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  • Vendredi 26 janvier : du rail sur toute la ligne !

     

    4584_Gleise.jpgPour symboliser le déshabillage de la ligne Grenoble-Gap, un déshabillage d’une toute autre nature aura lieu en gare de Clelles, ainsi que de nombreuses actions simultanées dans les différents points d’arrêt et de croisement. Le sauvetage et le développement de la ligne font désormais consensus. Les actes doivent suivre.

    Le Département de l’Isère, la Metro de Grenoble et la Communauté de communes du Trièves viennent ensemble de proposer à l’État et à la Région Auvergne-Rhône-Alpes un véritable renouveau de la ligne Grenoble-Veynes-Gap avec la création d’un RER qui prévoit « une desserte à la demi-heure en période de pointe entre Grenoble et Clelles, complémentaire au maintien indispensable de la liaison ferroviaire Grenoble-Gap ». Mais en attendant, les financements de l’infrastructure, dont les plus urgents doivent être actés d’ici le premier semestre 2018, ne sont toujours pas en vue.

    TGT dans les gares le 26 janvier

    Après le Très grand Traintamarre (TGT) de décembre 2016, le Très grave Traintammare (TGT) de l’été dernier, et les autres journées d’actions de 2017, un nouveau TGT aura donc lieu vendredi 26 janvier, simultanément dans les gares de la ligne :

    - A Grenoble, rassemblement convivial et festif sur le parvis de la gare de 9h30 à 18h30, avec entre autres un grand jeu concours (de nombreux lots à gagner, offerts par des professionnels du tourisme tout le long de la ligne), de belles parts de galette à partager, et deux temps forts : dès 12h09, réalisation en direct d’une grande fresque « railwail art » ; à 16h09, lâcher de ballons pour saluer le dernier train de la journée en direction de Gap.

    - A Clelles, déshabillage. Dès 16h30, Très gracieux Traintamarre : pour accueillir le train parti de Grenoble et prévu pour 17h11, standing d’une minute sans pantalon ou en maillot de bain pour pointer l’absurdité de vouloir faire rouler des cars l’hiver sous la neige, et montrer comme notre ligne est peu à peu déshabillée. Un vin chaud et une soupe s’ensuivront.

    - A Lus-la-Croix-Haute, soupe à l’oignon dès 17h15. Le même train, prévu pour 17h36, sera accueilli autour d’une soupe chaude et conviviale qui permettra aussi d’organiser les prochaines actions dans cette gare où la suppression partielle du croisement est toujours programmée pour le mois de mars.

    - A Veynes, raclette géante. De 11h à 14h, il s’agira résolument d’un Très gras Traintamarre : une énorme raclette en gare pour accueillir les 6 trains prévus en provenance des quatre branches de l’étoile ferroviaire, un joli symbole. Chacun est attendu avec ses ustensiles et ses mets.

    - A Gap, crêpes partagées. De 15h30 à 17h30, c’est un goûter qui accueillera les 4 trains de passage, mais aussi les 3 cars, puisque la Région PACA persiste à remplacer un transport efficace sur rail par des circulations routières moins fiables, surtout l’hiver. Chacun est attendu avec sa bonne humeur et ses confitures.

    Cahiers de doléances et pétition

    Par ailleurs, des cahiers de doléances vont être mis en place dans toutes les gares de la ligne et les communes traversées. Le collectif invite les personnes qui le souhaitent à y inscrire leurs coups de gueule et déconvenues (trains suroccupés, circulations insuffisantes, correspondances inefficaces, etc.), sans oublier leurs souhaits et leurs rêves (même les plus fous) pour le développement de la ligne et des territoires attenants. Enfin, la déclaration adoptée par l’assemblée générale samedi 13 janvier à Monestier-de-Clermont a été adressée aux collectivités territoriales pour qu’elles l’adoptent solennellement. Elle a aussi été mise en ligne sous forme de pétition, qui a déjà recueilli près de 2000 signatures en moins d’une semaine. Il est désormais possible de la signer sur le tout nouveau site Internet du Collectif : etoileferroviairedeveynes.info.

    Consensus politique

    Les événements du 26 ne constituent qu’un début : de nombreuses autres actions suivront en 2018, tant que la menace persistera sur la fermeture du croisement en gare de Lus, et tant que les financements ne seront pas obtenus pour que les travaux soient réalisés sur la voie. Ainsi, le Collectif collectif invite chaque gare de la ligne et de l’étoile ferroviaire à s’organiser sous forme de groupe local d’actions. La sauvegarde et le développement de la ligne Grenoble-Gap fait désormais consensus dans le paysage politique, de la gauche à la droite en passant par la majorité. Les actes doivent suivre, maintenant !

    etoileferroviairedeveynes.info

    Facebook : @ligne.grenoble.gap

    Twitter : @etoileFVeynes

     

     

    Portion de message joint
  • Immigration : arrivées et renvois en hausse en 2017 le monde du 17 janvier 2018 p.10.

