SAUVONS LES ARBRES DE NOS VILLES EN CONCILIANT MODERNITE ET RESPECT DU VIVANT
Des centaines d'années pour pousser, quelques heures pour disparaître...
Actuellement, des milliers d'arbres sont abattus ou en passe de l’être dans de nombreuses villes de France (Nîmes, Tours, Metz, Besançon, Paris, Reims, Gap…)
Ceci afin de réaliser des espaces de stationnement, réaménager certains quartiers ou permettre la circulation de Transports Collectifs...
Des chantiers (dont il faudrait mesurer l’impact carbone) sont réalisés, parfois au nom du développement durable… ! Ils entraînent d'énormes travaux qui mettent en péril ou détruisent un patrimoine arboré déjà bien fragile : abattages, tranchées sectionnant les racines, engins blessants, élagages mal réalisés, transplantations sans respect des préconisations de saisons, arbres abîmés non soignés, jeunes sujets pas arrosés...
Les arbres sont un patrimoine :
Nous avons le devoir et la responsabilité de les préserver et de les transmettre aux futures générations.
Les fonctions de l'arbre en ville sont fondamentales :
L’arbre est un véritable épurateur atmosphérique : il capte le gaz carbonique, ainsi que de nombreux polluants, et libère de l’oxygène.
Il est l’un des garants de la biodiversité (oiseaux, insectes, etc.). Sans elle nous ne pouvons pas vivre.
Ses racines sont un frein au ruissellement des eaux – aspect trop souvent négligé dans la gestion du risque d’inondations.
Il atténue les nuisances sonores.
Il apporte une ombre fraîche, sans comparaison avec celle d’un bâtiment ou d’un parasol.
Il contribue au bien-être dans nos villes.
Sa suppression entraîne souvent la disparition de bancs, d'espaces de jeux, de lieux d’échanges informels. Il favorise le lien social.
Or, que mettent en œuvre les politiques actuelles ?
Le végétal est de plus en plus hors-sol et traité comme du mobilier urbain :
v arbres en pots, jardins sur dalles, verticaux ou suspendus,
v espèces inadaptées ou à développement limité.
C’est une politique du jetable au coût exorbitant puisqu’il faut sans cesse renouveler ces « mobiliers urbains ». Ces aménagements standardisés uniformisent les espaces publics et nient l’identité propre à chaque ville.
La minéralisation à outrance, que ce soit en milieu urbain ou rural, montre l'absence cruelle d'une vraie politique écologique...
On constate le peu d'intérêt accordé aux défenseurs des arbres et de la nature lors des conseils municipaux ou d'agglomération et dans les enquêtes publiques.
Ces outils démocratiques sont bafoués ou détournés et la population se plaint, de façon récurrente, de l'absence d'une réelle écoute de son opinion.
La modernité et la technologie doivent être au service du Vivant et non l’inverse.
Chacun(e) d’entre nous, citoyen, élu, décideur, doit considérer le patrimoine arboré comme précieux et primordial dans les projets élaborés pour nos cités.
L’évolution des villes doit s'adapter aux besoins fondamentaux de l'être humain et à la présence des arbres.
Les déplacements urbains peuvent être reconsidérés avec de nouvelles contraintes en évitant cette politique généralisée de la table rase.
Développons une ville humaine en refusant le bétonnage systématique et le rouleau compresseur de cette modernité froide.
Exigeons :
L'application des textes existants :
v La Charte Européenne de l'arbre d'agrément,
v Le plan du Grenelle: « Restaurer et valoriser la nature en ville », adopté en 2010.
La création de réglementations plus protectrices :
v Le renforcement des mesures de protection des arbres dans les PSMV (Plans de Sauvegarde et de Mise en Valeur)
v Une Charte Nationale de l’Arbre Urbain qui réglementerait la protection des arbres existants par l'élaboration d’un statut juridique spécifique.