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  • Vœux 2018

    Il ne faut avoir aucun regret pour le passé, aucun remords pour le présent, et une confiance inébranlable pour l'avenir.
    Jean JAURÈS

     
    Photo JCE Gap-Bayard
    Que cette nouvelle année voie s'accomplir vos rêves et réussir vos projets.
    Jean Claude EYRAUD
  • Joyeux Noël !

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  • Une fête pour Sébastien Ogier ?

     

    Ce soir, vendredi 15 décembre, la ville de Gap fête le cinquième titre de champion du monde des rallyes de Sébastien Ogier. Avec le soutien du Département des Hautes-Alpes mais aussi de la Chambre de Commerce et de l’UPE, Roger Didier tente ainsi de capter, non une source d’eau potable, mais un peu de la popularité du champion. Le seul soucis, c’est que choisir monsieur Ogier comme héros local n’est sans doute pas le meilleur exemple pour 2 collectivités surendettées et au bord de l’asphyxie financière.

    Loin de nous l’idée de remettre en doute les qualités sportives du coureur champsaurin. Ce 5ème titre a été sans doute le plus difficile à obtenir, de surcroît avec une Ford et une petite “écurie” privée. C’est, personne n’en doute, un pilote exceptionnel capable de prendre des risques inouïs pour rester dans la course. Nous avons simplement des doutes concernant les règles morales qui président à ses choix fiscaux. En effet, avec 8,1 millions de revenus annuels, Sébastien Ogier est cette année le 13ème sportif français le mieux payé (et le 1er non-footballeur et non-basketteur… ). Le problème est que Sébastien Ogier est fiscalement suisse ! Pour le dire plus brutalement, notre héros est un exilé fiscal.

    Si on l’écoute, son courage ne dure que le temps d’une course et il a été quasiment contraint à l’exil. Il déclare par exemple en 2013 : « On se sent obligé de partir. En plus, la carrière d’un sportif est courte. On a la chance de bien gagner notre vie. On prend aussi beaucoup de risques pour ça. Bien sûr que je préférerais vivre en France auprès de mes proches pour leur faire profiter de mes gains ainsi qu’à l’économie française. Mais on ne nous laisse pas le choix. Je ne me cache pas de dire que je suis parti. Je ne reviendrai pas tant que ça fonctionne de cette manière ».

    Plusieurs questions pour nous français en général et hauts-alpins en particulier :

    • Si le quintuple champion du monde était resté en France que risquait-il ? Nous ne sommes pas des avocats fiscalistes mais nous savons qu’il aurait pu faire de l’optimisation fiscale (c’est immoral mais c’est légal) disons qu’il aurait payé 1 ou 2 millions d’euros d’impôts. Ou alors dans un excès de naïveté et ne trouvant pas le bon “conseil”, il aurait payé son “dû” disons 3 millions d’euros ? Dans tous les cas le champion n’aurait eu que 5 à 7 millions d’euros pour vivre chaque année… aurait-il survécu ou aurait-il sombré dans le désespoir ?
    • Nos élus locaux n’ont-ils qu’un seul champion sur notre territoire à valoriser, qu’un seul modèle sportif pour nos enfants ? Bien-entendu non !  Notre département est sportif du nord au sud et l’on ne compte plus les champions dans leur discipline en VTT, en ski, en roller… Il suffit de jeter un coup d’oeil ici pour savoir qu’il y a du beau monde dans le 05 : http://www.club-elite-hautes-alpes.fr/article-sportifs-2017.352574.31255.html.
    • Monsieur Ogier mérite t-il son salaire ? Est-il seul à prendre des risques dans son métier ? Ne devrions-nous pas fixer des limites ? C’est une question morale mais c’est aussi un question écologique. Car si l’on culpabilise les citoyens qui ne trient pas assez leurs déchets, quel est l’impact carbone de la très haute bourgeoisie ? Que consomme un Yacht (ou 2) ? Un jet privé ? Qui est responsable du réchauffement climatique ? (il ne s’agit pas ici des rallyes, c’est presque un autre débat…quoique.)  
    • Enfin, combien a coûté cette petite fête ? Qui a installé les banderoles dans toutes les rues de Gap ? Qui se charge de la sécurité du site ? Combien coûtent les sports mécaniques à notre département et combien font-ils entrer d’argent dans nos caisses ? Il serait facile de faire une telle étude… De nombreux cabinets travaillent sur la rentabilité de la culture, de l’ONF; des experts se penchent sur tous nos services publics pour savoir comment économiser; il est sans doute dans leurs “cordes” d’établir ce genre d’estimation, non ?

