dauphiné Libéré du 21 octobre).

    Après l'agression de leur collègue, les fonctionnaires étaient désemparés et choqués par ce qui venait d'arriver.

    650 dossiers en souffrance,

    des retards de plus de deux mois

    À l'origine du problème : « Un retard considérable dans le traitement des dossiers des demandeurs d'emploi, soulignent les grévistes. Des retards pour 650 dossiers, avec des délais de plus de deux mois ».

    « Hier, j'ai traité le dossier de quelqu'un dont le contrat de travail s'est terminé le 1er juillet », renchérit un agent du Pôle Emploi.

    Et de poursuivre : « La situation est catastrophique car nous n'aurons pas le temps de résorber les retards d'ici la fin de l'année. Cela veut dire que les gens attendent leur argent. La tension va encore monter d'un cran si l'on ne mobilise pas les moyens pour arrêter ces retards et traiter les dossiers en souffrance. Derrière la pile de dossiers qui s'accumulent, ce sont des gens qui attendent, des familles en difficulté ».

    « On n'a même plus le temps d'aider les gens à chercher du travail »

    Un autre ajoute : « On est tellement débordés par les dossiers en retard qu'on n'a même plus le temps d'aider les demandeurs d'emploi dans leurs démarches pour retrouver du travail. Or c'est la base de notre travail. Avec cette fusion Assedic-ANPE, on ne prend pas en compte la personne. Idem vis-à-vis des employeurs : on ne s'occupe même plus de leurs offres d'emploi ».

    Selon les salariés en grève, les agents suivent entre 240 et 300 personnes au lieu des 60 annoncés au moment de la création de Pôle Emploi.

    Le 39 49 saturé

    Autres problèmes dénoncés hier : « la plateforme téléphonique 39 49 est saturée d'appels vu le contexte. Les communications sont basculées auprès de personnes qui ne savent pas répondre. Par ailleurs, le téléphone mis à disposition dans le hall pour les demandeurs d'emploi afin qu'ils appellent les employeurs n'est pas relié. Enfin la borne extérieure ne délivre plus d'attestation car l'imprimante est hors service depuis plusieurs semaines...

    Hier matin, le public qui se rendait à Pôle Emploi a signé massivement la pétition présentée par les grévistes.

    REPÈRES
    L'agression
    Il est 10 h 30 lorsqu'un homme âgé d'environ 35 ans arrive en trombe au volant de sa voiture. Il descend de son véhicule et se dirige d'un pas pressé vers l'entrée de Pôle Emploi, à Micropolis. Un des agents grévistes se dirige vers lui pour lui indiquer que le site est fermé pour cause de grève. L'individu lui envoie aussitôt un coup-de-poing dans le visage. L'agent tombe. Ses collègues interviennent. L'individu menace tout le monde et promet qu'il va revenir pour frapper d'autres agents. Les témoins notent la plaque de la voiture. L'agent blessé est transporté à l'hôpital. Souffrant de traumatisme au visage, d'une blessure ouverte à la lèvre, et choqué psychologiquement, l'agent a eu 6 jours d'interruption de travail. Il a déposé plainte hier. Une enquête a été ouverte.

    Frédérique FAYS
    Paru dans l'édition E05 du 11/11/2009
  • COMMUNIQUE A LA PRESSE

    0908221243_6a09e05a-9ca2-11de-bfa4-04ac0c1a084c.jpg[435x-1].JPGL’avenir de l’emploi et des entreprises des Hautes-Alpes

    Deux réunions ont été organisées en Préfecture, ce jeudi 8 octobre 2009 : la première sur l’utilisation du FISO (fonds d’investissement social) et la seconde sur la situation de l’entreprise AFP.

    La CGT avait demandé la tenue de ces réunions afin de dresser un état des lieux et de travailler sur des perspectives d’avenir.

    - F.I.S.O : Des moyens pour sécuriser l’emploi

    Le Fonds d’investissement social mis en place par le gouvernement suite aux mouvements sociaux du premier trimestre 2009 vise à financer des actions de formation, de GPEC (gestion prévisionnel de l’emploi et des compétences), etc… dans le cadre de la crise avec pour objectif de sécuriser l’emploi. Il aura fallu attendre de longs mois avant que, dans les Hautes-Alpes, le FISO soit sollicité. Trois actions ont été pointées lors de la réunion pouvant bénéficier du FISO :
    - L’ADEC saisonniers (formations en direction des salariés saisonniers)
    - Une action de GPEC en direction des entreprises de l’automobile
    - Un accompagnement des petites entreprises en difficulté du département pour les aider à mettre en place des actions de formation en direction de leurs salariés.

    Il est grand temps. La dégradation de l’emploi se poursuit à un rythme accéléré dans le département : + 17,2 % de demandeurs d’emploi en un an, 350 licenciements et moins 11,4% d’offres d’emploi depuis le début de l’année (dont -33% dans l’industrie), 50 000 heures de chômage partiel mobilisées en 2009.
    Après les emplois en CDD et en intérim, ce sont les emplois stables en CDI qui sont touchés.
    Une situation des plus alarmantes qui nécessite des réponses urgentes.

    - Aciéries et Fonderies de Provence (AFP) un tour de table pour une reprise
    La seconde réunion concernait l’avenir des AFP de l’Argentière la Bessée. Elle réunissait, autour du Secrétaire Général de la Préfecture, l’ensemble des acteurs concernés, élus locaux, député, syndicats de salariés et représentants du personnel, etc…

    Si la situation est sombre, il apparaît néanmoins que plusieurs repreneurs potentiels se sont faits connaître (une dizaine). Les salariés accompagnés par la CGT, ont particulièrement insisté sur la nécessité de donner le temps de monter les dossiers de reprise alors que l’administrateur  judiciaire a fixé la date de fin de redressement au 21 octobre.

    L’assurance a été donnée que l’échéance pourra être repoussée si des lettres d’intentions précises sont envoyées d’ici là par des repreneurs. D’autre part, il s’agit de travailler à une reprise basée sur un projet permettant de sauvegarder le potentiel industriel et l’emploi dans un secteur géographique particulièrement touché ces derniers mois.
    60 emplois sont en jeu !

    Gap, le 08.10.09