     

     

    En  2017, la France a délivré 13,7  % de nouveaux titres de séjours de plus qu'en  2016. Quelque 262 000 étrangers en ont obtenu un premier. Rendues publiques par le ministère de l'intérieur le 16  janvier, les données 2017 sur l'immigration risquent d'alimenter la polémique sur ce sujet difficile à manier en finesse. D'autant qu'ils sont annoncés le jour même où le chef de l'Etat fait sa première sortie sur le thème, et alors que la future loi asile et immigration fait débat.

    Les entrées 2017 se sont d'abord faites pour motif familial : 91 070  étrangers ont obtenu un premier titre de séjour (+ 2,2  %), majoritairement parce qu'ils ont épousé un Français ou fait venir des membres de leur famille. Le deuxième groupe de nouveaux venus, lui, est composé des étudiants qui ont été 88 095 à commencer un cursus en France (+ 19,6 %). Vient ensuite la catégorie des visas humanitaires délivrés à 40 305 personnes (+ 35 %), essentiellement au titre de l'asile ; puis les 27 690 nouveaux venus (+ 20,5  %) autorisés pour la première fois à venir travailler en France.

    Ce distinguo permet de comprendre combien ces entrées sont un mixte d'" immigration subie " et de " migration choisie ". Les passeports talents, voie royale offerte à ceux que la France rêve de faire venir, tiennent une place particulière dans ce paysage. A l'heure de la bataille mondiale des cerveaux, la France est peut-être en train de trouver des moyens d'attirer avec ce dispositif puisque 27 856 ont été délivrés (ou renouvelés) depuis leur création fin 2016. Depuis 2012, la hausse des entrées est continue et régulière en France.

    A l'autre bout de la chaîne, 27 373  personnes, soit 10,8  % de plus qu'en 2016 ont, elles, quitté la France en  2017. Comme les entrées, ce nombre amalgame des réalités disparates. Il intègre d'abord les 6 596 renvois forcés vers des pays extérieurs à l'Union européenne. C'est la donnée la plus emblématique de la politique pudiquement baptisée de " reconduite ". Ce nombre, en hausse de 7  % par rapport à une " mauvaise " année 2016 en matière de renvoi, ne fait que rattraper le nombre d'expulsions de 2015 (6 311). Il concerne bien sûr les déboutés du droit d'asile, que le gouvernement promet de renvoyer plus massivement. C'est d'ailleurs l'esprit dominant du projet de loi, présenté en conseil des ministres le 21  février et le cœur de la politique menée par Gérard Collomb depuis son arrivée Place Bauveau.

    Affaire compliquée

    Ces renvois hors UE s'ajoutent aux expulsions de ressortissants -européens (essentiellement Roumains) en hausse de 9,2  %, et surtout à la remise à l'avion des " dublinés ". Cette catégorie concerne les demandeurs d'asile qui ont laissé leurs empreintes dans un autre pays d'Europe, vers lequel la France voudrait les renvoyer. Le gouvernement met beaucoup d'énergie et de moyens pour obtenir leur réadmission, afin qu'ils ne demandent pas l'asile en France. Mais l'affaire est compliquée, même si, au final, cette énergie dépensée aboutit à une hausse de 37,5  %, avec 4 589 départs forcés. Le résultat reste cependant mitigé puisqu'un tiers des 100 412 demandeurs d'asile de 2017 étaient " dublinables ".

    A tout cela s'ajoutent des départs spontanés(+ 43,5  %), parfois aidés d'un coup de pouce. Si la première catégorie intègre tous ceux qui, pour des raisons variées, ont décidé de rentrer chez eux, la seconde concerne essentiellement des Afghans et des Albanais usés par leur périple migratoire. L'Office français de l'immigration et de l'intégration mène une politique offensive, et offre des aides à la réinstallation qui ont convaincu 28,2  % de personnes de plus qu'en  2016. Ainsi, ils sont 1 078 à avoir décidé de repartir et sont aidés financièrement pour développer un projet économique s'ils sont Afghans (pas s'ils sont Albanais).

    En outre, dans le contexte du rétablissement des contrôles aux frontières intérieures, les non-admissions d'étrangers ont beaucoup augmenté comme le ministre de l'intérieur Gérard Collomb s'en était plusieurs fois félicité. En  2017, 85 408 personnes se sont vues notifier un refus d'entrer, soit une hausse de 34  %. Cette pratique est surtout à l'œuvre à la frontière franco-italienne.

    L'équilibre n'est pas aisé à trouver pour la France, qui se veut touristique, et souhaite en même temps limiter les entrées de personnes qui pourraient profiter d'un visa court séjour pour s'installer. Après le repli de 2016, le nombre de visas délivrés repart à la hausse en  2017, avec un total de 3 420 395 (+ 11  %). Les ressortissants chinois, indiens et russes en sont les premiers bénéficiaires et cette fois encore la Chine reste le premier pays d'origine des titulaires de visas (849 550 délivrés). Soit 18,7  % de plus qu'en  2016.

    Maryline Baumard