     

    Mais revenons à notre champion suisse ! Les braves gens qui aiment le sport et les grands athlètes savent-ils vraiment qu’en applaudissant monsieur Ogier, ils acclament les licenciements à l’hôpital de Gap ? L’argent que monsieur Ogier vole à la France disparait de nos caisses. Les sous-effectifs dans les écoles, pour déneiger les routes, pour soigner un malade, éteindre un incendie ont une (seule) cause : la dette. Et bien cette dette, toutes les dettes, viennent au départ du fait qu’une recette n’a pas eu lieu (élémentaire non ?). Et cette recette qui manque s’appelle la solidarité nationale (l’impôt), celle grâce à laquelle monsieur Ogier est allé à l’école, cette solidarité qui depuis toujours profite par exemple à des vallées comme le Champsaur, cet argent public qui a financé les télésièges à Orcières-Merlette où le petit Sébastien allait apprendre à skier… Ceux qui répètent à longueur de temps que “tout s’effondre” devraient tenter de comprendre qui fait tomber notre société ? Qui détruit nos richesses, nos savoir-faire, nos territoires ? Mai 68 ? Les migrants ? Les Musulmans ? Soyons sérieux : Monsieur Ogier il va falloir rembourser ! Avec 1 million d’euros nous pourrions embaucher une quarantaine de personne à l’Hôpital, avec le deuxième million nous rétablirons les trains que la région vient de nous voler, avec le troisième million nous pourrions accueillir dignement ceux qui fuit la guerre et la misère… Monsieur Ogier soyez sérieux, revenez en France ou fêtez vos victoires en Suisse !

    Ce soir, si la population de Gap applaudit ce champion suisse, ce sera l’hommage de la vertu au vice. Car ne nous trompons pas, la vraie richesse de notre département est dans sa population. Celle qui fait tourner bénévolement toutes les associations sportives, les petits clubs, les chorales… celle qui entreprend ici, qui invente des coopératives, des nouvelles voies sur nos falaises, celle qui maintient une agriculture paysanne, qui invente des vins d’ici, qui valorise nos terroirs dans toute la France, celle qui partage un repas, qui accueille les migrants, celle qui se bat pour son train ou maintenir son école ouverte, cette population qui garde quelques règles morales !

  • Etats généraux des migrations à Briançon – Samedi 16 et dimanche 17 décembre

     

    par Lec

    Communiqué de presse – 13 décembre 2017

    Lancés à Paris en novembre, ces premiers Etats Généraux des Migrations rassemblent les acteurs de l’hospitalité autour de moments de concertations et d’échanges sur les territoires. Au mois de juin 2018, ils se retrouveront à Paris pour dénoncer les pratiques inacceptables de l’Etat et proposer un changement radical de notre politique migratoire. Les 16 et 17 décembre aura lieu une première étape à Briançon. Pour célébrer également la Journée Internationale des Migrants, les acteurs de l’hospitalité du Briançonnais et d’ailleurs invitent les citoyens à partager des temps de réflexion, d’échanges et de solidarité.

    Le samedi 16 décembre dans la salle du Vieux Colombier à Briançon, deux temps forts seront proposés. Une première table-ronde sera animée par le journaliste Raphaël Krafft autour de la question des mineurs isolés étrangers, et du déni d’innocence que l’on constate tous les jours à la frontière franco-italienne, en présence de Rachid Oujdi, réalisateur du film J’ai marché jusqu’à vous, récit d’une jeunesse exilée.
    0002 (3)Le devoir d’hospitalité sera au programme de la deuxième table ronde à laquelle participeront Edwy Plenel, journaliste, et Cédric Herrou, agriculteur solidaire de la Vallée de la Roya et Zia Ouloumi, avocat. De nombreux élus de France et d’Italie seront présents pour témoigner de la manière dont ils relèvent ce défi sur leur territoire : Guillaume Gontard, sénateur (Isère), François Chemin, conseiller régional (Auvergne Rhônes-Alpes), Myriam Laïdouni-Denis, conseillère régionale (Auvergne Rhône-Alpes), Gérard Fromm, maire (Briançon), et Paolo De Marchis, maire (Oulx, Italie).

    A partir de 18 h 30, l’association les Toiles Filantes proposera la projection de deux films au Cinéma L’Eden. J’ai marché jusqu’à vous, récit d’une jeunesse exilée de Rachid Oujdi qui sera présent avec Sylvie Dutertre, psychologue clinicienne, protagoniste du film pour le débat suivant la projection. A 20 h 30 Une famille syrienne, un film de Philippe Van Leeuw.

