Au lendemain du 2eme tour des municipales à Gap, Karine Berger fait part à la presse de ses états d’âme en qualifiant Jean-Claude Eyraud et les Tous Capables de traitres et de responsables de l’échec face à Roger Didier. Elle distribue les bons et les mauvais points sans jamais faire allusion au score réalisé par sa liste qui montre une réalité que Karine Berger se refuse à voir. Serait-elle aveuglée par son égo ?
En effet que penser des 26 % récoltés par la liste de B.Jaussaud ?
On peut s’étonner de la faiblesse de ce score malgré les moyens considérables dont disposait cette liste. Et ceci ne s’explique pas uniquement par la bérézina du parti socialiste au niveau national mais certainement plus par un problème de « casting »local.
En effet cette liste de rassemblement hétéroclite (avec le PS, le PCF, le PRG, le MODEM et des citoyens) où sont présents bon nombre de notables de la politique locale (une députée, un conseiller régional, trois conseillers généraux, un chef de cabinet d’une ministre, le secrétaire fédéral du parti socialiste haut alpin, le responsable départemental du parti communiste français, le responsable local du Modem), dotée également de moyens considérables tout d’abord financiers (soutient du PS et du PCF) puis humains (équipe parlementaire de la députée) n’a pas convaincu les électeurs de gauche étant donné la faiblesse du score qu’elle réalise.
D’ailleurs, quand Karine berger dit « j’en veux à l’autre gauche qui nous a trahis » et qu’elle renvoie la responsabilité de l’échec sur Jean-Claude Eyraud, elle considère que le Modem son partenaire dans cette élection fait partie la gauche, ce qui est une nouveauté dans le paysage politique français.
Cette position politique incohérente et ce discours clivant et méprisant rappelle le début de la campagne : on se souvient qu’elle a affirmé que la liste des Tous Capables était une liste d’extrémistes. Ceci montrait déjà son incapacité à rassembler les forces de gauche sur GAP et aujourd’hui elle n’assume pas son propre échec.
Elle fait aussi une erreur d’appréciation politique, en effet, les plus de 11% réalisés par la liste des Tous Capables au deuxième tour (score remarquable au niveau national pour une liste de cette nature) avec de faibles moyens sont le reflet de la volonté de nombreux citoyens de Gap de se rassembler autour d’un projet communal portant les vraies valeurs de gauche sans faire de la ville de Gap un enjeu politique personnel ou national.
Aujourd’hui, afin de reconstruire la gauche sur Gap il est indispensable de renouveler les pratiques politiques, ceci en changeant tout d’abord certains leaders de partis qui n’ont aucune légitimité pour porter le rassemblement attendu par les citoyens.