    0003Le dimanche 17 décembre, rendez-vous à 10 h dans la Vallée de la Clarée au pied du Col de l’Echelle pour une grande cordée solidaire. Parce qu’en montagne comme en mer, on ne laisse personne en détresse, les professionnels de la montagne (Collectif Citoyens professionnels de la montagne) invitent les citoyens, les journalistes et les élus à venir constater sur le terrain les risques encourus par les migrant au passage de cols particulièrement en hiver. Une prise de risque qu’accentue la forte présence des forces de l’ordre.

    Le dimanche à 16 h CONFERENCE DE PRESSE salle du Vieux Colombie à Briançon en présence de Cédric Herrou et des acteurs de la solidarité à la frontière franco-italienne.
    Ils lanceront ensemble un SOS ALPES SOLIDAIRES, pour que les Alpes ne deviennent pas une  deuxième Méditerranée et pour que les droits fondamentaux des personnes – migrants et citoyens solidaires – soient respectés.

  • DÉBAT D’ORIENTATION BUDGETAIRE 2018 – VILLE DE GAP

    ANALYSE du groupe « TOUS CAPABLES G.A.U.C.H.E. »

    Pour le groupe "Tous capable G.A.U.C.H.E.", les orientations budgétaires sont le moment du bilan mais aussi des propositions concrètes pour l'avenir de notre ville.
    L'année dernière, nous commencions notre intervention en indiquant que la baisse des dotations de l’État impactait grandement les budgets de nos communes.
    En effet, entre 2015 et 2017, près de 11 milliards d'euros ont été soustraits brutalement à l'ensemble de nos collectivités.
    Cela fait plusieurs années, que nos budgets sont contraints. L’État se désengage de ses missions de services publics nationaux qui obligent les collectivités territoriales à compenser sans moyens. Nous sommes l'échelon de proximité avec nos concitoyens, nous sommes les plus à même de défendre nos territoires, nous avons à cœur une exigence, celle que chaque denier public soit destiné à l'intérêt général.
    Nous pensions que la contribution des collectivités à la baisse de la dette, décidée unilatéralement par le précédent gouvernement, serait reconnue, et mettrait un terme à l’austérité sur les budgets communaux.
    Malheureusement, le Président de la République exige des élus locaux qu'ils réalisent à nouveau dans les cinq années à venir près de 13 milliards d'euros d'économies.
    Cette fois, il n'y aura pas de réduction brutale des baisses de dotations, mais un pacte financier qui nous est d'ailleurs présenté dans ce débat d'orientation budgétaire.
    En 2017 comme vous l'annoncez, les dépenses de personnel se sont stabilisées. En 2018 la même politique sera poursuivie au détriment des agents et de la qualité du service public.
    La seule liberté promise serait celle du contrat ; un contrat passé individuellement entre les collectivités et les préfets, lesquels, nous dit-on disposeront d'un "pouvoir d'appréciation", porte ouverte sur tous les arbitraires et une vraie rupture de l'égalité républicaine entre nos territoires.
    Nous sommes inquiets du devenir des communes, et de leur libre administration par les élus, avec le projet en cours sur la taxe d'habitation, on nous annonce une compensation à l'euro près mais l'histoire nous rappelle que cela ne s'est jamais pérennisé dans le temps.
    Chaque produit fiscal local supprimé s'est vu non compensé à 100% par l’État. Le manque à gagner sera réel et augmentera d'année en année.
    Nous demandons une refonte de la fiscalité locale, plus juste mettant au cœur de la réforme les acteurs principaux que sont les collectivités.
    Après ces craintes réelles évoquées ce soir nous notons avec satisfaction le maintien des taux communaux de la fiscalité locale, par contre nous ne souscrivons pas en totalité au plan pluriannuel d'investissement 2018 - 2020 qui nous est présenté, notamment pour ce qui concerne le plan d'eau écologique, qui n'a d'écologique que le nom, alors que notre ville traverse une période de sécheresse d'une gravité jamais atteinte.
    Nous notons avec surprise l'absence dans de ce plan d'investissement tri-annuel de l'investissement concernant la diversification de l'alimentation en eau potable de notre cité.
    Quand aux sommes concernant les travaux de voirie elles nous semblent largement sous estimées.

    Une fois de plus la politique sociale est la grande absente des orientations budgétaires 2018 alors que bon nombre de nos concitoyens sont frappés par la pauvreté et la précarité.

    Enfin Il n’y a rien non plus sur la transition énergétique, les économies d’énergie, les énergies renouvelables et la sobriété énergétique. C’est valable pour les bâtiments communaux mais aussi pour le service d’aide et de conseils que nous sommes à-même d'apporter aux particuliers.

    Gap le 8 décembre 2017